Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


samedi 31 octobre 2009

Chirac en prison !

Ça-y-est, le vieux s’est fait alpaguer… Fait aux pattes comme disent les caves. Les poètes eux, diraient que le bras séculier de la justice vient de s’abattre…
Enfin… S’abattre, s’abattre… On va dire que le bras s’est levé d’un poil et qu’il est en suspension dans l’air. L’affaire n’est pas encore jugée, et chacun sait que puisque la justice est aveugle, elle risque de ne pas frapper au bonne endroit, voire de s’abstenir de peur de blesser un passant égaré…
Mais bon, le fait est là, Jacques Chirac sera conduit devant la chambre correctionnelle pour détournements de biens publics et abus de confiance.

Çà fait quand-même un bout de temps que ça lui pendait au nez au vieux… Mais bon, ça-y-est un juge d’instruction, peut-être bien un des derniers, vient enfin de faire son boulot.

Perso, cet événement m’inspire deux questionnements différents.

Le premier concerne la mémoire individuelle et collective. Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, deux ans et demi, un grand nombre de voix s’élevaient, à gauche comme à droite, pour gueuler à l’unisson « Chirac en prison ! ». Tout le monde dénonçait les magouilles du Chi et n’attendaient qu’une chose, que celui-ci ne soit plus protégé par son immunité présidentielle. C’est maintenant chose faite, en tous cas ça en prend le chemin, et paradoxalement ces mêmes voix ne résonnent plus vraiment à l’unisson…
Certains disent qu’il est trop vieux, d’autres que les faits qui lui sont reprochés devraient être prescrits… Il y en a même une voix, qui s’inquiète de savoir à qu’elle image de la France ce genre de poursuite renvoie…
Etonnant quand-même comment le temps peut jouer sur la perception des faits ? Surtout que finalement il n’y a pas tant d’eau que ça qui a coulée sous les ponts… Seulement deux ans et demi ! Autant dire que c’était hier !

Seulement voilà, il s’est passé tellement de choses en deux ans et demi. L’autre tache nous en a fait voir tant et tant, que les petits trafics et les petites magouilles de l’ère chiraquienne nous paraissent justement pour ce qu’elles sont… Petites.
Peut-être est-ce cela ce qu’on appelle le relativisme ?

La deuxième question que ce renvoi en correctionnelle soulève, c’est la question basique que tout observateur politique se pose : A qui, le fait de traduire l’ancien président de la république française, cela va-t-il profiter ?
Si l’on observe les réactions des uns et des autres, on a vite fait de comprendre que c’est la classe politique toute entière qui est concernée par ce futur procès.

Il y a ceux, comme Raffarin et Royal, qui se demande benoitement pourquoi on s’en prend ainsi à l’image de la France et à la fonction présidentielle… Comme si le fait d’avoir été élu absolvait automatique une personne des crimes qu’elle ait pu commettre.
C’est bizarre quand-même, non ? C’est ça la conception de la démocratie de ce monsieur et de cette dame ? C’est comme ça que madame Royal désire que l’on envisage le mandat auquel elle aspire ?
Quand je vois de telles réactions, je ne peux m’empêcher de penser que ceux qui prônent la clémence et l’oubli ne pensent en fait qu’à leurs propres malversations…

Pour ma part, cela fait longtemps que je considère que l’abus de pouvoir, l’abus de biens sociaux, le recel d’abus de biens sociaux et détournement de biens publics sont des crimes graves qu’il convient de punir extrêmement sévèrement.
Ils sont graves car la victime c’est la société toute entière. Pour moi cela s’apparente à de la haute trahison en temps de guerre. C’est un crime contre l’état. A la limite cela se situe juste en dessous du crime contre l’humanité…

Par conséquent il ne devrait y avoir aucune prescription à ce genre de crimes. Les personnes suspectées devraient être immédiatement rendues inéligibles. Si, après jugement, le crime devient avéré cette inéligibilité devient perpétuelle. La prison devrait être la norme ainsi que la saisie des biens. Les entreprises ou associations complices ou bénéficiaires de ces pratiques devraient être condamnée à la liquidation au profite de l’état ou à la dissolution.

Alors bien sûr, il aura sans doute des voix chafouines pour me dire que je suis un naïf. Un utopiste indécrottable. Que ces pratiques sont le lot de notre démocratie, qu’elles sont même nécessaires au fonctionnement de nos institutions…

Et bien non, je refuse d’envisager un seul instant que profiter du peuple soit une pratique normale de notre pays. Je refuse de croire que la corruption et les trafics d’influence soient banalisés. Et ceux qui considèrent que l’on devrait fermer les yeux sur ces pratiques ne méritent pas de pouvoir voter ou d’être élu. Ils sont complices par abstention.

Donc comme il y a deux et demi, je dis « Chirac en prison ! »

jeudi 29 octobre 2009

L’Adoption, une vie en forme de point d’interrogation.

Comment peut-on se prénommer Gwendal, être né à Montréal-Québec, et avoir un père breton et une mère pied-noir ?
Voilà la question à laquelle j’ai du répondre durant toute mon enfance, et ce à chaque fois qu’il fallait se présenter devant la classe aux rentrées scolaires. Encore aujourd’hui, lorsque quelqu’un a la curiosité de jeter un œil sur mon CV, j’y ai droit.

Bien sûr, je pourrais mentir et dire que mon père avait été consul de France à Montréal… Mais cela serait faux. Mon papa à moi il est ébéniste, et je suis plutôt fier de ça. En plus je n’aime pas mentir, ce n’est pas pratique comme attitude…

Alors, dans ces cas-là, je dis la vérité. Je dis que j’ai été adopté au Canada parce qu’à l’époque il n’y avait pas assez d’enfants abandonnés en France.
Quand j’étais gamin, ce genre de réponse m’attirait tout de suite de la sympathie et un flot continu d’autres questions. Maintenant que je suis adulte ( ?), j’ai plutôt droit à un regard compatissant, voire quelquefois gêné.
Bon, j’ai l’habitude maintenant, et je sais comment désamorcer ce genre de situation. Une boutade et un sourire, et on passe à autre chose. Mais le fait est que dans l’esprit de mon interlocuteur, cette révélation a souvent un effet déstabilisant. Un peu comme si je devenais un être à part, bizarroïde. Je devine derrière ces sourires et ces regards curieux d’adultes, les mêmes questions dont m’abreuvaient jadis les enfants. A la différence que les adultes eux, n’osent plus me les poser…

Mais bon, je les connais par cœur ces questions. Elles pourraient d’ailleurs se résumer en une seule : Qu’est-ce que ça fait d’être adopté ?

Bien sûr, je sais bien que derrière cette question, il s’agit du propre questionnement de mon interlocuteur… On en est tout là. Qui suis-je, où vais-je, et cetera. C’est bien le propre de l’homme que de s’interroger sur lui-même, et les enfants adoptés ne se posent pas plus de questions que les autres. Ils se les posent différemment, c’est tout.

Au cœur de ce questionnement il existe une constante qui est l’incertitude. L’incertitude de ses origines pour les adoptés sous X, et l’incertitude tout court pour les enfants naturels.
Vous voyez de quoi je veux parler ? Est-ce que je suis bien le fils de mon père ? N’y a-t-il pas eut d’échange de berceau à la maternité ? Toute ma vie n’est-elle pas un monstrueux mensonge ? Peut-être que je suis le fils d’un roi et d’une reine qui viendront me chercher un jour ?
Tous les enfants se sont posés un jour ce genre de question, et la littérature regorge d’histoire de ce type. La grande différence avec les adoptés, c’est que pour eux la question est connue. Elle est posée sur la table et non-pas dissimulée sous une façade de culpabilité.

Si je vous parle de ça, c’est parce qu’hier, mercredi, on a appris que l’état ne s’opposerait pas à une décision de justice remettant en cause les règles fondamentales du droit au secret qui régissent l’accouchement sous X. En effet, un tribunal a accordé aux grands-parents biologiques supposés d’une petite fille, le droit de faire faire des tests en reconnaissance de filiation dans le but de faire valoir leur autorité.
Bon l’histoire est un peu plus compliquée, comme dans la plupart de ces histoires, mais le fait est que la jurisprudence vient d’ouvrir une sacrée brèche dans la tradition.

Car la possibilité que notre société offre à une mère d’abandonner son enfant au soin de la collectivité sans qu’il ne lui soit demandé aucune justification date de l’antiquité. Elle est aussi ancienne que notre civilisation. Elle permet à la fois de soutenir la vie à venir de l’enfant. Mais également autorise, en coupant par la loi le lien qui unit l’enfant à sa mère, cette dernière à continuer sa vie. Une vie débarrassée de la responsabilité qu’incombe l’éducation d’un enfant. Une vie débarrassée de la culpabilité face à la société.

Nombreuses sont celles qui ont recours à cette « amnistie ». Victimes de viol, mères trop pauvres, ce dispositif relève à mes yeux de la bonne et juste tradition.

Et c’est cette bonne et juste tradition que ce jugement risque de remettre en cause. Il est soutenu par un lobbying important mené par des associations diverses d’enfants adoptés qui luttent depuis des années pour supprimer l’accouchement sous X des tables de la loi. Ces groupuscules aux idéaux confus mais cependant clairement d’inspiration protestante anglo-saxonne considèrent que le lien du sang prévaut sur celui de la famille d’accueil. Quelque soit la vie de l’enfant ou bien celle des parents.
Encore une fois, j’y vois une intrusion de la pensée néolibérale au sein de notre structure de fonctionnement issu de la tradition catholique et romaine.
Je sais, il s’agit là encore de mon cheval de bataille qui (re)pointe le bout de son museau… mais que voulez-vous, plus j’y réfléchis, plus je pense que ma théorie tient la route.

En ce qui me concerne (puisque je suis concerné), je considère qu’il ne faut pas revenir sur cette tradition de l’abandon anonyme. Cela va peut-être vous paraitre paradoxal, mais je pense que même s’il est bon que l’enfant, puis plus tard l’adulte, se pose tout un tas de questions, il n’est pas forcément utile qu’on lui apporte des réponses.

Tous les enfants doutent un jour dans leur vie. Tous. Et comme je l’ai dit plus haut, les adoptés ont l’avantage de pouvoir douter en toute légitimité. Cependant, même s’il est normal et probablement également sain de douter, savoir la vérité peut parfois faire plus de mal que de bien.

Je conçois que d’autres comme moi, n’arrivent pas à vivre correctement leur vie sans avoir de réponses à leurs questions. J’ai été comme ça moi aussi. Mais finalement je crois que ce n’est pas cela qui est important.
Ce qui est important, ce n’est pas ce qu’on aurait pu être si l’on n’avait pas été abandonné. Ce qui est important c’est ce que nous sommes. Là, maintenant.

mercredi 28 octobre 2009

Agriculture : De l’électoralisme à 1,65 milliard d’euros

Bon, avant même que de commencer ma petite prose du jour, dont entre parenthèse je ne sais encore pas de quoi elle causera, je tiens à vous signaler un excellent reportage à voir sur France 3 ce soir à 23h00. Oui, je sais c’est tard, mais croyez-moi ça vaut le coup. Il s’agit de la troisième et dernière partie de « La mise à mort du travail » diffusé lundi soir. Un documentaire fascinant sur le monde de l’entreprise, la déshumanisation et la manipulation des relations entres managers et « collaborateurs ». Bref, un doc édifiant. J’y reviendrais certainement dès que j’aurais un lien pour vous le faire découvrir…

Sinon, et bien je voudrais vous causer (ça y-est j’ai trouvé) de la petite démonstration d’électoralisme de notre PGE hier. PGE, je le rappelle pour les nouveaux, c’est notre Président Glorieusement Élu.
Alors comme ça, il semblerait qu’il soit beaucoup plus aisé de sortir des pépettes pour une certaine catégorie de personnes, mais beaucoup plus compliqué pour d’autres.
1,65 milliard d’euros en prêts, allègement fiscaux et faveurs diverses pour les agriculteurs et rien que pour eux !

Lorsque ce sont les profs qui défilent dans la rue pour réclamer des sous, la réponse du gouvernement c’est quedalle et des licenciements en prime. Mais lorsque ce sont les agriculteurs… C’est une autre paire de manche ! On s’aplatit, on fouille le fond de ses poches !

Bon, ne soyons pas dupe. Il s’agit bien évidemment de mesures destinées à apaiser un électorat récalcitrant, qui a parfaitement conscience du pouvoir qu’il représente et qui s’en sert.
Hier, nous parlions d’un désamour croissant chez les électeurs sarkozystes et de la campagne de reconquête entreprise pour les ramener dans le droit chemin… Grande discussion sur l’identité nationale, et maintenant un geste, un gros geste, envers l’électorat de base de la droite. La machine est en marche ! Et tout ça, avec nos sous bien sûr…
Pour vous en convaincre voici ce que l’autre empafé disait hier :
«La terre fait partie de l’identité nationale. Et l’identité nationale est constituée, notamment, du rapport des Français à la terre. » Ou encore «L'agriculteur est un producteur, un entrepreneur. Pas un jardinier.»

Alors, je ne sais pas encore si cela va marcher ou pas. Ce que je sais par contre, c’est que les libéraux là-bas à Bruxelles, risquent de ne pas apprécier ces financements et vont hurler à la concurrence déloyale. De même, je doute fortement que ces faveurs grandioses profitent réellement au petit paysan en difficulté, mais permettent surtout de continuer à engraisser les céréaliers et les grands groupes de l’agroalimentaire.

Ça mes amis, ça s’appelle de l’électoralisme. Et l’électoralisme se balade toujours avec son pote le populisme et sa copine la démagogie. Et ce qui me navre plus tout, c’est que dans la plupart des cas, ce genre de mariage à trois fonctionne dans la plupart des cas...

Je suis bien conscient des difficultés que les agriculteurs rencontrent (n’oubliez pas que j’ai une formation agricole), et j’en ai d’ailleurs déjà parlé ici. Mais ces difficultés ne seront aucunement écartées par l’ajout d’un milliard ni même de deux ou trois. Ce qui ruine nos paysans, ce sont ces grosses firmes qui imposent leur loi. Ce sont ces intermédiaires et ces distributeurs qui en faisant jouer la concurrence déloyale de la mondialisation fixent des prix artificiellement bas.

Et de ça notre PGE n’en n’a bien évidemment pas parlé. Ni même d’ailleurs de l’agriculture bio… Un oubli sans doute.

mardi 27 octobre 2009

Besson : La dérive nationaliste

Qu’est ce que ça veut dire d’être français ? Voilà le sujet qu’Eric Besson, Sinistre de la Déportation et de la Honte Nationale, vient de poser sur la table comme une offrande au bon peuple.
Quelques jours après avoir expulsé des clandestins dans une zone de guerre, vous avouerez que la question pourrait se poser en effet… De même, à quelques semaines des élections régionales, ce genre de questionnement bien réac et aux relents pétainistes ne peut que plaire à la frange la plus extrême de son électorat.
Cette même frange que l’on disait morte, absorbée et digérée par l’UMP, mais qui à l’image d’une vielle carcasse puante bouge encore et le fera peut-être toujours.

Nous sommes à mi-mandat, et le moins que l’on puisse dire est que la popularité de ce gouvernement et de son Président Glorieusement Elu, est au plus bas. Nombreux sont ses électeurs qui regrettent amèrement d’avoir glissé le nom de Sarkozy dans l’urne, et notamment ceux de l’engeance dont je viens de parler.

Donc, sonnez clairons et résonnez trompettes, le Nain passe à l’offensive et envoie son Noir Emissaire guerroyer sur les terres du nationalisme, histoire de voir ce qu’il y aurait encore à grappiller.

A grands coups d’amalgames bien glauques voilà le Besson qui nous annonce dans une même interview qu’il est contre la burqa, mais également pour faire chanter la Marseillaise à nos gosses. Rien à voir me direz-vous, parce que vous êtes des personnes sensées, mais je vous garantis que dans l’esprit de beaucoup, les deux choses misent l’une à côté de l’autres peuvent parfaitement aller ensemble.

Sauf que les deux ne vont pas ensemble. Je suis contre le port de la burqa, mais cela n’a rien à voir avec un quelconque sentiment « d’identité nationale ». Ça a à voir avec le respect des femmes et avec mon entier et farouche sentiment laïcard ! Point barre.
Mais bon, le mélange est propre à séduire les esprits les plus simples, et je gage que malheureusement il risque de plaire à pas mal de monde…

D’ailleurs si je ne m’abuse, n’était-ce pas Ségolène Royal qui maniait lors de la campagne présidentielle les mêmes concepts puants ? Il me semble bien…

Entendons-nous bien, j’aime mon pays et peut-être un peu plus qu’un autre, mais je refuse d’entrer dans ce jeu qui consiste à dire pourquoi et surtout comment je dois l’aimer.
Commencer à discuter du pourquoi et surtout du comment, c’est commencer à définir des bonnes et des mauvaises raisons d’aimer son pays. Et ça, mes amis, ça nous conduit directement au nationalisme d’état.

Autant je considère qu’il est bon que chaque enfant connaisse les paroles et l’air de notre hymne nationale, autant je considère qu’il est douteux que ces mêmes enfants soient obligés de la chanter de façon cérémonielle. Les cérémonies justement… Il faut toujours s’en méfier. Elles ont la séduction d’un consensus rituel, mais elles n’ont aucun sens si elles sont imposées. Elles deviennent alors ni plus ni moins que de la propagande.

Après la lettre de Guy Moquet voilà donc qu’on veut nous imposer ça ! Et pourquoi pas le salut au drapeau en entrant dans la classe pendant qu’on y est ?

Trublyonne publiait il y a peu qu’elle avait honte d’être française, et moi-même cela m’arrive de temps en temps aussi, hélas… Mais la honte qu’est-ce donc si ce n’est l’expression d’une déception face à une attente ? Pour avoir honte de quelque-chose il faut d’abord l’aimer. Et j’aime mon pays, ou du moins j’aime une certaine vision de mon pays. Une vision utopique, diront certains esprits chagrins, mais je m’en tape.

lundi 26 octobre 2009

Ben Ali : Un dictateur « élu »

Bon, j’ai encore du U2 dans les oreilles, mais quand même, à un moment il faut bien que je me remette à bosser…

Vous avez vu un peu la belle leçon de démocratie que la Tunisie vient de nous donner ? Hein ? C’est pas beau ça ?
89,62% ! Rien que ça ! L’élection de Chirac avec ses 81,21% récoltés en 2002, fait office de ballotage à côté d’un tel score !

Ah lala… Ces temps-ci, je trouve que le mot démocratie perd un peu de son sens. Non ? Vous ne trouvez pas vous ?
C’est vrai quoi, on nous impose un rejeton de nain de jardin comme patron de la plus grosse pompe à fric de l’IDF sous prétexte que le jeune homme est un élu du peuple. On nous fabrique des réformes à la con sous prétexte que 53% des français se sont un jour fait enfler par des promesses illusoires. Bref, je trouve que le prétexte démocratique commence sérieusement à devenir… Comment dire… Fallacieux. Oui, c’est ça : Fallacieux.

Hier soir le Figaro titrait « Ben Ali, une élection aux allures de plébiscite ». Bon ok, ce matin ils ont changé un peu le titre en « Ben Ali réélu sans surprise à la tête de la Tunisie ». Surement que quelqu’un aura susurré à l’oreille du rédac-chef que ça faisait un peu trop lèche-fondement…
Mais bon, le fait est là, hormis pour les gauchistes invétérés la Tunisie est un modèle de démocratie et son chef suprême depuis 22 ans est un exemple de bonne gouvernance.

Perso, ça fait déjà un bout de temps que je considère que le libéralisme économique est créateur de dictature. Ou du moins, qu’en son nom de nombreuses relations internationales sont entachées d’hypocrisie et que les basses considérations financières favorisent l’émergence et le maintien des dictatures…

Mais là, en lisant cet article du très médiatique Antoine Sfeir, je me rends compte que les seules considérations mercantiles ne suffisant pas à expliquer l’extrême tolérance que notre gouvernement entretien avec la Tunisie. Rendez-vous compte, un régime aussi encadré (le mot est faible), serait une garantie contre l’intégrisme religieux ! Rien que ça !
Concrètement, mieux vaut avoir un dictateur à nos portes plutôt qu’un barbu islamiste.
Lisez- le cette article, vos verrez que le discours est confondant de justifications envers le régime de Ben Ali sous prétexte que…

Encore un prétexte. Toujours des prétextes. Ça me gonfle les prétextes !

Il ne s’agit pas de choisir entre un dictateur OU un barbu, mais il s’agit de dire merde au deux ! Bordel !

Déjà que je ne pouvais supporter le « pragmatisme économique », voilà qu’on nous sort une nouveauté, le « pragmatisme idéologique ». On se croirait de retour à la fameuse époque de la guerre froide, où l’on favorisait des dictatures comme rempart contre le communisme !

Il n’en reste pas moins que quelque soit le pragmatisme, la Tunisie reste une dictature et Ben Ali un dictateur « élu », mais un dictateur quand-même.

Alors vous m’excuserez, mais en ce moment la démocratie… Je trouve qu’elle à bon dos !

J’suis comme un môme !

Message express, juste pour vous dire que depuis que je me suis réveillé je suis comme un môme… Pourquoi, et bien parce que depuis ce matin, je me gave avec le concert en direct du stade de Rose Bowl à Pasadena (Californie) sur YouTube de U2 ! Je me gave, je kiffe grave, je m’éclate comme une bête sur mon fauteuil avec mon casque sur les oreilles et le son à donf…
Alors si vous êtes réveillé à c’t’heure, bande de feignasses, même si le concert vient de finir, foncer sur le site mis en lien et profitez de la rediff !

Putain qu’c’est bon !




samedi 24 octobre 2009

Je fatigue un peu là…

Ce matin je me suis levé avec une furieuse envie de ne rien faire. Une bonne grosse envie de glander propre à tout samedi qui se respecte.
Et puis, alors que je parcourais la blogosphère à la recherche d’un truc que j’aurais certainement regretté d’avoir manqué, ne voilà-t-y pas que ma télé adorée me susurre à l’esgourde un nouveau cas de déni de démocratie, comme hélas nous en avons désormais l’habitude.

Hier, un amendement proposé par le PS a été voté par 44 voix contre 40. Cet amendement proposait dans le cadre du budget 2010 de taxer les banques françaises de 10% supplémentaires. Une proposition fort juste au regard de la merde dans laquelle nous sommes et la responsabilité des dites banques à cet égard.

Comme pour le premier jet de la loi Hadopi, il semblerait que ce soit l’absentéisme lors d’un scrutin important qui soit responsable du passage de cet amendement. En effet, comme pour la loi sur l’internet, l’hémicycle était pratiquement vide et les quelques députés de droite et du centre favorables à cette taxe supplémentaire ont su faire la différence. 44 pour et 40 contre, moi j’ai envie de dire que c’est bien fait pour leur gueule et que ça pourrait nous rapporter entre un et deux milliards d’euros !

Sauf que le gouvernement n’est pas d’accord. Comme on s’en doute, celui qui a su sortir les banquiers de la mouise l’an dernier, ne tient pas à les embêter avec des taxes supplémentaires. On ne sait jamais, cela risquerait de compromettre les bonus de ces messieurs.

Alors qu’est-ce qu’il fait le gouvernement ? Hein ? Et bien il déclare tout simplement que deux de ses supporters seraient atteints de troubles psychomoteurs et auraient voté oui alors qu’ils pensaient voter non ! Les pauvres bichons !

Alors bien sûr, on va revoter tout ça ! Hein ! On va recommencer et cette fois-ci les députés de droite psycho-atteints vont faire bien attention au bouton sur lequel ils appuient ! Et puis tant qu’à faire, et bien on va faire revenir tous les absents et on va bien surveiller qu’eux aussi appuient bien sur le bon bouton… Mais on est où là ? En Irlande ?

Une mascarade de plus me direz-vous… Oui, je sais c’est lassant à force. Moi-même j’ai du mal à me décider entre une gueulante bien sentie, un rire ironique ou encore une envie de m’en battre l’œil… C’est vous dire.

Force est de constater que nous vivons dans un pays où la voix, les voix, du peuple sont déniées. Force est d’admettre que ce gouvernement n’en n’est plus à une mascarade ridicule près, pour cacher ses faiblesses. Force est de reconnaitre que nous ne pouvons rien y faire… Sinon gueuler encore et toujours.

Sauf que là, je fatigue un peu.

vendredi 23 octobre 2009

Proclamation d’utilité publique : NosDéputés.fr est dans la place !


Oyez ! Oyez ! Oyez !

Lectrices et lecteurs assidus, camarades, touristes de passage, j’ai une communication d’importance à vous faire !

En ce jour où le soleil daigne enfin refaire son apparition dans le ciel niçois, je vous informe d’une découverte essentielle à la vie citoyenne !
(Bon, d’accord, pour ceux qui connaissent déjà, je vous prierais de bien vouloir la fermer et de me laisser déclamer en paix. Merci d’avance).

Nombreux sont ceux d’entre-nous, je veux parler des citoyens concernés, des blogueurs intrépides et des empêcheurs de tourner en rond patentés, qui aiment à commenter la vie politique de notre pays. Malgré l’offensive gouvernementale visant à nous faire porter les oripeaux de l’infamie, à nous museler par des lois aussi liberticides qu’iniques (qui niquent ?), nous continuons vaille que vaille à gueuler notre révolte goguenarde.

L’internet, cet outil de liberté et d’émancipation, est pour nous un formidable moyen à la fois d’information et de communication. Grâce à lui, nous trouvons de l’information et nous diffusons de l’information. Chacun d’entre-nous, pour peu qu’il veuille s’en donner la peine, peu alors devenir à lui seul un médium à part entière.

Et bien chers amis, très chers camarades, je vous informe que nous disposons maintenant d’un outil supplémentaire dans notre quête inlassable de la vérité !

Il s’agit d’un tout nouveau site d’information citoyenne nommé NosDéputés.fr.

Avec cet outil formidable (je l’ai déjà dit, non ?) nous allons pouvoir surveiller de près l’activité parlementaire de nos élus ! En effet, grâce à NosDéputés.fr, nous saurons dorénavant tout de leur travail. S’ils sont présents ou pas lors des cessions. S’ils participent à des commissions, s’ils s’expriment et qu’elle est la nature de leur expression. Nous saurons si ceux que nous avons élu (ou pas), font correctement leur boulot, ou bien s’ils se branlent le jonc en admirant les volutes du plafond de l’Assemblée Nationale !

Nous saurons enfin, grâce ce site simple d’utilisation et extrêmement pointu quant aux informations fournies, si oui ou non l’Assemblée Nationale de la France, est un ramassis de glandeurs invétérés ou bien une arène démocratique où se joue notre destiné !

Qu’on se le dise et le répète, NosDéputés.fr est à notre disposition pour étayer nos diatribes incendiaires et avaliser nos éructations fétides.

Usez et abusez de ce nouvel outil d’information !

Usez et abusez du droit de regard qui est le nôtre !

Voilà, j’ai fini. Maintenant, allez jeter un œil sur ce site, vous verrez que malgré l’emphase et les phrases ampoulées, c’est vraiment un chouette truc…

jeudi 22 octobre 2009

Que faisais-je à 23 ans ?

Franchement je vais vous dire, j’aime bien lorsqu’on me tague pour une chaîne. C’est vrai quoi, ça a un petit côté assez flatteur pour l’égo. Ça vous donne l’impression que ce que vous avez à dire intéresse du monde, et moi qui suis cabotin en diable, et bien j’avoue que ce genre de moteur me plaît bien.

Sauf que lorsqu’il s’agit de satisfaire à l’invitation du Coucou et de répondre à la question « Que faisais-je à 23 ans ? », je m’aperçois que cela risque d’être un peu compliqué pour moi d’y répondre. Mais je vais quand-même essayer, quitte à en dévoiler un peu trop sur moi-même, mais tant pis je prends le risque.

Le souci voyez-vous, c’est que 1990, l’année de mes 23 ans, n’est pas à proprement parler une très bonne année pour moi… Ce fut même ce qu’on pourrait appeler une annus horribilis.

Je vais essayer autant que possible de vous la faire courte. En 1990, j’étais sous-lieutenant dans les commandos de l’armée de l’Air… Et oui ! Ça vous épate hein ? Moi aussi quand j’y repense.

Le fait est que j’étais bon, même très bon dans mon job et que j’envisageais fortement d’intégrer l’école de l’Air pour devenir officier de carrière. Hélas, ce plan de carrière ne convenait pas forcément à la femme qui partageait ma vie depuis six années…
Il s’en suivit une séparation douloureuse, très douloureuse, qui me fit perdre plus ou moins pied, et qui eut d’innombrables conséquences. La première de ces conséquences fut que je décidais de ne pas poursuivre ma carrière. Malgré un dossier élogieux et des soutiens en béton armé, je terminais mon service comme tout le monde.

Je me suis retrouvé un peu perdu dans la vie civile. J’étais déboussolé par la perte de mon amour, et par la perte des repères que l’armée m’avait donnés.
J’ai enchaîné les petits boulots merdiques. Représentant, sécurité à l’aéroport de Nice… Bref j’ai galéré pas mal et alors que j’envisageais de nouveau de rejoindre l’armée (la Légion cette fois-ci), pour mettre fin à une spirale que je devinais dangereuse, j’ai eu mon accident. La cheville en mille morceaux, j’ai dû retourner vivre chez mes parents…

La galère à continuée mais sur un autre plan. J’ai quand même profité de mon invalidité pour reprendre mes études (par correspondance) et acquérir un métier. Celui de technicien forestier.

Mais, au final, je ne regrette pas ces moments douloureux. Ils ont fait l’homme que je suis maintenant, et franchement je suis plutôt fier de ce que je suis, alors…
De même je ne regrette pas l’armée. Elle m’a appris un tas de truc sur moi et sur les autres, et elle m’a donné le sens de l’honneur.

Et l’honneur, chacun sait que c’est ce qui vous reste lorsqu’on n’a plus rien.

Tenez ! Je n’ai pas beaucoup de photos de moi, mais j’ai quand même réussi à vous en dégoter une qui date à peut-prêt de cette époque… C’était pour le 14 juillet 89, il y a vingt ans…

mercredi 21 octobre 2009

Je n’irai pas…

Non, c’est décidé, je n’irai pas. Je n’irai pas me faire vacciner contre la grippe H1N1 même si on me le demandait très gentiment.
Bon d’accord, personne ne me l’a demandé que ce soit gentiment ou pas… Mais je n’irai pas quand-même !
D’ailleurs, pourquoi donc me l’aurait-on demandé ? Hein ? Je ne suis pas ce qu’on appelle un public prioritaire. Je ne suis pas une femme enceinte, je ne suis pas infirmier ou médecin et je ne m’occupe plus d’enfants depuis belle lurette. Je ne suis pas indispensable (pour le moins) à la vie économique et sociale de ce pays… Je suis juste indispensable à moi-même et c’est déjà beaucoup.
Et puis, de ma vie la grippe je ne l’ai eu qu’une fois. J’avais 14 ans, et depuis rien. Pendant près de trente ans je suis passé au travers, et j’aime à croire que ça va continuer comme ça.

Et quand bien même je serais une infirmière enceinte qui s’occupe de marmots, je ne me ferais pas vacciner pour autant. Mon système immunitaire est une machine bien rôdée, et je n’ai pas trop envie d’y injecter je ne sais quoi pour le rendre plus performant. Sa performance actuelle me satisfait amplement.

Alors, j’entends de-ci-delà que si je refuse de le faire, je deviens une personne irresponsable. Que je fais preuve d’égoïsme et que je mets en péril mes concitoyens…

Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre comme connerie !

Ben oui, que j’attrape la grippe ou pas, en quoi cela modifiera-t-il ma contagiosité ?

J’explique : Imaginons que la grippe me choppe avec ses petits bras musclés, le virus va incuber pendant un à trois jours, et je vais être contagieux 24 heures avant les premiers symptômes et 5 jours après… Ok ?
Sachant que pour attraper la grippe, il faut bien que quelqu’un, ou quelque chose me la refile, donc il n’y a qu’à l’extérieur de chez moi que je risque de faire sa rencontre. Toujours Ok?
Sachant enfin que je ne sors de chez moi pour m’approvisionner qu’une fois par semaine, exceptionnellement deux, Je ne risque absolument pas de transmettre quoi que ce soit à qui que ce soit. CQFD.

Et puis, au-delà de la simple logique, j’aime à croire que ma non-participation à cette mascarade libérale a aussi un sens politique (Car tout est politique, je vous le rappelle).
Cette mascarade qui consiste à crier au loup pour vendre des vaccins à des gouvernements qui ne peuvent faire autrement que de les acheter, par simple souci de ne pas se voir reprocher de ne pas l’avoir fait… C’est tellement tordu que je ne veux pas y participer. Et tant pis si l’état se retrouve avec des millions de doses de vaccin bons pour la poubelle d’ici quelques mois… Ca lui apprendra à vouloir mélanger le libéralisme économique et la santé des gens !
L’homme n’est pas une marchandise, et sa santé non plus !

Donc, je n’irai pas, un point c’est tout.

mardi 20 octobre 2009

Les artichauts, les choux-fleurs et France télécom

Arf arf arf ! Alors là je rigole !
Jaune le rire, je préfère vous le dire tout de suite.
Ne voilà t’y pas que ce matin, en parcourant les nouvelles je tombe sur un article du Monde qui nous relate ceci.

Figurez-vous que d’après un statisticien, un type dont c’est le métier de faire des statistiques donc (non mais c’est quand même bien de le rappeler), il n’y aurait pas de vague de suicide à France Télécom.

Waouh ! Ça c’est de l’information ! En plus, il s’agit d’une information dument estampillée par la science, donc forcément crédible. Les chiffres retracent les faits, et les faits ne mentent pas, c’est bien connu. Alors, s’il vous plaît, mesdames et messieurs les journalistes et blogueurs en tout genre, arrêtez de propager de fausses rumeurs. La réalité vraie, celle qui ne ment jamais, vous démontre que les salariés de cette entreprise ne se suicident pas plus que les autres, et même moins d’ailleurs.

Vous ne me croyez pas ? Pourtant c’est bien René Padieu, inspecteur général honoraire de l'Insee, qui nous le dit :
"En 2007, on avait pour la population d'âge d'actif (20 et 60 ans) un taux de suicide de 19,6 suicides pour 100 000", explique-t-il. "24 suicides en 19 mois, cela fait 15 sur une année. L'entreprise compte à peu près 100 000 employés. Conclusion : on se suicide plutôt moins à France Télécom qu'ailleurs"
Et bien permettez-moi de vous dire qu’il s’agit d’un tissu de conneries.

Un pur, un total, un véritable tissu de conneries.

Tout d’abord parce que lorsqu’on veut faire une analyse comparative, la première des choses que l’on respecte, c’est la règle qui veut que l’on ne compare que des choses comparables. Mon prof de maths de seconde n’arrêtait pas de me le rappeler, on ne compare pas des artichauts avec des choux-fleurs. Et c’est exactement ce que monsieur Padieu fait, il nous dit que les artichauts ne sont pas pareils que des choux-fleurs.
Sauf que ça, on le savait déjà hein ?

Dans le cas qui nous occupe, les artichauts se sont les employés de France Télécom, et les choux-fleurs se sont les employés de la France entière.

Si l’on veut démontrer, ou pas, qu’il y a une augmentation du taux de mortalité chez les artichauts, qu’est-ce qu’on fait ? Hein ? Et bien, on va comparer deux chiffres : Le taux de mortalité des artichauts dans une année x avec le taux de mortalité des artichauts dans une année y. Et s’il y a une différence, et bien la démonstration est faite !
Par contre, si vous vous mettez à vouloir comparer le taux de mortalité des artichauts dans une année x avec celui des choux-fleurs la même année… Vous voyez ce que je veux dire ? Ca n’a aucun sens.

Bon, arrêtons la métaphore botanique, et intéressons-nous à ce que monsieur Padieu aurait du faire. Pour démontrer, ou infirmer, qu’il y a effectivement une augmentation des suicides dans une entreprise donnée, il convient de comparer non-pas le taux de suicide de cette population avec un chiffre national, mais deux choses comparables comme un pourcentage par exemple.

Selon Rue89, en 2002, il y a eut 29 suicides chez France Télécom, soit un taux de 22.5 pour 100 000 employés. En 2008, 12 suicides. Et en 2009, en en est à 13…

Merde… C’est donc vrai. Il n’y a pour l’instant pas de réelle vague de suicide chez France Télécom…

Merde, merde, merde et merde !

Bon ben… désolé, mais ce n’est pas exactement ce que j’avais prévu en commençant cet article. Cependant, il n’en reste pas moins que la démonstration que veut nous faire monsieur Padieu est quand même erroné. Elle a la simplicité directement accessible à l’oreille la moins informée. Elle est tronquée d’un point de vue mathématique, même si ce qu’elle nous dit est partiellement vrai…

Bon ben… Je vais vous laisser pour aujourd’hui… Et puis je vais quand-même publier ces quelques mots… Histoire de démontrer que l’écriture et la critique ne sont pas choses si faciles, et qu’il convient de l’admettre lorsque l’on se trompe.

En plus, il est déjà onze heures, et je n’ai pas envie de réécrire autre chose…

lundi 19 octobre 2009

Monsieur Boisgibault

Hier, dimanche, je suis allé rendre visite à mon pote Philippe. Une visite virtuelle, vu que mon pote Philippe il est perdu dans des montagnes qui sont tellement lointaines que j’ai besoin d’une carte pour savoir où ça se trouve.
Mais bon, ça m’a quand-même fait plaisir de le lire, d’autant que grâce à lui j’ai trouvé mon inspiration du jour…
Le Philippe revenait sur un sujet mainte fois évoqué lors des discussions de comptoir, ou de fin de soirée. Le genre de discussion où l’on sort ce qu’on a sur le cœur comme si l’alcool aidant, on pouvait enfin balancer le fond de sa pensée sans plus rien craindre du jugement des autres.

Le coup du permis de voter ça vous parle ? Combien de fois ne nous sommes pas dits que face à la connerie ambiante, à la vulnérabilité de l’opinion publique si facilement manipulable par des promesses foireuses, qu’à l’image du permis de conduire ou celui de chasser, il faudrait également un permis de voter ?
Tout le monde s’est un jour fait cette réflexion. Tout le monde sans exception qu’il soit de droite comme de gauche.

Ah, ça serait si simple… Imaginez un peu : On ferait passer un examen aux adolescents pour leur dix-huitième anniversaire, avec au programme quelques questions sur le fonctionnement de nos institutions… du genre « Est-ce que vous savez comment les lois sont votées ? », « Quel est le rôle du conseil constitutionnel dans la cinquième république ? » Vous voyez, ce genre de questions… Des trucs basiques quoi.

Ouais, mais le problème voyez-vous c’est que même si le gamin de dix-huit ans connait sur le bout des doigts le fonctionnement de notre belle république, il n’y a aucune garantie qu’il vote « bien » pour autant. C’est comme le permis de conduire d’ailleurs. Ce n’est pas parce qu’on a réussit à l’avoir qu’on sait forcément conduire.

D’ailleurs ça veut dire quoi « bien voter ». Ça veut dire voter comme soi-même ? C’est ça ?
Non, j’crois pas…

Selon Philippe il faudrait un truc « qui atteste d’un minimum de connaissances pratiques de l’imposture du discours politique de droite comme de gauche comme du centre. »

Là, je suis plutôt d’accord.

Moi, j’ai eu la chance d’avoir en classe de seconde un prof de français génial, Monsieur Boisgibault. C’était un de ses profs qui vous marquent à vie. Vous voyez probablement de quoi je veux parler, hein ? Un de ses profs qui par sa pédagogie (que ces collègues n’appréciaient pas forcément), par son imagination, par sa patience, a su vous apprendre deux trois chose utiles. Comme je vous l’ai dit, ces deux-trois choses, je m’en souviens encore. Elles ont changées ma vision du monde, ou du moins elles m’ont permis de comprendre, peut-être un peu mieux comment celui-ci tournait.

Vous voulez un exemple ? Et bien, je me souviens par exemple d’un jour où Monsieur Boisgibault nous a demandé de lire plusieurs articles de journaux, et de faire une analyse comparative entre les différentes façons dont une même nouvelle était traitée. Ca n’a l’air de rien maintenant, mais imaginez le gosse de quinze ans que j’étais. Imaginez ce que cela peut représenter d’apprendre à décoder la presse lorsqu’on a cet âge là… Vingt-sept ans plus tard, je m’en souviens encore.

Malheureusement, tout le monde n’a pas eut dans sa vie de Monsieur Boisgibault… De même, souvent, le Monsieur Boisgibault en question vous ne le côtoyez que pendant trop peu de temps pour arriver à profiter pleinement de tout ce qu’il a à vous offrir…

Mais bon, si je vous raconte tout ça, c’est qu’à mon avis le permis de voter il devrait s’acquérir à l’école. Une école avec des monsieur Boisgibault dedans.

Alors, c’est vrai que l’idée n’est pas neuve. Cela fait un bout de temps qu’on en parle de l’éducation politique à l’école. Mais le problème c’est que pour pas mal de gens le fait de mettre éducation et politique dans la même phrase, ça leur fout une trouille bleue. A juste titre d’ailleurs, si l’on pense à ce qui a pu se passer dans l’histoire de bien des pays situés à l’est du notre.
Et puis, j’imagine déjà des voix discordantes, dénoncer la mainmise d’une certaine classe de professeurs, taxée de gauchisme, sur les esprits malléables de nos chères têtes blondes !
Elles n’auraient pas tord dans un sens : Qui se chargerait de définir quelle est la « bonne » vision de la politique ? Cela serait par trop antidémocratique qu’elles nous diraient ces voix…

Alors, qu’est-ce qu’on fait ? On continu à laisser nos enfants ne rien apprendre sur la façon de « bien » voter ? On compte sur la famille pour transmettre les connaissances utiles et nécessaires à une appréhension pleine et entière du jeu politique ? Quitte à laisser se transmettre de génération en génération, préjugés et visions faussées ? Ou encore, on ne fait rien, et on laisse les médias nous expliquer ce qu’il se passe ? Comme si nous n’étions que des spectateurs d’un spectacle et non pas les acteurs ?

Franchement, je n’ai pas de réponses à tout ça. Par contre, il est une chose que je sais. Je sais que si l’on ne fait rien, le système éducatif actuel couplé avec l’action des médias va continuer à nous fabriquer des gamins sans cervelle qui n’apprendront pas à lire entre les lignes. Et ces gamins deviendront des adultes manipulables à souhait. Car, plus que toute autre chose, c’est de cela que la démocratie à besoin : D’un électorat manipulable.

Mon seul espoir est que chacun dans sa vie est l’occasion de rencontrer un Monsieur Boisgibault. Un professeur qui avait l’amour de son métier, et qui avait à cœur de transmettre certaines valeurs à ces élèves.
Des valeurs qui frappèrent mon esprit d’adolescent. Des valeurs que je n’avais pu trouver même au sein de ma famille. Des valeurs qui me servent encore vingt-sept ans plus tard…

Merci Monsieur Boisgibault.

samedi 17 octobre 2009

De la trahison des idéaux

Il y a quelques temps je m’inquiétais auprès d’une amie de cette fâcheuse tendance à la trahison de leurs idéaux qui anime bon nombre de gens de gauche.
La liste est longue depuis deux ans et demi… Eric Besson (Premier d’entre les Premiers), Martin Hirsch, Fadela Amara, Bernard Kouchner, Jean-Pierre Jouyet, Jean-Marie Bockel…

Je m’interrogeais de savoir s’il existait dans l’histoire politique de notre pays des gens qui avaient fait le voyage en sens inverse… Et j’ai eu beau réfléchir, nous avons eu beau nous décarcasser la mémoire mon amie et moi, nous n’avons pas trouvé d’exemple de politiques qui au court de leur carrière seraient passés de la droite, vers la gauche…

Dans ce domaine, la trahison semble unilatérale…

Alors que nous faisions ce constat, mon amie me dit soudain :

-Ca fait flipper hein ?

Oui, ça fait flipper comme tu dis… Ca fait flipper, parce cette unilatéralité a quelque-chose de définitif. Comme si la logique voulait absolument que la sagesse conduise vers des idées de droite. Comme si cette unilatéralité désignait d’office qu’un camp valait forcément mieux qu’un autre et que le temps aidant, ces trahisons à répétition le démontraient…

Puis, au bout d’un moment plein de désarroi, je me suis souvenu d’un texte que j’avais écris il y a quelques mois… Un texte que je n’ai pas retrouvé, mais qui disait en substance ceci.

Être de gauche c’est réfléchir plus avant sur les faits qui font qu’une société fonctionne. Être de gauche, c’est avoir conscience que l’individu fait parti d’un tout. Être de gauche c’est avoir une conscience sociale. Être de gauche, c’est se préoccuper du bonheur des autres. Être de gauche, c’est s’obliger à participer à la vie collective même si cela empiète sur son petit bonheur égoïste. Être de gauche, c’est avoir le courage de s’attaquer aux sources des problèmes plutôt qu’à leurs conséquences. Être de gauche, c’est se battre encore et toujours contre les injustices. Être de gauche, cela demande des efforts… Des efforts constants et réguliers. Cela demande de la tolérance, de l’humanité, du respect…
Bref, être de gauche, c’est du boulot. C’est un combat.

Alors qu’être de droite c’est considérer que les autres peuvent et doivent se démerder sans l’appui des autres. Être de droite, c’est croire en la chance et au hasard qui fera forcément bien les choses pour la multitude. Être de droite, c’est penser d’abord à soi et à ses proches avant que de s’inquiéter du voisin de palier. Être de droite, c’est se considérer comme le centre d’un tout, et non-pas une partie d’un tout. Être de droite, c’est préférer rejeter qu’accepter. Être de droite, c’est laisser parler les instincts les plus basiques qui font la nature humaine. Être de droite, c’est accepter les inégalités comme une normalité…
Bref, être de droite c’est facile.

Alors j’ai compris que tous ces Besson, Kouchner, Amara, Bockel et autres Jouyet, n’avaient pas soudainement aperçu la lumière. J’ai compris que ces gens n’avaient pas réalisé combien la voie de droite était plus juste que celle de gauche… J’ai compris qu’ils avaient simplement choisi le côté obscure de la force. Ils avaient baissé les bras. Ils avaient choisi la facilité plutôt que le combat…

Voilà pourquoi, à mon sens, les désertions et les trahisons ne peuvent se produire que dans un sens et pas dans l’autre. Car, aussi vrai que la chair est faible, l’esprit l’est encore plus et les tentations sont grandes.

Ah oui ! Il me faut peut-être vous dire pourquoi j’ai pensé à ça en ce beau mais froid samedi qui s’annonce… Et bien c’est en écoutant la superbe chronique que François Morel a fait hier sur Inter… tout simplement.



vendredi 16 octobre 2009

Le froid mordant de la connerie

Bon, aujourd’hui j’avais envie de vous parler de deux choses. Je ne vous dis pas qu’il y aura forcément un lien entre les deux, parce qu‘en fait j’en sais rien. On verra bien en fin d’écriture.


La première des deux choses, c’est que le temps c’est pas mal refroidi. Vous avez remarqué ?
C’est vrai quoi, hier j’ai même été tenté d’allumer le chauffage, c’est vous dire !
Et puis je me suis souvenu que l’hiver dernier j’avais passé toute la saison sans chauffage faute de moyens…
Et qu’est-ce qui a changé depuis l’année dernière ? Rien. Je n’ai toujours pas les moyens d’allumer mon convecteur et d’en assumer les conséquences financières. Donc, direction le placard et on ressort les bas de jogging bien moche et bien chaud, la surchemise toute râpée et trouée aux coudes en grosse cotonnade et les chaussettes en laine.

Bon, je ne vais pas trop me plaindre parce que si je le fais, certains qui vivent sous des latitudes moins clémentes risquent de me traiter de chochotte. Mais que voulez-vous, plus je vieillis, moins je supporte le froid… C’est ainsi. J’imagine que ça a à voir avec je ne sais qu’elle faiblesses inhérentes à l’âge… Faudrait que je regarde un peu sur le net, mais j’ai pas trop envie là tout de suite, et en plus j’ai les le bout des doigts tous froids

La deuxième chose dont je voulais vous parler c’est de la chanteuse Diam’s. Vous avez vu ce qu’il lui arrive à elle ? Elle vient de se convertir à l’islam et porte le hijab comme une beurette des cités ! Ce qu’elle n’est pas, faut-il le préciser, puisqu’elle s’appelle Mélanie Georgiades et qu’elle est d’origine chypriote.

Quand je vois ça, je me demande quel message cette chanteuse « rebelle » peut bien envoyer à destination de ses nombreuses jeunes admiratrices… Comme le dit cet article de Marianne : « ( ) si même le porte-étendard des filles de banlieue s’y met, ce n’est plus que la situation est grave: c’est qu’elle est désespérée. »

Bon, finalement il y a peut-être un lien entre ces deux sujets… Peut-être que Diam’s combat le froid à sa façon, comme moi avec ma chemise élimée et mes grosses chaussettes de marche. C’est vrai que le temps est au refroidissement, aussi bien en ce qui concerne la température que la nature humaine. Le refroidissement des cerveaux comme celui du bout de mes doigts.
Dans mon salon il fait 17°C, et facilement 4° de moins dans les chambres et la salle de bain. Si je continue avec mon analogie, dans le cerveau de Diam’s il doit faire encore plus froid…

Le froid mordant de la connerie.

jeudi 15 octobre 2009

Les généreux contre les véreux

Tout le monde dit que je suis un type sympa.
Enfin, j’exagère peut-être un peu en vous disant ça… J’imagine en effet qu’il y a sans doute quelques personnes qui vont dirons le contraire, avec plein de bonnes raisons pour étayer leur opinion. Mais bon, en toute honnêteté elles ne sont vraiment pas nombreuses, et donc, on va partir du postulat que je suis sympa quand même.

Pour tout vous dire, même mes défauts peuvent être sympas. C’est dire… Mais bon, parmi les qualités qui me rendent sympa, il en est une qui revient souvent : Il parait que je suis généreux.

Bon, autant vous le dire tout de suite, je suis généreux peut-être, mais comme la plupart des gens je ne le suis qu’avec ce que je possède à profusion. Comme je le dis toujours, il faut avoir les moyens d’être généreux. Et pour ma part, les moyens sont plutôt du côté de mes sentiments que de mon portefeuille si vous voyez ce que je veux dire.

Donc, depuis toujours, j’ai plutôt donné de mes sentiments que de ma tirelire.
Alors, il y en a qui disent que la vrai générosité, c’est de donner lorsque l’on a rien soi-même… Moi je veux bien. Mais l’argent, j’en ai besoin pour vivre, et si je le donne à quelqu’un ou à quelque chose, je ne vis plus. Et si je ne vis plus, franchement je ne vois pas comment je pourrais continuer à être généreux avec mes sentiments… Cela n’a donc aucune espèce d’intérêt.
Il n’y a que les cathos pervers pour accepter de se faire saigner aux quatre veines alors qu’ils ont peu. Les cathos pervers, ou bien ceux qui ont un problème de culpabilité quelque-part…

Mais bon, je m’éloigne un peu de mon sujet de départ. Si je vous parle de la générosité, c’est parce que le journal Le Parisien vient de révéler qu’une enquête était en cours, concernant dix-sept associations caritatives qui se seraient montré… Comment dire… Plutôt indélicates avec leur gestion. Ouais, on va dire ça.

Dix-sept d’un coup ! Vous vous rendez compte ? Et après on va dire que les juges d’instruction ne servent à rien ! Chapeau bas à ceux qui se sont mis en tête de vouloir faire le ménage dans cette vaste escroquerie.
Car il s’agit bien de cela, les chefs d’accusations sont « escroqueries aggravées » et « abus de confiance aggravé ». J’imagine que l’adjectif « aggravé », c’est pour mettre l’accent sur l’exploitation de ce qu’il convient d’appeler un bon sentiment. Ou de la naïveté, au choix.

Pourtant, si je ne m’abuse, il y a quelques années la justice avait déjà dénoncée ce genre d’associations qui se démerdent tellement bien en gestion que 70 à 80% des dons passent dans leur fonctionnement plutôt que de profiter à ceux qu’elles sont sensées défendre. Hein ? N’est-ce pas Mr Crozemarie ? (Vain Dieu ! Crozemarie est donc mon correcteur d’orthographe dis-donc !)

Donc, si parmi mes lecteurs, il y en a qui se sont fendus de quelques picaillons à destination des associations suivante :

Association Mère Teresa pour les enfants (Amte) ; Association pour la recherche sur le diabèteAssociation pour la recherche sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge (ARDMLA) ; Association internationale pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer (Airma) ; Ligue européenne contre la maladie d’Alzheimer (Lecma) ; Mission d’aide mondiale (MAM) ; Mission médicale internationale (MMI) ; Cancer et résilience (CER) ; Fonds de recherche et de soutien pour le cancer du sein (FRSCS) ; Doctors with a Mission (Dwam) ; Opération sauvetage enfantsAgir pour les enfants du monde (AEM) ; Village du monde pour enfants (VMPE) ; Pain et eau pour l’Afrique (PEA) ; Nourriture du monde (NDM) ; Hopegivers France, rebaptisée Lumière d’espoir ; World assistance (WA).


Et bien, il ne vous reste plus qu’à pleurer. Pleurer sur vous-même ou sur la cupidité humaine, vous avez le choix. Ou bien les deux.

Pour moi, dans l’absolu, une association caritative, ça ne devrait même pas exister. Dans mon esprit, il est inconcevable que le privé se sente dans l’obligation de se substituer à l’état, et ce pour pas mal de raisons que j’ai déjà évoquées ici.
Et parmi ces raisons, il y a bien sûr l’incontournable nature humaine qui fait que toujours, je dis bien toujours, il y aura quelqu’un pour détourner le système et s’enrichir au dépend des autres. Seul rempart contre ce genre d’abus, le contrôle absolu de la collectivité.

Mais bon, il faut également tenir compte d’une autre nature humaine qui confère à la stupidité. Car, pour qu’il y ait abus de confiance, il faut qu’il ait au préalable… Confiance. Et celle-ci s’accorde hélas un peu vite par les temps qui courent.
Il n’y a qu’à voir le nombre d’abrutis qui ont voté Sarkozy en 2007 et qui le referont sans doute en 2012 !

Tient ! C’est marrant, s’il me restait une once de culpabilité pour n’avoir jamais rien donné à une œuvre caritative, et bien elle vient de disparaitre !

mercredi 14 octobre 2009

La démocratie, mon cul !

Putain de bordel à queue… Ça va faire une heure et demie que j’écris des lignes et des lignes sur/au sujet duquel j’avais envie de vous causer ce matin, et je galère comme un forcené… Je tape, et puis j’efface. Je recommence sans cesse mes phrases et à chaque fois, au bout d’un moment, je me perds…
Aussi, je vais essayer de faire comme je fais d’habitude dans ces cas là : Je vais y aller cash avec mes mots à moi, plutôt que d’essayer de vous faire de la littérature.

Tout est parti d’une question très peu correcte qui me trotte dans la tête depuis quelques jours. Le genre de question existentielle, bien prise de tête, et qui finit généralement avec encore plus de questions à la fin que de réponses…
C’est à propos de la démocratie. Je me disais que ces temps-ci j’avais de moins en moins envie d’être démocrate, et ce genre de non-envie suscitait chez un inconfort assez désagréable.

Pour l’inconfort, c’est pas compliqué, je sais pourquoi.
Chaque fois que vous discutez de la société, de ses problèmes et de ses dérives et que vous prônez un grand chambardement, un grand soir comme disent les anciens, vous vous faites taxer d’antidémocrate si ce n’est pire. Même au sein de votre propre camp, il y en aura toujours un, ou une, pour vous balancer ça à la figure et vous faire passer pour un méchant-dangereux-pas-beau…
Il faut respecter les décisions démocratiques. Il faut respecter la voix du peuple. Il faut, il faut…
Mouais… Moi je veux bien. C’est vrai ! Mais il arrive un moment ou le respect se perd…
Je veux dire par là que lorsque vous voyez ce qui se passe… Hein ? Non ?

Tenez ! Prenez par exemple cette histoire concernant l’accession du Prince Jean au poste très envié de président de l’EPAD. L’argument utilisé pour défendre ce qui n’est ni plus ni moins que du népotisme est que ce jeune freluquet est un élu du peuple ! Rien que ça !
Comment voulez-vous aller contre la volonté du peuple, hein ?

Dans cette histoire, il s’agit ni plus ni moins que de verrouiller le POUVOIR d’un seul homme, Nicolas Sarkozy, au sein du département des Hautes-Seines, et de drainer ainsi les milliards qui y circulent. Il ne s’agit même plus de la prédominance plus ou moins démocratique d’un parti, l’UMP en l’occurrence, mais de placer à un endroit clef une personne de confiance.
Donc, personnellement, quand je vois ce genre de chose, j’ai envie de hurler : La démocratie, mon cul !
Ben oui, j’ai l’droit si j’veux ! Ça ne vous donne pas envie de gueuler des pratiques pareilles ?
Ces gens-là utilisent la démocratie, ils la dévoient au sens le plus littéral du terme !
Le pire je crois, c’est quand j’entends Julien Dray défendre cette manipulation avec ce type d’argument…

Vous voulez que je vous dise ? Et bien aujourd’hui j’en ai marre de cette démocratie qui n’en n’est plus une. J’en ai marre que l’on se foute de la gueule du peuple avec la complicité de sa pleine et entière indifférence. J’en ai marre que l’on me dise que la voix des urnes est sacrée. J’en ai marre que l’on me dise que la violence ne résout rien. J’en ai marre que l’on utilise encore et toujours des alibis foireux pour justifier des réformes liberticides. J’en ai marre de cette démocratie là…

Aussi, lorsqu’une bande organisée descend dans les rues de Poitiers pour délivrer un message bien senti à ceux qui profitent de cette démocratie pour s’enrichir sur le dos du péquin moyen, et bien je dis bravo les petits et continuez !

Merde !

mardi 13 octobre 2009

La claque



Je viens de prendre un claque. Une grosse claque bien sentie en plein dans ma sensibilité d’être humain.
Il y a parfois des textes qui vous bouleversent, qui vous prennent aux tripes et vous laissent avec un arrière goût indéfinissable au fond de la gorge. Et ce matin je viens d’en lire un.

Il s’agit d’un texte intitulé Le cœur en hiver, et il a été écrit hier en fin d’après-midi par Jean-Louis Fraysse plus connu sous le nom du Coucou de Claviers.
C’est poignant, troublant, dérangeant… Bref, que des mots qui finissent en « ant ».

Alors, le moins que je puisse faire après avoir lu ce texte, c’est d’en parler. En parler et vous inviter à aller constater par vous-même ce que le talent et la sensibilité peuvent accomplir.

En plus, Le Coucou est un païs comme on dit par chez moi. Claviers ce n’est qu’à un jet de pierre de Flayosc, mon village… Je ne le lui avais jamais dit… C’est maintenant chose faite.

lundi 12 octobre 2009

J’suis à la bourre

Lundi, 08H35, j’suis à la bourre.
J’suis à la bourre parce que j’avais prévu de vous parler de la signature d’accords entre la Turquie et l’Arménie et des implications que cela va avoir sur l’entrée de la Turquie dans l’union… Sauf que même si le sujet m’intéresse, je ne le maitrise pas forcément à fond, et que j’aurais quand-même besoin d’aller quérir quelques infos… bref, pas le temps.
Ben oui, il est maintenant 08H55 (je sais je n’écris pas vite), et si je commence à faire des recherches, à midi je suis encore là pencher sur mon clavier.
Et le problème vois-tu lecteur, c’est qu’il me faut également sortir de chez moi pour refaire le plein de tout.
Ben oui, le frigo est vide (enfin presque) et je n’ai plus de tabac (enfin presque aussi). Bref, comme il est absolument hors de question que je me bouge en plein cœur de l’après-midi, il va donc me falloir me laver, me raser (peut-être pas) et sortir faire des courses.

Bon, je pourrais me rabattre sur un sujet moins prenant et simplement balancer mon avis sur un truc comme ça en passant… Oui je pourrais.

Christine Lagarde qui veut bien aider à la réforme du capitalisme et rendre les banques responsables, mais qui refuse de supprimer les crédits revolvings ?
Ouais, ça pourrait le faire comme sujet… Sauf qu’en même temps, rien qu’en lisant l’énoncé de la question, on n’a pas besoin d’en dire plus. Surtout si l’on sait qu’en plus, elle n’est pas d’accord pour autoriser les actions de groupe (class actions in english), qui permettraient aux consommateurs entubés grave, d’avoir un peu plus de poids lorsqu’ils vont en justice.
Bref, là aussi on a l’impression qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil

David Douillet en tête des élections législatives à Poissy ? M’en tape, je ne suis pas pisciacais. Ouais ! C’est comme ça qu’on les appelle ! Des pisciacais et des pisciacaises ! C’est rigolo non ?

Bon… Qu’est-ce qu’il reste ? Parce que là il va être 09H16, et que logiquement si je veux être rentré pour midi, sachant qu’il me faut au moins vingt minutes pour prendre mon bain, une heure et quart, une heure et demi pour allez au supermarché, faire mes courses et revenir… On va dire deux heures pour le tout. Donc, il faut que je commence à décoller mes fesses de ma chaise à roulette d’ici 45 minutes. 35 maintenant.

Il a bien les émeutes à Poitier… Peut-on seulement appeler ça des émeutes ? Hein ? On pourrait aussi appeler ça des actions politiques décisives à l’encontre de cibles clairement authentifiées comme étant des représentations du capitalisme financier… Tout est une question de mots après tout.

Bon, plus que 20 minutes avant de lever mon cul. Faut encore que je trouve une photo de frigo vide pour illustrer mon billet, plus peut-être une de Lagarde ou Douillet…
Un conseil de lecture peut-être ? Ouais, il y a un truc que j’ai bien aimé ce weekend c’est cet article d’un blog que je ne connaissais pas, le blog de Gabale (dans ma blog liste depuis hier). Ça parle du rôle du blogueur ou de son non-rôle, comme on veut. Bref, c’est très intéressant et ça remet un peu en perspective ce que nous faisons, moi et quelques autres…

Voilà les zamis, il est 09H44 et je vais vous laisser pour aujourd’hui.

Je vous l’ai dis, j’suis à la bourre.

PS : Finalement j’ai pris mon frigo en photo. Comme ça, vous voyez bien pourquoi je ne peux m’attarder…