
Parce que dans le quotidien du salvadorien moyen, on ne peut pas dire que les choses changèrent après la sortie du film… Oh que non !
La rébellion d’inspiration marxiste fut ratiboisée par les troupes du gouvernement, largement aidées en cela par l’armée américaine. Le dollar devint la monnaie officielle du pays et pendant une vingtaine d’années le Salvador devint un petit satellite bien sage et bien obéissant. Et puis, il s’est passé un truc vachement ironique…

C’est-y pas de l’ironie ça quand même ?
En fait, ce qu’il s’est passé c’est que, ce que la guérilla n’a jamais réussi à faire pendant des années par les armes, et bien c’est par les urnes qu’ils y sont arrivés.
Ce dimanche, Mauricio Funes, ex-journaliste et représentant de la guérilla, a été élu président de la république du Salvador avec 51,2% des voix !

Pensez-donc, déjà que la quasi-totalité de l’Amérique du Sud est passée à gauche, voilà donc que les pays d’Amérique Centrale s’y mettent aussi ! Y aurait-il comme un virus ? Une contagion ? Le mal rouge ne serait-il pas, lentement mais surement, en train de progresser vers le nord ?
Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais l’année dernière, à peu près à cette période, j’avais écris un article sur la victoire de Fernando Lugo au Paraguay (je vous remets le lien ICI). Et bien dans les commentaires nous avions évoqué avec zébu (qu’est-ce tu deviens ?) la possibilité que les mouvements de « libération » se propagent et pourquoi pas arrivent aux portes des Etats-Unis, avec le Mexique comme dernière bataille… Et bien, ça a l’air d’en prendre le chemin, non ?
Hasta la victoria siempre !