
Cette chose, je dirais même cet exercice, c’est de pouvoir faire le point une fois dans sa vie. Faire le point sur ce que l’on a accompli, ce qu’on voudrait voir changer, ce que l’on voudrait pouvoir faire par la suite. Un peu comme un marin qui s’applique à faire son point journalier lors d’une traversée. Histoire de voir exactement où il en est par rapport à la dernière fois, combien de milles parcourus, voir si ses choix météos étaient les bons, reconsidérer ses choix si besoin…
Malheureusement il est parfois bien difficile de pouvoir prendre le temps de faire ce point. Lorsque nous somme embarqué dans la vie de tous les jours, la routine des évènements fait que l’on ne trouve pas ce temps nécessaire. Métro-boulot-dodo… La vie quotidienne nous accapare et nous passons notre temps à réagir plutôt que d’agir. De plus, tous le monde n’a pas les moyens de pouvoir rester chez soi sans avoir à travailler… Pourtant si vous saviez combien ce moment est salutaire ! Combien il est agréable de pouvoir se dire : Je sais ce que j’ai fait et je sais ce que je veux maintenant.
Souvent il arrive dans la vie des événements qui pourraient passés pour catastrophique. Des coups durs qui vous anéantissent et ne vous laissent d’autre choix que celui de rebondir ou celui de perdre pied, et finalement mourir… Ces événements peuvent être en fait des bénédictions pour qui sait saisir la chance qui lui est offerte de faire alors le point sur sa vie.
J’ai eu cette chance.
Sans entrer dans les détails, je me suis retrouvé dans une position telle que je n’ai pu que me pencher sur moi-même. Cela a pris six mois, pendants lesquels je n’ai fait rien d’autre que ça : Penser à moi, à ce que je voulais pour moi, à ce que je pensais de moi… Ce fut une intense période de narcissisme exacerbé, mais putain que c’était bon !

Pourtant, cet isolement est essentiel si l’on veut pouvoir savoir exactement qui l’on est. Si j’avais écouté les âmes charitables qui jugeaient ma conduite inopportune, et que j’avais de nouveau mis le petit doigt dans l’engrenage, c’eut été fini de mes aspirations. En effet, pensez-vous réellement qu’il est facile de réfléchir à des choses importantes lorsque vous revenez de huit heures de boulot ? Que les gens viennent vous déranger avec leurs problèmes alors que vous tentez de résoudre les vôtres ? Je ne crois pas.
Mais bon, contre vents et marées, j’y suis arrivé.
Si je vous raconte tout ça, c’est que cette mise au point m’a permis, entre autres choses, de me rendre compte que la plupart des gens se laissent aller à abandonner leurs rêves, leurs opinions, leurs espoirs. Tous ces vœux qui sont enfouis depuis notre plus jeune âge dans nos pensées et qui n’ont pas pu être réalisés. Pourtant, si vous prenez le temps de vous retourner, vous vous apercevrez qu’ils sont toujours là. Qu’ils ne demandent qu’à s’épanouir.
Le tout étant de trouver la voix qui conciliera vos rêves et vos espoirs avec votre vie quotidienne. Et je vous assure que c’est possible.
Alors, je vous engage à effectuer ce travail. Une fois au moins. Profitez d’un coup du sort, ou bien mettez-vous au vert loin de votre quotidien pendant un temps… Mieux encore, partez loin. Ce n’est qu’en étant vraiment sur de la personne que l’on est, en étant stable sur ses jambes et clair dans sa tête, que l’on peut alors apporter son aide et son soutien aux autres. A défaut, vous ne faites que transmettre vos propres doutes et votre instabilité plutôt que vos expériences et les leçons qui en découlent…