Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


vendredi 27 février 2009

Elie, Daniel et la pwofitasyon

Même si je me suis en veille pour un petit moment, ce n’est pas pour autant que j’arrête de regarder et d’écouter ce qui se passe autour de moi.
Aussi, je vous invite à écouter avec intérêt l’émission de Daniel Mermet de ce mercredi 25 février, consacrée à ce qui se passe en Guadeloupe. Daniel y interviewe Elie Domota.
On est bien loin des reportages officiels et spécieux qui ternissent l’image du mouvement guadeloupéen.
Domota porte un regard lucide et honnête sur son île, la lutte sociale qui s’y déroule, et sur l’éventuelle « contamination » sur le territoire métropolitain.
Contamination que je souhaite ardemment, est t’il besoin de vous le préciser…

dimanche 22 février 2009

La photo de la semaine


















Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas présenté mes petites photos. C’est pourquoi aujourd’hui, « la photo de la semaine » se transforme en « Les trois photos de la semaine ».

Voici un Aeonium arboreum de belle facture que j’ai surpris en train de s’épanouir à la vue d’un rayon de soleil matinal…

J’ai beau savoir que cette espèce fleurit en hiver, quand je vois ces fleurs délicates je me dis que le printemps est déjà là !

samedi 21 février 2009

Recherche directeur de droite désespérément !

Salut tout le monde !
Allez, je vous fais un petit billet rapido parce que c’est samedi et que… C’est samedi !
Y’a pas de raison que je vous inflige un truc lourd au début du week-end pour qu’ensuite vous ayez des aigreurs d’estomac… Après, vous allez me le reprocher, me dire que j’abuse dans la colère et la dénonciation, que je vous pourris les fins de semaine… Ça serait pas cool !

Si vous n’avez pas eu l’occasion d’aller sur le site de Rue89 récemment, ou bien que vous ne l’ayez parcouru que d’un œil, pendant que l’autre matait les infos sur la Guadeloupe, vous n’avez peut-être pas entendu parler de ce qui va suivre.

Figurez-vous que je suis tombé sur un article qui parle de recrutement dans l’académie de l’Isère. En effet, à l’école primaire Les Moines, de Saint-Quentin Fallavier, on recherche désespérément un nouveau directeur. Quid de l’ancien ? On ne sait pas. Mais le fait est que le poste est vacant en cours d’année, et que l’inspection académique cherche à le pourvoir… Normal. Sauf que le profil de la personne recherchée est un peu particulier. Jugez plutôt :



Présentation de l’école

L’école les Moines est une école primaire de six classes, implantée dans un cartier populaire. L’école est classée en REP. (Réseau d’Education Prioritaire) La collaboration avec la commune est de bonne qualité. La moitié de l’équipe est installée depuis longtemps. Ces personnes ont une approche militante de l’école qui les conduit à prendre des positions de refus par rapport à certaine demandes institutionnelles (Base-élèves, évaluations nationales).

MISSIONS

Rétablir une loyauté institutionnelle dans cette école, tant dans les rapports avec l’administration qu’avec l’équipe pédagogique. Centrer l’action de l’école sur les priorités nationales.

Et bien oui, mes chers amis, vous lisez bien ! Il semblerait donc que dans cette école sévisse un groupuscule gauchiste militant et que l’académie ait décidé d’y envoyer un directeur-Rambo, chargé de les mettre au pas !
« Rétablir une loyauté institutionnelle ». C’est beau comme phrase… Non ? Moi, j’trouve ça beau. Ça donne tout de suite envie de se mettre au service du pays pour recadrer ces instits rouges et de leur apprendre ce que sont les « priorités nationales » !

Bien évidemment, l’annonce n’est restée en ligne que peu de temps… Le temps pour la profession de s’indigner et au rectorat de réaliser sa bourde et de retirer l’annonce !

J’imagine assez bien les éventuels postulants se présentant devant la commission de recrutement et tenter de prouver à cet auguste aréopage, qu’ils sont de bons français, bien respectueux de l’ordre, de la discipline et des directives ministérielles…

jeudi 19 février 2009

Libérez-nous des libérauuuux-auuuux !!!

C’est souvent comme ça que ça se passe. Moi, au départ, j’avais envie de passer un jeudi pépère, sans trop réfléchir. Enfin… Quand je dis sans trop réfléchir, c’est pas vrai. Heureusement ! Généralement quand le matin je me réveille, la première chose que je me demande c’est, si je vais écrire ou pas. C’est important comme question. Ben oui ! Parce que de mon envie, va dépendre la façon dont je vais organiser ma journée ! Certains vous diront qu’elle n’est pas tant remplie que ça, mais je trouve important de l’organiser quand-même. J’suis comme ça, faut que j’organise, et j’aime pas trop quand il me faut bouleverser mes petits projets…
Donc, je vous disais que ce matin… Bien, j’avais pas envie d’écrire. Je me suis réveillé et l’envie n’était pas là. Ce n’est pas une chose grave en soi. Loin de là. Je vais pas me flageller avec des orties parce que j’ai pas envie d’écrire quand même ! Surtout que lorsque j’ai décidé de ne pas passer ma matinée à choisir mes mots et à vous concocter un billet que j’espère toujours génial, je fais autre chose. Je fais plein d’autres choses… Je joue à dégommer des terroristes, j’écoute de la musique, je fais la tournée des blogs et des sites que je ne vais pas voir tous les jours… Bref, je passe ma matinée tranquillou, sans prise de tête excessive.

Or donc, ce matin alors que j’écoutais la dernière émission de Daniel Mermet sur Là-bas.org consacrée au « krach parfait », tout en essayant de battre mon score au démineur… Mes oreilles se sont mises soudain à frétiller plus que de coutume. Une petite chanson bien enlevée, teintée d’un fort accent québécois a attirée mon attention, avec un petit refrain bien comme je les aime : « Libérez-nous des libérauuuuux-auuuux ! ».
Les oreilles, comme vous le savez, sont reliées par un câble en téflon avec le centre de la curiosité, situé dans la région des lombaires. Aussi, dès qu’elles se sont mises à frétiller, mon rein gauche m’enjoignit de laisser tomber le Démineur, et d’entreprendre une petite recherche…
Et je suis tombé sur ça ! Les Loco Locass !
Ces types sont géniaux ! J’ai appris plein de choses sur eux, et comme je suis d’un naturel partageur, j’ai tout de suite eu envie de vous les faires connaitre ! J’suis comme ça moi !
Alors Mesdames et Messieurs je vous demande de faire un triomphe à nos invités, venus spécialement de la belle province, pour vous aujourd’hui ! Faite du bruit pour les LOCO LOCASS !!!



Cette chanson, « Libérez-nous des libéraux », date de 2003. Elle fut l’hymne des grèves étudiantes de 2005 au Québec, et est utilisée régulièrement dans les mouvements de contestation souverainistes, et par le PQ (Parti Québécois).

Je sais, à part mi quérida Azuldelmar, il y a certainement des paroles que vous n’avez pas compris… C’est pas grave je vous ai mis les paroles en lien ICI.
J’ai trouvé également leur site officiel. Allez y faire un tour, c’est assez sympa !

A toute fin utile, je vous rappelle que le Jean Charest dont les Loco Locass parlent, vient d’être décoré de la Légion d’Honneur par notre PGE… Celui-ci en a profité pour balancer quelques insinuations perfides sur le « sectarisme » du mouvement souverainiste.

Et pour finir, je retiendrais ce petit refrain :

Face à la menace de la braderie on brandit
Le poing de la Patrie à la face des bandits !

Yo !


mercredi 18 février 2009

Révélation



« Comment peut-on reprocher à un président d’avoir une Rolex ? Une Rolex enfin… Tout le monde a une Rolex alors… Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie ! »

Alors là ! Alors là… Je ne sais plus quoi dire… Les mots me manquent !
Une telle révélation sur le sens de la vie, comme ça dès le matin, franchement ça me bouleverse les chakras ! Mais pourquoi n’ai-je pas compris plus tôt ! Pourquoi mon Dieu ? Oui pourquoi ?
Moi qui pensais bêtement que la réussite n’était pas une fin en soi ! Que le chemin parcouru avait plus d’importance que le but à atteindre ! Que le cap passait avant la vitesse (oui, c’est nouveau, je sais…) ! Que la réussite ne se mesurait pas en carats ni en euros, mais en valeurs intellectuelles et en sentiments !

Cet homme, grand gourou de la communication, conseiller et ami de notre illustre et regretté Tonton, vient de me révéler que je m’étais fourvoyé du tout au tout !

Vite ! Vite ! Je vais faire mes 42 ans cette année, il faut que je me dépêche de mettre des sous de côté si je ne veux pas rater ma vie ! J’ai huit ans pour m’acheter une montre ! Vite ! Si je ne fais qu’un repas par semaine et que j’arrête de fumer et que je mets 250 € par mois de côté pendant huit ans, j’arriverais à me la payer ! Vite, je n’ai que trop tarder en vaines réflexions stériles, en lectures débiles, en stupides relations amicales ! Il faut que je réussisse ma vie avant que ma future montre n’indique cinquante !
Et quand je pense à tous mes amis qui ont plus de cinquante ans et qui n’ont pas de Rolex ! Ca veut donc dire que je ne fréquente que des ratés ! Vite ! Il faut que je coupe les ponts avec ces loosers avant qu’ils ne m’entrainent avec eux !

Quand je pense que ce type est sensé avoir un cerveau bien mieux rempli que le mien ! Non mais c’est pas possible d’entendre des trucs pareils ! Dire de telles inepties, c’est avoir une haute idée de soi-même et une bien piètre conception des autres…

Tiens ! J’ai bien envie de l’envoyer se faire pendre… Au sens propre comme au figuré. Mais finalement, ce rebut de l’humanité ne mérite que mon mépris.

Séguéla, t’est qu’un crétin décérébré. Un mollusque imbu de sa coquille. Un connard aux valeurs nauséabondes.

Voilà. Ce sont des insultes gratuites qui ne mènent nulle part ; Mais putain que ça fait du bien…


lundi 16 février 2009

A la maison pour déjeuner…

06H45 : le jour n’est pas encore levé, et je termine mon bol de café après cette courte nuit… C’est pour aujourd’hui. J’arrive.
Je monte sur le pont, et je vérifie ma Grand Voile et mon Génois… Le vent à tourné pendant que je dormais, et pour une fois cet indispensable sommeil ne m’a pas trop fait perdre de places. Je suis un peu soulagé, mais en même temps je m’en tape un peu… J’ai baissé les bras… L’essentiel n’est plus pour moi d’être bien classé, mais tout simplement d’en terminer avec ce tour du monde.
Même s’il reste virtuel, je suis comme les vrais marins après trois mois de mer et de course non-stop. Je veux que ça s’arrête ! J’en ai plein le cul. J’en ai marre de devoir me battre en permanence contre les autres et contre moi-même…

La lassitude a commencé à s’installer la semaine dernière… Le dimanche 8 février exactement. Ce jour-là j’ai commencé à perdre des places au classement sans que je ne puisse rien y faire… Le matin du dimanche, je caracolais à la 6808ème place, ma meilleure, et je venais de passer le tropique du Cancer. En quelques heures, je perdais 4500 places ! Et la descente aux enfers à continuée toute la semaine… Samedi, il y a deux jours, je commençais tout doucement à remonter dans le classement, mais trop tard…J’étais 25 155ème.

09H10 : 51 milles ! Plus que 51 milles ! Ce qui en langage terrien donne quelques choses comme 94 kilomètres… La ligne d’arrivée étant à 30 milles des Sables, et sachant que mon fier navire avance à la vitesse de 10,6 nœuds, soit 10,6 milles à l’heure, soit 19, 6 Km/h… Je devrais franchir la ligne d’arrivée, matérialisée par un cercle rouge dans… 3 Heures et des poussières. Sauf que, comme le vent est orienté au 62°, je vais devoir tirer un bord… Même pour la fin, rien ne m’aura été épargné et je termine avec le vent dans le nez ! Allez, on dit arrivée, vers midi et demie pour prendre quelques précautions.

10H 00 : Je vire de bord et prends le cap au 13°… Allez ! On dit que je suis là pour le déjeuner… Ok ?

12H33 : Ca-y-est ! Putain de Dieu, ça-y-est ! C’est fini ! 98 jours, 23 heures et 33 minutes que je suis accroché à ce putain d’ordinateur !
Au classement provisoire je me trouve à la 23 671ème place… Sur 326 824 participants, c’est déjà mas si mal ! Ce n’est pas ce que j’avais prévu, mais ce n’est pas si mal pour une première fois…

Alors, si je devais faire un petit bilan de ces cent jours, que dis-je cent jours ! Quatre-vingt dix-huit jours, vingt-trois heures et trente trois minutes, ce serait que … Tout d’abord que je ne m’attendais pas à ce que ce jeux sois aussi prenant. Pas vraiment prenant en termes de temps par jour passé dessus, non… Mais plutôt en termes d’investissement mental. Je veux dire que pendant ces trois mois, je n’ai vécu qu’au rythme des changements de cap et des actualisations de la météo. La première et la dernière chose que je faisais tous les jours, c’était de me connecter et de vérifier mon allure et ma position. Mais, tout au long de la journée je n’étais pas loin en pensée de mon petit bateau virtuel.
Si, vers la fin, j’ai cessé de me battre (car je me suis battu comme un beau diable !), c’est plus parce que je ne pouvais rien contrôler… En effet, après réflexion, ma dégringolade dans le classement n’est pas due à une erreur de stratégie de ma part. Enfin si… Mais en fait non… J’explique :
Sur le logiciel du jeu, vous ne pouvez pas visualiser tous vos adversaires. Ce qui est plutôt normal, car 320 000 c’est beaucoup trop. Vous ne pouvez suivre la course que d’une cinquantaine d’autres. Lorsque le compteur à commencé à tombé, c’est quasiment tous mes cinquante bateaux enregistrés qui sont tombés avec. Ce qui veut dire que quelque part, un groupe non-négligeables de concurrents avaient fait un autre choix de route et qu’au final, cela payait. Ce qui m’a miné, c’était de ne pouvoir les voir ! J’avais beau faire, nous avions beau faire, nous n’y pouvions rien…
Ensuite, j’avouerais que même si je m’y connais un peu en navigation, et bien ce jeu m’en appris quand même. Je me suis dorénavant forgé une maxime : Le cap plutôt que la vitesse ! Une règle que je n’ai pas assez suivie et que j’inscrirais au pyrograveur au dessus de la table à carte de mon futur bateau.

Car je persiste dans mon rêve. Un jour viendra ou je vivrais sur mon bateau, et je promènerais ma maison de par le monde. Même si la crise et mon état de santé chamboulent un peu mes prévisions, je sais qu’un jour les choses prendront une couleur bleue azur.

D’ici là, et bien… Là maintenant, je vais me calmer un peu côté jeu virtuel, mais je crois savoir qu’il existe d’autres courses de par le net. Des courses plus courtes, qui ne demandent pas autant d’investissement et qui me permettront de travailler encore ma navigation. On apprend tous les jours, et la taille de mon ignorance sera toujours supérieure à celle de mes connaissances.
N’empêche que j’avais dis que je serais arrivé pour midi et demi, et à midi trente trois, j’étais là ! Pile pour le déjeuner !

samedi 14 février 2009

Le travail avant la famille

Vous vous souvenez il y a quelques semaines, lorsque la ministre de la Justice, Rachida Dati (que j’aime d’amour, comme chacun sait !), c’est pointée au côté de son seigneur et maître, cinq jours après avoir accouché ? Le barouf que cela avait fait ! Chacun y est allé de son petit commentaire, les uns critiquant, les autres applaudissant…
La polémique semblait même un peu grosse par rapport à l’événement.
D’un côté, nous avions les défenseurs des libertés individuelles qui soutenaient que chaque femme était libre de faire comme elle l’entendait. De l’autre nous avions les défenseurs des libertés collectives qui dénonçaient le mauvais exemple que la ministre donnait en termes de politique familiale.
Au centre de cette polémique, le congé maternité bien sur, mais aussi le congé parental. Bref, toutes les facilités proposées en faveur de la venue d’un enfant et de son éducation.
Il me souvient même avoir lu quelque-part que l’attitude de Mme Dati était une insulte aux droits des femmes… Et qu’en agissant de la sorte, elle remettait, de par sa fonction, en cause des dizaines d’années de luttes et d’avancées sociales…
Le contrepoint de ces déclarations, c’était que la société dans laquelle nous vivons ne laisse souvent pas d’autres choix aux femmes, que de reprendre le boulot aussitôt que possible. Et que, bien sûr, cela ne faisait pas d’elles de mauvaises mères pour autant ! Bien au contraire, celles qui faisaient le choix (libre) de mener de front, carrière et vie de famille, mettaient en avant leurs capacités et s’en enorgueillissaient tout à fait légitimement…

Le brouhaha suscité par cet événement s’apaisa peu à peu, d’autant que ladite ministre se fit débarquer de la galère gouvernementale et envoyée se présenter comme numéro deux sur une petite liste UMP aux élections européennes. Ceux et celles qui s’inquiétaient de voir foulé au pied le droit des femmes, et des parents en général, se calmèrent et passèrent à autre chose. Cela fut d’autant plus facile que dans notre pays, ce ne sont pas les occasions de s’indigner qui manquent.

C’est alors que la nouvelle tomba. Hier, lors d’un discours sur la politique familiale, notre Président Glorieusement Elu à 53% déclara qu’il entendait qu’on lance «une réflexion sur l’évolution du congé parental». En clair, ça veut dire qu’il voudrait le raccourcir.
Son argument massue, outre le fait que selon lui le congé parental peut être un « gâchis pour les familles », c’est bien sûr que les femmes «ne soient pas sanctionnées» quand elles veulent reprendre un travail. Un congé plus court, cela veut dire une remise en selle facilitée et donc un manquement diminué à l’effort de l’entreprise.
Dans la crise que nous vivons, l’argument se tient. En effet, le Président nous l’a maintes fois rabâché ; Il nous faut nous retrousser les manches et bosser plus pour gagner plus. Il est donc légitime que les femmes arrêtent de jouer les feignasses à la maison à pouponner et se remettent au boulot le plus tôt possible. Et encore, je ne vous parle même pas des hommes qui choisissent de mettre entre parenthèse leur vie professionnelle pour élever leurs enfants… Dans le contexte actuel, cela s’apparenterait à de la haute trahison !

Alors bien sûr, la mesure ne se veut pas liberticide. Oh que non ! Il s’agit là de donner le choix à tout un chacun de faire comme il l’entend. «S’occuper à temps plein de son enfant, c’est formidable, à condition que ce soit un choix», qu’il a dit notre PGE ! Il a même pensé à augmenter le nombre de place en crèche de 200 000 d’ici 2012 ! Voilà qui en plus, va créer de l’emploi, c’est formidable !

Sauf que les choses ne sont pas exactement celles que décrit notre Nain National. Je vous invite donc de le vérifier en cliquant sur ce site de Droit Social, et vous pourrez constater que le congé parental n’est pas obligatoire. Et d’une. Que celui-ci peut-être, au choix du parent, d’un, deux ou trois ans. Et de deux.
Enfin, Nicolas Sarkozy nous dit qu’il préfère « que l’on privilégie l’aménagement des horaires de travail et le temps partiel plutôt que l’arrêt total de l’activité». Sauf que le dispositif dispose déjà de la possibilité de transformer son contrat de travail en un temps partiel (entre 16 et 28 heures) !

Tout ça pour dire que ceux qui s’inquiétaient, il y a peu, de la possible remise en question du droit familial ne se faisaient pas de soucis pour rien… Il va nous falloir surveiller de près cette « réflexion » souhaitée par l’Elysée. Car, les parents ont déjà le choix de faire comme ils l’entendent en matière d’éducation postnatale. Ce qui est à craindre, c’est que contrairement à ce qu’a annoncé Sarko, nous ayons droit à une diminution de ce choix.
Dans l’idéologie Sarkozienne, la vraie famille, c’est l’entreprise, et il convient de ne s’en éloigner que pendant un très court laps de temps… Il voudrait nous faire croire qu’il agit pour les femmes et la place qu’elles occupent dans le monde du travail, mais en fait, ce qu’il veut c’est que celles-ci renoncent pour cela aux droits qui sont les leurs.


Je pense, là maintenant, à mon ami P. qui va bientôt terminer son congé parental de trois ans… Je sais que pour lui, ces trois années furent oh combien importantes et bénéfiques. Et pas seulement pour lui. Pour sa fille aussi et pour sa famille toute entière. Il a eut la possibilité de le faire, mais ce ne fut pas facile tous les jours de se voir amputé de plus de la moitié de son salaire… Mais il ne regrette rien. Bien au contraire…

Si nous laissons faire, demain plus personne n’aura la possibilité de vivre de tels moments.


vendredi 13 février 2009

Pourquoi désobéir ?

Il y a quelques jours notre amie Monique nous a demandé dans un de ses commentaires si parmi nous il y avait quelqu’un qui pouvait nous parler de la désobéissance civile ou d’une expérience de désobéissance… Hier, elle m’a relancé par mail sur le sujet, montrant par là sa soif d’information et son désir de faire de sa lecture du 19 mars un événement le plus complet et le plus argumenté possible. J’ai donc entrepris de lui répondre dans une lettre, et de lui faire part de mes réflexions sur le sujet. Et puis, j’ai trouvé que publier cette lettre directement sur mon blog pouvait peut-être susciter de votre part des commentaires intéressants et faire avancer le débat. Notre affectionnée Momo pourra ainsi profiter de tout ça, et récolter ainsi du grain à moudre !

Aussi voici la lettre que j'ai écrite :

Salut Monique !
J’ai bien reçu ta question, et depuis je me creuse les méninges pour y apporter une réponse…
A ma grande honte, je m’aperçois que de toute ma vie je n’ai pas réellement, délibérément, refusé d’obéir à une loi ou à un ordre… Faire des choses illégales de façon délibérée : Oui bien sûr. Comme tout le monde dirais-je. Le fait est qu’en règle générale lorsqu’une règle ne me plait pas, je m’arrange pour la contourner. Je suis assez doué pour ça d’ailleurs… Mon esprit analyse une situation donnée, et sans même que je m’en rende compte j’arrive à trouver le moyen, soit de me défiler, soit de transformer la situation à mon avantage… C’est de l’ordre de l’instinct de survie en fait ou de l’adaptabilité.
Si je me débrouille de cette façon c’est, je pense, parce que je respecte viscéralement l’autorité. Mon enfance que tu connais m’a programmé pour ça. Mais comme j’ai quand même un grand sens moral, mon esprit a trouvé ce moyen de m’opposer sans en avoir l’air.
En fouillant bien dans ma tête, j’ai peut-être une anecdote à te raconter…

Ca remonte à loin, du temps où j’étais à l’armée. J’étais sous-lieutenant dans les commandos de l’air, et un jour on m’a donné un ordre que j’ai trouvé injuste et que j’ai refusé d’exécuter… Enfin presque ! Voici l’histoire et tu comprendras peut-être ce que je voulais dire plus haut.
Ma section était en période d’instruction, et nous venions de terminer un exercice qui avait duré toute la semaine. Alors que tous les cadres étaient rentrés chez eux pour le week-end, j’étais resté avec ma trentaine de soldats en alerte. C'est-à-dire que nous devions rester sur la base, prêt à prendre les armes en moins de trente minutes… Tout le monde était crevé, et je trouvais que mes gars avaient suffisamment donnés. J’ai donc décidé de leur foutre la paix… Malheureusement le samedi matin, je reçois l’ordre de me rendre le lendemain avec mes gars dans un hangar pour y accomplir un boulot. Il s’agissait de reconditionner des câbles.
A l’époque, la base venait de changer l’un des multiples systèmes d’alarme et les ouvriers avaient récupéré les anciens fils électriques de l’ancien système et avaient jeté le tout en vrac dans un hangar. Imagine des kilomètres de câble électriques, tels un véritable sac de nœuds, regroupés en un tas qui dans mon souvenir faisait au moins cinq mètre sur cinq, et 1,50m de haut ! Le job, c’était de démêler tous les fils et de les enrouler sur des bobines pour qu’ils puissent être recyclés.
Lorsque j’ai reçu l’ordre, j’ai fais part de mes objections, en disant que mes gars en avaient bavé pendant la semaine et qu’il serait peut-être abusé que de leur en demander encore. Surtout que dès le lundi, ils étaient sensés reprendre leur service, c'est-à-dire monter la garde et protéger les avions et les missiles nucléaires… En vain.
Alors, voici comment j’ai fait. Le samedi soir j’ai réuni ma section et je leur ai dis ce qu’il en était. Je leur ai dit que moi, j’avais reçu cet ordre, mais que je me refusais à le leur donner à eux. Je leur ai juste dit, que moi je ne pouvais pas faire autrement que de m’exécuter, et que je serais le lendemain à telle heure au hangar pour faire le job. Mais qu’eux, n’étaient pas obligés d’y être…
Le lendemain, je me suis donc retrouvé seul devant ce tas de câbles, et j’ai commencé la corvée. Une demi-heure plus tard, alors que je pestais contre mon fichu sens de l’honneur et mes valeurs à la con, j’ai vu arriver deux, puis trois, puis dix soldats… Sans un mot, ils se sont mis au boulot… bien sûr, tous n’étaient pas là, mais putain que j’étais fier ! J’étais fier d’eux et fier de moi aussi.
Alors bien sûr, on n’a pas réussi à finir le tas… On n’était pas assez nombreux pour ça. D’autant que vers 16H00, je leur ai dit de rentrer. Que ça suffisait bien comme ça…
Le lendemain, le capitaine m’a fait la remarque que le boulot n’avait pas beaucoup avancé. J’ai répondu que malgré tous nos efforts, la tâche était ardue et que le temps nous avait manqué… Plus tard, lorsque je suis allé chercher mon arme à l’armurerie pour prendre mes fonctions de chef de la protection de la base, j’ai vu qu’une autre section se tapait le démêlage des câbles.
Avec le recul que me donne presque vingt années, je me rends compte que ce que j’ai fais peu s’apparenter à de la manipulation. J’ai supposé que la fidélité de mes hommes allait me permettre de me sortir de ce dilemme moral, et les faits m’ont donné raison. Mais en même temps, si cela n’avait pas marché, j’étais prêt à accomplir le boulot tout seul, et à répondre de mes actes si cela s’était su… L’histoire a fait que je n’ai pas été obligé de rendre des comptes, mais je sais au fond de moi que je l’aurais fait, la tête haute.

Voilà mon histoire. Je sais bien que cela n’a que peu de rapport avec ce que tu recherches, mais je voulais te raconter cette anecdote pour t’expliquer un peu ma conception de la désobéissance, et pourquoi, à mon avis, je me débrouille toujours pour l’éviter… Et puis, d’avoir écrit tout ça, m’a amené à réfléchir sur la désobéissance.

Ça veut dire quoi désobéir ?
Je pense que désobéir est une chose, et en assumer les conséquences une autre.
Tu peux désobéir à une directive, un ordre, une loi pour de multiples raisons. Tout dépend en fait de ton système de valeur, et les motivations qui sont les tiennes. Valeurs et motivations qui peuvent même aller l’encontre des règles les plus communément admises. Le vol et le meurtre sont des désobéissances à des règles de vie en société. Ne pas dénoncer un clandestin qui habite sur ton palier, ou ne pas appliquer une directive gouvernementale également. Qu’est-ce qui va donc faire une différence entre ces transgressions ? La réponse est : ton propre jugement moral, qui va légitimer ou pas ton acte.
A partir de là, si tes valeurs légitiment ton acte, tu deviens alors prêt à en assumer les conséquences… Et cette désobéissance peut être qualifiée de « civile », dans le sens latin qui vient de civis : citoyen. Mais elle n’en reste pas moins une infraction à la règle qui peut être punie.
Au début de ma réflexion, je pensais que la grande différence qui existait entre la simple désobéissance et la désobéissance civile, était le fait d’assumer ou pas tes actes… mais en fait, cela n’a que peu d’importance. Dans l’histoire que je viens de te raconter, j’ai désobéi, mais j’ai menti pour cacher ma désobéissance. Cela n’enlève rien au fait que je considère mon acte comme légitime. Qu’il soit puni ou pas n’entre pas en considération.
Donc, si je suis mon raisonnement, la notion de désobéissance civile est une notion abstraite qui concerne chaque individu au plus profond de lui-même, qui ne s’absout pas d’éventuelles poursuites. C’est un acte intime.
A la rigueur, devant une autorité, quelle qu’elle soit, ce peut être considéré comme une circonstance atténuante. De même, certaines désobéissances peuvent être tolérées… Mais jamais elles ne te dispensent éventuellement d’en assumer les conséquences, car fondamentalement, tu as transgressé une règle. Là où les choses changent, c’est lorsque les actes de désobéissances se font suffisamment nombreux pour en venir à changer la règle. Ou que la tolérance en devient tellement généralisée que la règle n’a plus aucun fondement…
Donc, toujours si je déroule mon fil, la désobéissance civile n’a de réelle fonction politique et citoyenne qui si, et seulement si, elle a pour but de changer une règle.
Partie de l’intime conviction, elle devient donc un véritable acte militant si elle est partagée par un grand nombre de personnes. C’est la multiplicité des convictions qui fait sa force.

Voilà Monique. J’ai bien conscience que je suis peut-être à côté de la plaque en ce qui concerne l’anecdote, mais j’espère que le cheminement de ma pensée va te fournir quelques pistes de réflexion qui te seront utiles.
Je t’embrasse très fort.
Gwendal.

vendredi 6 février 2009

Merci et bravo !

Bonjour à vous !
Alors, comment ça va ce matin ? Vous vous sentez rassurés ? Notre Glorieux président Élu a-t-il répondu à vos questions ? Vous êtes prêt à mettre vos récriminations corporatistes en sourdine et à vous relever les manches pour bosser, bande de gauchistes ?
C’est vrai quoi ! Vous les avez vos réponses maintenant ! Le président est à la barre, c’est lui qui mène le cap, et il nous ramènera sain et sauf aux rivages accueillants de la croissance. Moi qui suis marin, je peux vous dire que la métaphore est suffisamment explicite… Lorsque le bateau France traverse la tempête, il est rassurant de savoir que le capitaine est à la barre et qu’il sait ce qu’il fait !

Alors, je sais que dans vos esprits pervertis par le trotskisme-léninisme vous allez me dire que vous n’êtes pas convaincu par la prestation d’hier au soir… Pourtant, gens de peu de foi, je peux vous affirmer que notre Président a été grandiose ! Phénoménal !
D’ailleurs, il vous suffit de constater la maestria avec laquelle il a su mener les débats lors de cette interview. Un vrai cas d’école, une démonstration magistrale dans la façon de gérer les compétences de chaque journaliste. En les choisissant tout d’abord, de façon à ce qu’ils ne parasitent pas le message présidentiel par des questions perfides. En excluant d’emblée les journaleux rouges, le Président a pu se montrer efficace dans son propos sans avoir à perdre son temps en justifications stériles… Et ça, mes amis, c’est tant mieux pour la clarté du message, et c’est tant mieux pour la France.
Ensuite, en choisissant lui-même les questions qui intéressent en premier lieux les français. Les français ont peur, et il ne sert à rien de perdre du temps en abordant d’autres sujets que ceux qui les concernent directement. A sa manière, franche et directe, Nicolas Sarkozy a pu donc aller directement au cœur des préoccupations des français.

C’est donc dans un environnement propice que le Président a pu répondre aux quelques manifestants qui défilèrent dans les rues la semaine dernière. Répondre, mais également se montrer ferme, et c’est ce que nous attendons tous d’un Chef de l’Etat.
Contrairement à ce que réclament ces militants surpolitisés et noyauté par l’ultragauche, Nicolas Sarkozy n’a pas l’intention de céder un pouce de terrain devant les menaces. Il est hors de question que l’on dilapide l’argent public en faisant des aumônes aux classes les plus basses. D’une part, ce ne serait pas leur rendre service, car on sait très bien que la première chose qu’ils feront avec cet argent, s’est le dilapider en futiles dépenses. Alors qu’il est bien plus profitable pour la nation de soulager les entreprises prisent à la gorge par une fiscalité déplorable, héritée de la gauche. Aussi, la suppression de la taxe professionnelle est une formidable avancée dans le domaine du développement économique. La droite réclamait depuis des décennies que l’on supprime cette taxe injuste, et la crise nous offre l’occasion d’en finir avec cet archaïsme d’un autre âge. En soulageant les patrons, nous pourrons ainsi faciliter le développement des entreprises et éviter les délocalisations…
Alors, ben sûr, les édiles de gauche n’ont pas tardé à hurler au manque à gagner… C’est bien caractéristique des gens de gauche ça ! Rappelons simplement que cette manne financière, ponctionnée sur le dos de nos patrons, sert surtout à payer des gens à ne rien faire et à financer des actions dites sociales… Alors que cet argent serait bien plus utile dans le portefeuille des actionnaires laminés par la crise et qui sont, tout le monde le sait, les seuls vrais acteurs de l’économie. Au moins, en 2010, ils n’auront plus l’occasion de dilapider les forces vives de notre pays ! Bravo Monsieur le Président !

Ensuite, notre Président, qui pour le coup fait preuve d’une clairvoyance peu commune, à su renvoyer les syndicats à leur propres contradictions et à leurs utopies. Ce ramassis de gauchos qui ne sait faire rien de mieux que contester systématiquement, réclamait des « avancées sociales » ! Et bien, notre Chef leur a demandé de se mettre d’accord pour valider quelques propositions. La manœuvre présidentielle est habile à plus d’un titre : Tout d’abord elle permet au gouvernement de temporiser et de noyer dans l’œuf toutes rébellions.
Ensuite, en demandant aux partenaires sociaux de se mettre d’accord sur l’utilisation future des 1,4 milliards que rapporte l’aide accordée aux banques, le Président peut enfin avoir les coudées franches pour continuer à réformer le pays, pour le bien de tous. Nous savons bien que les partenaires sociaux n’arriveront jamais à se mettre d’accord sur quoi que ce soit, car ils sont inefficaces par nature. Ils vont perdre ainsi leur temps en vaines discussions, se chamailler comme à leur habitude, et au final, c’est au Président et à lui seul qu’il reviendra de trancher. Qui plus est, les hypothèses sur lesquelles ils devront « travailler » ne représentent financièrement qu’une très faible part des recettes de la Nation. Sans réel impact sur l’économie. Il ne manquerait plus qu’on leur demande de dire au gouvernement comment dépenser l’argent des français ! Et puis quoi encore !
Habile stratégie que celle de Nicolas Sarkozy, qui sait en bon Capitaine, donner un boulot factice aux parasites pour ne pas les avoir dans les pattes et agir dans l’intérêt du pays ! D’autant qu’à la fin, le peuple sera bien obligé de reconnaitre l’inefficacité de ces mêmes partenaires et à s’en remettre à celui qui avait tout prévu depuis le début… Non, vraiment, je reste baba devant ce plan, tant il est brillant.

La dernière idée profondément géniale que notre Glorieux Président Brillamment Elu Par le Peuple à eu, est d’ordre plus politique qu’économique… Je dirais même philosophique. En proposant aux entreprise de réfléchir à une plus « juste » répartition des bénéfices d’une société, selon la règle des trois tiers, le Président suggère ainsi que les employés soient intéressés au sort de leur entreprise. Ils auraient ainsi à cœur de travailler plus pour le bien de tous, et moins enclins à faire la grève, à poser des RTT ou à prendre des congés maternités… Là encore, saluons ensemble l’intelligence de la proposition ! En transformant le salarié en petit actionnaires, on règle du coup tous les conflits sociaux et les revendications illusoires ! A long terme bien sûr, cela rentre dans le cadre de la grande mutation souhaitée par les penseurs éclairés du libéralisme économique. A l’issu de cette mutation, nous pourrons enfin vivre dans un pays de propriétaires et d’actionnaires, où chacun fera partie d’un tout harmonieux… Mais bon, il reste quand même énormément de chemin à faire pour arriver à cet idéal, et les obstacles seront nombreux. Les forces rétrogrades, perverties par le marxisme-léninisme, sont encore vivaces dans notre belle France, et la quête du bonheur et de la liberté sera longue… Cependant, après l’intervention du Chef de l’Etat, hier au soir, je suis rassuré car je sais que nous y arriverons ! Encore Bravo Monsieur le Président !

Ah oui ! J’oubliais une chose… Figurez-vous que pendant la nuit, il semblerait que quelqu’un se soit introduit chez moi et m’ait volé mon cerveau… Cela démontre bien que le volet sécurité de la politique de notre Président est justifié mais reste encore à améliorer… Cependant, même si je ne constate pas de réel changement dans ma vie de tous les jours, j’aimerais quand même le récupérer. C’est pas qu’il me soit indispensable, loin de là, je vous l’ai dis, je vis très bien sans, mais j’y suis attaché de façon sentimentale... C’est bête, je sais. Donc, si vous avez des infos sur le sujet, ou que vous le voyez trainer quelque-part, n’hésitez pas à m’en informer.
Merci d’avance, et bonjour chez vous !

mardi 3 février 2009

La bonne paye

Bon, en ce moment c’est pas trop la joie, et j’ai le cerveau aussi sec que le désert de Gobi. Et encore… Imaginez plutôt le désert de Gobi, auquel on aurait soustrait le pourcentage inverse du taux d’humidité de celui du Kalahari. Voilà, vous faites ça et vous serez assez proche du manque d’inspiration qui m’habite en ce moment…
C’est très certainement passager, en tous cas je l’espère. Car je me connais un peu, et je sais que la perte du goût d’écrire, est le symptôme d’une bonnes grosse crise d’angoisse cafardeuse dont j’ai le secret. Mais bon, ça va passer.

Aussi je vais abréger les préliminaires littéraires et passer directement à ce qui m’amène aujourd’hui.

Figurez-vous que je viens d’en apprendre une belle. Un truc tellement dingue que je suis étonné de ne pas en avoir entendu parler plus tôt. C’est notre Bien Aimée Monique qui vient de m’envoyer un mail sur le sujet !
Notre Président à nous, car il s’agit encore et toujours de lui, aurait d’après le Canard Enchaîné du 12 décembre 2007, continué à toucher ses émoluments de ministre de l’Intérieur alors qu’il était devenu Président de la République française… Le temps que l’augmentation de son salaire, décidé par lui seul, soit effective !

Alors si j’ai bien tout compris voilà donc la chronologie des faits :
En mars 2007, Nicolas Sarkozy démissionne de son poste de Ministre des Poulets pour pouvoir faire sa campagne et se présenter aux élections présidentielles… Contre toute attente, il continu pourtant de percevoir son salaire de ministre, soit 11 500 euros net par mois.
Acte deux, le petit Nicolas devient président des Français au mois de mai 2007, avec des émoluments nets de 7500 Euros… Devant le manque à gagner évident, Notre PGE décide alors de conserver son salaire de ministre plutôt que d’accepter celui de président. En parallèle il décide alors de réaligner le salaire du Président sur celui de son Premier Ministre et de l’augmenter de 172%... Passant donc de 7500 Euros à 19 331 Euros !
Les lourdeurs administratives étant ce qu’elles sont, ladite auto-augmentation n‘entra en vigueur que le 1er janvier 2008… Ce jour-là, son salaire d’ex-ministre de l’Intérieur cessa de lui être versé, parce que 19 331 Euros, ça a quand même plus de gueule en bas d’une fiche de paye que 11 500 Euros… Et à fortiori que 7500…

Alors bien sûr, c’était il y a un an et de nombreuses péniches ont passées sous les ponts. La phase Bling-bling est officiellement derrière nous, et notre PGE a depuis endossé d’autres frusques plus amples et plus classes. Président de l’Europe, sauveur du Capitalisme, Grand Réformateur devant l’Eternel… Malgré ça, il n’empêche que Nicolas Sarkozy n’est, ni plus ni moins, qu’un escroc.
Sur ce coup là, on bien obligé de constater que la soif de pouvoir n’est pas la seule chose qui habite ce Petit Monsieur. Non, il y a également l'appât du gain. Moi qui trouvais déjà la première méprisable, alors là… On touche le fond !

Si vous n’avez pas tout compris à mon laïus, ou si vous êtes désireux d’en savoir plus, veuillez vous reporter à l’article de politique.net sur le sujet. Et encore merci à Momo pour m’avoir aiguillé sur cette info, qu’à ma grande honte, j’ignorerais.
En plus, effet non négligeable, ça m’a permis de pondre quelques mots… Le désert de Gobi recèle peut-être quelques oasis malgré tout !