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mercredi 29 octobre 2008

Saine colère

NOM DE DIEU DE BORDEL DE MERDE ! PUTAIN DE BORDEL A QUEUE VÉROLÉE !

Euh… Pardon… J’suis désolé… Mais là, ça-y-est, je crois que je suis énervé !

Vous vous demandez surement ce qui me fait ainsi brailler de bon matin, et vous aurez raison. Ce n’est pas correct de ma part de vous agresser comme ça, alors même que vous commencer à lire tranquillement ce texte. Mais en même temps il faut que vous compreniez ma réaction… C’était ce matin, vers six du mat’, je venais à peine de terminer de lire mes mails et de répondre à quelques commentaires. Je me suis dit benoitement en moi-même, qu’une petite revue de presse ne me ferait pas de mal. Et je suis tombé sur ÇA !
Alors pour ceux qui ont la flemme de cliquer sur le mot « ÇA », je vous la fais façon didactique. Il s’agit d’un article parut hier au soir sur le Figaro.fr. Notre ministre de l’enseignement, Monsieur Xavier Darcos, en balance encore une grosse. Mais alors, une énorme !
Il propose que ce soit la « représentation nationale » qui légifère sur les programmes d’Histoire. Tout simplement. En clair, il voudrait que dorénavant ce soit les députés et les sénateurs qui décident par un vote le contenu des livres d’Histoire de nos gamins. En encore plus clair : Il est temps que l’UMP décide ce qu’il convient d’apprendre à nos enfants.

Vous vous dites certainement que là, ça-y-est, il est bon à enfermer le Darcos… Et pas à l’asile ! Non ! Directement en QHS pour dangerosité publique!

Pourtant, si l’on regarde bien le cours des événements, on peut commencer à comprendre la démarche. Car il s’agit bien là d’une démarche visant à changer radicalement, non seulement la forme, mais aussi le fond de notre enseignement.
Tout a commencé avec la demande de Sarkozy concernant le parrainage d’un enfant juif par chaque élève de CM2. Alors que tout le monde s’arrachait la tête et polémiquait sur le bienfondé de la chose, un argument revenait souvent dans la bouche des détracteurs de ce projet : Un gouvernement n’a pas le droit d’imposer par la loi ou par le décret le contenu de l’enseignement dispensé aux élèves.
Les idéologues de droite, Alain Finkielkraut en tête, se sont alors emparé de l’idée en répondant « Et pourquoi pas ? ». Depuis, l’idée a fait son petit bonhomme de chemin dans la tête de ces pignoufs… Pour enfin arriver à la proposition que j’ai pu lire ce matin.

Si l’on se glisse dans la peau de ces idéologues (pas longtemps, parce qu’après ça colle !), on se dit qu’il est plus que temps d’en finir avec ces gauchistes de profs qui enseignent des idées à la con à nos jeunes. C’est vrai quoi ! Si les Français refusent de faire des heures supplémentaires et s’attachent tant à leurs droits sociaux, c’est bien parce ce qu’ils sont pourris de l’intérieur par une idéologie marxiste ! Pour changer la société il faut donc former les plus jeunes à travailler plus pour gagner plus ! Donc, d’abord et avant tout garder un œil sur ce qu’ils apprennent à l’école, et si possible choisir pour eux ce qu’il convient de savoir ou pas.

Deux exemples, comme ça en passant : 1936, n’est pas comme vous l’a dit votre prof d’Histoire un vaste mouvement populaire marquant la fin de l’exploitation pérenne de l’ouvrier par les capitaines d’industrie, mais bel et bien une errance qui plongea le pays dans la guerre et des décennies de troubles sociaux. De même, 1968 marqua le début d’un pourrissement des institutions et d’un laissé-allé général…

Bon, je laisse là ces oripeaux malodorants qui, si je tarde trop, risquent de me laisser sur le corps un vague relent de dictature Orwellienne…
Jusqu’à présent les programmes scolaires doivent être validés par le Haut Conseil de l’Education, formé de personnes nommées par les différentes chambres. Déjà je trouve que ça fait beaucoup trop de politique dans le processus.
Mais que se passera-t-il si demain, les députés et sénateurs en viennent à légiférer sur les programmes scolaires ?
Pour peu que la majorité présidentielle décide que certains pans de notre histoire soient purement ou simplement réinterprétés ou carrément balayés des mémoires. Je pense notamment à la guerre d’Algérie, à la colonisation, ou encore même à la future interprétation des événements que nous vivons actuellement… J’en ai froid dans le dos.

Ah ! Pour info, j’ai découvert cette information dans les colonnes du Figaro. Et rien dans Libération ou le Monde, ni même dans Marianne, Bakchich ou Rue89… Ca craint vraiment un max ! Franchement, j’attendais un peu plus de la part de l’esprit citoyen de mes compatriotes.
Par contre, je note que cette histoire soulève une question qui me passionne : A partir de combien de temps les événements cessent d’être de l’actualité contemporaine pour entrer dans l’Histoire… ?
Je serais bien en mal de pouvoir y répondre… Et vous ?