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samedi 17 mai 2008

Aux urnes, citoyens ! (Salade Niçoise)

Demain dimanche je vais aller voter pour la troisième fois de l’année.
Quoi ? Qui ? Comment ? Encore ? Et oui, mes amis le combat est sans fin. Alors de quoi s’agit-il ?
En mars de cette année, les élections municipales ont vu Christian Estrosi devenir le nouveau maire de Nice. Conséquence directe d’une de ses promesses électorales, il démissionne dans la foulée de son poste de Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer. Car la promesse de ce cher Estrosi était de vouloir se consacrer entièrement à sa ville. Cet argument a fait mouche auprès d’une population âgée, autochtone et de droite (forcement…). Alors, on est en droit de penser que pour une fois, en voilà un qui refuse le cumul des mandats, qui veut se consacrer au Niçois, qui sacrifie un ministère pour nos beaux yeux… parce qu’il nous aime !
Gourance totale. Sitôt élu maire, le fieffé coquin s’est fait élire Président du Conseil Général des Alpes Maritimes, puis Président de la Communauté d’Agglomération Nice-Côte d’Azur (CANCA) le 18 avril dernier.
Cela commence à faire beaucoup trois mandats, me direz-vous. Et bien non ! Que nenni gens de peu d’ambition, il lui manquait un titre à (r)accrocher au revers de son costume, celui de député.
Député des Alpes-Maritimes, il l’a été de juin à juillet 2007 (élu au premier tour avec 60,08% des voix). Lorsque le désormais Président Nicolas Sarkozy fait appel à lui pour occuper un secrétariat d’Etat, il démissionne de son poste pour cause de cumul (ministre+député) et fait nommer son suppléant Charles-Ange Ginesy à sa place…
Devenu depuis maire de Nice et ayant quitté le gouvernement, Estrosi demande alors à son suppléant de lui rendre son poste de député. Ginesy s’exécute, démissionne, et nous revoici devant l’isoloir.
C’est bon là ? Vous avez tout compris ?
On est donc reparti comme en 40 avec une bonne petite élection législative partielle de derrière les fagots. Seulement la donne n’est plus la même que l’année dernière, et notre ambitieux maire risque de ne pas jouer autant sur du velours. En effet, les petits vieux qui s’étaient décidés à voter pour lui risquent de ne pas apprécier de le voir repartir sur Paris. De même, les déçus du sarkozysme peuvent également lui faire payer sa fidélité non-stop à l’omni-Président. A moins que, et c’est le plus probable, on assiste à un désintéressement total de l’électorat et que l’on est droit à une abstention massive.
Alors, entendons-nous bien. Il ne s’agit pas d’un test de grandeur nationale, mais plutôt d’une salade niçoise bien assaisonnée où les enjeux habituels vont se confronter.
En lice nous avons six candidats :
A droite : Estrosi pour l’UMP (avec Ginesy comme suppléant, je vous disais bien qu’ils étaient fideles ces deux là !), Ligonie (FN) et Plaquevent (identitaires)
A gauche : Cuturello (PS), Hvidsten (écologiste indépendant) et Gianno (PC)
On notera que le centre, les verts et la LCR ont disparu de la promenade des Anglais.

Alors que je tape cet article, je vous avoue que je ne sais même pas encore pour qui je vais voter ! C’est bien la première fois que cela m’arrive… Mais bon, je sais déjà que j’irais voter et c’est déjà ça ! Mais je fais le pari que nous seront guère nombreux…