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mardi 11 août 2009

Molex : La lutte continue !

Ach ! Je me marre ! Voilà-t-y pas que la justice vient de déclarer illégale la fermeture de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn, dont je vous parlais dans la revue de presse de jeudi dernier. Je déplorais alors que les grévistes se retrouvent mis à la porte de l’usine sous un fallacieux prétexte, empêchés par le fait de continuer la lutte sous quelque forme que ce soit.
Et bien, Le juge de grande instance du tribunal de Toulouse a demandé, dans le texte, de : « cesser et faire cesser immédiatement et sans délai les entraves à la liberté du travail, à la libre circulation des biens et à la liberté du commerce, de l'industrie et de la propriété, par occupation des accès aux sites ».

Sauf que ce jugement, et c’est là que l’ironie de la chose me fait marrer, satisfait les deux parties. Les employés et la direction.
Les premiers sont contents, et moi aussi, car la déclaration du juge va permettre le retour sur site des employés, et la reprise en main de l’outil de travail. Avec, pourquoi pas, la possibilité de refaire pression sur les patrons américains, en se ressaisissant dudit outil…
En face, la direction se voit demandée de retirer les vigils « casseurs de grévistes » qu’elle avait embauchés pour empêcher les employés d’entrer, mais elle est, elle aussi contente car elle pense que la recommandation du juge la prémunira d’éventuels blocages intempestifs…

Paradoxalement, mon admiration pour la clairvoyance de ce jugement et mon respect pour les lois de mon pays, s’arrêteront sans doute si les combattants de chez Molex décident de reprendre le combat là où il s’est arrêté… Je sais, ce n’est pas très logique, mais j’assume pleinement ma schizophrénie dans ce domaine particulier.

Et c’est là, sans doute, que l’on retrouve le sujet de méditation que je vous avais soumis lors de mon denier article. La notion de justice…

Car, soyons honnêtes. Qu’est-ce qui est plus juste ? Une entreprise qui fout à la porte ses employés sous un faux prétexte dans le but de liquider l’usine sans coup férir ?
Ou bien quelques centaines de familles qui se saisissent de leur outil de travail pour affirmer leur existence et revendiquer le droit à une juste indemnisation ?
Oui, je sais, je suis de mauvaise foi. Et alors ? Là aussi j’assume.

J’espère sincèrement que le coup fourré que la direction leur a joué la semaine dernière, ouvrira les yeux des employés qui avaient baissé leur froc en acceptant les 12 000 euros d’Estrosi… La lutte continue !

2 commentaires:

cazo a dit…

Malheureusement, je parie que la fermeture de Molex se fera... et seule une entreprise non concurrentielle pourra racheter, et donc avec un réembauchage limité des ouvriers du site.

La loi est un glaive effilé des deux côtés, mais son bras est guidé par les puissances de l'argent. Et ça ne fait que commencer...

Gwendal Denis a dit…

Bien sûr que Molex va fermer… Mais le but de la lutte n’est plus de conserver les emplois, mais de donner aux ouvriers une juste compensation.