Je voulais vous dire…


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mercredi 24 juin 2009

Gaëlle

Bon.
Je ne sais pas comment vous dire ça, donc le plus simple c’est encore d’y aller carrément et de vous annoncer de but en blanc.
Gaëlle est morte.

Ce matin, la mort dans le cœur, j’ai dû me résoudre à la conduire chez le vétérinaire. Celui-ci m’a confirmé ce que je savais déjà dans le fort qui me sert d’intérieur. Depuis quelques jours je le savais. Je m’en doutais. Je le voyais…
Ma féline si belle et si câline n’était plus qu’une ombre. Une ombre titubante, peinant à laper l’eau claire de la tasse que je lui présentais.
Les signes encourageants de rétablissement que je m’inventais au fil des jours, se sont espacés jusqu’à disparaitre.
Ce matin, il m’aura fallu un regard extérieur pour qu’enfin je comprenne que je ne tenais dans mais bras qu’un cadavre ambulant…
Arrivé chez le vétérinaire, le mince petit fil d’espoir que j’entretenais au fond de moi, que je chérissais comme je la chérissais elle, ce mince fil s’est brisé avec la question que le praticien me posât… :

« Que voulez-vous faire ? »


Cette simple question prononcée avec une gravité lourde de sens m’a soudain fait réaliser que j’étais venu en fait pour ça.
Pour la faire partir.

Pendant un temps, j’ai digressé, j’ai ergoté, j’ai frimé, j’ai cherché ce petit fil qui m’accompagnait jusqu’alors. En vain. Il avait disparu…
Dans un souffle je lui ai répondu : « Faites-le… ».

Quelques minutes plus tard, alors que je tenais sa petite tête dans le creux de ma main et que de l’autre je lui caressais le flanc, j’ai senti son petit cœur s’accélérer puis ralentir, ralentir, jusqu’à cesser de battre.
Mon nez dans sa fourrure, je lui murmurais des mots doux à l’oreille, tandis que mes larmes tombaient en goutte à goutte sur la table.
Au bout d’un moment, le véto et son assistante sont sortis pour nous laisser seuls, et la porte refermée, j’ai laissé mon chagrin sortir en un hurlement muet. Un cri venu du fin fond de mon ventre, qui est remonté dans ma gorge pour exploser en silence à travers mes dents serrées. Comme si j’expulsais de mon corps la peine et la douleur, et que celles-ci s’envolaient pour disparaitre avec ma chatte tant aimée…

Alors voilà… Vous comprendrez qu’après ça, le remaniement ministériel de Sarkozy, je m’en tape les burnes avec un tronc d’arbre. Même si j’en aurais beaucoup à dire, je n’ai pas vraiment le cœur de m’indigner sur autre chose que sur moi-même.

Et puis, j’ai besoin de vacances. Oui, madame Parisot, les érémistes AUSSI ont besoin de vacances !
Donc, on se retrouve, si vous le voulez bien la semaine prochaine quand je rentre… Mardi ou mercredi, on verra…