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mardi 19 août 2008

Ca commence à bien faire

C’est un méchant coup porté à nos troupes déployées en Afghanistan. Dans la soirée d’hier, une soixantaine de soldats appartenant aux 8ème RPIMA, 2ème REP et au régiment de marche du Tchad, ont été accroché dans une embuscade. Malgré le soutien aérien, les combats ont durés toute la nuit, et au matin, le bilan humain était plutôt lourd : Dix morts, 21 blessés.
Ce sont les lois de la guerre, aussi je ne n’épiloguerais pas sur cette tragédie. Par contre il est intéressant d’analyser les conséquences d’un tel événement. Les Français sont présents en Afghanistan depuis 2002 auprès d’une coalition composée d’une trentaine de pays, avec à leur tête les Etats-Unis. Cette invasion, appelons un chat un chat, avait pour but de mettre à mal le régime des talibans et accessoirement de mettre la main sur le cerveau des attentats du 11 septembre… Sept ans plus tard, les talibans sont toujours là, et même sont revenus en force avec le soutien d’une population lassée par tant d’années d’occupations. L’administration mise en place par l’ONU est un fiasco, l’Afghanistan est devenu le premier pays producteur d’opium au monde, et Ben Laden court toujours… Bref, triste bilan. En février de cette année le président Sarkozy décida de renforcer notre présence dans le pays avec un envoie de 700 hommes supplémentaires, pour un effectif total de 3000 soldats. Il s’agit là clairement d’un rapprochement avec l’axe Atlantique, et d’une mise en résonnance de la politique étrangère de notre pays avec celles des USA. Pour preuve, les déclarations de Sarkozy à la suite de cette bataille sont étrangement empruntes de la même rhétorique que celle communément utilisée par Georges W Bush : « la France est résolue à poursuivre la lutte contre le terrorisme ». Quel terrorisme ? Il s’agit juste de préserver un axe d’approvisionnement en pétrole et en gaz issus des anciennes républiques soviétiques via l’océan indien… Rien de plus.
Depuis 2002 les français n’avaient perdu que 14 hommes. Aujourd’hui le chiffre en est presque doublé. Alors que la refonte drastique de nos armées est en cour, avec son cortège de chômage et de drames sociaux, comment risque de régir l’opinion publique face à de telles pertes ? D’autant que, nous l’avons vu, les résultats ne sont pas là ? Pour ma part, la réponse à ces questions est claire. Barrons-nous vite de ce bourbier et laissons les américains tenter d’imposer leur mode de vie aux autres tous-seuls. Ils se rendront bien compte tout seul que c’est une chose impossible.