Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


mardi 16 février 2010

Remise en question (suite)

Me revoilou ! Tralalou !

Bon, vu mon entame vous vous dites que ça c’est plutôt bien passé. Et vous avez raison, ça c’est bien passé. Ca c’est même très bien passé.

J’ai été, n’ayons pas peur des mots, brillant. La tête haute, le verbe clair, les joues légèrement empourprées mais le débit sûr, j’ai su être à la hauteur de tout ce que je vous ai raconté ce matin.

Comme quoi, le fait d’avoir étalé mes idées sur l’écran a été plus que profitable. Sans compter les quelques conseils et encouragements que j’ai réussi à glaner avant de partir… Là, pour le coup, je tiens à remercier Tsuki qui a su si bien se mettre à ma place. Merci petiote.

Alors, et bien j’ai été tellement convaincant que j’ai rendez-vous dès demain avec une association pour mettre en place une espèce de suivit individuel à la carte. On va pouvoir discuter de mon handicape, de la nécessité ou non de refaire un bilan de compétence… Bref, on va me materner pendant au moins un trimestre sans pour autant me mettre la pression. Et ça, j’aime assez. Qu’on ne me foute pas la pression...

Sinon, même en partant une heure et demie à l’avance, j’ai bien failli arriver en retard avec leur connerie de carnaval à la manque ! Je ne vous dis pas le bordel en ville !
Cela dit, j’ai quand même pris le temps de faire quelques clichés en passant près du cortège carnavalesque. Je vous ai mis les plus réussies !

Merci encore pour votre soutien !

Remise en question

Bon, je ne ferais pas de billet politique aujourd’hui… Quoique, on pourrait, je pense, trouver des liens entre mon histoire personnelle et la politique, car comme je l’ai désormais compris : Tout est politique.
Même quand tu vas acheter ton pain, tu fais de la politique. Pain bio ? Pain industriel ? Boulangerie de quartier, ou point de vente dans un super marché ? Rien qu’en allant chercher un truc aussi bête que du pain tu fais un geste politique… Alors bien sûr, tu peux ne pas en avoir conscience, ou carrément t’en battre l’œil. Mais dans ce cas également tu fais de la politique puisque tu consommes sans te poser de questions. Tu valides par ton geste inconscient la façon dont le monde tourne… Tu deviens complice et donc acteur par conséquent.

Mais bon, ce n’est pas de ça dont je voulais vous parler aujourd’hui. Car aujourd‘hui est un jour spécial pour moi. Un jour que, malgré moi, j’appréhende vraiment pour la première fois depuis… Trois ans.
Aujourd’hui j’ai rendez-vous avec mon assistante sociale pour un entretien visant à reconduire mon contrat d’insertion.

Et pourquoi je balise, alors que depuis le temps ce genre de chose devrait passer comme une lettre à la poste ? Et bien parce que pour la première fois depuis trois ans je n’ai pas la conscience tranquille.

Enfin, ce n’est peut-être pas la bonne expression… J’ai ma conscience pour moi on va dire, mais je crains qu’elle ne convienne pas à cette chère assistante.

Je ne vais pas revenir sur mon cas, pour ça vous n’avez qu’à fouiller un peu sur ce blog, mais en gros jusqu’à l’été dernier j’étais officiellement dispensé de recherche d’emploi et de toutes espèces de simulacre de réinsertion pour raisons médicales. Je me faisais soigner, et tant que mon peton n’allait pas mieux, je ne devais penser qu’à une chose, moi.

Ce qui a changé, c’est que j’ai arrêté de me soigner. J’ai même arrêté de croire que je pouvais guérir… Donc, même si ma cheville ne va pas mieux, je n’ai plus d’excuses pour le système, et il va falloir que je me réinsère.

Et franchement, j’ai pas envie. Enfin si, j’ai envie mais en même temps non… Grrr !!! C’est compliqué à expliquer !

J’ai envie d’être utile à quelque chose, j’ai envie de gagner de l’argent, j’ai envie d’arrêter de me faire du souci pour mes factures d’électricité et de gaz… Mais en même temps, je ne veux pas rentrer dans une logique qui me débecte et devenir le type qui bosse pour faire rentrer uniquement du fric et qui s’assoie sur son canapé le soir crevé, et qui ne pense plus.
J’ai bien trop fait de progrès dans ce domaine ces dernières années pour accepter de retourner dans une routine aliénante ! Merde !

En fait tout cela me fait peur… J’aime bien ma vie actuelle, j’aime bien consacrer mon temps à ce blog, j’aime bien rêver qu’un jour je partirais sur un bateau… mais bon, à un moment il me faut peut-être arrêter de rêver. Ou du moins jouer un peu le jeu, histoire de ne pas avoir plus d’emmerdements que je n’en n’ai déjà.
J’aime pas les changements. En fait c’est ça. J’appréhende la nouveauté, parce que j’ai besoin de me sentir en sécurité, et que le changement induit forcément une mise en danger… Et le Gwen en danger, je peux vous dire que c’est pas un cadeau. La dernière fois que je me suis senti en danger, j’ai viré dépressif au dernier degré et j’ai failli crever à force de boire. Vous comprenez que là, tout de suite, je n’ai pas trop envie de recommencer. Hein ?

Donc, forcément, j’ai un peu la trouille. Normal.

Mais bon, on va faire en sorte que ce qui s’est produit ne se reproduise pas de nouveau. On va faire en sorte de se dégotter un petit job sympa, valorisant et rémunérant.
Vous pensez que je rêve encore ? Peut-être… Mais en même temps si on n’y croit pas un minimum…

Alors aujourd’hui une nouvelle étape dans la vie du Gwen va s’ouvrir. Je vais devenir officiellement un chercheur d’emploi handicapé. Cela vous promet quelques billets sur le statut du travailleur handicapé dans notre société et sur le parcours du combattant que cela peut être. Ou pas. On verra.

Bien sûr, ce nouveau statut aura un impact sur la tenue de ce blog… Je ne sais pas encore très bien laquelle, mais je doute que je puisse passer trois heures à vous pondre un truc tous les jours… Et moi j’ai besoin de mes huit heures de sommeil. Donc, la régularité va changer, les sujets abordés aussi, et même probablement l’esprit dans lequel j’écris habituellement.

C’est marrant, lorsque j’ai commencé à écrire ce que vous êtes en train de lire, je ne savais pas trop où cela allait me mener, ni même si cela allait avoir un sens… Et puis je me rends compte que l’angoisse qui m’a pris les tripes depuis hier s’en trouve largement diminuée !
C’est vrai quoi, je ne dis pas que je vais aller à ce rendez-vous l’esprit serein, mais en tous cas j’irais avec quelque chose à dire et les idées un peu moins embrouillées.

L’écriture a cela de bon, qu’elle clarifie les choses. Et c’est bien pour ça que je vous embête aujourd’hui avec mes petits problèmes persos.
En plus, je compte un peu sur vous pour me donner un peu de soutien et des bons conseils ! M’enfin, ce sera peut-être un peu tard pour les conseils puisque le rendez-vous est à 14h00 et que j’ai une heure de bus pour y aller…

Mais bon que cela ne vous arrête pas, je lirais tous ça en rentrant, et je vous raconterais tout par le menu !

A plus !