Je voulais vous dire…


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vendredi 26 septembre 2008

Les vérités de Sarkozy

Bon, j’en ai marre. Cela va faire maintenant quatre heures que j’essaye de tenir ma promesse et de vous pondre un article sur le discours de notre président, hier au soir à la télé, et je galère comme un fou. Ca va faire trois fois que je m’y reprends, avec à chaque fois un ton différent, et je n’arrive toujours pas à vous pondre quelque chose de correct ! ‘Tain de Dieu, ça me gonfle ! Alors pour cette quatrième mouture, je vais essayer de vous la faire courte et me fixer sur mon ressenti, plutôt que d’essayer de vous faire une explication de texte en bonne et due forme. Avec ou sans humour. Dramatisante ou pas, décalée ou détaillée… On va le faire simple et direct. Cash !
Hier, j’ai donc regardé l’autre tache… C’était du bon Sarkozy, il me faut bien l’avouer. Il faut dire aussi que notre PGE (Président Glorieusement Elu), il aime bien cette ambiance de meeting électoral et qu’il y est très à l’aise. C’est sa came.
La première chose que j’ai remarqué c’est ce qu’il y avait de marqué sur le pupitre : « Discours de Toulon ». Un peu comme si celui-ci devait dorénavant correspondre à une date historique que nos enfants auront l’obligation d’apprendre à l’école… Il y a eu Latran, Dakar, et maintenant il y aura le discours de Toulon…

Le discours de Toulon donc, c’est le discours sensé rassurer les français. Car les français ont peur et pour empêcher cette peur il faut leur dire la VÉRITÉ ! Ben oui, c’est bien connu, lorsque l’on est au bord du gouffre, il est très important de savoir exactement la profondeur dudit gouffre. Ca aide quelque part.
Sauf que là, le nain il a mal commencé son discours puisque qu’il a dit, deux points, ouvrez les guillemets : « Nous sommes passé à deux doigts de la catastrophe ». Ah bon ? Moi qui croyais bêtement que le pire était à venir, nous serions donc maintenant à l’abri de ce tsunami financier qui ravage notre planète ? Puisque nous somme passé « à deux doigts », la catastrophe, elle est donc derrière nous ? Non, mais faut être précis là. C’est devant ou c’est derrière ? Parce que, après, Sarko il nous dit les yeux dans les yeux que les mois à venir vont être plutôt galère… Mais bon, pas de panique ! L’état sera là pour garantir aux petits épargnants qu’ils vont pouvoir récupérer leurs billes. Re-Ah bon ? Je croyais que la loi obligeait déjà les banques à assurer les placements à hauteur de 70 000 euros… M’enfin, puisqu’il nous dit qu’il va veiller à ce qu’on ne perde pas un centime… On va le croire, non ?
Ensuite, il nous dit que « L’idée de la toute puissance des marchés est une idée folle ». (Ça je le savais déjà, merci !).
Il nous dit également, en substance que nous sommes face, non-pas à la faillite du capitalisme mais à la faillite du système. Car le capitalisme reste une démarche extraordinaire, mais pas son système… Comprenne qui pourra. Le coupable, c’est le système. Le Système, avec un S majuscule. Celui qui permet aux traders de s’en mettre pleins les fouilles sans se préoccuper des petites gens. Celui qui permet de quitter son poste avec un parachute en platine et de ne pas assumer ses conneries. Ça-y-est on les tient nos responsables ! Brulons-les en place publique et on sera sorti de l’ornière ! Car le capitalisme est bon, le capitalisme est sain. Ce sont ses types qui ont tout foutu par terre. Ils ont profité bassement des mannes célestes et ont profanés de leurs mains sales ce beau capitalisme « qui a permis l'essor extraordinaire de la civilisation occidentale depuis sept siècles. » (Au passage on reconnaitra là la patte de Guaino, et son concept de civilisation.)
Ors donc, point n’est besoin de blâmer le capitalisme. D’ailleurs ceux qui seraient tentés de le faire seraient dans l’erreur. Une erreur Historique ! « Je veux le dire aux Français : l'anticapitalisme n'offre aucune solution à la crise actuelle. Renouer avec le collectivisme qui a provoqué dans le passé tant de désastres serait une erreur historique ». Ca c’est pour les imbéciles à la courte vue qui seraient tenté de voté Besancenot aux prochaines élections. Et pan dans les dents au Postier !
Mais tout n’est pas perdu non ! Rassurez-toi, peuple de France, Nicolas est là ! Il a plein de mesures à nous proposer/imposer pour qu’on s’en sorte ! Mieux ! Grace à lui, on va même pouvoir profiter de cette crise pour être encore plus puissants et plus riches qu’avant ! Si-si !
Comment ? Et bien, c’est tout simple : En faisant exactement comment on a fait depuis 2007. Ben oui, la solution, nous l’avons sous les yeux, elle est là ! La politique du présent gouvernement tombe pilepoil pour nous aider dans ces temps difficiles.
« Quand on veut dire la vérité aux Français, il faut la leur dire jusqu'au bout et la vérité c'est que l'Etat ne peut pas indéfiniment financer ses dépenses courantes et ses dépenses de solidarité par l'emprunt. Il faut bien un jour payer ses dettes. »
Alors on va faire des économies : Dès l’année prochaine 30 600 emplois supprimés dans la fonction publique, Carte judiciaire, carte militaire, réforme des hôpitaux, etc, on va continuer à tout casser parce que cela coûte cher. Bientôt, vous verrez que si les choses empirent, les nouveaux coupables seront ses faignants de fonctionnaires qui n’ont pas voulu être solidaire avec les français !
Et puis attendez vous à payer plus cher les énergies, car : « Dans le monde de la rareté, il va falloir payer plus cher le pétrole, le gaz, les matières premières », et chacun devra payer « le juste prix de ce qu’il consomme ».
On va aussi aider les patrons. Voui ! C’est le président qui l’a dit ! Comme ce n’est pas une politique d’austérité (Bouh le vilain mot !), il n’y aura pas de hausse d’impôts de taxes ou de charges sur les entreprises. Mieux, à terme, on devrait supprimer la taxe professionnelle ! Là je suis sûr que Parisot, elle a dû mouiller sa culotte !

Plus loin, plus vite, plus fort ! Il n’y a que comme ça que le Président compte nous sortir de la merde. La fuite en avant.
Enfin, Sarkozy nous dit que cette crise est finalement une chance. Et oui ! C’est une chance, car ses derniers mots furent :
« Alors que les vieilles idées et les vieilles structures sont balayées, nous devons être imaginatifs et audacieux. Nous avons le choix de subir ce changement ou d'en prendre la tête. Mon choix est fait. Françaises, Français, au milieu des difficultés nous devons précéder la marche du monde et non la suivre. Vive la République ! Vive la France ! »

Donc, si je comprends bien, les français vont devoir se serrer la ceinture en attendant des jours meilleurs, pendant que les patrons vont voir leurs activités facilitées… C’est très capitaliste ça… Ben oui, il l’a dit au tout début le président C’est le capitalisme qui a raison et c’est lui qui va nous sauver… Les français vont devoir faire des efforts, mais grâce à la politique de réformes engagée par le gouvernement on va s’en sortir mieux que les autres. Mieux, on va prendre la tête du monde.
Ben, si avec ça on n’est pas sauvé…

Alors voilà. On en est là. Des déclarations d’intention, des postures, mais au final rien de vraiment nouveau. Sarkozy va continuer à faire du Sarkozy, et tout ira bien pour peu que nous acceptions encore plus de réformes iniques et de décrets débiles… Pour peu que nous acceptions également de faire tous les sacrifices « nécessaires »…
Alors mes amis, si c’est tout ce que notre PGE a à nous proposer, je propose à mon tour, de nous exiler vers le Venezuela. Le voilier partira du port de Nice le 20 octobre en fin de journée, et il y aura de la place pour huit passagers. Pas plus… Sauvons-nous avant que ce type ne mette notre pays à feu et à sang !