
Sinon, et bien je voudrais vous causer (ça y-est j’ai trouvé) de la petite démonstration d’électoralisme de notre PGE hier. PGE, je le rappelle pour les nouveaux, c’est notre Président Glorieusement Élu.
Alors comme ça, il semblerait qu’il soit beaucoup plus aisé de sortir des pépettes pour une certaine catégorie de personnes, mais beaucoup plus compliqué pour d’autres.
1,65 milliard d’euros en prêts, allègement fiscaux et faveurs diverses pour les agriculteurs et rien que pour eux !
Lorsque ce sont les profs qui défilent dans la rue pour réclamer des sous, la réponse du gouvernement c’est quedalle et des licenciements en prime. Mais lorsque ce sont les agriculteurs… C’est une autre paire de manche ! On s’aplatit, on fouille le fond de ses poches !
Bon, ne soyons pas dupe. Il s’agit bien évidemment de mesures destinées à apaiser un électorat récalcitrant, qui a parfaitement conscience du pouvoir qu’il représente et qui s’en sert.
Hier, nous parlions d’un désamour croissant chez les électeurs sarkozystes et de la campagne de reconquête entreprise pour les ramener dans le droit chemin… Grande discussion sur l’identité nationale, et maintenant un geste, un gros geste, envers l’électorat de base de la droite. La machine est en marche ! Et tout ça, avec nos sous bien sûr…
Pour vous en convaincre voici ce que l’autre empafé disait hier :
«La terre fait partie de l’identité nationale. Et l’identité nationale est constituée, notamment, du rapport des Français à la terre. » Ou encore «L'agriculteur est un producteur, un entrepreneur. Pas un jardinier.»

Ça mes amis, ça s’appelle de l’électoralisme. Et l’électoralisme se balade toujours avec son pote le populisme et sa copine la démagogie. Et ce qui me navre plus tout, c’est que dans la plupart des cas, ce genre de mariage à trois fonctionne dans la plupart des cas...
Je suis bien conscient des difficultés que les agriculteurs rencontrent (n’oubliez pas que j’ai une formation agricole), et j’en ai d’ailleurs déjà parlé ici. Mais ces difficultés ne seront aucunement écartées par l’ajout d’un milliard ni même de deux ou trois. Ce qui ruine nos paysans, ce sont ces grosses firmes qui imposent leur loi. Ce sont ces intermédiaires et ces distributeurs qui en faisant jouer la concurrence déloyale de la mondialisation fixent des prix artificiellement bas.
Et de ça notre PGE n’en n’a bien évidemment pas parlé. Ni même d’ailleurs de l’agriculture bio… Un oubli sans doute.