Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


vendredi 31 juillet 2009

New Fabris : La lutte finale ?

Bon, allez ! On va se faire un dernier petit article pour terminer ce mois de juillet que, en ce qui me concerne, j’ai trouvé plutôt long.
Mais bon, j’imagine que les salariés de New Fabris l’on trouvé bien plus long que moi ce mois de juillet. Ces dernières semaines ils ont bataillé comme des forcenés pour obtenir gain de cause. De réunions en manifestation ils ont clamé haut et fort leur désir de ne pas se faire exécuter en silence.

Aux dernières nouvelles le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi (accessoirement mon connard de maire) qui s’était imposé comme médiateur entre les travailleurs et les constructeurs automobiles PSA et Renault, avait proposé au nom de l’état actionnaire une prime extralégale de 11 000 € par salariés. A prendre ou à laisser. Alors que les revendications des travailleurs étaient de 30 000 €.
Extralégale. Voilà bien un terme que les patrons utilisent volontiers… Comme il convenait d’insister lourdement sur le côté « hors de la légalité » d’une telle prime. Un peu comme si cet argent était en quelques sortes extorquée. C’est lamentable.
Si les 50 000 € que les travailleurs de Continental ont touchés étaient si illégaux, je ne vois pas pourquoi la direction a accepté de les payer dans ce cas là. Quand c’est illégal, on ne le fait pas, et si on le fait c’est que c’est légal et légitime. Un point c’est tout.

Ce matin ces combattants, à mon sens il convient de les appeler ainsi, doivent décider si oui ou non ils accepteront cette maigre aumône ou bien s’ils continueront le combat.
Pour marquer le coup, et pour aussi remobiliser les troupes, ils ont manifesté hier dans les rues de Châtellerault. Les collègues des autres champs de bataille étaient à leurs côtés pour les soutenir. Il y avait les salariés d’Aubade, de Continental. Ceux de chez Molex et de chez Ford, de Magneti Marelli, de Valeo… Bref, ils ont compris qu’ils n’étaient pas seuls.
Car face à l’intransigeance du gouvernement, ils ont bien besoin qu’on les soutienne les New Fabris. Parce que depuis le début du conflit, on ne peut pas dire que les pontes de Paris, ces grands leaders syndicaux, les aient beaucoup aidés.
Pour ces grands messieurs, il n’est pas convenable que l’on menace l’outil de travail… Comme je l’ai déjà dit ici, je pense que ces couilles molles ne comprennent plus rien à la lutte syndicale. Je me demande même s’ils croient encore à la lutte des classes, c’est dire…
Trop éloignés de la base peut-être ? Trop acoquinés avec les grands patrons et les gouvernementeux sûrement…

Alors ce matin ils vont voter. Ce ne sera pas facile de ne pas céder aux voies pessimistes qui leur susurrent que finalement 11 000 € c’est mieux que rien… Que de toute façon ils n’auront pas plus… Qu’il vaut mieux tenir que courir… Déjà, dans les rangs, la capitulation se murmure.

Alors que j’écris ces mots, j’apprends que le Strosi vient de relever son immonde prime de 1000 €… Ça fait donc 12 000 net maintenant… De quoi faire céder les dernières résistances et faire pencher la balance dans le sens de paix sociale.

Alors, en ce qui me concerne, j’espère sincèrement qu’ils vont refuser de se laisser marcher dessus de cette façon. Ces 366 hommes et femmes sont nos grognards, ils se battent également pour nous. Sachons apprécier leur combat.

Mise à jour 18H30.
Et bien voilà, c’est fait. Les salariés ont voté la fin du mouvement… Déjà dans la matinée la rumeur sourde du résignement se faisait entendre, pour finalement s’exprimée par la voix des urnes.
La majorité des salariés a accepté les 12 000 € par peur de se retrouver sans rien… Par peur du lendemain…
A l’instar des meneurs de cette fronde légitime, je suis déçu.
Encore une fois c’est le gouvernement et le grand patronat qui ont gagné. Ils ont gagné avec leurs armes favorites, maintes fois éprouvées, l’essoufflement dans la durée et l’intimidation. Les pères de familles ont accepté ce qu’on leur proposait, sous la pression et malgré l’insulte qu’une telle aumône représentait… Prenez votre fric et allez vous faire pendre ailleurs !
J’suis vert là…

jeudi 30 juillet 2009

Revue de presse

Bon… C’est la fin juillet. Pour finir ce mois un peu pauvre en écriture je vais essayer de me livrer à un petit exercice qui, s’il s’avère concluant, pourra peut-être être renouvelé de temps en temps… Je vais essayer de vous faire une revue de presse.
Oh, mais une revue de presse un peu différente, dans le sens où contrairement à mon goût pour la facilité, je ne vais pas me contenter de commenter les infos qui m’inspirent mais toutes les infos disponibles sur la page d’accueil d’un journal en ligne… Même celles dont je me tape royalement le coquillard.
Allez ! On va essayer… Si ça marche, ça me fera une rubrique fourre-tout que je pourrais placer de temps en temps. Et si ça ne marche pas… Et bien, au mieux ça risque d’être rigolo, et au pire je la jette à la poubelle et vous n’en entendrez jamais parler !

Donc, pour cette première fois nous allons prendre le Figaro de ce jeudi 30 juillet vers 08H00…

Au Figaro on attaque sec avec un sujet bien anxiogène : « Les supermarchés ruraux dans la ligne de mire des braqueurs ».
D’après l’article, on assiste depuis le début de l’année à une recrudescence des braquages dans les petites unités de chez Super U et de chez Leclerc…
Moi je me dis que nous assistons là à une conséquence de la crise agricole du début de l’année. En effet, rappelez-vous cette crise avait mise en lumière les marges scandaleuses que les distributeurs se faisaient sur le dos des fournisseurs et des clients. Les braqueurs, pas plus bêtes que quiconque, en ont donc déduit que c’était là que se trouvait le pognon ! C’est pas plus compliqué !
Donc, pour éviter aux supermarchés de se faire braquer, je propose deux solutions. La première c’est d’arrêter d’exploiter leurs fournisseurs et leurs employés pour éviter de passer pour des riches. Ou bien, deuxième solution, on peut également reconstruire les supermarchés sur le modèle des banques… Avec sas d’entrée, et distributeur de bouffe à l’extérieur. A eux de voir.

Ensuite, pour dédramatiser on a : « Solitaire du Figaro : 52 skippeurs au départ. »
Ben oui, c’est aujourd’hui que commence la quarantième édition de la célèbre course. Ca veut dire que j’en connais un qui ne va pas chômer puisque qu’il participe au staff… Vous voyez de qui je veux parler ? On l’embrasse donc et on lui souhaite de bien se marrer.
Pour ma part, j’embarquerais en même temps que les cinquante-deux participants pour une course virtuelle sur VirtualRegatta. com. Sauf que, à cette heure, ce n’est pas avec une cinquantaine de concurrents que je vais me fritter, mais presque 26 000 ! Ça va faire du monde sur la baille !

Ensuite, troisième sujet : « La Burqa, un phénomène marginal en France ».
D’après des chiffres communiqués par le ministère de l’intérieur, seulement 367 femmes seraient actuellement dissimulées au regard concupiscents de la gente masculine en France… Tout d’abords, on peut légitimement se demander pourquoi le ministère de l’Intérieur se livre à se genre de comptage… Je crois savoir qu’une loi encadre assez strictement ce genre d’enquête, mais bon… passons. Donc, on aurait sur le territoire national seulement 367 « fantômes »… Moi, j’ai un gros doute sur ce chiffre, de même que le député PC André Gérin qui est l’initiateur d’une commission d’enquête sur le sujet. Donc, à mon sens il convient de se demander ce que cache la divulgation de ces chiffres ridicules.
Serait-ce pour calmer le jeu et discréditer l’importance d’un tel débat sur la place publique ? Il est vrai que se poser ouvertement ce genre de questions pourrait amener le peuple à réfléchir sur des choses un peu compliquées pour lui… Du genre de la laïcité, de la place de la religion dans la société, de la place d’un gouvernement par rapport à tout ça… Bref, que des questions essentielles et bien trop importantes pour le cerveau du plébéien moyen…

Puis on apprend que « Tibéhirine : Un témoin clé donne une nouvelle version »
Là, j’avoue que je n’ai pas trop suivi l’histoire. D’après le Figaro, la thèse de la bavure militaire serait mise à mal par un témoin surprise qui abonde dans le sens de la croyance qui arrange tout le monde, comme quoi l’enlèvement et l’assassinat des moines serait l’œuvre des jihadistes. Tordu comme je suis, je me dis que ce nouveau témoin « clé » tombe pile poil pour ne pas froisser la dictature algérienne, avec qui notre pays entretien les meilleurs rapports… Mais bon, comme je vous l‘ai dis, je suis un petit peu tordu.

Sujet suivant : « PSA doit impérativement devenir plus mondial »
C’est ce que vient de déclarer le tout récent (1er juin) DG du groupe, Philippe Varin, lors de la présentation des résultats semestriels… Résultats médiocres puisque le constructeur automobile à perdu 962 millions d’Euros en six mois. Donc, pour redresser la barre et éviter d’aggraver son déficit en deuxième partie d’année, le Varin veut devenir « plus mondial » ! C'est-à-dire, si je devine bien, augmenter la vente de voitures à l’étranger… Mais pour ça mon petit Varin, il va falloir être un peu plus compétitif par rapport aux autres constructeurs qui arrivent, eux, à sortir leur épingle du jeu en ces temps de crise… C'est-à-dire moins cher. Donc, vous allez voir que d’ici peu de temps, on va voir s’ouvrir des petites usines PSA un peu partout dans les pays à bas coût de main d’œuvre et par voie de conséquence quelques licenciements secs chez nous. Donc, si vous êtes des libéraux pur jus, achetez des actions PSA, elles ne tarderont pas à grimper ! Sinon, et bien si vous bossez chez eux, commencez à chercher du boulot…

Pour finir, parce que ça commence à être long, « L’union de Microsoft et de Yahoo déjà critiquée »
Mouais… Franchement j’en ai rien à foutre. Il parait que les actions des deux groupes ont baissées à l’annonce du mariage entre les deux géants, tout simplement parce que l’actionnaire moyen ne croit pas en cet union. Ou bien ne devine pas où les deux protagonistes veulent en venir. Moi non plus d’ailleurs.
Je croyais que Microsoft était maqué avec Google moi…

Bon, voilà j’ai fini pour aujourd’hui. La prochaine fois on fera Libération.
Je note quand même qu’alors que la privatisation de la poste fait la Une des journaux télés en continu, notre Figaro national fait l’impasse sur le sujet.
Ça doit être un peu comme sur le port de burqa… Un peu trop compliqué pour les cerveaux des français en vacance ! Manquerait plus que ceux-ci se montent le bourrichon et exigent un référendum sur le sujet !

lundi 27 juillet 2009

Se réjouir du malheur des autres…

La nouvelle du jour c’est bien évidemment le malaise vagal qui a terrassé notre PGE, honni soit son nom, dans la journée d’hier.
Comme cela arrive souvent, j’ai eu un métro de retard par rapport à l’événement, puisque je ne l’ai appris que tard dans la soirée. En effet, une fois n’est pas coutume, j’ai passé mon dimanche chez un ami, loin de ma télé et sans connexion internet. C’est donc à la faveur d’un zapping endiablé pour fuir les agressions publicitaires que je suis tombé sur l’info qui faisait la Une d’I-Télé.

Aussitôt ma première pensée fut : C’est bien fait pour sa gueule… Depuis le temps qu’on vous le dis : Le sport tue, mais pas assez apparemment !
Oui, je sais, ce n’est guère charitable comme pensée… Mais je n’y peux rien, c’est réellement celle qui m’a traversée l’esprit en premier.
Puis, aussitôt, mes vieux réflex judéo-chrétiens ont repris le dessus et m’ont fait culpabiliser… Non, sérieusement c’est pas bien Gwendal, tu ne devrais pas souhaiter de telles choses, même à ton pire ennemi… Bouh ! Vilain garçon !

J’en étais là de ma réflexion lorsque ce matin, je suis tombé sur un cortège de déclarations la plupart sonnant aussi faux que… je ne sais pas… Un truc qui sonne faux. Cette longue litanie de vœux de prompt rétablissement m’ont parus d’une hypocrisie achevée. Comme si toutes et tous c’étaient donné le mot pour prononcer les mêmes phrases, et faire preuve de la même compassion.
Pour tout vous dire, cette unanimité dans le pathos m’a alors fait revenir à mon sentiment premier. Appelez ça comme vous voulez, de l’esprit de contradiction par exemple, mais j’aime à me diriger dans le sens contraire de la pensée collective. Je trouve ça sain.

Aussi, ce matin, je tiens à proclamer haut et fort que le malaise vagal de l’autre tache me procure non pas un grand plaisir, mais une certaine satisfaction teintée de regrets.
C’est vrai quoi, je ne vais pas me mentir ou faire comme si ça me faisait de la peine, alors qu’en fait je suis content pour lui. Non ?
Donc, satisfaction il y a. Et en ce qui concerne les regrets, et bien ils concernent le fait que cet accident soit (apparemment) sans conséquences.
Voilà, c’est dit. J’ai bien conscience que ce n’est pas politiquement correcte, mais c’est ainsi.

Bon, maintenant que je me suis lâché et que j’ai dis ce que j’avais sur le cœur, je tiens quand même à mettre un bémol à ma déclaration… (Juste histoire de me protéger contre d’éventuelles foudres aussi célestes qu’Elyséennes). Il y a, à mon sens, une différence notable entre souhaiter du mal à quelqu’un et se réjouir d’un mal qui lui arrive par sa propre inconséquence. Car, franchement, faire du sport, à son âge et étant donné sa fonction et son hyperactivité, il ne faut pas être grand clerc pour deviner que ce genre de chose lui pendait au nez !
Peut-être que son médecin est un terroriste anarcho-autonome infiltré ? Allez savoir !

dimanche 26 juillet 2009

La photo de la semaine



L’eau
Source de vie, belle et précieuse, l’eau est une déesse.
Les lavoirs sont des temples dédiés à son culte.
Fraiche et claire elle ruisselle dans son écrin minéral usé par le temps…


samedi 25 juillet 2009

Obama et Dray m’énervent !

Bon d’accord. J’avais dis que j’irais à la plage ce matin, et je ne l’ai pas fait… Ça va quoi ! Vous n’allez pas m’en tenir rigueur quand-même ? Qu’est-ce que j’y peux moi si ce matin j’ai un mal de chien dès que je pose le pied par terre ? Hein ?

Oui… Je sais… Ça m’apprendra à aller faire le con sur les galets avant même que de pouvoir marcher normalement… Mais bon, ce n’est que partie remise. D’ici deux ou trois jours je remettrais ma patoune dans la flotte comme prévu !

Cela dit, le fait d’être resté à la maison me permet de réagir brièvement à l’actualité…
Ce matin, deux nouvelles ont retenues mon attention. Deux nouvelles en apparence sans lien entre elles mais qui cependant m’amènent au même questionnement. A savoir : La polémique américano-américaine autour d’une déclaration d’Obama, et les révélations autour des filouteries de Julien Dray.

Ok, je le reconnais, de prime abord, le lien entre les deux n’est pas évident. Mais ce n’est pas tant le rapport que ces deux infos peuvent avoir entre elles qui est important, mais plutôt la réaction commune qu’elles provoquent chez moi. A savoir, dans les deux cas j’ai envie de pousser une gueulante.

Aux States, ces ramollis du bulbe sont en train de se prendre la tête parce que leur Président Glorieusement Élu à eux a déclaré que les flics qui avaient arrêté un professeur noir qui tentait de rentrer chez lui, s’étaient comporté de façon stupide… Aussitôt les républicains et la faction des démocrates qui n’a pas digéré qu’un noir soit élu, lui saute sur le râble pour l’accuser de « raviver les tensions raciales » ! Non mais sérieusement, ils sont débiles ou quoi ?
Si Saint Barak avait été blanc et qu’il avait déclaré la même chose, est-ce qu’on aurait crié haro sur le baudet ? Non bien sûr… Tout est bon pour salir le black de la maison blanche. Et en plus ce con, il marche dans la combine et il fait ses excuses ! Décidément, noirs ou blancs, ces ricains sont toujours aussi crétins !

De même, chez nous en France, un éminent quadra aux dents longues c’est fait choper en train de piquer des sous dans la caisse… Et bien figurez-vous qu’à gauche il n’y en a pas un seul pour oser l’ouvrir et dénoncer cet état de fait ! C’est dingue !
Depuis ce matin, j’abreuve ma page Face Book d’articles concernant les lamentables magouilles de Julien Dray, et vous croyez que mes 73 « amis », tous estampillés de gauche, oseraient s’indigner publiquement ? Que nenni ! Ils font tous le canard !
Pour ma part, je suis de ceux qui ne supportent pas qu’un politique se laisse aller à une quelconque magouille financière. Pour moi, c’est de l’ordre de la haute trahison en temps de guerre et ça vaut au minimum dix ans de cabane ! Et j’aurais même tendance à me montrer encore plus impitoyables lorsqu’il s’agit de quelqu’un de gauche, soit quinze ans minimum !
Aussi, cette attitude qui consiste à ne faire aucun commentaire lorsque l’un des leurs se fait prendre, me débecte. On dirait que le plan Sarkozy qui consiste à vouloir dépénaliser les délits financiers est déjà inscrit dans le cortex cérébral de la population ! Alors qu’en fait, il s’agit pour l’homme ou la femme politique, du crime le plus grave qu’une personne élue puisse commettre.

Voilà ! C’était la gueulante du jour.

vendredi 24 juillet 2009

Bain de mer

L’ennui avec les sales gamins comme moi, c’est que lorsqu’ils ont une idée dans la tête il faut que celle-ci se réalise dans l’instant. Aucune patiente, aucune retenue. De vrais sales gosses.
Comme je ne déroge pas à la règle, et j’irais même jusqu’à dire que je la revendiquer, et bien je me suis réveillé avec l’idée d’aller à la plage ce matin…

Bon, il était cinq heures et demie lorsque je me suis levé… Un peu tôt quand même pour aller faire trempette. J’ai donc conservé l’idée dans un coin de ma tête, tout en consultant mes mails et en faisant quelques parties de « Brothers in arms ». Vers huit heures trente, n’y tenant plus, je me suis alors préparé pour me rendre à la plage.
Je dégotte au fond de mon armoire une vielle serviette de bain qui n’a pas servie depuis au moins cinq ans, mon vieux slip de bain qui date de la même époque et qui, bien évidemment, me va trop petit… Qu’importe, on n’est pas à un défilé de mode que je me suis dis…
Juste le temps de vérifier que mon APN est bien dans mon sac et hop-hop-hop, je clopine donc jusqu’à l’arrêt de bus.
Celui-ci arrive avant même que j’ai le temps de m’en allumer une, et cinq minutes plus tard me voilà devant la Grande Bleue.
L’enseigne de la pharmacie qui fait l’angle indique qu’à neuf du mat il fait déjà 26°C.
Il y a déjà du monde au bord de l’eau, la faune autochtone en fait. Ca tombe bien, j’en fais partie.

Sitôt descendu les quelques marches qui mènent à la plage, je me suis trouvé confronté à un truc que j’abomine littéralement. Je veux parler de ces putains de galets.
Je ne sais pas comment vous décrire la chose… Bon, j’ai encore mal à la cheville. Ok. Mais mon véritable problème, ce n’est pas tant la douleur que la disparition de mes propriocepteurs. En clair, sur ma cheville malade j’ai perdu tout sens de l’équilibre. Le moindre petit gravillon qui traine sous ma semelle me fait aussitôt verser d’un côté ou de l’autre.
Je vous laisse donc imaginer de quoi j’ai l’air lorsque je marche sur des galets ! C’est pathétique ! On dirait un candidat d’Interville sur la roue de la mort !
Je hais les galets, et j’apprécie modérément le sable. Sauf que du sable, à Nice, y’en n’a pas.

Bref, cahin-caha, j’arrive au bord de l’eau et je me désape. Les derniers mètres, entre la serviette et la flotte sont franchement risibles. Les pieds nus, c’est bien sûr encore plus compliqué qu’avec des chaussures. Je m’accroche à ma canne, mais je suis bien obligé de la laissé au-delà du ressac pour qu’elle ne soit pas emportée… Et c’est donc à quatre pattes que je fini ma course. Je n’eu même pas le temps de me mouiller la nuque ou de prendre une quelconque précaution, une vague un peut plus grosse que les autres me cueilli dans la position de la chèvre qui broute et c’est donc ainsi, dans cette position incongrue, que je repris contact avec la mer…
Vous vous en doutez, je n’eu pas le temps de me poser la question de savoir si l’eau était froide ou pas. En fait, elle ne l’était pas. A vu de nez, je dirais 21-22°C.

Il faut que vous sachiez un truc concernant les plages de la Promenades des Anglais. A Nice, le plateau continental est extrêmement étroit ce qui fait qu’au bout de trois-quatre mètres vous n’avez plus pied. Vous êtes obligés de nager, et c’est donc ce que j’ai fait. J’ai commencé à barboter tel le canard moyen. Au bout d’un moment je me suis rendu compte que j’avalais de l’eau par la bouche. En fait, je souriais la bouche ouverte, tout simplement. J’étais bien, j’étais heureux.

Une vingtaine de minutes plus tard, je me suis dis qu’il fallait peut-être arrêter. En fait, ce sont mes muscles qui m’ont dis d’arrêter… Je ressentais une douce lassitude m’envahir, signe que cela suffisait peut-être pour aujourd’hui.
La sortie de l’eau fut moins rigolote que l’entrée, mais laborieuse quand même. Je me suis écroulé sur ma serviette et j’ai jeté un coup d’œil à mes cicatrices. Ça avait l’air d’aller, les pansements s’étaient barrés et j’avais quelques grains de sables collés dessus, mais rien de catastrophique. Je me suis allumé une clope, et je me suis allongé pour savourer ce pur moment de plaisir.
Ma dose de nicotine ingérée j’ai donc sorti mon appareil photo et j’ai essayé d’illustrer de mon mieux ce moment. J’ai photographié la plage, mes pieds, un sauveteur sortant de l’eau… ( je me suis dis que ça plairait aux filles !)

Il était neuf heure et demie, et la température dépassait maintenant les 28°C, les gens arrivaient par groupe. Il était temps de retourner chez moi.

Un quart d’heure plus tard, je retrouvais mes pénates. J’avalais un grand verre d’eau avec deux comprimés d’antalgique, histoire de prévenir la douleur qui ne manquerait pas de me pourrir la journée. Puis je suis descendu prendre une douche et vous savez quoi ? Je me suis pesé, et je faisais 400 g de moins qu’une heure plus tôt ! C’est dingue non ?

Donc, c’est décidé, demain j’y retourne. Et puis après demain aussi. Mais je vais quand même essayer de me trouver un endroit un peu plus accessible, genre rampe en béton. Histoire de ne conserver que le plaisir de ne rien peser, juste bercé par la houle…

jeudi 23 juillet 2009

Petites nouvelles estivales

Bon, les poteaux et les… potelles ( ?!). C’est le mois de juillet, et il semblerait que mon cerveau ait eut envie de faire comme la plupart des français, c'est-à-dire de partir en vacance. J’ai beau, tous les matins, faire un petit tour sur le net et pêcher des infos par-ci par-là, celles-ci n’arrivent pas à m’inspirer la moindre diatribe… C’est navrant et frustrant à la fois.
Pourtant, l’actualité politique est plutôt riche en ce moment. Partout en France des travailleurs se battent littéralement pour conserver, à défaut de leur emploi, au moins leur dignité. Des lois sont votées en catimini, alors qu’elles auraient nécessité un débat national si ce n’est un référendum. Je pense particulièrement à cette ignominie concernant le travail dominical. Mais bon, comme je l’ai dis plus haut ce sont les vacances… Et de mémoire de moi, il en a toujours été ainsi : L’été sert à faire passer les amères pilules et ce n’est qu’en septembre que le bon peuple se rend compte soudainement qu’il a un mal étrange et persistant au niveau du rectum. C’est ainsi, l’été le français aime à se faire sodomiser, quitte à avoir l’air surpris lorsque vient la rentrée.

En ce qui me concerne, malgré mon hétérosexualité avérée, il semblerait donc que mon cerveau grégaire soit donc en vacance. Enfin, des semi-vacances plutôt. Car, croyez-le ou non, je sens particulièrement cette douleur tout en bas de mon colon… Et nous ne sommes pas encore en septembre.

Pour ma défense, il faut quand même que je vous dise que j’ai quelques préoccupations personnelles qui, vous en conviendrez lorsque vous les connaitrez, ne favorisent pas ma niaque habituelle.
Tout d’abord il y a cette cheville qui n’en fini pas de se remettre. Oh, rassurez-vous, elle va de mieux en mieux et j’ai même quelques signes intangibles qui me disent que cette fois-ci, c’est la bonne… Mais bon, je n’aime pas vendre la peau d’un quelconque animal avant de l’avoir tué, aussi je reste quand même un peu circonspect.
Et puis, le régime que j’ai entrepris il y a maintenant trois semaines (trois longues, très longues semaines) commence à porter ses fruits. En effet, la balance que je me suis acheté m’indiquait ce matin un poids de 94,200 kilos. Soit, à la louche, quelques six kilos de moins qu’il y a trois semaines.
N’ayant aucune espèce de comparaison dans mon vécu, je ne sais pas si c’est bien ou tout simplement passable… Cependant, j’avoue que je m’attendais à quelques-chose de plus spectaculaire… Aussi, je ne vous cache pas que j’ai hâte que mes cicatrices se referment pour entreprendre la phase deux de mon plan.
La phase deux consiste en fait à faire un truc pas banal (pour moi). C'est-à-dire que j’ai décidé de profiter de la piscine de 2,5 millions de kilomètre carrés que j’ai juste en bas de mon avenue. J’ai décidé que, au minimum deux fois par semaine, j’irais tremper mon corps de bouddha dans la grande bleue, histoire de suivre les conseils éclairés que certains d’entre vous m’on prodigués.
Quand je pense que je n’ai pas fais trempette depuis… Houla ! Je ne sais plus, mais au moins cinq ans ! Ca promet donc d’être plutôt marrant, et je vous en ferais profiter s’il y a lieu

Donc, voilà où j’en suis. Pour l’instant je me concentre sur moi et mes petits soucis, et tant pis pour la cause. Je me dis pour me déculpabiliser que de toute façon, un Gwen en meilleure forme ne pourra que lui être profitable dans l’avenir, à la cause… Non ?

Bon, je crois que je n’ai plus rien à dire pour aujourd’hui. Enfin si, peut-être… Vous croyez que le Parti Socialiste survivra à cet été meurtrier ? Non, parce que je me pose sérieusement la question. Et puis, puisque nous en sommes à nous poser des questions, peut-être que ce ne serait pas une si mauvaise chose si cela devait arriver… non ?

Allez ! Bonne journée à tous !

lundi 20 juillet 2009

Le miroir aux alouettes

Aujourd’hui c’est un anniversaire pas banal. Pensez donc, il y a quarante ans des hommes marchaient pour la première fois sur la lune… Waouh ! Ce n’est pas rien quand même !
Alors bien sûr, les plus jeunes d’entre vous ne s’en souviennent pas, mais les plus âgés eux, s’en souviennent certainement. Ce 20 juillet 1969 fait partie de ces dates ou chacun peut dire sans trop réfléchir où il se trouvait exactement… Et des dates comme ça, dans la vie d’un être humain, il n’y en a pas beaucoup, croyez-moi.
Pour ma part, j’ai juste pas de bol puisque je me situe à la croisée des deux âges… J’explique : En 1969 j’avais deux ans. La légende familiale raconte que mon père avait exigé que l’on me réveille dans la nuit (il était 03H30 quand-même…) pour que je puisse un jour dire : « J’étais là ».
Mouais… Sympa le paternel ! Sauf que même si je peux dire que j’étais, selon toute probabilité, effectivement devant la télé cette nuit-là, je ne m’en souviens absolument pas. Alors franchement, quarante ans plus tard, d’avoir vu Neil Brasdur fouler du pied la poussière lunaire et de ne pas m’en souvenir, ça me fait une belle jambe.

Mais bon, le fait est que ce moment fut, à n’en pas douter, le résultat d’une formidable entreprise et la terre entière fut le témoin de cette entreprise. La terre entière, pendant ce séjour de deux heures et trente et une minutes, fut américaine.
Et c’était bien là le but recherché…

Car quarante ans plus tard que peut-on dire de cette petite ballade sur notre astre nocturne ? A quoi cela a-t-il servit ?

Certes cette mission, d’un point de vue scientifique nous a permit d’augmenter considérablement notre vision de l’univers, et d’appréhender plus exactement la place que l’Homme occupe dans cet univers. Ce qui est à mon sens, le but ultime de la science. Grace à cette mission, et à la conquête spatiale en général, l’humanité a fait des progrès considérables dans tout un tas de sciences et bénéficie encore aujourd’hui de ces retombées. Je pense notamment aux satellites, et à la nouvelle ère de communication que ces engins ont ouverte pour nous.

Mais, il faut aussi ne pas l’ignorer, le fait de marcher sur la lune a été avant même une réussite scientifique, une réussite politique et une formidable machine de propagande. Car n’oublions pas une chose, c’est que le moteur de cette entreprise était avant tout idéologique.
A cette époque, les Etats-Unis était plutôt à la ramasse en ce qui concerne la technologie spatiale… Les russes détenaient une liste impressionnante de record en tout genre (Spoutnik, le premier satellite (1957). Laïka le premier être vivant dans l’espace (la même année), Youri Gagarine le premier homme dans l’espace (1961)…) et les américains ramaient comme des malades derrière.
Ce retard, pour les chantres du libéralisme était une insulte. Il était hors de question que « l’ennemi communiste », que le contexte de la guerre froide présentait comme arriéré, réussisse là où « l’american way of life » échouait. En effet, comment imaginer un seul instant qu’un pays maintenu exsangue par une dictature d’oligarques, un pays qui prônait des valeurs tellement contraire à la doctrine libérale, arrive à réaliser de telles prouesses techniques et scientifiques alors que le champion de la liberté en était lui-même incapable ? C’était inconcevable du point de vue de l’image. C’était inimaginable du point de vue idéologique. C’était proprement inadmissible du point de vue de la propagande…

Donc, en 1961 le président Kennedy décida de prendre le taureau par les cornes et promit à son peuple qu’avant la fin de la décennie, des américains marcheraient sur la lune… Qu’importe ce que cela couterait, qu’importe si cet argent était utilisé à fond perdu, il fallait absolument que les USA redore leur blason. Et ce que l’on fit…
Neuf ans plus tard, trois américains plantèrent la bannière étoilée dans les sables stériles de notre astre lunaire.
Et tout ça pour quoi ? Pour permettre aux citoyens US de croire que leur système était le meilleur. Que leur cause était juste. Rien de plus. Kennedy fabriqua un gigantesque miroir aux alouettes, et la moitié de l’humanité tomba dans le panneau.

Quelques années plus tard, il fallut bien se rendre compte que la conquête de la lune était une impasse financière. La bataille idéologique est une chose, mais les réalités économiques en sont une autre. On avait réussit à aller sur la lune, le point était donc marqué. Mais il était désormais hors de question d’engloutir de telles sommes alors que la terre affrontait son premier choc pétrolier.
D’autant que si l’on y regarde bien : On a marché sur la lune, et alors ? A part satisfaire la curiosité insatiable des scientifiques, qu’est-ce que cela a rapporté à l’humanité ? Rien.
On n’a pas pour autant résolu les grands problèmes de ce monde. On n’a pas endigué les famines, on n’a pas empêché les gens de se taper sur la gueule… Non, cette ballade de deux heures et trente et une minutes n’a finalement servit à rien si ce n’est qu’à entretenir le moral des masses ignorantes.

Alors, à la vue de ce qu’il s’est passé il y a quarante ans, je trouve tout à fait légitime de se demander quel est le but réel de la nouvelle conquête spatiale initiée par Bush en 2004… Les Etats-Unis ont en effet annoncé qu’ils remettront les pieds sur la lune d’ici 2020, pour ensuite se diriger vers Mars… Pourquoi faire ? Et ne me dites pas que c’est par pur intérêt scientifique, je ne marche pas.
Quel est donc cet impératif qui oblige la nation la plus puissante de la planète à vouloir réutiliser ce stratagème ? Le champion du monde libéral se sent-il de nouveau en danger face à une poussée idéologique contraire à ses principes ?

Pour ma part, je suis d’avis de croire que c’est le cas…

dimanche 19 juillet 2009

La photo de la semaine


Regardez-les ses jolies fleurs fascinées par l’astre brillant. Regardez-les toutes ces têtes bien orientées vers la lumière hypnotique… Il n’y en a pas un qui ne penserait à jeter un œil derrière lui… Ne serait-ce que pour apercevoir la faucheuse qui s’approche dans leurs dos.
Les tournesols sont comme les humains. Les tournesols sont des cons.


jeudi 16 juillet 2009

« Le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Bon, je sais que je me fais rare en ce moment… C’est vrai. Désolé. Mais c’est pas ma faute, c’est celle du temps.
Du temps qui passe et du temps qu’il fait… Et tout ça en même temps.
Le temps qui passe ce fait dans la douleur de la convalescence. Ma cheville prend tout son temps, elle aussi, pour se remettre de l’intervention… (En clair, j’ai un putain de mal !) Et le temps qu’il fait m’incite plus à la torpeur et à la déconnexion mentale.
Car je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte, mais c’est l’été et il fait chaud. Oh, ce n’est pas la canicule, loin de là, mais il faut que vous sachiez qu’au dessus d’une certaine température, j’ai la particularité d’avoir le cerveau qui passe en mode ralenti… Peut-être que les échanges thermiques sont prioritaires par rapport aux activités cérébrales ? Allez savoir…
Cela-dit, je réfléchis quand même un peu, et en ce moment il y a une chose qui m’interpelle un tantinet… Et comme souvent, lorsque je suis interpellé (un tantinet) et que la réponse ne me vient pas automatiquement, je décide de partager mon questionnement avec vous…

Dans le monde du travail, il y a une règle communément admise qui dit que quelque soit son mécontentement, le salarié ne doit en aucun cas s’en prendre à son outil de travail…
Mouais… Une règle, une règle… J’ai plutôt l’impression qu’il s’agit-là d’une pratique qui relève plus de la coutume que de la règle. Car, si je ne m’abuse, rien de tel n’est inscrit dans le code du travail.
Non, il s’agit plutôt d’une espèce de code de conduite, une pratique non-écrite, un pacte silencieux qui aurait été passé entre les travailleurs et les patrons, et ce depuis des temps immémoriaux…
Pour ma part, j’aurais tendance à penser que cette coutume est issue de la pensée libérale…
Ouais, je sais. Vous allez encore me dire que je fais une fixation en revenant toujours sur ce sujet. Ou bien, vous allez me faire remarquer que je suis décidemment bien naïf… Mais que voulez-vous ? Moi, pour ainsi dire, je débute dans le radicalisme. Je n’ai eu aucune éducation syndicale, encore moins révolutionnaire. En fait, je ne prends réellement conscience de ces choses que depuis deux ans et demi… Deux ans, neuf mois et vingt-six jours pour être précis. Mais bon, ce n’est pas le sujet.

Le sujet, c’est que depuis quelque temps on assiste à un raidissement (le mot est faible) dans les relations entre le salariat et le patronat. (Cliquez sur la carte pour accéder à une infographie sur l'ensemble des plans sociaux en France.)
Déjà, il y a quelques mois les salariés de Continental/ Clairoix ainsi que ceux de Sony et bien d’autres, séquestraient leur patron, franchissant ainsi un pas dans la lutte contre l’abus de plans sociaux. A l’époque, on s’interrogeait déjà sur cette pratique typiquement française. Les libéraux dénonçaient dans ce geste la main invisible de l’extrême gauche, accusant les salariés d’user de méthodes de gangsters. Les mêmes salariés eux, rétorquaient que leur violence n’était qu’une juste réponse aux abus de leur direction…
Bon, je préfère vous le dire tout de suite je suis plutôt d’accord avec ce genre d’action. Surtout si, au final, ça marche. Pour moi, il est parfaitement intolérable qu’une entreprise qui réalise des bénéfices licencie son personnel sous prétexte de vouloir faire perdurer les investissements de ses actionnaires. C’est comme ça, c’est une question de priorité. Mais j’y reviendrais plus tard…

Donc, après les « maintiens sur site » observés récemment, voilà qu’un degré supplémentaire vient d’être franchi dans la lutte, et pas un petit, puisque les salariés en viennent à menacer de faire sauter leur usine pour se faire entendre convenablement. En clair, la dernière arme qu’il reste à ces travailleurs, leur dernière cartouche en fait, c’est de s’en prendre à leur outil de travail.
Bon, je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que cela représente comme action… C’est grave. Et vous savez pourquoi c’est grave ? Et bien tout simplement parce que les salariés s’attaquent ni plus ni moins au seul droit de l’homme que les libéraux ont retenus dans la déclaration universelle (article II). Celui du droit à la propriété.
Et dans ce genre de cas, il ne s’agit plus de droit du travail. On entre carrément dans le pénal !

Pour ma part, cette montée en puissance de l’action du salariat est plutôt bon signe. Je ne veux pas faire l’apologie d’un quelconque crime ou délit, je dis simplement que je trouve légitime cette réaction… Car, face à la violence que représentent les licenciements massifs, les délocalisations sauvages, tout ça au nom du profit de quelques-uns, je pense qu’il est normal et juste de se défendre. Et ce, même si pour cela il faut se mettre en délicatesse avec la loi.
Un peu dans l’esprit d’insurrection que prônait la déclaration des droits de l’homme de 1793 (articles 33, 34, et 35), celle que l’on s’efforce de nous faire oublier…
La transgression de ce tabou libéral qui concerne le respect de l’outil de travail est un pas, à mes yeux, important vers une nouvelle relation salariat/patronat. Car, à mon sens, il est important que le patronat prenne enfin conscience de son rôle social. Rôle social qui, quoi qu’il arrive, doit toujours primer sur le rôle économique.
Mais bon, pour faire rentrer ce concept dans la tête du MEDEF, il y a encore du boulot !

Voilà ce que ces derniers événements m’inspirent en ce moment… Enfin, moi ce que j’en dis, c’est avec mes petits neurones fatigués par le temps que je déduis ces choses. Si vous trouvez que je me plante dans les grandes largeurs, n’hésitez surtout pas à m’en faire part. Votre contribution est indispensable !

vendredi 10 juillet 2009

Petite réflexion d'un médecin

Une fois n’est pas coutume dit le proverbe. Deux fois non plus, pourrais-je ajouter.
Aussi, pour la deuxième fois depuis que Je voulais vous dire existe (à vous de trouver la première), je vous présente un texte qui n’est pas de moi.
C’est un texte écrit par un médecin anonyme que j’ai trouvé dans ma boite aux lettres virtuelles ce matin. Je remercie d’ailleurs ma (notre) très chère Mobensim pour me l’avoir envoyé.
Donc depuis ce matin je me pose la question de savoir si je dois reprendre l’information (et si oui, comment), ou si je dois entreprendre des recherches pour voir s’il est possible de recouper les soupçons de ce médecin…
A cette heure, comme j’en ai marre de cogiter, j’ai décidé de vous présenter ce texte in extenso, et de vous laissez tirer vous-mêmes vos propres conclusions…


La curiosité est un vilain défaut ( mais qui donc a pu dire ça . . . ) , devant l'actualité, actuelle mais aussi "ancienne". .. je me suis posé une question innocente …
Le TAMIFLU est cet antiviral à prendre en cas de grippe, selon eux . . .
Au fait, vérifiez quand même bien les effets secondaires du médicament, avant de vous précipiter dessus . . .
( oups, suis-je bien médecin, moi ? ? ) . . .
Cette fois, je vous assure que je me suis posé innocemment cette question : Au fait, qui est derrière le TAMIFLU ?
Je vous jure, je n'ai pas anticipé la réponse et mon interrogation était vraiment innocente, juste de la curiosité.
Voilà ce que j'ai trouvé : Donald RUMSFELD.
Entre autres évidemment. Cherchez par vous-même, vous verrez.
En 1996, le brevet d'un antiviral inhibiteur de certaines formes de grippe – le TAMIFLU - est cédé par le président et principal actionnaire de la firme GILEAD SCIENCES Inc, Monsieur Donald RUMSFELD aux Laboratoires ROCHE (Suisse), moyennant beaucoup de sous et de futures royalties sur les ventes à venir de l'antiviral.
Euh, bien sûr, pour que le TAMIFLU se vende bien et plus que bien, il faut des grippes.

En 2005-2006, premières alertes mondiales sur une grippe, la grippe aviaire.

Donald RUMSFELD, toujours Secrétaire de la Défense des USA sous la Présidence Georges W. BUSH et toujours principal actionnaire de Gilead Sciences Inc. fait acheter en tant que responsable politique du TAMIFLU en masse. Les royalties pleuvent. Plein d'autres pays avec des sous achètent, au prix fort.
Les pays sans sous, on s'en fout (preuve de la manipulation car en cas de réelles pandémies, celui qui est « avec des sous » a tout intérêt à prendre en charge celui qui est « sans sous »).
[C’est vrai ça non ? Pour éviter la pandémie, justement, NdM note de moi. ]

En 2006, tiens, coup de bol, la grippe aviaire devient menace planétaire . . . Des milliards de dollars de ventes de TAMIFLU sont réalisées et des stocks mondiaux sont constitués par les états qui ont les finances suffisantes. Pluie torrentielle de royalties. Nombre de victimes de cette 'pandémie' à ce jour : environ 150 personnes . . . pas plus que dab dans ces pays ou les conditions d'hygiène et la proximité de vie avec les animaux sont les principales raisons de ces transmissions et de ces décès.

Il est bon de rappeler que la grippe basique, banale, est à l'origine d'environ 300 000 à 500 000 décès dans le monde chaque année ( source OMS ). Des morts que l'on peut requalifier à la demande en cochant la case grippe la plus appropriée aux affaires du moment.
Et en ce moment, on est en plein dedans : il faut cocher grippe porcine dans la colonne.

Début 2009, merdeeeeeee . . . y'a une date de péremption sur les boîtes de TAMIFLU : maximum de 5 ans !!!! Et oui, on y arrrrrrrrrrrrrrive 2009 moins 2005/6 = +/- 4 ans.
Dans un an tous nos stocks seront foutus . . .

Avril 2009 : Chouette, une grippe porcine . . . Ouf . . . et quelle chance, on a du TAMIFLU plein les armoires à pharmacie. On consomme avant la date limite et puis on repassera des commandes !

Avouez quand-même que ça fait réfléchir, non ?
Allez ! Bonne cogitation à tous !

Ah, au fait ! J’ai quand-même vérifié au cas ou… Et c’est vrai que Donald Rumsfeld est un des dirigeants des laboratoires Gilead…

mercredi 8 juillet 2009

Le fantôme de Malthus

Il a un truc qui me turlupine le ciboulot en ce moment… Ça me travaille le neurone, ça me titille la fibre écologique.
Ça a commencé avec une conversation téléphonique que j’ai eue, il y a quelques semaines, avec l’un de mes plus chers amis…
Nous discutions de choses et d’autres, et notamment du film Home et de la catastrophe écologique qui nous pendait au nez… Soudain, mon ami me sort une phrase du genre : « De toute façon, il va bien falloir penser à réguler sérieusement nos naissances et ce à l’échelle planétaire… ».
Waouh ! Sur le coup, je suis resté un peu estomaqué. Je connaissais l’argument, mais cela faisait quand même une bonne vingtaine d’années que je ne l’avais pas entendu… Je croyais que cette lubie était tombée aux oubliettes de l’histoire, et sur le coup je me suis plus ou moins moqué de mon ami en le traitant de réactionnaire.

Et puis, je me suis rendu compte, en fouillant un peu, que cette idée de réduction des naissances revenait en force sur le net, et notamment auprès des écologistes les plus militants.
Pour eux, l’équation est simple :

Moins d’habitant = Moins de consommation = Moins de pollution


En effet, posée comme ça, cette équation a le mérite d’être claire, simple, évidente. Cette terre est trop petite pour nous, il nous faut donc anticiper la diminution des matières premières nécessaires à la vie et d’ors et déjà penser en termes de survie. Aussi, tel l’équipage en perdition, on rationne les vivres et on évite d’accueillir à bord de nouvelles bouches…
Mouais… Évidente, évidente… Pas tant que ça en fait.

Tout d’abords, comme je l’ai dit, l’idée n’est pas nouvelle et on a l’habitude de l’attribuer à un certain Malthus. Thomas Malthus (1776-1834).
Pour ce cher Malthus, la solution aux famines et disettes récurrentes était qu’il fallait veiller à réduire le nombre de bouches à nourrir. En clair, si les pauvres étaient moins nombreux, ils auraient moins faim…
Car la théorie de Malthus a le gros défaut de ne concerner que les classes les plus basses de la société. Il est hors de question que ces précautions s’appliquent à la bourgeoisie et aux classes dirigeantes, cela ne concerne que la plèbe…
Un des corollaires à cette théorie est la prise de conscience que le XIXème siècle voit le début de l’essor scientifique et technologique. Pour le malthusien de base, ce progrès ne peut que faciliter la vie des travailleurs (à l’époque on disait encore le peuple), et donc en favoriser la reproduction… Ainsi, le malthusianisme d’origine se vit plébiscité par tout un pan de la bourgeoisie, inquiète de voir un trop grand confort donner des idées stupides d’émancipation à ceux qui jusqu’alors trimaient sans trop se plaindre. Donc, si l’on ne veut pas que les lapins nous envahissent, on limite la naissance des lapins. C’est simple.
C’est pour cela qu’au XIXème siècle le malthusianisme fut rangé dans la case des mouvements anti-modernité et devint un symbole d’opposition au progrès.

Quelques années plus tard, l’idée fut reprise par quelques économistes et, dirons-nous, quelques peut étoffée. C’est le mouvement anarchiste qui succomba à la facilité en reprenant les idées de Malthus et en ajoutant le fait qu’il serait des plus défavorable POUR le peuple que celui-ci fasse trop d’enfants, car ceux-ci seraient de toute façon utilisés comme chair à travail ou chair à canon… C’est ce qu’on appela le néo-malthusianisme.
Vous noterez au passage qu’il ne s’agit plus là de protéger les intérêts d’une classe supérieure, mais bel et bien d’empêcher que l’on abuse des classes laborieuses… Aussi le malthusianisme d’origine, plutôt prôné par les élites pour sauvegarder ses propres intérêts, devint par une de ces pirouettes tordues dont les théories politiques ont le secret, un combat mené par les plus éminents humanistes de l’époque. Ce que l’on appellera bien plus tard, la gauche…

Puis, au XXème siècle l’idée perdit un peu de son intérêt… La révolution industrielle, puis les deux guerres mondiales et l’indispensable effort de reconstruction qu’elles entrainèrent remisèrent la limitation des naissances parmi les concepts farfelus. Et ce jusque dans les années 70, avec le premier choc pétrolier et la naissance de l’écologie politique…

A cette époque pas si lointaine, on commença à se rendre compte que nous vivions sur une planète aux ressources limitées, et que la croissance démographique mondiale, et plus particulièrement celle du tiers-monde, nous conduisait tout droit à la catastrophe.

Parallèlement, les progrès sociaux d’émancipation de la femme et l’apparition de moyens contraceptifs sûrs apportèrent du grain à moudre aux néo-malthusiens. Ceux-ci s’emparèrent du combat féministe et le raccrochèrent à une politique de contrôle des naissances, seul alternative à leurs yeux à une catastrophe écologique aux proportions bibliques.
A ce propos, je tiens à m’inscrire en faux par rapport à ce que raconte Wikipédia sur le néo-malthusianisme. Pour moi, le mouvement de libération de la femme est un mouvement sociétal occidental qui n’a rien à voir avec le contrôle des naissances au niveau planétaire. Il s’agit d’une évolution normale et légitime propre à toute société moderne et éclairée. Et quand je dis éclairée, j’entends par là débarrassée de toutes contraintes religieuses… (Oui, vous pouvez dire bondieuseries à la con, c’est valable aussi.).
Aussi, quand je vois que l’on met dans un même paragraphe : Simone Weill, MLF, IVG, planning familial et écologie, je m’insurge ! Cela n’a rien à voir. Point barre.

Donc, l’idée du contrôle des naissances progresse au fur et à mesure que la peur du lendemain progresse elle aussi. Et cette idée a ressurgit récemment dans la bouche d’Yves Cochet qui propose d’instaurer une « grève du troisième ventre ». Notons, juste pour le fun, que l’expression grève du ventre est attribué à Octave Mirabeau, écrivain mais aussi anarchiste et néo-malthusien convaincu. Et Cochet de comparer l’incomparable en disant qu’un enfant aurait un coût écologique comparable à 620 trajets Paris-New York. (!!!)

Bref, le malthusianisme revient en force. Après avoir été une idée de droite libérale, puis un concept révolutionnaire, la voilà qui devient le cheval de bataille de l’écologie avec un grand E… La célèbre WWF milite en son sens, de même que pas mal de groupes écologistes pour qui la décroissance économique doit forcément aller de paire avec la décroissance démographique.

Il n’en reste pas moins que c’est une idée à la con.

Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que ce n’est pas une idée fondée sur la logique mais sur un fantasme.

La natalité, qu’elle soit humaine ou animale, est une conséquence de multiples facteurs qui concourent à son augmentation ou à ça diminution. Cela n’a jamais, je dis bien jamais, été une cause de quoi que ce soit.
L’augmentation de la natalité est la conséquence d’un cadre de vie amélioré qui confère à la sécurité. Le niveau de sécurité augmente, la natalité aussi. Le niveau de sécurité baisse, la natalité suit le mouvement. C’est donc, bel et bien une conséquence d’un processus.
Dans le discours de nos écolos intégristes (osons le terme après tout), c’est l’augmentation de cette natalité qui devient la cause de tout. Pour preuve, il suffit de relire l’équation simpliste que je vous ai présentée plus haut, la population est bien en tête des variables, non ? Bon…
Donc, en fait il s’agit plutôt (à mon sens) d’un fantasme. Un fantasme récurant qui surgit en temps de crise et qui conduit l’être le plus réfléchis à désigner à la vindicte un ou plusieurs de ses congénères. C’est un vieux réflexe, maintes fois éprouvés, qui en ce qui me concerne me débecte au plus haut point tant il me rappelle les heures les plus sombres de l’histoire de l’humanité…
Car, soyons sérieux, à partir du moment où on envisage de forcer une population à restreindre sa natalité sous prétexte que le confort qu’apporte le monde moderne risque de disparaitre, cela revient à privilégier ce confort au détriment de la survie de l’espèce. Et puis surtout cela revient à présumer grandement de ce que fera notre descendance…
Sans compter que, la décroissance démographique est peut-être bien une solution, mais on fait comment pour l’appliquer ? On stérilise qui ? On s’attaque d’abords aux pays riches ou aux pays pauvres ? On délivre des permis de faire des enfants ? On lapide les parents des familles nombreuses ?
Et puis, prôner cette grève du ventre permet surtout, et c’est là qu’est pour moi le point le plus important, d’éviter de remettre en question l’ordre établit. C’est oublier un peu vite de se poser la question de l’actuelle répartition des richesses et des inégalités qu’elle crée.
Je le répète, la natalité est une conséquence. Changeons la façon dont on distribue les richesses de par ce monde, et vous verrez que la natalité s’adaptera en conséquence. C’est tout simple.
Alors pourquoi ils n’y pensent pas ? Pas envie de voir leur propre part du gâteau diminuer peut-être ?
Pour moi, si je reprends l’allégorie du bateau qui commence à manquer de vivres. Envisager les choses sous cet angles revient à réfléchir à comment réduire le nombre des membres d’équipage, alors qu’il serait sans doute plus simple, mais aussi plus dérangeant, de commencer à revoir les parts des officiers et du capitaine.

Une dernière chose, histoire que vous compreniez à quel point cette idée de malthusianisme écologique est perverse : Un des inspirateurs de Malthus déclara un jour vouloir "La régulation de l'emploi par la suppression des bouches inutiles". Ce monsieur s’appelait Adam Smith (1723-1790), père fondateur du libéralisme économique… Le contrôle des naissances serait donc de l’écologie libérale ?

samedi 4 juillet 2009

La photo de la semaine




L'origine du Monde...

Franchement, je ne sais pas ce vous allez pensez de cette photo.
Pour ma part, j’aime à croire qu’il y aurait beaucoup à en dire…


« L’insurrection qui vient » fait flipper la droite US

Vu dans Libé, cette petite analyse partisane d’un conservateur américain sur Fox News. En fait, si l’on écoute bien ce que dit le monsieur, il y aurait en ce moment dans les pays « désaffiliés » (c’est nous !) une montée croissante du « communisme » qui est propre à menacer les valeurs américaines.
Communisme ? Si je ne m’abuse, il n’en est pas question dans ce petit bouquin… Mais bon, on ne va pas discuter cent-sept ans sur les symboles propres à faire fantasmer le bon peuple US, ou bien sur la couleur du pantalon que porte l’épouvantail…
En fait, ce qui fait baliser les conservateurs, c’est que la traduction anglaise de « L’insurrection qui vient » (le 9 aout dans toutes les bonnes librairies américaines) risque de rappeler au peuple américain, aussi féru d’histoire comme de géographie comme chacun sait, ce que furent les bases même de sa révolution et, dans une moindre mesure, de sa constitution…
Car, même le petit français « désaffilié » que je suis, sait très bien que le deuxième amendement de la constitution US garantissant le droit de détenir une arme est issu du devoir que détient toute personne de se révolter contre un système qu’il juge inique…
Et c’est ça qui fait tant peur à ce chroniqueur de Fox News. Il a peur que cet exemplaire de la littérature subversive française provoque chez ses concitoyens une résonance en rapport avec les idéaux patriotiques qu’il prône lui-même à longueur d’année !
Si je ne m’abuse, l’expression qui convient serait « l’arroseur arrosé »…


Fox News fait de la pub pour l'Insurrection qui vient!
par liberation

mercredi 1 juillet 2009

Gwen et la quatrième dimension

Ce matin j’ai fait les courses.
Cela peut paraitre banal comme activité, mais aujourd’hui je peux vous dire que pour moi cette petite expédition au supermarché du quartier se révéla être une véritable expérience bizarroïde, quelque-chose proche de la quatrième dimension…
Bon, je vais peut-être vous resituer la chose dans son contexte, ça sera sans doute plus clair. Parmi les nombreuses tuiles qui me sont tombés sur le coin de la gueule ces derniers temps, il en est une qui a particulièrement retenu mon attention…

Figurez-vous que par l’intermédiaire d’un électrocardiogramme inopiné mon médecin traitant m’a annoncé très récemment que j’avais fait un infarctus… Oh, pas du genre de celui qui vous terrasse un quadra, avec douleur dans le bras, cri étranglé et écroulement sur le carrelage de la cuisine… Non, le mien était (d’après-lui) du genre silencieux, limite furtif, du genre de ceux qui arrivent pendant le sommeil. Un peu comme un pet nocturne, si vous voyez ce que je veux dire.
L’annonce de la chose m’a quelque peu bouleversé les chakras, comme vous vous en doutez… Mais bon, fidele à moi-même, j’ai remisé l’info dans la case « prédigestion » et j’ai vaqué à mes petites affaires. Au même moment ma chatte vivait ses derniers jours, moi-même j’avais un important rendez-vous à préparer (mentalement je veux dire), aussi j’ai confié à mon inconscient le boulot qui consiste à digérer les mauvaises nouvelles. Digérer les mauvaises nouvelles certes, mais également commencer à appréhender l’avenir…

Donc, une fois que j’ai eu ingéré/digéré l’événement, je m’en suis ouvert à quelques amis pour prendre quelques décisions et tester ma détermination à les respecter. Ca, c’était ce week-end.

Ce lundi, j’avais rendez-vous avec un cardiologue, histoire de préciser plus avant le diagnostique du généraliste… Bonne nouvelle ! Il n’y a pas plus de traces d’infarctus que de beurre en broche ! J’ai eu droit à tout, électro, échographie, rien ! Quedalle ! Mon cœur (d’après lui) fonctionne même plutôt bien ! Par contre, et là c’est moins drôle, avec les constantes que je me paye (le cholestérol à 2,30, les triglycérides à 2,70 et la glycémie à 1,40), l’infarctus me guette effectivement du coin de son œil torve, mais également son copain le diabète…

Au final, même si je suis content tout plein de n’avoir pas griller une partie, aussi petite soit-elle, de mon cœur, il me faut quand même appliquer mes résolutions… Et ces résolutions peuvent se résumer en un mot que je sais honni de tous : REGIME !

Or donc, ce matin je me pointais à mon petit super U pour faire mes premières courses d’homme célibataire mais raisonnable…
Le fait est que je n’y avais pas vraiment réfléchis avant, aussi lorsque je suis entré et que j’ai passé le portillon je me suis retrouvé comme un con. A ma droite, commençait mon parcours quasi-rituel avec le rayon des pains de mie… C’est pas bon pour ce que j’ai ça, le pain de mie… C’est un truc du genre à vous tenter de le manger par deux avec plein de beurre au milieu… Non, faut pas !
J’étais complètement désemparé, perdu comme un con avec mon panier à roulette dans une main et ma canne dans l’autre !

J’ai donc alors marqué un temps d’arrêt, là planté devant l’entrée, et j’ai réfléchis un grand coup (Ouch !). Je me suis dit, puisque tout ce que tu manges d’habitude est mauvais pour toi, tu n’as qu’à ne plus prendre les mêmes choses ! Et puis, les trucs indispensables mais qui sont quand-même pas bon pour toi, soit tu changes de marque, soit tu divises la consommation par deux ! Voilà !

Et c’est donc avec ces préceptes en tête que j’ai commencé mon périple à travers le magasin… L’allure scrutatrice, le pas lent limite hésitant, le sens de l’orientation complètement à la ramasse j’ai entrepris de remplir mon panier à roulette.

Oh putain la galère ! Pour acheté 14 article j’ai bien du mettre une heure !
Je passe devant les conserves et je décide de m’acheter une boite de paella. La paella rentre dans la résolution « je divise par deux », car d’habitude je me farcie la boite de 1000g en un seul repas. Donc là, je me dis ok pour la paella mais elle te fera la journée ! Bien. Ok. A peine avais-je déposé la boite dans mon panier, que je me souviens de ce que m’a dit Lucifer à propos de l’huile de palme ! Je reprends la boite et je me mets donc à déchiffré, l’angoisse au cœur, le minuscule texte qui relate la composition de ma paella chérie… Pourvu qu’il n’y ait pas d’huile de palme, pourvu qu’il n’y ait pas d’huile de palme, pourvu qu’il n’y ait pas d’huile de palme, …. Ouf ! Huiles de soja et colza ! Soulagé, je repose la boite dans le panier et je reprends mon chemin en me disant que ces courses allaient être dures, très dures !
C’est quoi déjà l’huile qu’il te faut ? Ah oui, tournesol ! Donc je prends une bouteille d’huile de tournesol pour remplacer celle d’olive qui me servait à tout, même la cuisson des steaks ! Emporté par mon élan, j'en profitais pour m'emparer de ce qui devra dorénavant remplacer ma mayonnaise chérie: La Piccalilli Extra ! Un truc plein de machins verts dedans et sans une goutte de gras !
Je passe au large du rayon des pates fraiches. Inutile de tenter le diable, les capelletis à la viande ne sont plus au programme… Alors que je faisais mine de m’arrêter devant les chinoiseries, je me suis dit que les nems non-plus aussi ne faisaient plus partie du programme… Ca commençait à devenir lassant !

J’ai donc foncé à toute vitesse vers les desserts. Là, sans même réfléchir, je me suis emparé de la dernière boite de Danette au chocolat noir extra… Entendons-nous bien, je suis prêt à faire tout plein de sacrifices, mais je suis désolé les Danettes au chocolat noir extra ne font en aucun cas partie de ceux-ci ! Sui-je bien clair là-dessus ? Les Danettes au chocolat noir extra, c’est sacré ! C’est mon Effexor® à moi !
Néanmoins, titillé par une soudaine petite culpabilité des familles, je me suis mis à la recherche de quelque-chose pour remplacer mes yaourts à la grec, et j’ai finalement opté pour des Taillefines à 0% de matière grasse. Avec un peu de sucre roux, je me dis que ça doit être mangeable…

Puis direction la viande. Il parait que j’en mange trop, donc je me dis que dorénavant se sera viande une fois par jour et pas plus. Donc, fini les steaks hachés en paquet de dix, je décide de faire dans le qualitatif. Quelle est la viande la moins grasse ? Le poulet ! Donc, direction les poulets. Super ! Une promotion ! Quatre haut de cuisse de 100g chacun pour 1€50 ! Je prends ! Le tout étant bien sûr, de ne manger qu’un haut de cuise par repas et par jours… (Au secoure !)

Ensuite, j’ai pris une grande respiration, et je me suis dirigé vers l’endroit où ils mettent la nourriture pour les lapins. Le manque d’habitude, associé à un manque d’imagination et des prix prohibitifs me transforma de nouveau en statue de sel… J’étais là, mon pochon en plastique à la main, avec probablement sur la figure un air pathétique, à regarder les légumes et me demandant ce que j’allais bien pouvoir faire avec ces machins. Vous croyez qu’il y aurait eu une bonne âme pour me secourir dans ma confusion ? Que nenni ! C’était démerde toi le Gwen !
Après moult hésitations, j’optais finalement pour quelques courgettes, des carottes, des brocolis, et un kilo d’haricots verts surgelés. Oui surgelés ! Entre 5€ et 0,87centimes on ne transige plus, c’est comme ça !

Ensuite je me suis dit que du poisson ça serait bien pour mon petit corps… J’ai donc acheté un beau filet de lieu noir (je préfère le saumon, mais c’est trop gras) de 400g en me promettant de le couper en deux… (Ce que j’ai fait sitôt arrivé à la maison, la moitié pour ce midi, et le reste au congélo, comme ça…. Pas de souci d’être tenté).

Pour finir, je suis revenu sur mes pas et j’ai fait mon dernier achat… Plus qu’un achat, un symbole : Le beurre. Dans un effort de volonté surhumain, j’ai saisi une plaquette de 250g plutôt que la grosse de 500g et je me suis dit en moi-même : Voilà ta ration pour la semaine, fais-la durer tu n’en aura pas plus. Amen.
Pour m’aider à respecter ce pacte solennel avec moi-même, j’ajoutais cependant quelques pots de crèmes fraiches à 3% de Matière grasse, histoire d’égayer un peu mes petits plats. Je me suis dit que la crème à 3% ça ne peut qu’être meilleur que le beurre demi-sel à 45% Hein ?

Mon panier à roulette passablement rempli, je me suis alors dirigé vers les caisses. Arrivé devant la demoiselle j’ai soudain réalisé que tout à mes pensées de régime, j’en avais complètement oublié de regardé les prix !
Et bien figurez-vous que je m’en suis sorti pour moins cher que d’habitude ! 25,47 € ! Alors que d’habitude, je m’en sors avec 30 à 40 € pour la semaine… J’étais dégouté.

Alors voilà. Je suis sorti du supermarché avec une drôle d’impression. L’impression que l’on a lorsque l’on fait quelque-chose pour la première fois et qu’en plus ce quelque-chose va à l’encontre de vos habitudes les plus tenaces. J’peux pas mieux vous la décrire… C’était surréaliste.
Mais bon, je suis content quand-même. Même si je sais que le boulot n’ai pas fini, il faut encore que je respecte les rations que je me suis imposé, je suis content d’avoir enfin fait l’acte, cet acte si chargé de symbole pour moi.
Car il faut bien que vous compreniez une chose mes chers lecteurs, manger est pour moi un de ses plaisirs simples que j’avais décidé de mettre en exergue pour le bien de ma santé mentale…. Aussi, je pense que vous comprendrez mes réticences à devoir sacrifier une grande partie de mes habitudes culinaires, au risque de perdre plus haut ce que je m’efforce désormais de gagner plus bas… Bref, je vous jure que ce n’est vraiment pas évident.
Allez, je vous laisse, j’ai mon repas à préparer : Au menu, filet de lieu noir poêlé accompagné de sa farandole de brocolis, relevés avec une petite sauce fleurette parfumé à je-sais-pas-quoi-encore. Et pour finir en beauté, un délice de la prairie parfumé au sucre des Iles !

C’est pas beau la vie ?