Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


mardi 29 avril 2008

La photo de la semaine

Une amie bloggeuse réside au douzième étage d'une tour parisienne. Si je vous dis que je ne pourrais pas... Vous comprenez pourquoi? Voici mon terrier.



lundi 28 avril 2008

Quand ça veut pas…

Algoneurodystrophie. Le verdict est tombé ce matin. Suite à une douleur persistante j’ai subit une scintigraphie la semaine dernière, histoire de voir ce qui clochait. Je savais bien qu’il y avait une couille dans le potage, je le sentais au fond de mes tripes, de mes os. La douleur était là et ne voulait pas se barrer, cinq mois après l’opération. Et bien ce qui ne va pas c’est ça, une espèce de complication qui nécessite un traitement agressif et du repos. En fait, il s’agit d’un dysfonctionnement du système lymphatique et nerveux suite au traumatisme. Résultat, moi qui voulait me remettre sur le marché du travail dés le mois de juin, je pense qu’il va falloir attendre septembre, si ce n’est plus… Le bon côté c’est que je vais pouvoir me consacrer pleinement à mon blog pendant encore quelques temps. Je veux dire par là que lorsque je me remettrais à bosser, il y a des chances pour que j’aie moins de temps à vous consacrer mes petits bouchons !
Alors voilà, sachez que je suis encore là pour un bout de temps. Et de savoir ça, et bien ça me console un peu. Merci à tous.

dimanche 27 avril 2008

La forêt (2)

La futaie régulière.

C’est le mode de gestion le plus couramment utilisé en France car c’est celui qui est, somme toute, le plus simple. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une forêt où les arbres ont tous quasiment le même âge, et sont pratiquement tous de la même espèce. Celle-ci peut s’obtenir de deux façons, soit par régénération naturelle ou bien artificielle. Dans le cas de la régénération artificielle, il s’agit de replanter une population d’arbres, parfois différentes de la précédente. Pour la régénération naturelle, on aura laissé quelques grands et vieux semenciers pendant quelques années, histoire qu’ils repeuplent la parcelle avec leur propre patrimoine génétique. (Voir schéma ci-
dessous)

Souvenez-vous, je vous ai dit qu’il fallait penser à l’utilité de la forêt. A ce que l’on veut qu’elle produise. Dans le cas de la futaie régulière, il s’agira plutôt de vouloir obtenir des fûts assez longs et droits pour le bois d’œuvre (la menuiserie, l’ébénisterie), car c’est ce qui a le plus de valeur sur le marché. Pour avoir, in fine des arbres ayant ces caractéristiques il existe un moyen simple et naturel, c’est d’avoir une régénération initiale de forte densité.
Je m’explique : Plus vous avez de jeunes arbres serrés les uns contre les autres, plus vous aurez alors une forte concurrence pour la lumière. En effet les arbres vont se tirer la bourre entre eux pour être plus hauts que les autres et capter le maximum de photon. Résultat, vous obtenez un peuplement qui va grandir vite et vers le haut. Un autre avantage est l’élagage naturel. En effet, imaginez un peu l’aspect de cette jeune forêt… De grandes tiges avec au sommet un couvert totalement fermé. Les houppiers (c’est joli ce nom, non ?) des arbres s’entremêlent et occultent complètement l’étage inférieur. Il fait sombre, en tous cas suffisamment pour que les bourgeons dormants qui se situent sous l’écorce de l’arbre ne s’activent pas. Les branches inférieures meurent peu à peu faute de lumière… On obtient au final de grands arbres aux fûts dénués de branches, sans nœuds. (Perso moi j’aime plutôt les nœuds, je trouve ça joli, mais l’industrie du bois non. Mécaniquement, ce peut être un point de rupture qu’ils disent…)
Alors bien sur, on ne peut pas conserver tous les arbres d’origine, serrés comme des sardines comme on peut le voir sur la photo à gauche
. A un moment il faut bien choisir les plus beaux et sacrifier les plus moches et les malades. C’est ce que l’on appelle l’éclaircie. Petite précision, pour un forestier, un arbre c’est une tige qui dépasse les 20cm de diamètre. En dessous, ce n’est rien, ça n’existe pas, et ça se coupe. L’éclaircie consiste donc à enlever une tige sur deux ou sur trois, c’est selon, et c’est une opération que l’on va recommencer tout au long de la vie de la parcelle. Les arbres restant vont alors entamer la phase de grossissement, après celle de grandissement. Pour vous faire une idée, dites-vous que dans le cas de certains résineux, on va planter un arbre tous les mètres. Ce qui nous donne une densité de 10 000 tiges/hectare. Pour arriver en fin de cycle à seulement 100 ou 150 tiges/hectares, soit 1 à 1.5% de la densité initiale. Vous me direz, tout ça pour ça ? Ben oui… Mais rassurez-vous, les éclaircies ne sont pas que de simples génocides au profit d’une élite (enfin, oui, si l’on veut… Mais c’est pas le sujet !). Elles ont leurs utilités, et alimentent un marché de sous-produits. Cela fera d’ailleurs l’objet d’un article à part entière qui traitera de l’utilisation du bois en général.
Alors quels sont les avantages et les inconvénients d’une telle méthode ?
Le côté positif, comme je l’ai dis plus haut, c’est que c’est plutôt simple. Le propriétaire n’a que très peu à intervenir dans sa forêt. Bien sur cela dépend de l’essence d’arbre utilisée, mais grosso-modo, une intervention tous les 7 à 10 ans suffit. De plus, lorsque l’on maitrise ainsi la croissance de l’arbre du semis à la maturité, on obtient une qualité certaine de produit.
Les inconvénients, et là je vais donner mon avis, sont nombreux. Tout d’abord, cela ressemble un peu trop à une plantation de maïs à mon goût. Mais en dehors de ça, la nature n’aime pas trop la monoculture. Les futaies régulières sont souvent l’objet d’attaques d’insectes et de maladies. Autre inconvénient, et là vous verrez certainement de quoi je parle, les peuplements forestiers trop homogènes, d’un bloc, sont des proies faciles en cas d’ouragan. En 1999, 60 millions d’arbres sont tombés par terre, et devinez de quel genre de peuplement il s’agissait ? Bingo ! Des futaies régulières !
(Voir photo ci-contre)

Pour le néophyte, la futaie régulière est peut-être le type de forêt qui revêt le plus d’images fortes. Tout d’abord, parce que parcourir une vieille futaie est toujours impressionnant. On a l’impression d’être dans une cathédrale aux multiples colonnes et notre regard est comme attiré vers le sommet de ces arbres centenaires. De plus il est facile de s’y promener, car la voute est complètement fermée, et peut de chose pousse sous les frondaisons… La course à la lumière, source de vie se fait vingt ou trente mètres au dessus de vos têtes, ceux qui restent au sol ne sont que des perdants. On parle d’ailleurs de relation dominant-dominés dans cette bataille pour les photons.
Une autre image forte qui s’attache à la futaie régulière est celle de la coupe rase. En effet lorsque les arbres sont arrivés à maturité, il est temps de récolter. Cela peut être au bout de 50 ans, 100 ans, parfois 200 ans… Alors là, toujours pour le néophyte, c’est le cauchemar. Hier encore vous vous promeniez sous de hautes frondaisons, et aujourd’hui, tout n’est que désolation. Mais comme vous êtes des néophytes, vous ne voyez pas ces jeunes bébés qui déjà pointent le bout leurs feuilles ! Ils sont pourtant déjà là, sous vos semelles impitoyables.

Ors donc, résumons-nous. Une futaie régulière c’est donc une forêt constituée d’arbres de même classe d’âge et de même essence. Elle se développe par un système d’éclaircie successives, jusqu’à la coupe finale. Cette dernière pouvant être rase, ou bien d’ensemencement. C’est compris ? Allez, la semaine prochaine on attaque le taillis.
A suivre…

samedi 26 avril 2008

Big Brother et moi

Il y a quelques jours, alors que je surfais paisiblement sur la toile invisible du net, je me suis livré à un petit exercice narcissique en essayant de taper mon prénom sur le moteur de recherche Google. Qui ne l’a pas déjà fait me jette le premier sa souris à la figure !
Il me faut vous dire que j’ai toujours été fier de mon prénom. C’est ma petite particularité à moi. Mes instituteurs et mes profs se sont toujours souvenu de moi grâce (ou à cause) de lui. Il faut admettre que dans le sud de la France et pendant les années 80 c’était plutôt rare de croiser un Gwendal. Mai bon, je digresse.
Donc, en tapant mon prénom, je suis tombé sur 280 000 occurrences. Je ne les ai pas toutes lues, bien sur (j’ai autre chose à foutre dans la vie), mais je les ai survolées. J’ai appris qu’en 67, l’année de ma naissance, 5 autres bébés ont porté se prénom et que nous somme actuellement environ 3500… Damned, je digresse à nouveau !
Bref, je surfe et ne voilà-t-y pas que je tombe à la 231ème ligne sur… Moi ! Il s’agissait en fait d’un commentaire que j’avais laissé sur la Télé Libre concernant le parcours de la flamme olympique. Intrigué, je décide d’affiner la recherche et je tape alors Gwendal, Télé Libre, et là je tombe sur la plupart de mes commentaires laissés sur se site.
Vous allez me croire naïf, mais cela m’a fait un choc. Je venais de prendre conscience que s’exprimer sur un média sis sur le web prêtait à conséquence. Non pas que lorsque je poste mes commentaires sur la Télé Libre je ne fasse pas gaffe à mes propos. Loin de là. C’est même pour moi une espèce de devoir que de m’appliquer à m’exprimer correctement et à faire des commentaires un tantinet réfléchis. Mais bon, de là à laisser une trace à l’échelle mondiale… J’étais loin de me douter.
Ma première réaction fut un sentiment de révolte contre le système informatique et le géant Google. Quoi ! J’étais désormais fiché ? Ma vie privée n’était-elle pas ainsi violée, mes libertés bafouées ? Moi qui me méfie comme de l’eau qui dort de tout ce qui peut entraver ma liberté individuelle, je me sentais pris au piège. Comme lorsque je me suis aperçu que la SNCF avait gardé mon numéro de carte bleue une semaine après mon achat de billet. Me savoir ainsi fiché me dérangeait terriblement.

Puis, j’ai un peu réfléchi à tout ça, et comme toujours avec la réflexion vient la tempérance des sentiments. Lorsque j’ai décidé de m’exprimer sur la Télé Libre, ce fut un acte militant, une décision importante pour moi. J’agissais en toute connaissance de causes et j’en assumais les conséquences. Il me fallait donc assumer également le fait de me retrouver sur la toile via mes commentaires. A partir de là, ma contribution auprès de ma Télé préférée n’en n’a recelée que plus de signification.
Puis quelques temps plus tard, je suis tombé sur un article d’Agora Vox. Celui-ci s’intitulait «
Avez-vous une réputation numérique ? ». L’auteur parlait justement des traces que nous laissons sur le net et de l’utilisation que peuvent en faire certaines personnes. Imaginons qu’un futur employeur un peu parano décide d’éplucher le web à la recherche d’informations me concernant… Que trouvera-t-il ? Si elle est persévérante, cette personne pourra connaitre mes opinions politiques par exemple. Non pas que j’en ai honte, loin de là, mais cela pourrait me porter préjudice dans certaines sphères… J’ai déjà eu à souffrir d’une mauvaise réputation professionnelle, à cause de ça, je n’ai plus jamais pu être technicien forestier… D’où mon questionnement.
Donc, j’en arrive à la conclusion suivante. Alors que le tout-numérique nous envahit, que nous nous servons d’outils de plus en plus interconnectés, la dispersion des informations personnelles est une réalité. On pourrait certes s’en décrier et hurler au loup, de même que l’on pourrait ne pas adhérer tout simplement à ces nouvelles technologies. Mais le fait est que nous en avons désormais besoin. Sachant cela, c’est à l’internaute, au citoyen, de faire attention à se qu’il écrit, à ce qu’il est, sur le web. Non pas pour dissimuler ou biaiser, mais pour au contraire être en accord avec lui-même. Cette révolution informatique arrivera peut-être à faire de nous des personnes un peu plus responsables, qui assument leurs paroles et leurs écrits. Des personnes plus vraies ?
En tout cas, on peut l’espérer.

jeudi 24 avril 2008

La forêt (1)

A l’heure où il est de plus en plus question du changement climatique, de la qualité de notre air, des économies d’énergie, de la faim dans le monde, l’écologie est de plus en plus présente dans le discours de nos hommes politiques. Non plus comme une lubie, mais comme une nécessité. Pour ma part, je crois toujours avoir été « écolo ». Peut-être est-ce dû au fait que j’ai été élevé à la campagne et que j’ai dû aller faire mes études en ville… Je vous prie de croire que cela a été une grande claque pour moi !
Bref, je voulais vous parler d’écologie, mais d’une écologie assez particulière puisqu’elle concerne mon métier (que je ne pratique plus), la gestion forestière. Alors je vais essayer de vous parler de tout ça sans être trop rébarbatif, ni trop professoral (si, quand même un peu !), et tenter de vous rendre un peu plus conscient de ce que vous voyez lorsque vous vous baladez sur les sentiers de nos forêts françaises.
Le sujet étant assez vaste je me suis aperçu en commençant à le rédiger, que cela risquait d’être long (j’en suis déjà à quatre pages !). Aussi je me propose de vous faire partager ma passion et mes modestes connaissances, par le biais de plusieurs articles. Chacun abordera un aspect de notre patrimoine forestier, et j’espère que l’ensemble ne sera pas trop dissonant.
Donc aujourd’hui, nous parlerons de la forêt Française en général, puis pour le reste, et bien… vous verrez bien.

La France n’a pas à rougir en termes de surface forestière puisqu’elle se situe parmi les quatre premiers pays européens avec 28,2% de son territoire (2005). La forêt française représente 10% de la surface boisée européenne.
A noter qu’il n’en a pas toujours été ainsi puisqu’au XIXème siècle notre pays ne comptait que 9 millions d’hectares alors que nous en étions à 15,5 millions en 2005. Pourquoi ? A cause de la déprise agricole, tout simplement. La déprise agricole, c’est l’abandon des terres agricoles peu productives qui va de paire avec la modernisation des moyens d’exploitation. On en vient à produire plus sur moins de surface. La forêt étant expansive par nature, ces terres abandonnées se sont recolonisée au fil des années et voilà pourquoi on a plus de forêt qu’il y a un siècle. Pour vous en convaincre, il suffit de se promener dans les forêts du sud de la France, et vous constaterez la présence de nombreuses terrasses, ou planches (par chez moi on appelle ça des restanques), ou parfois même quelques arbres fruitiers (oliviers, cerisiers, etc) qui n’ont pas vraiment leur place en ces lieux…
Donc, la forêt est présente dans nos vies, tout autour de nous et ce depuis de milliers d’années. Elle faisait vivre nos ancêtres, lui procurait du bois pour le chauffage, du bois pour la construction, du gibier, des champignons, bref elle était indispensable. Vitale.

Il n’y avait pas de véritable gestion de la forêt. Les habitants se contentaient d’y puiser ce dont ils avaient besoin, tout en gardant en tête l’idée de la conserver telle qu’elle. On pourrait parler de gestion intuitive, car finalement ce comportement humain induisait une écologie particulière, une structure forestière particulière. Vous remarquerez que les « récoltes » que l’homme faisait intervenaient à tous les étages du peuplement. (Mais kè-qui-dit ?)
Je veux dire par là, que l’homme se servait aussi bien au niveau du sol, en ramassant les mousses, les champignons, le bois mort… Qu’au niveau des arbres jeunes pour se chauffer, ou plus rarement, en coupant de vieux fûts pour en faire des charpentes…
Sous le règne de Louis XIV, il est apparu que la France avait besoin de bois pour construire sa Marine et mener la lutte contre l’Anglais. Le bon roi confiât donc à son fidèle ministre Colbert le soin d’organiser rationnellement la production de
bois pour la grandeur de la France. Colbert (c'est lui, là a gauche) donc, se mit à la tâche. Pour pouvoir construire des bateaux il devait avant tout privilégier les grands arbres capables de faire de longues et solides traverses (par exemple le chêne) et de longs mât (sapins ou épicéas).
C’est à cette époque que la forêt est devenue autre chose qu’une simple source de services, elle est devenue une source de revenus, une machine à produire de la matière première. Comme une machine se doit d’être maitrisée, on a commencé à étudier son mode de fonctionnement, les premières publications apparurent, l’ancêtre de l’Office National des Forêts était né, la sylviculture était née.
En France, nous pouvons rencontrer plusieures sortes de forêts, et elles seront toutes fonction de ce que l’on attend qu’elles produisent. Nous voulons de belles planches sans nœuds pour nos meubles, nous auront donc une futaie régulière. Du bois pour nos cheminées, un taillis. Les deux à la fois, un taillis sous futaie. Et si nous voulons une forêt qui produise tout ça et en plus qui protège la biodiversité et les sols, nous auront une futaie irrégulière ou mélangée.
Mais qu’est-ce donc que ces termes barbares me direz-vous ? Vous allez voir, c’est pas compliqué.
Il faut d’abord que vous ne perdiez pas de vue les trois éléments qui régissent la vie d’un arbre. Un arbre a besoin de lumière pour se photosynthèse, de nourriture sous forme d’oligo-éléments, et enfin d’eau. Rien de plus, rien de moins. La gestion d’une forêt, ce n’est que ça : Tenter de jongler avec ses trois éléments.
A suivre…

lundi 21 avril 2008

La photo de la semaine




Ma chatte Gaëlle. Dans ma vie depuis 18 ans.

Il a gagné !

Fernando Lugo a été élu président du Paraguay avec 41% des suffrages. Ca-y-est le Paraguay vient de basculer à gauche après plus de soixante années sous la férule du Parti Colorado. Concrètement il ne reste plus que la Colombie (élections en 2010) et tout le sous-continent constituera une force géopolitique de premier ordre.
Un pote me faisait remarquer dans un commentaire sur l’article « Paraguay les élections de l’espoir » de l’importance d’un tel événement sur l’économie.
Dors et déjà le Mercosur, sorte d’union économique sud-américaine est totalement à gauche, et jouera un rôle très important face à l’hégémonie US. Déjà, les américains s’inquiètent et on peut supposer qu’une réaction ne saurait tarder… A moins qu’ils n’attendent que le Mexique fasse de même ? Ce qui pour moi me semble impossible contrairement à Zébu qui pense qu’il reste un espoir… Et vous qu’en pensez-vous ?

Pékin met la pression

Après le parcours chaotique de la flamme, la Chine se devait de réagir. Dés lors que les simples explications ne suffisent plus, il était temps de passer à la vitesse supérieure. Depuis une semaine, les manifestations antifrançaises se multiplient en Chine. Les intérêts français sont visés, et plus particulièrement l’enseigne Carrefour qui est présente dans la plupart des grandes villes chinoises. D’après le gouvernement chinois il s’agit, bien évidement, de manifestations spontanées, et appelle la population à la mesure et au discernement. Dans les faits, nous savons bien que personne en Chine ne peut bouger le petit doigt sans l’autorisation des autorités et sous la houlette des associations patriotiques. Aux manifestations s’ajoute des appels au boycott des produits français.
Notons que d’habitude lorsqu’une nation décide de boycotter des produits français, ce sont avant tout les produits de luxe qui sont visés, et c’est plutôt LVMH qui fait la gueule. Mais dans le cas présent il s’agit également d’une grande enseigne dont la clientèle est plutôt issue de la classe moyenne. D’où un certain souci de la part des dirigeants de Carrefour qui je le rappelle est le deuxième groupe mondial de la distribution derrière l’américain Wal-Mart. (CA de 82,1 milliards d’Euros et 500 000 employés dans le monde).
Je ne sais plus quel journal disait que ces gesticulations étaient « de bonne guerre » après l’affront qu’avait subit la Chine le 7 avril dernier. Moi, je veux bien. Il est important pour les chinois de ne pas perdre la face et ces réactions sont, somme toute, cohérentes.
Ce qui m’inquiète un peu plus, c’est que la pression exercée sur notre gouvernement risque de s’accentuer. En effet, déjà lorsque c’est LVMH qui subit des revers, le téléphone a tendance a sonner dans les plus hautes sphères de notre état ; Avec les ennuis de Carrefour on peut s’inquiéter d’une pression accrue sur la liberté de mouvement de nos représentants. D'ailleurs, JP Raffarin se rend le 24 avril en Chine pour rassurer nos partenaires commerciaux... Après ça, il sera sans doute bien plus difficile pour Sarkozy de boycotter la cérémonie d’ouverture par exemple…
Encore une fois, les intérêts économiques risquent de passer par-dessus la tête des droits de l’homme.

samedi 19 avril 2008

Paraguay, les élections de l’espoir

Dimanche 20 avril 2008, auront lieux les élections présidentielles au Paraguay. Vous me direz : Oui, et alors ? Alors, je ne sais pas si vous avez suivi un peu la géopolitique de ces dernières années en Amérique du sud, mais quasiment tout le sous-continent est passé à gauche, et le Paraguay est peut-être sur le point d’en faire autant. (Voir carte ci-dessous)
Chose peu banale, c’est un ex-évêque, Fernando Lugo, qui représente l’opposition. Un de ces « curés rouges » dont l’Amérique du Sud c’est faite une spécialité.


Son programme se situe plutôt entre un Hugo Chavez au Venezuela et Michelle Bachelet au Chili. Lugo est partisan d’une réforme agraire forte, d’une nationalisation importante des terres agricoles au profit du peuple mais également d’une politique sociale plus inspirée des commandements de la charité catholique que du communisme pur et dur. Car le Paraguay, dirigé depuis 61 ans par une coalition de droite, le parti « Colorado », souffre d’une pauvreté endémique et d’inégalités criantes. Fort d’une croissance de 6,4% en 2007, le pays est le quatrième exportateur de soja au monde, mais plus de la moitié de sa population vit sous le seuil de pauvreté. En clair, une minorité de grands propriétaires s’en met plein les poches et laisse le reste du pays crever de faim.
Alors, si demain le Paraguay rejoint la désormais longue liste des pays d’Amérique du sud sous gouvernance de gauche, les cartes du jeu politique à l’échelle mondiale risquent de changées. En effet, on peut raisonnablement croire en une séparation, à la fois politique et économique, du continent dans une perspective de libération face aux intérêts US. Les USA, qui depuis des décennies menaient en sous mains les politiques sud-américaines risquent de se retrouver avec à leur portes un bloc uni, capable de rivaliser avec leur leadership.
Personnellement, cet état de fait me réjouit quelque peu. Nous ne cessons d’entendre parler de la future puissance des pays émergents, de la Chine et de l’Inde, mais il ne me déplairait pas que les solutions les plus innovantes, et les plus justes, nous viennent de ce nouveau bloc géopolitique. Peut-être, dans un futur lointain, verrons-nous naitre une confédération Sud-Américaine ?

vendredi 18 avril 2008

La minute nécessaire…

J’aime pas les termes « anniversaire de la mort ».
Pour moi un anniversaire ce doit d’être festif, heureux, plein de joie. Lorsqu’il s’agit de se souvenir d’une personne disparue, je préfère les mots : « Rendre hommage » ou « commémoration ».
Alors aujourd’hui souvenons-nous qu’il y a vingt ans Pierre Desproges nous quittait.
Je ne vais pas vous faire une nécro, ou vous rappeler tout ce qu’a fait le bonhomme. Non, je vais juste vous dire que ce type me manque. Cet homme est parti bien trop tôt, mais avant de nous quitter sur une dernière cabriole, il a eut le temps de nous faire rire, nous faire réfléchir…
Alors pour les jeunes qui ne l’ont pas connu, je ne peux que vous conseiller vivement de vous pencher un peu sur son œuvre. Même vingt ans après, il y a toujours quelque chose à en tirer. C’est peut-être ça l’immortalité ?



Pierre Desproges n’est pas mort. Etonnant non ?


Allez ! On s’en jette deux derrière la cravate, juste histoire de se marrer











mercredi 16 avril 2008

La photo de la semaine

Lorsque vous vous promenez dans la rue, n’oubliez pas de jeter un œil sur les côtés…

mardi 15 avril 2008

Ma petite entreprise…

L’excellent site Bakchich.info nous révèle la création d’une toute nouvelle compagnie aérienne nommée Asylum Airlines. Il s’agit d’un concept novateur destiné à proposer des vols de « raccompagnement » des émigrés clandestins (et autres), à destination de leur pays d’origine. Copié sur le modèle du ramassage scolaire, les futurs avions de cette compagnie se proposent de faire le tour des capitales européennes pour y prendre livraison des passagers et les ramener dans leur pays… -« Par exemple le lundi, nous partirons de Vienne et ramasserons à Berlin, puis Paris puis Madrid tous ceux qui sont renvoyés au Nigeria. Le mardi, on fera le vol pour le Pakistan. Et ainsi de suite » déclare un des futurs patrons.
L’idée est née du constat pragmatique que les vols de raccompagnements coutaient cher aux états, et n’offraient pas les conditions de sécurité adéquates. De plus l’organisation de vols spécifiques évitera aux autres passagers de côtoyer les sans-papiers, au risque de s’apitoyer et de prendre leur défense…
Bref, encore une idée tordue de plus qui a germée au fond d’un cerveau malade. Idée qui aura l’heur de plaire à Mr Hortefeux, à n’en pas douter.
Pour lire l’article de Bakchich, cliquez ICI.

dimanche 13 avril 2008

Le monde a faim

Alors que nous nous indignons sur l’organisation des Jeux Olympiques en Chine, sur les frasques de notre président ou bien sur les réformes de nos régimes spéciaux, notre monde souffre d’une douleur autrement plus grave : La faim.
Dans notre beau pays, nous avons tous remarqué la hausse des prix de certaines denrées alimentaires. Les Pâtes, le lait, le café... Nous protestons, nous accusons les distributeurs de se remplir les fouilles à nos dépens. Nos exigeons de notre gouvernement qu’il augmente nos salaires pour palier au coût de la vie… Nous gueulons parce que cela nous touche directement dans notre vie de tous les jours. Mais nous ne sommes pas les seuls.
L’impacte de ces augmentations en France est ridicule comparé à celui que produit ces mêmes augmentations dans d’autres parties du monde.
Depuis plusieures semaines, des émeutes ont lieu un peu partout dans le monde pour protester contre l’augmentation du prix des denrées alimentaires de base. En Haïti, en Egypte, au Burkina Faso, au Cambodge, au Sénégal, et en Mauritanie, les gens défilent dans les rues, se battent, pour crier leur faim.
Car on a tendance à oublier que quelques centimes d’Euros chez nous représentent énormément ailleurs.
D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), on assiste à une hausse de 80% pour les produits laitiers et de 42% pour les céréales, pour la seule année 2007.
Les raisons en sont les suivantes.
- Une suite d’épisodes météorologiques défavorables, essentiellement dus au changement climatique.
- L’augmentation de prix du pétrole.
- La réorientation des cultures vers la production de biocarburants.
- Spéculations abusives sur le marché des bourses internationales.
- Diminution de l’aide au développement accordé par les pays occidentaux.
- Augmentation de la demande dans les pays émergeants.
D’après le FAO toujours, des troubles encore plus importants sont à craindre dans les mois à venir, car la situation n’est pas prête de changer, elle devrait même s’aggraver.
Vous remarquerez que pour la plupart des causes, il nous faut admettre notre responsabilité de pays riche et industriel. La pollution, la consommation d’hydrocarbures, la spéculation…
Alors que pouvons-nous faire ? La solution la plus évidente, à mon sens, serait de juguler l’inflation en instaurant au niveau mondial, un prix plafond sur les denrées de base, le riz et le blé notamment.
D’un autre côté, certains proposent d’autres solutions plus…profitables. Un représentant d’un syndicat de propriétaires agricoles voit deux options. Soit l’on augmente la surface des terres cultivées, en mobilisant les jachères notamment, soit l’on augmente la productivité des parcelles existante.
Dans le premier cas cela augmentera les revenus des grands producteurs et leurs marges, mais n’agira pas forcement sur le prix dans la rue. Dans le deuxième cas, l’augmentation de productivité ne peut se faire que par un seul moyen : Les OGM…
Plutôt cynique comme propositions, non ?
Alors, la prochaine fois que vous vous plaindrez de voir votre baguette augmenter, pensez qu’ailleurs et pas si loin que ça, ces quelques centimes en plus représentent la différence entre la vie et la mort d’une personne. Cela relativisera votre indignation.

samedi 12 avril 2008

Le Point Rouge de la Télé Libre

John-Paul Lepers, le zébulon de la Télé Libre a encore frappé avec son onzième opus du Point Rouge organisé au pied de la Tour Eiffel le lundi 7 avril. Le sujet en est, bien sur, les Jeux Olympiques.
Dans un débat citoyen les prochinois et les pro-tibétains s’affrontent sans vraiment arriver à dialoguer, à coup de slogans prédigérés et d’idées un peu formatées.
Du côté chinois, les classiques : On ne mélange pas la politique et le sport ; La chine est un pays libre ; Vous ne connaissez pas le Tibet ; Vous êtes manipulés. Etc…
Côté pro-Tibet idem ; Les manifs sont pacifiques et la répression sanglante ; Le Tibet est une entité muselée ; Etc…
En ce qui me concerne, je pense que les manifestations au Tibet sont l’expression d’une vieille rancune antichinoise ancrée depuis des dizaines d’années. Depuis que le gouvernement de Pékin a décidé de développer cette province éloignée en y envoyant force colons et travailleurs. Ces colons se sont approprié le pouvoir économique et ça le tibétain moyen ne le supporte pas et c’est un sentiment légitime. Il a été dit dans nos médias au tout début, que les émeutes visaient les commerçants Hans et les intérêts chinois. Mais le téléspectateur français ne retient que la répression policière et les moines tabassés. C’est humain comme réaction.
Comme l’a dit je ne sais plus quel journaliste, nous, occidentaux sommes un petit peu coincé dans notre vision du Tibet, l’image de Tintin et de petit Chan est forte dans nos esprit… Mais bon, il n’en reste pas moins que la Chine est un pays totalitaire ou les libertés sont bafouées et les médias manipulés. Un pays qui n’est pas digne de recevoir les JO.
Je retiendrais également le discourt de la dame chinoise en fin de reportage : Vous n’êtes jamais allez au Tibet, donc vous ne connaissez pas les problèmes. Si ? Vous y êtes allé ? Deux mois ? Ce n’est pas suffisant. Voilà, la discussion est donc close. Taisez-vous !
De même, avec le recul, je comprends la présence policière qui « encercle les débateurs », elle est là pour empêcher tous débordements… Je comprends ais-je dis, cela ne veut pas dire que je ne trouve pas cette présence excessive et inquiétante dans un pays comme le notre.
Voilà, merci encore à JPL pour ce débat citoyen. Longue vie à la Télé Libre !

Pour accéder au site de la Télé Libre et voir ce reportage, cliquez ICI.

vendredi 11 avril 2008

La pluie

Ce matin il a plu. Et comme à chaque fois que cela arrive je ressens comme un plaisir, un soulagement, un réel bien-être. Comme si cette eau qui tombait du ciel lavait aussi bien les trottoirs que l’intérieur de mon corps.
Et cela va bien au-delà de la simple contrariété de devoir s’habiller différemment et de voir un peu plus de voitures dans les rues…
J’aime bien la pluie. Elle me donne envie de rester chez moi, de cocooner, de me faire un thé et regarder le ciel tomber, bien au chaud dans ma tanière…
Je sais bien que si j’aime la pluie, c’est que par chez moi elle est rare. Ce n’est pas une question de quantité, mais une question de répartition dans le temps.
Je m’explique :
Pour mesurer la pluviométrie, la quantité d’eau qui tombe en un temps donné, on utilise le mm/m2. C'est-à-dire la quantité d’eau qui tombe sur une surface d’un mètre par un mètre. Un mm/m2 équivaut à un litre d’eau. Et bien, croyez-le ou pas, mais sur la Côte d’Azur il ne pleut ni plus ni moins qu’en Bretagne ou qu’en Basse Normandie.
Les statistiques de Météo France ci-contre, nous renseignent sur ce sujet.
Outre le fait de pouvoir confirmer que Pau est vraiment la cuvette de chiotte de la France, et qu’à Marseille le cagnard est une réalité, on constate que Nice reçoit plus d’eau que Paris mais sur une période quasi deux fois moindre.
Le résultat est que chez moi, lorsqu’il pleut, c’est beaucoup et sur une période de temps très brève. L’eau n’a donc pas le temps de s’infiltrer dans le sol, de remplir les nappes phréatiques, bref d’être utile. Elle se précipite dans la mer sans avoir eut le temps de servir à quoi que ce soit.
A noter que les chiffres ci-dessus sont des moyennes annuelles sur dix ans. Dans les faits, il peut se passer énormément de temps entres deux précipitations. Par exemple, il n’a pas plut une seule fois sur Nice entre novembre 2006 et septembre 2007. Pas une goutte, rien.
Alors peut être que vous comprenez mieux pourquoi j’aime la pluie. Surtout comme celle de ce matin… Elle était fine et continue, une vraie bénédiction pour les sols et pour les plantes. Lorsque l’on a vécu toute sa vie sous un climat comme celui du sud-est de la France, la pluie est un plaisir, une manne.
Pensez-donc, chers amis que je n’ai même pas de parapluie à la maison… Pourquoi faire ? 316 jours par ans, le soleil brille. D’ailleurs celui-ci est de retour pour cette fin d’après-midi et inonde le salon d’une lumière mordorée…

jeudi 10 avril 2008

Ma cheville, c'est pas le pied !

C’est sous la pluie et en bus que je me suis rendu hier à ma visite de contrôle de suivi postopératoire… Quatre mois déjà que j’ai été opéré, quatre mois que je suis coincé à la maison… Enfin, quand je dis coincé c’est relatif, je me rends trois fois par semaine chez mon kiné, je fais mes courses… Mais guère plus.
Aussi cette sortie fait figure d’événement dans mon petit quotidien. Une heure de bus, sous la pluie avec les petites vieilles assises qui me regarde d’un air de défi, comme si avec ma canne j’empiétais sur leur droit à s’asseoir… Une heure et demie d’attente avant d’être reçu par mon chirurgien débordé qui ne se souvient même plus de mon nom… Retour vers 18H00, épuisé, je m’écroule sur le canapé pour ne me réveiller que neuf heures plus tard…
Bref, comme balade de santé, on peut mieux faire.
Alors ce matin, je me suis dit que je me devais d’expliquer un peu à mes éventuels lecteurs pourquoi je me retrouvais handicapé et au repos forcé, comme je le dis dans la description de mon blog…
Promis, je vais tenter de la faire courte ! En juin 1991, je me suis retrouvé « enfermé dehors », et j’ai eu la malencontreuse idée de vouloir rentrer chez moi en escaladant la gouttière. La théorie de la gravité étant une réalité (si si, je vous l’affirme !), je me suis lamentablement craché sur le trottoir après un vol non-stationnaire de six mètres.
Bilan : Fracture et énucléation de l’astragale, fracture du calcanéum et des métatarses. Deux opérations et deux ans d’invalidité.
Je me suis remis peu à peu pour retrouver une vie presque normale, limitée certes, mais correcte. J’ai pu travailler, faire de la voile, de la plongée, et ce, pendant seize années. Malheureusement, dans l’ombre, insidieusement, le temps à fait son travail. Petit à petit, les os se sont retrouvés à se frotter les uns les autres sans aucune protection, et j’ai commencé à avoir de crises d’arthrites carabinées… Le diagnostique est tombé, il me fallait une nouvelle opération destinée à souder complètement la cheville et empêcher ainsi toutes frictions intempestives. Cela s’appelle une arthrodèse tibio-astragalienne totale.
Décision prise, je suis passé sur le billard le 4 décembre 2007.
Ors donc, je me remets petit à petit. Je me suis fait installer le câble et internet en janvier, et j’organise ma vie autour de mon ordi et de mon kiné.
J’ai extrêmement bien récupéré de l’opération, il me faut l’admettre. J’arrive à ne presque plus boiter, mais au prix d’un effort sur moi-même qui m’épuise. Car la douleur est toujours là. Lancinante, parfois fulgurante, toujours omniprésente...
Mon chirurgien m’a donc programmé pour une scintigraphie osseuse, histoire de voir si tout ce passe bien à l’intérieur, si je ne développe pas des complications du genre ostéoporose, algodystrophie ou autres joyeusetés…
Au départ, j’étais sensé me remettre au bout de six mois. J’avais envisagé de me réinscrire à l’Anpe pour le mois de juin. Il me semble que l’on va devoir remettre cette échéance à plus tard…
Voilà mes amis, vous connaissez maintenant le pourquoi de mon handicape. Mais comme à toutes choses, malheur est bon, je me console en me disant que ce « repos forcé » me donne du temps pour cultiver mon jardin. Je lis, je me documente, je débats, j’enrichi mon intellect, je peaufine mes positions… Bref, je profite de ce temps d’arrêt pour me poser des questions et tenter d’y répondre. Chaque personne devrait pouvoir avoir cette chance… mais cela fera l’objet d’un autre article.

mercredi 9 avril 2008

Geoffrey Oryema

Il n'y a pas longtemps j'ai découvert cet immense artiste qu'est Geoffrey Oryema. Je sais qu'un nouvel album est en production, ayant entendu un titre sur Arte dans l'émission de Manu Katche, dès que j'en sais un peu plus je vous tiens au courant... En attendant, profitez, c'est magnifique! Naviguez sur la barre YouTube pour écouter et voir Land of Anaka, Mokambo, Ye Ye Ye...

Zappons les J.O. !

Hier, alors que je devisais avec mes potes de la Télé Libre au sujet des Jeux Olympiques de Pékin, l’idée de boycotter les retransmissions télévisées est venue sur la table. Certains on même ébauché un texte revendicatif. C’est une excellente idée, mais comme la plupart des bonnes idées, quelqu’un l’a eu avant nous ! Aussi je vous présente LA pétition à signer en priorité.

Pourquoi celle-ci me direz-vous ? Tout simplement parce qu’elle tape là où ça fait mal, au portefeuille des sponsors et des chaînes de télévision ! Seuls leviers encore susceptibles de faire bouger les autorités chinoises.
Alors n’hésitez pas cliquez sur :

JE VEUX SIGNER LA PETITION « ZAPPONS LES J.O. »

mardi 8 avril 2008

Merci Paris !

Autant hier, jour de mes 41 ans, j’étais plutôt dépressif au regard de l’actualité nationale et internationale, autant aujourd’hui j’ai la pêche.
La raison en est qu’hier après-midi j’ai assisté à la télé au parcours de la flamme Olympique dans les rues de Paris. Ce fut plutôt un parcours du combattant qu’autre chose, une lutte pas à pas pour progresser contre la vindicte populaire. Au final un véritable fiasco.
Pourquoi donc, suis-je si content de voir un tel événement qui est sensé représenter l’union des peuples au-delà des conflits et des dissensions, partir en couille ? Tout simplement parce que je pensais faire partie d’une infime minorité à vouloir protester contre l’attribution des J.O à la Chine. Les événements d’hier m’on rassuré sur ce point, je ne suis pas seul, le peuple de Paris à parlé.
Malgré une « bulle de sécurité » impressionnante constituée de 3000 policiers, sensée empêcher toute intrusion dans un rayon de 200 mètres, de nombreuses interruptions, manifestations, interventions on émaillées le parcours. Et est arrivé ce qui devait arriver, le monde retiendra surtout les interpellations musclées, les coups de matraques, la flamme éteinte à cinq reprises, les huées…


On peut regretter que les valeurs le l’Olympisme soient foulées aux pieds, oui c’est vrai. Mais en même temps cela fait longtemps que ces valeurs n’ont plus vraiment de sens face aux intérêts financiers que représentent les Jeux Olympiques. Depuis Berlin en 1936, les J.O. sont une vitrine politique de premier plan. Autant pour ceux qui organisent les Jeux que pour ceux qui décident de les boycotter. A l’aspect politique s’ajoute le fait que depuis Atlanta en 1996, les J.O. sont une manne financière inimaginable pour les sponsors, les grandes entreprises capitalistes, les Etats… Alors cessons de pleurer sur l’Olympisme, ça fait longtemps qu’il est mort et enterrés, tués par la cupidité humaine.
A noter que le Comité International Olympique se réunira cetta semaine, pour envisager de supprimer carrément le parcours de la flamme dans le monde… Au lieu de réfléchir aux raisons qui ont provoquées ces problèmes, le CIO préfère supprimer le problème. Eliminer les symptômes plutôt que les causes de la maladie. Cela en dit long sur l’intelligence de cette organisation.
(Pour voir la chronologie des faits dans l’après-midi d’hier, voir l’article sur le site Le Point.fr)

lundi 7 avril 2008

La photo de la semaine

Voici une nouvelle rubrique. Chaque semaine je vous proposerais une photo que j’aurais prise au hasard de ma vie. Pour l'agrandir, cliquez dessus, et pour retrouver toutes les photos, cliquez sur « La photo de la semaine » dans la colonne libellés, tout en bas à droite.

Le quartier de La Villette, juste en face de chez moi.

Une journée particulière

Aujourd’hui est un jour particulier, car c’est mon anniversaire. J’ai 41 ans.
Ce matin, rituel immuable, sitôt mon mug de café avalé et ma première pipe allumée, je parcoure le net pour y faire ma revue de presse. J’aurai pas dû.
Ce jour la flamme olympique traverse Paris dans un climat pourri, risquant de se faire souffler par la vindicte populaire. Encadrée par 3000 policiers et pompiers (quoique pour éteindre une flamme ces derniers seraient plutôt utiles), pas un spectateur à moins de 200 mètres du parcours. Ce jour, les ouvriers d’Arcelor vont aller pointer au chômage. Ce jour, 150 tombes musulmanes ont été profanées. Ce jour encore, il neige sur le nord de la France…

En règle générale, je suis assez fier de mon pays. J’aime à dire aux étrangers que je croise que la France est le pays de la liberté, des droits de l’homme, qu’il y fait, somme toute, bon vivre… Mais depuis quelques temps mon enthousiasme s’érode.
Lorsque Nicolas Sarkozy a été élu, et bien élu il faut le reconnaitre, je me suis dit que le peuple français n’allait pas tarder à déchanter. En mai 2007, je subodorais que notre beau pays prenait une direction dangereuse, mais j’avais foi dans la réaction populaire. Je me disais que les gens allaient se réveiller assez vite et protester, descendre dans la rue et montrer à la face du monde qu’un ticket présidentiel ne donnait pas tous les pouvoirs. Que le pouvoir réel, c’était le peuple qui le détenait.
Je rêvais.
Alors oui, il y a eu quelques manifestations, quelques rebuffades… Avec le recul, je les trouve assez molles. En tous cas, inopérantes. Car rien n’a fait dévier le président élu de sa croisade. Bien au contraire, il en a même forcé l’allure. En quelques mois Nicolas Sarkozy a mit en coupes réglées tous les fondements de notre cher pays.
La France terre d’asile s’est transformée en un pays où sévissent les rafles massives, où on marque les immigrés du sceau infamant de l’ADN. Les crimes perpétués par les patrons sont dépénalisés. L’obscurantisme enseigné à l’école. Le droit du travail démantibulé, le travailleur transformé en esclave. La télévision publique sabordée. La presse maintenue sous le joug, aux ordres, les journalistes insultés et muselés. Les acquis sociaux et les retraites supprimés. Le referendum sur la constitution désavoué. Les intérêts financiers privilégiés par rapport aux intérêts des hommes…
Et le pire, il est pour demain. Demain nous accompagnerons les américains dans leur guerre sainte. Nos enfants iront se faire tuer en Afghanistan, en Iran ou en Syrie au nom du CAC40.
Demain, nos enfants se feront renvoyer des écoles pour avoir lu Descartes ou Voltaire. Demain, les OGM vont envahir nos campagnes. Demain j’irais peut-être en prison pour avoir dit sur mon blog que Sarkozy est un petit connard et un fasciste.
Alors, c’est vrai que quelques voix s’élèvent. Les blogs et les sites internet citoyens vocifèrent… Mais c’est tout. L’opposition empêtrée dans des querelles de cour de récrée préfère critiquer les frasques de la vie privée du président plutôt que de fustiger les idées. Les syndicats se taisent… On parle de sommes d’argent destinées à « fluidifier » le dialogue social. Les étudiants sont bizarrement muets alors que leur avenir est compromis…
Trop c’est trop.
Je ne sais plus quel est l’abruti qui à dit : La France aimez la, ou quittez la !, mais j’ai presque envie de suivre son conseil. Si la France, le peuple de France, ne réagit pas rapidement, je ne vais pas rester là à blatérer dans le désert. Je partirais. Car la France d’aujourd’hui, je ne l’aime pas, et celle que notre président élu nous prépare encore moins !
Il est des jours comme ça ou j’ai honte d’être Français.

Alors aujourd’hui j’ai 41 ans, et j’ai le blues. C’est peut-être dû à ce passage symbolique qu’est un anniversaire, ou alors plus certainement parce que je suis fatigué. Fatigué de voir mon pays, ma planète partir en couille. Et puis 41 ans, ce n’est pas trop vieux pour vendre ma maison, acheter un voilier et partir sur l’océan à la recherche de pays où coulent le miel et le vin...

dimanche 6 avril 2008

Farinet, le bandit au grand coeur. Par Giorgio de Chamonix

Parce que je l’aime bien je vous présente Giorgio.
Giorgio je l’ai connu sur la Télé Libre et j’ai tout de suite apprécié sa finesse, son humour et ses idées. Giorgio est un type comme on aimerait en rencontrer plus souvent. Un bon vivant, un révolutionnaire de la vie quotidienne, un bouffeur de vie. Mais Giorgio c'est aussi un esthète.
Pour preuve voici un reportage de sa facture sur le méconnu Farinet.
Joseph-Samuel Farinet (1845-1880), italien d’origine fut ce qu’on appelle un bandit romantique, un Robin des Bois des Montagnes, un libertaire, un faux-monnayeur bucolique, un marginal…
L’Histoire en a fait une légende, une icône Suisse du bon vin, de la bonne chaire et de la vie dans son sens le plus plein.
Mais Farinet c'est aussi une certaine image de la liberté, celle à laquelle on aspire tous. La liberté de penser, de vivre selon ses propres choix.
Comme moi, je crois que vous allez aimer ces deux personnages, et vous saurez dorénavant qu’il existe encore dans ce monde bien mal barré, un endroit où il est possible de rêver.




Pour en savoir plus sur Farinet voici un blog qui lui est entièrement consacré :
http://www.farinet.blogspot.com/

samedi 5 avril 2008

Comme quoi, parfois, y'a une justice

Un jury de San Diego (Californie) a condamné vendredi le groupe informatique américain Microsoft à verser 367,4 millions de dollars à l'équipementier télécoms Alcatel-Lucent, donnant partiellement raison au groupe franco-américain dans le cadre d'une procédure pour violation de brevets.
Le jury a statué que Microsoft n'avait pas violé la totalité des quatre brevets pour lesquels il était poursuivi, refusant à Alcatel-Lucent la somme de 1,75 milliard de dollars que le groupe réclamait au titre des dommages.
Le procès portait sur les quatre derniers brevets dans le cadre d'une plainte pour violation de quinze brevets déposée en 2003 par Lucent, groupe indépendant à l'époque, contre les fabricants d'ordinateurs Dell et Gateway. Lucent accusait ces derniers de vendre des ordinateurs avec des applications de Microsoft utilisant la technonologie de Lucent sans autorisation.
Microsoft s'était joint au litige afin de protéger ses partenariats avec les fabricants d'ordinateurs et d'éviter qu'il ne soit élargi à d'autres sociétés qui utilisent ses logiciels.
La technologie en cause dans le procès de vendredi concernait des applications servant notamment à lire des DVD avec Windows ou dans le cadre des applications Outlook, Money et Windows Mobile de Microsoft.
"Nous sommes satisfaits de la décision du jury selon laquelle Microsoft n'a pas violé le brevet d'Alcatel-Lucent de décodage de vidéo et que ce brevet n'est pas valide", a indiqué Tom Burt, avocat de Microsoft.
"Le verdict d'aujourd'hui sur le brevet video est une victoire non seulement pour Microsoft, mais aussi pour les plus de 1.300 sociétés et entrepreneurs à travers le monde qui disposent de brevets valides pour utiliser les technologies de décodage video VC1 et MPEG", a-t-il estimé.
"Dans le même temps, nous ne croyons pas que le verdict du jury contre Microsoft sur l'utilisation de deux brevets sur des interfaces s'appuie sur les faits ou sur la loi", a-t-il ajouté.
Microsoft espère faire annuler cette décision, comme il était déjà parvenu à le faire en appel après une autre condamnation face à Alcatel-Lucent, sur l'utilisation de la technologie MP3 audio dans son lecteur Windows Media Player.

Microsoft et Alcatel-Lucent s'affronteront à nouveau devant un tribunal le 22 avril. Cette fois-ci, c'est Microsoft qui poursuit Alcatel-Lucent dans le cadre de neuf plaintes pour violation de brevet.

© 2008 AFP

Je me verrais bien en Papa...

En septembre 2007 j'ai rencontré ce petit bout de choux. J'ai l'air d'un con, mais elle, elle est superbe!

Portishead "We carry on" et "Hunter"

Allez! Comme je suis gentil je vous mets deux nouveaux titres de Portishead que seront disponibles le 28 avril...



Nuisibles

Dans la série : On ne sait plus quoi inventer, voici le Mosquito ! Vous allez voir, dans le genre débile et discriminatoire, y’a pas mieux !
Quoi t’est-ce donc que le Mosquito ?
Il s’agit d’un répulsif anti-jeune, rien de moins. Le dispositif étant constitué d’un haut-parleur qui diffuse un son audible uniquement par les personnes de moins de 18 ans. Ledit son, poussé à fond via un hautparleur étant sensé empêcher les attroupements de jeunes dans des lieux où leur présence n’est pas souhaitée.
Plus facho comme procédé, j’ai du mal à imaginer…
Je connaissais les répulsifs anti-chiens, anti-pucerons, et même les répulsifs anti-SDF sensés vous débarrasser des sales parasites qui encombrent votre bout de trottoir préféré… Mais là, on atteint des sommets dans la folie du tout-sécuritaire.
L’expérience s’étant révélée concluante en Angleterre, on ne devrait pas tarder à voir débarquer cette minable invention en France. Si vous repérez ce genre de dispositif, contactez-moi, je vous indiquerais comment s’en débarrasser à moindre frais.
Pour tester votre audition et accessoirement votre âge, cliquer sur le lien qui suit:
http://www.trianglerouge.be/mosquito/signature.php?lang=fr

vendredi 4 avril 2008

Voici mon CV, au cas où cela vous intéresserait...

DENIS Gwendal

COMPETENCES :

- Diagnostiquer l’état d’un peuplement forestier.
- Mettre en place des études de terrain pour répondre à une demande spécifique.
- Analyser les données recueillies à l’aide d’outils informatiques et d’enquêtes.
- Assurer la diffusion des résultats obtenus, sous des formes multiples.
- Enseigner les mathématiques, la biologie et l’écologie à des classes de 4ème et 3ème.
- Enseigner les techniques sylvicoles à des classes de BEPA et BTA.
- Organiser une animation spécifique à destination d’un public d’enfants des classes primaires et secondaires.
- Assurer l’animation et le suivit pédagogique d’une activité.
- Gérer un rayon d’articles de décoration.
- Superviser les ventes et y participer.
- Informer et conseiller la clientèle.
- Participer à la fixation des prix et à la décision des promotions commerciales.
- Participer aux choix stratégiques de l’entreprise.

COMPETENCES ASSOCIEES :

- Connaissance approfondie des milieux forestiers, de leur dynamique biologique et sociale.
- Maîtrise de l’outil informatique et des logiciels d’étude statistique.
- Savoir synthétiser et mettre en forme les résultats d’une étude.
- Connaissance et utilisation des outils pédagogiques.
- Savoir aménager et réactualiser des cours d’enseignement généraux et techniques.
- Notions élémentaires de psychologie.
- Disponibilité. Autonomie. Autorité.
- Pratique de l’anglais et de l’espagnol.

FORMATION :

- Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur. Draguignan, Var.1984
- Baccalauréat D. Nice, Alpes Maritimes.1986
- Niveau DEUG de Biologie. Nice, Alpes Maritimes.1988
- BTSA Production Forestière. CFPPA Marmilhat.1993
- Spécialisation en Gestion Patrimoniale des Espaces Boisés. CFPPA Montmorot, Jura.1995

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES :

- Animateur en centre de vacance. ODEL-VAR. Draguignan, Var. Etés 1984/85/86/87/93.
- Sous lieutenant dans les Fusiliers Commandos de l’Air, 24 mois de service. Istres. Bouches du Rhône. 1988 à 1990.
- Animateur socioéducatif. Association Pays et Gens du Verdon. Aiguine, Var. Printemps/été 1994.
- Technicien Forestier. Réserve Naturelle de la Haute Chaîne du Jura. Thoiry, Ain.1995.
- Moniteur Forestier. Maison Familiale et Rurale de Lamure sur Azergues, Rhône. Automne 1996.
- Vendeur en articles de décoration, puis Chef de rayon « Meubles et articles d’importation ». Galerie Malausséna, Nice. 1997 à 2005.

ACTIVITES / LOISIRS :

- Pratique de la voile en temps que skipper de croisière côtière.
- Plongée sous-marine.
- Photographie.
- Voyages à l’étranger : Canada, Brésil, Tchad, Arabie Saoudite.

RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES :

- Né le 07 avril 1967 à Montréal, Canada.
- Permis de conduire B et Bateau.

Le discourt et les actes

Notre Glorieux Président élu s’est engagé à sortir le pays de la politique de la France-Afrique… Tout cela est bel et bon, mais c’est sans compter avec nos multinationales qui ont basés leur économie sur cette alliance depuis des décennies… Ce reportage de la Télé Libre nous démontre encore (s’il en était besoin) que les paroles sont une chose et les actes une autre.

Portishead "Machine gun"

Voilà dix ans qu’on l’attendait, le nouvel album de Portishead sortira fin avril. Dors et déjà voici un extrait qui sera, j’en suis sur, un carton.

Mise en route.

Bien, c'est plutôt laborieux, et je galère un max pour organiser ce blog. Je n'ai pourtant pas un QI de 12, mais l'interface de gestion de mon blog me semble être du chinois... Je tâtonne, je fais des essais, je me plante, je recommence... Bref, je m'amuse comme un petit fou!