
Et bien, Le juge de grande instance du tribunal de Toulouse a demandé, dans le texte, de : « cesser et faire cesser immédiatement et sans délai les entraves à la liberté du travail, à la libre circulation des biens et à la liberté du commerce, de l'industrie et de la propriété, par occupation des accès aux sites ».
Sauf que ce jugement, et c’est là que l’ironie de la chose me fait marrer, satisfait les deux parties. Les employés et la direction.
Les premiers sont contents, et moi aussi, car la déclaration du juge va permettre le retour sur site des employés, et la reprise en main de l’outil de travail. Avec, pourquoi pas, la possibilité de refaire pression sur les patrons américains, en se ressaisissant dudit outil…
En face, la direction se voit demandée de retirer les vigils « casseurs de grévistes » qu’elle avait embauchés pour empêcher les employés d’entrer, mais elle est, elle aussi contente car elle pense que la recommandation du juge la prémunira d’éventuels blocages intempestifs…

Et c’est là, sans doute, que l’on retrouve le sujet de méditation que je vous avais soumis lors de mon denier article. La notion de justice…
Car, soyons honnêtes. Qu’est-ce qui est plus juste ? Une entreprise qui fout à la porte ses employés sous un faux prétexte dans le but de liquider l’usine sans coup férir ?
Ou bien quelques centaines de familles qui se saisissent de leur outil de travail pour affirmer leur existence et revendiquer le droit à une juste indemnisation ?
Oui, je sais, je suis de mauvaise foi. Et alors ? Là aussi j’assume.
J’espère sincèrement que le coup fourré que la direction leur a joué la semaine dernière, ouvrira les yeux des employés qui avaient baissé leur froc en acceptant les 12 000 euros d’Estrosi… La lutte continue !