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mardi 6 janvier 2009

La vacance d’Obama

Ce matin, alors que je peine à émergé d’un sommeil lourd et plein de rêves, je m’interroge sur cette tournure que prend notre monde en cette première semaine de l’année…

Je me souviens, il n’y a vraiment pas si longtemps, la planète entière s’est enthousiasmée pour l’élection du premier noir à la Maison Blanche. Au-delà de l’immense pas en avant que représente cette élection, à nos yeux de français bien ancrée dans nos traditions un tantinet racistes, l’élection d’Obama avait permit de distiller l’espoir à pas mal de monde.
Tous les qualificatifs ont été employés à son sujet, démontrant ainsi que ce changement reflétait une réelle envie du peuple américain, mais également de la plupart des terriens… Parmi le concert d’éloge, je me souviens avoir entendu la voix discordante d’un commentateur politique (je ne sais plus qui, ni où), qui disait en substance que l’élection d’Obama comportait en elle un énorme risque… Celui de décevoir. Il prédisait même que les USA allaient probablement s’enfoncer dans une crise sociale et raciale sans précédent du fait qu’Obama ne pourrait rien faire contre l’écroulement du monde, tel que le connaissaient les américains.
L’analyse de ce commentateur, m’avait frappé à l’époque, car il dissonait énormément par rapport à l’enthousiasme ambiant…
Avec quelques semaines de recul et au vue de ce qui se passe en ce moment, ses mots résonnent différemment à mes oreilles.

Alors, j’entends de partout dire que la politique américaine est en stand-by, pour des raisons de déshérence gouvernementale… En effet, Barak Obama ne sera président des Etats-Unis qu’à partir du 20 janvier. C’est comme ça qu’ils pratiquent là-bas, le monde peut bien s’écrouler, entre novembre et janvier, une fois tous les quatre ans, les américains se mettent sur pause et cessent de se mêler de tout. Enfin… C’est ce qui se dit de par les rédactions journalistiques, et c’est probablement ce que pense notre Président à nous lorsqu’on le voit gesticuler de-ci-delà.
Parce que, franchement, vous n’allez pas me dire que ce ballet improbable qu’a entrepris notre tourbillonnant PGE dans sa tournée des capitales du Proche-Orient, a des chances d’aboutir à quelque-chose ? Faut pas rêver… Malgré les déclarations gouvernementales ; Comme quoi : Même si c’est impossible, il faut tout tenter pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza. Nous, on est plutôt tenter de penser que les gesticulations de notre zébulon ont pour but d’occuper la scène médiatique le plus possible pour sa satisfaction personnelle et ses ambitions…

Mais revenons à Obama. Alors comme ça, un pays leader comme les Etats-Unis, serait capable de s’arrêter pendant deux mois et demi ? Qui pourrait croire une telle chose ?
Moi en tous cas, je n’y crois pas un seul instant. Je ne crois pas qu’un pays puisse se permettre cette vacance et j’ai également du mal à croire qu’Israël puisse bouger le petit doigt sans un accord préalable de son principal soutien. A partir de là, il m’est facile d’imaginer qu’Obama soutient Israël, et qu’il profite de cette opportunité que lui offre le calendrier pour laisser son chien dévorer toutes les poules du voisin. Parce qu’au 20 janvier, face à l’hostilité du monde, il sera bien obligé de mettre le holà aux exactions israéliennes. Mais il sera trop tard : Le mal aura été fait. Un mal sans réelles conséquences dans la durée, puisque les roquettes recommenceront tôt ou tard de pleuvoir sur les villes frontalières…
Parce que si Obama avait voulu faire quelque-chose, il l’aurait fait, un point c’est tout. J’en veux pour preuve son intervention dans la gestion de la crise financière. Il s’en est bien mêlé, non ?


Alors, en ce froid matin de janvier, je continu à penser que le vent d’espoir qui souffla sur le monde en ce mois de novembre 2008, se soldera par une déception pour les naïfs qui y ont cru. Rien ne changera vraiment dans la politique américaine. Elle continuera à privilégier ses intérêts propres, financiers et idéologiques, au détriment de l’humanisme le plus évident. Elle continuera à nous vendre du libéralisme en nous disant que c’est pour notre bien. Elle continuera à nous dire qu’attaquer les musulmans terroristes où qu’ils se trouvent sur la planète c’est pour le bien de l’humanité toute entière. Elle continuera à nous entrainer dans le fond du gouffre… Pour notre bien.

Et nous ? Qu’est-ce qu’on va faire ?

PS : 12H15 : Apparemment je ne suis pas le seul à me poser des questions sur l’absence d’Obama. Jean-Michel Aphatie, lui aussi, se demande pourquoi le président des Etats-Unis se tait… Et si son silence est une posture alors qu’il intervient tous azimuts dans la politique intérieure américaine. Comme quoi, les grands esprits se rencontrent peut-être, ou plus certainement les grandes questions se posent à tous…
A moins qu’il m’ait copié le bougre !