Je voulais vous dire…


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vendredi 6 novembre 2009

Il nous reste deux ans et demi…

Une idée m’est venue ce matin alors que je sirotais mon café 100% arabica…
Parenthèse, j’aime beaucoup ce mot « siroter ». Ce verbe plutôt… Ça vient de sirop, et le sirop c’est un mot qui est à la fois joli à attendre et à écrire avec son p à la fin… Mais bon, fermons la parenthèse et revenons-en à cette idée qui m’est venue.

J’écoutais les infos sur Canal ce matin, et on y parlait du mi-mandat (et non pas de la mi-mandat comme j’entends partout) du monsieur à talonnette qui nous gouverne.
Le mi-mandat, c’est important comme date, car c’est le genre de date qui donne envie de faire plein de bilans et de récapitulatifs.
Bon, je ne vais pas faire la même chose en vous imposant un récapitulatif exhaustif de toutes les réformes scélérates imposées par le Nain et ses comparses… Ce serait à la fois déprimant, et en plus il y en a eut tellement que je serais bien en peine d’y arriver. Non, ce qui m’importe aujourd’hui, c’est qu’il m’est venu à l’idée que les prochains deux ans et demi qui nous attendent risquent bien d’être différents de ceux que l’on vient de vivre.

Je ne suis pas très clair, hein ? Bon, je vais m’exprimer différemment…

Si j’étais Nicolas 1er, Roi élu des français, et que j’avais au sein de mon esprit malade un grand projet pour mon pays, je crois que je ferais un peu comme il a fait lui… Je ferais en sorte que le « changement » soit de courte durée et aussi important que possible. C’est un peu comme lorsqu’on va chez le dentiste quoi… Vaut mieux une bonne grosse douleur, rapide et en une seule fois, que plusieures petites étalées dans le temps. Donc, je mettrais bien la pression pour apporter les changements qui me semble importants.

Puis, dans un second temps, puisque je ne suis somme toute qu’un homme, il va falloir que je tente de me maintenir au pouvoir… Ben oui, c’est pas tout que de changer les choses, mais il faut aussi penser à rester aux manettes, histoire que le camp d’en face ne reprenne pas les rênes et détricote pas ce que j’ai tricoté.
Donc, si comme je le pense, le Sarko est un homme pragmatique (Grrrrr !!!), il devrait consacrer la deuxième partie de son mandat à une seule chose, tenter de se faire réélire.

Comment ? Et bien en consacrant de moins en moins d’efforts aux réformes structurelles, et en mettant le paquet sur celles qui réconforteront son électorat.
Donc, la théorie qui a germée dans mon esprit est que nous devrions maintenant et pour les deux ans et demi à venir, voir de plus en plus de choses comme le débat sur l’identité nationale par exemple. Ou encore des réformes destinées à satisfaire la base paysanne, comme le milliard d’euro de prêts accordé aux agriculteurs… La baisse de la TVA pour les restaurateurs également.

Bref, à mon avis, maintenant ça va être clientélisme à tous les étages, populisme à gogo, et petits cadeaux en tous genres.

Bien sûr, ma théorie n’a de sens que si Nicolas Sarkozy a le sentiment que sa réélection ne coule pas de source. Avec une gauche en capilotade (encore un joli mot !), on pourrait légitimement supposer que ce souci n’occupe pas l’esprit de notre Petit Timonier… Sauf que les sondages dont il est friand lui annoncent que ce qui coulait de source il y a encore peu de temps, ne coule plus vraiment. La populace grogne, il lui faut donc faire comme faisaient les anciens, offrir du pain et des jeux.

Deux et demi, c’est largement suffisant pour reconquérir l’opinion publique. La droite au pouvoir est rompue à ce genre d’exercice et je gage que la versatile opinion du peuple sera sensible aux sirènes que le gouvernement va faire dorénavant retentir.

Mais soyons optimistes. Deux ans et demi, c’est également le temps qu’il reste à la gauche pour se ressaisir et proposer une alternative crédible aux Français.
Et quand je dis « alternative crédible », j’entends mettre l’accent sur l’alternative… Celle-ci se doit d’être radicale et ambitieuse. Il ne servirait à rien d’opposer au Nain National une pâle copie de son propre programme, mâtinée d’un brin de social-démocratie. Les gens ne verraient pas la différence d’avec la politique actuelle.
Non, ce qu’il faut, c’est vraiment proposer une rupture avec le système. Un vaste changement de nos priorités tant au niveau économique, politique, qu’environnemental.

Bon, je ne vais pas vous faire un dessin, vous savez bien de quoi je parle…

Il est grand temps que nous remettions l’imagination au pouvoir, et l’être humain au centre de nos priorités.