Je voulais vous dire…


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lundi 14 décembre 2009

Berlusconi s’en prend une et moi je me pose des questions…

Salut tout le monde ! Vous avez passé un bon weekend ? Bien… Tant mieux !
Pour attaquer cette semaine du bon pied, on va parler un peu de l’agression dont a été victime Silvio Berlusconi hier.

Bon, tout de suite, histoire de mettre les choses au clair, je vous le dis cash, c’est bien fait pour sa gueule.
C’est vrai quoi, je ne vais quand même pas pleurer sur le sort de ce petit Mussolini de pacotille ! Et je vais même vous dire, pour que les choses soient bien claires entre nous, non seulement je n’ai pas envie de pleurer, mais en plus j’en ressens une profonde satisfaction.

Bien, ceci étant dit, à la lecture de la presse en ligne de ce matin, et surtout des commentaires qui en a été fait, je me rends compte que les réactions suscitées par cette agression peuvent être divisées en deux catégories grossières :

Il y a ceux qui s’en réjouissent (comme moi) et ceux qui la déplore…

La première de ces catégories est monolithique. Ceux qui pavoisent à la vue du visage ensanglanté de ce malfaisant sont entiers. Pour eux, qu’importe le moyen, ce qui est important c’est que l’être honni souffre…

La deuxième catégorie elle, se divise en deux sous-catégories.
Ceux qui sont partisans de Berlusconi, bref des connards de droite, et ceux qui ne sont pas fans mais qui bannissent toute forme de violence dans l’expression de leur opinion politique.

C’est cette dernière sous-catégorie qui m’interpelle.
De quoi est-elle faite ? Quels sont les personnes qui la composent et pourquoi ont-ils gardé cette conviction que rien ne doit s’obtenir par la violence ?
C’est quand même très judéo-chrétien comme conception des choses… Et aussi, à mon avis, très naïf.
Tous les grands changements historiques se sont fait dans la violence, c’est un fait indéniable. Alors pourquoi persister à croire que si l’on veut changer le monde, il ne faut surtout pas le faire dans la violence ? C’est historiquement faux !

Franchement, ce genre de conception des choses ne cesse de me poser question… Car, à mon sens, le résultat visible d’une telle pensée est que les choses ne changent pas !
D’ailleurs, je me demande s’il n’est pas devenu politiquement très commode de prôner cette non-violence. Et là, soudain, je me demande encore s’il n’y a pas comme une espèce de contrainte, que les gens vivant en société s’imposent, ou se font imposer, afin que les choses ne changent jamais vraiment… Un complot du politiquement correct qui nous enfoncerait dans l’esprit que de traiter nos dirigeants de nain c’est mal, que de leur jeter des statuettes, c’est mal, que de dire qu’on est content que Berlu ait perdu deux ratiches c’est mal…
C’est peut-être ça que l’on appelle les conventions sociales ? Des barrières auto-imposées pour que notre société ne vole pas en éclat ?
Et pourtant, à un moment il faut bien qu’elles pètent ces barrières, si l’on veut que les choses changent…
Et si finalement cette fameuse pensée unique dont j’entends parler à longueur de temps et dont je ne sais toujours pas ce qu’elle signifie, et si finalement cette pensée unique c’était ça ? Les conventions ? Les précautions de langage ? Les guillemets qu’on applique en permanence sur nos mots ?

Vous voulez que je vous dise, et bien moi pour commencer la semaine, j’ai décidé de me poser tout plein de questions comme celles-ci.

Et du coup, j’ai mal à la tête.