Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


samedi 31 mai 2008

Pourquoi les docteurs vous mentent ?

Alors voilà. Vendredi je me suis rendu à ma visite mensuelle chez mon chirurgien attitré. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en sortant je l’avais plutôt mauvaise. Pour ceux qui débarquent je vous suggère de vous reporter aux deux articles concernant mon peton en cliquant sur le tag « cheville ». Vous saurez ainsi toute l’histoire sans que j’aie besoin ici d’y revenir…
Donc, je souffre d’une complication opératoire nommée algoneurodystrophie, que l’on essaie de me soigner depuis un mois par des injections d’hormones plusieures fois par semaine. Outre le fait qu’elles me font un mal de chien, les résultats sont quasi inexistants. Non, pas quasi, inexistants tout court. Je ne vais pas mieux, et j’ai même l’impression que ça empire…
Donc, je vais à ma visite de contrôle, la gueule enfarinée, en comptant bien demander à mon toubib qu’elles peuvent être les autres options pour palier à cet inconvénient majeur qu’est une douleur persistante.
Je ne vais pas vous retranscrire la conversation dans le texte, cela serait bien trop chiant pour vous, mais voici en substance ce qu’il en est ressorti :
Tout d’abord, il savait que le traitement ne marcherait surement pas. (Génial, je me suis fait perforer les fesses pour rien !)
Ensuite, étant donné mon état il était illusoire que je fusse rétabli en six mois (initialement prévus), voir même neuf. Pour lui il vaut mieux tabler sur les un an de convalescence… (Prend ça dans la tronche Gwen !)
Pour finir, la cerise sur le gâteau, pour lui, je devrais m’estimer heureux que de souffrir autant, car j’avais échappé de peu… à l’amputation. (re-baffe dans ma tête !) En effet, toujours vu l’état de ma cheville, si un microbe était venu se balader lors de l’opération… je n’y coupais pas. Enfin si… mais bon, vous avez compris…
Ah non ! J’oubliais un truc. Pour lui, c’est probablement le matériel en place qui est responsable. Ce qui veut dire que d’ici six mois-un an, je repasse sur le billard à coup sur !
Dois-je vous préciser que je n’étais pas au courant de tout ça ? Ce n’est pourtant pas faute d’avoir posé des questions.
Bref, je ne suis pas sorti de l’auberge et la roue de la charrette est toujours dans l’ornière… Il m’a cependant orienté vers un neurologue spécialiste de la douleur. D’après ce que j’en sais, ces gens là vous apprennent à gérer votre douleur plutôt que de l’enlever…
De mon côté, j’ai pris rendez-vous avec un ostéopathe pour la semaine prochaine (Et oui, je vous ai écouté !). Il veut bien me recevoir mais doute de pouvoir faire quelque chose.
Ironie du sort, de retour dans mes cartiers je tombe sur une convocation de la CPAM qui s’interroge de mes arrêts de travail à répétition ! Ils me font bien rigoler ceux-là !
Voilà où j’en suis les amis.
Inutile de vous dire que le moral en a pris un coup. Moi qui pensais vraiment être remis pour le mois de juin lorsque j’ai décidé de me faire opérer, je suis bien loin de mes projets initiaux.
Il est une chose plus difficile à vivre que de devoir remettre ses projets à plus tard, c’est de savoir qu’en l’état actuel des choses, on ne peut pas faire de projets.

Pour ce qui est de remonter sur un bateau par exemple, je dois me forcer à ne plus y penser. (Ci-contre c’est un OVNI 35, le bateau de mes rêves !)
Mais bon, rassurez-vous amis internautes ! Pour l’instant je rumine ma mauvaise humeur, mais je sais que bientôt je retrouverais un moral d’acier ! La preuve, d’avoir écrit ces lignes me fait me sentir déjà mieux !

vendredi 30 mai 2008

La photo de la semaine a besoin de vous !

Vous vous souvenez qu’à l’ouverture du présent blog j’avais commencé une rubrique intitulée « La photo de la semaine ». Je m’étais engagé à prendre une photo par semaine de ce qui m’entoure et de vous la soumettre… Vœux pieux, puisque je m’aperçois que je n’ais publié que quatre photos… Hélas, on ne peut pas dire que la météo m’ait beaucoup aidé ces temps-ci ! Mais en fait, il s’agit également d’une raison toute autre.
Il me faut vous dire que du temps lointain de l’argentique, je crois pouvoir dire sans me vanter que je n’étais pas trop mauvais en photographie (J’étais même plutôt bon, au diable la modestie, pour une fois !). Cela remonte au temps où je passais mon temps dans les bois, à regarder les arbres pousser. A l’époque je ne sortais jamais sans mon Nikon F1 et mes trois objectifs préférés : Un 50 mm, un 135 mm et un gros zoom de 200 mm. Pour ce dernier, j’avoue qu’étant donné son poids, je le prenais surtout pour la photo animalière.
Bref, mon vieil ami (voir ci-contre) est tombé malade et l’intervention demandait un peu trop de sous. De plus, je me suis mis à bosser comme un con dans un magasin d’import en pleine ville de Nice… J’ai remisé mon appareil dans un placard.
Le numérique arrivant, j’ai bien tenté de m’y intéresser. Mais à l’époque la technologie était loin d’égaler ce que faisait mon vieil appareil. Je me sentais frustré et j’ai fait, à mon grand regret, un peu de résistance. Il y a six moi, un ami m’a refilé l’appareil de sa fille : Un compact Sony « Cyber-shot » avec le flash cassé, 5 millions de pixels et un petit autofocus de merde. C’est avec lui que j’ai pris les photos que je vous ai déjà montrées. C’était pas génial, mais ça allait.
Jusqu’au jour de la manif du 22 où j’avais quelques photos à prendre, et là, j’ai retrouvé mon goût pour la photographie. Je me suis ingénié à trouver les bons angles, tout en lorgnant sur les appareils de mes voisins journalistes ! J’ai retrouvé cette excitation qui m’avait abandonnée depuis si longtemps. A cela prés, que j’avais l’impression de vouloir écrire une lettre avec un morceau de charbon gros comme la main…
J’ai donc pris la décision de m’acheter un nouvel appareil photo. (En fait le sujet de l’article, c’est ça !)
J’ai porté mon choix sur un Nikon D40 pour un tas de raisons.
Tout d’abord son prix : 435 €. Je me voyais mal mettre plus de 500 € dans cette folie ! D’ailleurs, je n’aurais pas pu…
Puis le fait que je puisse utiliser mes vieux objectifs mécaniques avec cet appareil. Je ne la savais pas, mais à part quelques problèmes de focales augmentées, mes reliques précieusement gardées sont compatibles avec le D40 !
Autres caractéristiques : 8 millions de pixel, objectif autofocus 18-55 mm, flash intégré…
Ce qui me frustre, c’est que la FNAC de Nice est actuellement en rupture et que je n’aurais pas mon nouveau jouet avant mi-juin. Mais bon, je me suis dis alors que j’avais le temps de vous demander votre avis. Ai-je fais le bon choix ? Mes espoirs seront-ils comblés ?
Dites moi ce que vous en pensez.

jeudi 29 mai 2008

Mise au point

Dans notre société ultra stressée, ultra compétitive, ultra tout, il est une chose que chacun d’entre nous devrait avoir la possibilité de faire. Une chose qui, si elle est extrêmement profitable pour l’individu, n’en reste pas moins mal vue du reste de nos concitoyens.
Cette chose, je dirais même cet exercice, c’est de pouvoir faire le point une fois dans sa vie. Faire le point sur ce que l’on a accompli, ce qu’on voudrait voir changer, ce que l’on voudrait pouvoir faire par la suite. Un peu comme un marin qui s’applique à faire son point journalier lors d’une traversée. Histoire de voir exactement où il en est par rapport à la dernière fois, combien de milles parcourus, voir si ses choix météos étaient les bons, reconsidérer ses choix si besoin…
Malheureusement il est parfois bien difficile de pouvoir prendre le temps de faire ce point. Lorsque nous somme embarqué dans la vie de tous les jours, la routine des évènements fait que l’on ne trouve pas ce temps nécessaire. Métro-boulot-dodo… La vie quotidienne nous accapare et nous passons notre temps à réagir plutôt que d’agir. De plus, tous le monde n’a pas les moyens de pouvoir rester chez soi sans avoir à travailler… Pourtant si vous saviez combien ce moment est salutaire ! Combien il est agréable de pouvoir se dire : Je sais ce que j’ai fait et je sais ce que je veux maintenant.
Souvent il arrive dans la vie des événements qui pourraient passés pour catastrophique. Des coups durs qui vous anéantissent et ne vous laissent d’autre choix que celui de rebondir ou celui de perdre pied, et finalement mourir… Ces événements peuvent être en fait des bénédictions pour qui sait saisir la chance qui lui est offerte de faire alors le point sur sa vie.
J’ai eu cette chance.
Sans entrer dans les détails, je me suis retrouvé dans une position telle que je n’ai pu que me pencher sur moi-même. Cela a pris six mois, pendants lesquels je n’ai fait rien d’autre que ça : Penser à moi, à ce que je voulais pour moi, à ce que je pensais de moi… Ce fut une intense période de narcissisme exacerbé, mais putain que c’était bon !
Vu de l’extérieur, je veux parler de la famille et des amis, je vous pris de croire que ce comportement n’est pas forcément apprécié. Comment ? Quelle est cette façon de rebondir dans la vie qui consiste à ne rien faire que penser à soi ? Quel égoïsme ! Quel toupet de se croire différent de nous ! Quelle irresponsabilité ! Ferait mieux de trouver un travail plutôt que de passer son temps à jouer les égocentriques ! Et j’en ai entendu de bien pires, croyez-moi. Comme si le fait de se mettre pendant un temps en dehors du système faisait de vous un être bizarre, une espèce de renégat. Un traitre à la société !
Pourtant, cet isolement est essentiel si l’on veut pouvoir savoir exactement qui l’on est. Si j’avais écouté les âmes charitables qui jugeaient ma conduite inopportune, et que j’avais de nouveau mis le petit doigt dans l’engrenage, c’eut été fini de mes aspirations. En effet, pensez-vous réellement qu’il est facile de réfléchir à des choses importantes lorsque vous revenez de huit heures de boulot ? Que les gens viennent vous déranger avec leurs problèmes alors que vous tentez de résoudre les vôtres ? Je ne crois pas.
Mais bon, contre vents et marées, j’y suis arrivé.
Si je vous raconte tout ça, c’est que cette mise au point m’a permis, entre autres choses, de me rendre compte que la plupart des gens se laissent aller à abandonner leurs rêves, leurs opinions, leurs espoirs. Tous ces vœux qui sont enfouis depuis notre plus jeune âge dans nos pensées et qui n’ont pas pu être réalisés. Pourtant, si vous prenez le temps de vous retourner, vous vous apercevrez qu’ils sont toujours là. Qu’ils ne demandent qu’à s’épanouir.
Le tout étant de trouver la voix qui conciliera vos rêves et vos espoirs avec votre vie quotidienne. Et je vous assure que c’est possible.
Alors, je vous engage à effectuer ce travail. Une fois au moins. Profitez d’un coup du sort, ou bien mettez-vous au vert loin de votre quotidien pendant un temps… Mieux encore, partez loin. Ce n’est qu’en étant vraiment sur de la personne que l’on est, en étant stable sur ses jambes et clair dans sa tête, que l’on peut alors apporter son aide et son soutien aux autres. A défaut, vous ne faites que transmettre vos propres doutes et votre instabilité plutôt que vos expériences et les leçons qui en découlent…

lundi 26 mai 2008

Coup de gueule

Cela faisait un bout de temps que j’avais envie de pousser une gueulante sur un sujet qui m’énerve au plus haut point. Peut-être me fallait-il attendre d’être suffisamment en colère, ou bien d’avoir rassemblé suffisamment d’arguments pour étayer mon coup de gueule, mais le fait est que je rumine ça depuis trop longtemps.
Je ne supporte plus la société dans laquelle certains veulent que nous vivions. J’en ai marre de cette propension à vouloir nous appauvrir intellectuellement en nous nourrissant de tout ce qu’il y a de plus vil, de plus bas.
Je pense sincèrement que le but de la vie d’un homme, ou d’une femme, est de s’enrichir, de progresser, de s’élever vers le haut et non le contraire. Prenez ça comme vous le voulez, mais c’est comme ça que j’envisage mon passage sur terre. De même, je considère qu’il est de mon devoir de m’instruire, mais aussi d’instruire les autres. Dans la mesure de mes capacités bien évidement… Si je peux faire partager mes connaissances (par exemple la sylviculture), je ne m’en prive pas et j’espère que les personnes qui me lisent le prennent pour ce que c’est : Un partage et non pas une leçon.
Dans cette optique, je pense que toutes lectures, tous films, tous programmes de télévision se devraient, à mon sens, de porter l’être humain vers une position plus haute que la sienne propre. Malheureusement, depuis quelques années je suis obligé de constater que notre environnement médiatique n’agit pas dans ce sens. Tous ce qu’on nous propose va même dans le sens contraire, c'est-à-dire la paupérisation de la pensée.
Je m’explique : Avec l’avènement de la téléréalité, nous avons commencé à être témoins de la médiocrité des autres. Nous avons découvert qu’il était beaucoup plus confortable de se gargariser des frasques stériles de bimbos siliconées plutôt que d’assister à un programme qui nous instruise tout en nous divertissant. Dès lors la qualité des programmes que la télévision nous a proposés n’a cessé de suivre cette dérive.
Les exemples ne manquent pas. Cela va du jeu débile aux questions simplissimes que tout un chacun devrait savoir résoudre avec un peu de bon sens. Aux émissions de coaching où l’on découvre que le voisin d’en face est encore plus sale, plus bête ou plus malheureux que soi. En passant par des films qui mettent en valeur le vol, la vengeance ou le meurtre. Des témoignages (souvent trafiqués) de personnes au comportement extrême. Des radios-crochets où le principal intérêt est de se moquer des autres, tout en faisant croire que n’importe qui peut devenir talentueux. La glorification de « peoples » tellement cons, mais malgré tout tellement célèbres. Les avertissements des notices destinés aux demeurés mentaux…
Lorsque le public regarde de telles émissions, assiste-il à quelque chose qui le grandis ? Non. Il se contente de regarder des personnes dans une situation encore plus crasse que la sienne. Il assiste à un spectacle rassurant, il se dit que tout va finalement pour le mieux puisque devant ses yeux se déballe la vie de personnes encore plus pitoyables que lui.
Alors bien sur, il existe encore des programmes de qualité. Pour peu que l’on aime se coucher tard ou aimer les sous-titrages. Donc, ce ne sont pas que les bonnes occasions de se cultiver qui manquent, c’est le gout de vouloir le faire. Comment expliquez-vous que ces émissions lobotomisantes remportent autant de succès ? Les parts de marché s’envolent lorsqu’il s’agit de décérébrer le téléspectateur lambda. Et comment expliquer que vingt millions de français soient allé voir un film qui est une ode à la beaufitude franchouillarde ? Comme l’ont été d’ailleurs d’autres succès du box-office comme Camping ou Disco, par exemple… A l’heure ou le festival de Cannes met à l’honneur des films engagés, qui font réfléchir, il y a malheureusement fort à parier que ceux-ci ne feront que très peu d’entrées.
Et bien, cette situation m’énerve. Et elle m’énerve d’autant plus que je constate qu’un tel degré de non-culture est propice à la manipulation des masses.
En effet, je crois que la clé de tout ceci se trouve dans la valeur de l’exemple. Le seul que nous propose cette dérive est l’espoir de ne pas devenir comme l’abrutit que nous avons en face de nous. Nous n’avons plus d’exemple à suivre mais seulement des exemples à ne pas suivre, et cela change tout. A l’heure où nous traversons des périodes difficiles, et c’est particulièrement vrai dans notre pays, cette absence de sens critique fait de nous des moutons. Des gens capables d’élire un président bling-bling sur la foi de belles promesses démagogiques et populistes, par exemple. Mais n’oublions pas que c’est cette même sous-culture qui a également conduit un peuple à soutenir son chef dans une invasion au but bassement mercantile, sous couvert d’une croisade vengeresse…
Un des effets le plus pervers de cette décrépitude intellectuelle est que la majorité bêlante en vient à mépriser ceux qui sont encore capable d’avoir un avis particulier. Penser par soi même n’est plus un gage de liberté, mais de dissidence. Penser devient un crime.
Un autre effet est que nous n’avons même plus les moyens intellectuels de nous révolter, de contester le pouvoir en place. Sans instruction et sans culture nous n’avons plus la capacité à ouvrir les yeux sur le monde et par la même à vouloir le changer.

Voilà, j’ai tenté de vous livrer le fond de mon cœur sur un sujet qui m’importe. En me relisant je m’aperçois que je suis tout de même relativement gentil et poli, alors que mon sentiment est plus proche du hurlement et de l’invective… C’est sans doute dû à ma volonté de paraitre clair et structuré, cela a pour conséquence de lisser les sentiments. Mais n’en doutez pas, je suis remonté comme une pendule, et j’ai bien l’intention de continuer à gueuler aussi fort que possible !
Je vous engage à relire 1984 de Georges Orwell. Ce livre a 70 ans mais il décrit bien les mécanismes qui nous ont menés où nous en sommes actuellement.

Aux urnes, citoyens ! (Epilogue)

Bon, ben… Les résultats sont tombés concernant le deuxième tour des élections législatives partielle de la 5ème circonscription des Alpes-Maritimes :
Christian Estrosi : 69,37%
Paul Cuturello : 30,63%
Taux de participation : 34,31%



J’ai pas grand chose à en dire, si ce n’est que comme la semaine dernière le taux de gens concernés reste ridiculement bas. Et parmi ces gens (con)cernés, sept personnes sur dix préfèrent le bling-bling. Et bien, je suis plutôt fier de ne pas en faire partie !
Juste pour bien rappeler les choses, Estrosi est maintenant : Maire de Nice, Président du conseil Général, Président de la Communauté d’Agglomération Nice-Côte d’Azur, Député des Alpes-Maritimes. Désormais, le département lui appartient entièrement…


vendredi 23 mai 2008

Rencontre fortuite

Je vais vous la faire courte aujourd’hui.
Alors que je me rendais à mon petit supermarché de quartier, histoire de faire le plein du frigo pour le week-end qui s’annonce, j’ai fait ce matin une rencontre. Devant le magasin quelques militants tractaient en vue du deuxième tour des élections législatives partielle de dimanche prochain. Soudain, je me rends compte que la tête du monsieur en costard-cravate me dit quelque-chose. Je fouille ma mémoire, en vain. C’est alors que j’avise un des tracts posés sur un pare-brise de voiture, et je réalise soudain que j’ai en face de moi Paul Cuturello, candidat PS de ma circonscription ! L’homme est occupé à discuter avec une grand-mère hors d’âge, je décide alors de faire mes courses et de tenter de le saluer à ma sortie du magasin. Vingt minutes plus tard, il est toujours là. Je m’approche et j’engage la conversation. Ce n’est pas tous les jours que l’on à l’occasion de rencontrer le candidat d’une élection. Candidat, qui plus est, pour lequel j’ai bien l’intention de voter dimanche.
L’homme est extrêmement sympathique et comme il y a dégun à cette heure nous avons pu discuter à bâton rompu. Comme moi, il est inquiet de la dérive droitiste que prend le PS et il s’inquiète tout autant que moi de la future présidence de Ségolène Royale. (Certains militants m’ont dis que Cuturello était Emmanueliste ! Je savais même pas que ça existait !)
Bref, je lui ai dit que si par malheur le PS continuait à vouloir se rapprocher du centre, je ne voterais plus jamais pour eux. (Na ! Comme ça, c’est dit !). Je lui ai également fait part de mon envie de recadrage du parti vers de vraies valeurs de gauche, ce dont il a convenu avec moi. Et bien je peux vous dire que c’est très agréable de rencontrer un candidat PS qui ne soit pas aux ordres de son parti et qui compte bien jouer un rôle au congrès de Reims en novembre.
Une dernière chose : Un programme commun avec la LCR ? « Pourquoi pas ? A condition que la LCR veuille bien s’assoir à une table et mette les mains dans le cambouis. ».



France3 nice le 21 mai 08 législative partielle
par jefps

Paul Cuturello est sociologue et ingénieur d’étude au CNRS. Conseiller général et conseiller municipal de la ville de Nice.

jeudi 22 mai 2008

Joli mois de mai

Belle journée que ce jeudi 22 mai 2008. Un beau soleil, une température clémente tout est propice à une bonne manifestation bien revendicatrice.
Comme promis donc, me voilà parti vers la place Masséna lieux de départ du cortège. Les rues de Nice sont particulièrement roulantes, en quinze minute ma voilà à pied d’œuvre, en avance d’une demi-heure sur l’horaire de rendez-vous. Pas de problème, j’en profite pour rendre visite à un de mes amis qui tient un magasin d’optique au coin Masséna-Gioffredo. On s’embrasse et nous nous mettons à parler de cette journée qui s’annonce. Lui est obnubilé par le fait que son fils ne veuille pas aller au collège, qu’il n’y a pas de bus (ce qui est faux, la preuve, je suis là !). Bref, mon ami est un patron de chez droite, du genre à penser que les centaines de personnes déjà réunies devant sa boutique ne sont que des paresseux qui mériteraient de perdre leur emploi. D’ailleurs, en tant que patron, il n’en aura pas de retraite lui ! Alors celle des autres, il s’en tamponne.
J’abrège la conversation d’une bise et me taille prétextant que j’ai du boulot. « Tu comprends, mon blog… J’ai promis… » Bref, comme d’hab, je n’argumente même plus avec lui.
D’autant que la place commence à se remplir. Deux cents, trois cents, de minutes en minutes des gens arrivent. Seuls ou bien en groupe. Les drapeaux se déroulent, les clans se forment. Chacun sous sa bannière, et pas question de se mélanger avec les autres. Un groupe d’une cinquantaine de joyeux lycéens descend l’avenue Jean Médecin en provenance de la gare. Ils viennent de Cannes et d’Antibes. La sono à fond balance du AC/DC. Ca y-est, l’ambiance monte d’un cran.
La police est là, bien sur, mais plutôt détendue. La tenue d’été et la casquette donnent comme un air de vacance. Ils n’ont pas l’air sur la défensive. D’ailleurs tous ces gens ne sont pas dangereux. Des militants bien disciplinés, la cinquantaine joyeuse. Ce n’est pas avec eux qu’on risque de jouer de la matraque. On se salue, on s’embrasse, tout le monde semble connaitre quelqu’un. J’ai la vision fugitive d’une sylphide en robe blanche, belle comme Marianne avec son drapeau orange. Je la capte d’un geste de semeur… Les bouddhas de la place Masséna, bienveillants et silencieux, observent cette assemblée hétéroclite et sage.

10H30 : C’est parti mon kiki. Direction le port, via la place Garibaldi. Je suis un peu déçu, car c’est plutôt court comme trajet. Et pas trop perturbateur. Le cortège n’avance pas vite, ce qui me permet de le précéder malgré ma patte folle et ma canne. Il faut vous dire que j’ai triché ce matin. Je me suis dopé aux analgésiques pour pouvoir accomplir cette mission.
J’ai envie de faire des photos d’un point haut, histoire d’appréhender l’ensemble de l’événement. Euréka ! La Promenade du paillon me fera un excellent point d’observation. Je grimpe les marches et me positionne, l’appareil photo à la main. A mes côtés un journaliste avec une caméra numérique, un photographe amateur, un couple d’amoureux… J’engage la conversation avec le photographe, combien sont-ils ? Il ne sait pas. La foule me semble interminable et fournie. J’ai une impression de masse en branle. Je regarde ma montre. Top ! Le cortège passe à ma hauteur, il est 10H40.


En face de moi une école maternelle. Les bambins sont tout excités de voir autant de monde. La sono proclame que c’est pour eux que les gens sont dans la rue.
Passé le bruyant groupe de lycéens qui ouvre la marche, les confédérations se suivent. Les agents des Impôts, les Douanes, les cheminots, Air-France, l’Enseignement, le personnel hospitalier… Des camions d’EDF aux plaques masquées sont aussi de la partie. Tout le monde est sage et les slogans sont rares. Une sono diffuse un texte que je note au passage : « Nous refusons de travailler plus pour mourir plus vite. Nous voulons travailler mieux pour vivre mieux. »
Les calmants ont un effet limité et je m’assois sur les marches pour regarder passer la foule. Je réalise soudain que les deux amoureux que j’avais remarqués un peu avant sont en fait des compteurs. Je prends une photo discrète. La fille a à la main un autocollant de la CGT. Je me dis que j’ai décidément du bol et que je vais pouvoir enfin savoir combien de manifestants se sont réuni aujourd’hui. Je les observe du coin de l’œil. La fille me semble concentrée et compte les gens qui passent sous sont nez. Elle donne les chiffres à son compagnon qui note le tout sur une feuille de papier. De temps en temps, elle site tel ou tel groupe de manifestants et le nombre de personnes qui semble y être associé. Le type me semble moins assidu, il téléphone en même temps et me semble noter un chiffre sur deux. Tout cela n’est pas très sérieux comme méthode…
Les derniers viennent de passer, il est 11H25. La jeune femme annonce alors à son compagnon « L’UNSA, 54 personnes ! ». Moi, j’aurais dis un peu plus.
Je m’approche alors de la fille et je la questionne. « Alors, combien ? » Elle me répond que cela fait entre 2000 et 2500 personnes. Je suis déçu, je n’y crois pas. Je lui demande alors qu’elle méthode elle utilise pour pouvoir affirmer ce chiffre. Elle me répond que sa méthode est la plus précise puisqu’elle compte les gens par paquets de 30 ou 40, un par un. Ah bon ? C’est aussi simple que ça ? Nous continuons à discuter et elle me dit qu’elle estime qu’elle peut faire une erreur de 10% par groupe de 30 ou 40. Ce qui nous fait 3 ou 4 personnes de plus ou de moins. Son compagnon qui s’était éloigné un instant pour téléphoner se rapproche et lance : « De toute façon, les syndicats annonceront le double dès demain ! ».
Ingénument, je demande alors pour qui ils effectuaient se comptage. « A votre avis ? » me répond-t-il… Et là, je réalise soudain que ces deux jeunes gens sont en fait des fonctionnaires de police. (Avec le recul, je me dis qu’il faisait un peu chaud pour porter un blouson en jean…).
Nous continuons cependant à discuter. Selon eux le mouvement s’épuise, car la semaine dernière il y avait près de 4000 personnes dans les rues pour soutenir les enseignants. 2500 aujourd’hui pour les retraites. Pour eux, c’est dans la logique des choses… Un charmant monsieur s’est joint à nous et nous continuons à papoter alors que la rumeur du défilé s’éloigne peu à peu. Les deux flics s’en vont, je reste avec le monsieur (Salut LPG !) qui se révèle être un internaute assidu, nous échangeons nos points de vue. Il est temps de rentrer, la fête est finie.
De retour à la maison je commence à rédiger cet article et je continue de m’interroger sur les méthodes de comptage des manifestants. En fait, il en existe deux.
La méthode des organisateurs : a. On chronomètre le temps de défilement du cortège. b. On en déduit la longueur du cortège, en faisant une hypothèse sur la vitesse moyenne de défilement (2 km/h pour la CGT, ce qui semble assez lent donc assez prudent). c. On estime le nombre de manifestants par mètre de cortège (plusieurs estimations sont effectuées sur différents tronçons puis moyennées), ce qui dépend grosso-modo de la largeur des voies empruntées. d. On peut alors faire le calcul suivant : nombre de gens dans le cortège = longueur du cortège en mètres × nombre de gens par mètre.Avec cette méthode et ma propre estimation, (1500m x 7 pers/m) j’arrive à un nombre approchant les 10 500 manifestants.
La méthode de la police pour les manifs pas trop importantes : a. On se place en un (ou deux) point(s) du cortège, pas trop près du début ni de la fin, et on compte les rangs qui passent.
b. On mesure la largeur de la voie en ce(s) point(s), ce qui donne une assez bonne mesure de la largeur de la rangée. c. On en déduit le nombre de gens par rangée, en appliquant un barème (lequel ?) déterminant le nombre de gens par mètre de rangée. d. On peut alors faire le calcul suivant : nombre de gens dans le cortège = nombre de rangées du cortège × largeur d’une rangée en mètres × nombre de gens par mètre de rangée.
Sauf qu’avec cette méthode, une rangée se doit d’être cohérente. Alors que dans une manif, cela va du gars tout seul, à l'équipe de rugbymen se tenant par les coudes…
Bref, rien à voir avec ce qu’ont fait nos deux petits poulets… La jeune fille était peut-être consciencieuse mais son acolyte ne reportait pas tout les chiffres !
Je vous laisse juge au regard de cette photo ci-dessus. Sachez que cela ne représente que la moitié du défilé. Comptez les, et dites moi ce qu’il en est !

En conclusion, je dirais que c’était une belle journée pour défiler. Une très belle journée. Même si je n’étais pas là jusqu’à la fin, je ne pense pas qu’il y est eu des débordements. C’était de la manif de pros, faite par des gens concernés et responsables. J’espère seulement que la manifestation niçoise, qu’elle soit de 2500 ou de 10 000 personnes, viendra s’ajouter à toutes celles qui de par la France se déroulent aujourd’hui. La lutte est longue, ne perdons pas espoir.
J’attends vos commentaires et vos expériences des quatre coins de la France.
Addenda le 23 mai 2008 à 06H10.
Nice-Matin titre aujourd’hui : Sur un parcours inhabituel entre la place Masséna et le port de Nice, de 10 h 45 à 13 heures, la police a compté 2 500 participants quand plusieurs syndicats situent la barre autour de 7 000 et même 10 000 selon la FSU.

mercredi 21 mai 2008

L’intégrisme de retour à l’école

La nouvelle est passée largement inaperçue mais elle est, à mon sens, d’une importance capitale. C’est un article parut sur le site de Rue89.fr qui m’a mis la puce à l’oreille.
Le 15 mai 2008, le Parlement a adopté une loi transposant une directive Européenne antidiscriminatoire. L’Europe faisait pression sur la France depuis un certain temps pour étendre la lutte contre les discriminations non-plus seulement dans le monde du travail mais également aux activités non salariés.
Alors, accrochez-vous et suivez bien le fil du raisonnement de nos chers députés, car c’est un peu tarabiscoté. Moi-même j’ai mis plusieurs heures à en vouloir démêlé les fils…
Donc, au départ on essaye de traduire en droit français une directive européenne. Celle-ci concerne l’obligation de devoir certes punir, mais aussi préserver toutes personnes susceptibles d’être harcelées moralement ou sexuellement. Dans la nouvelle loi, l’Etat permet dorénavant d’offrir au public la possibilité de se prémunir de ces possibilités de harcèlement et ce dans tous les domaines de vie publique. Donc de pouvoir avoir le choix de choisir un lieu de travail, un magasin, une école, où on sera assuré d’être prémuni contre toutes formes de harcèlement.
Dès lors il convient de définir avec précision ce qu’est exactement un harcèlement moral ou sexuel. Là, je vous avoue que je ne suis pas arrivé à trouver le texte exact, mais je sais en revanche que le droit prend en compte le harcèlement à l’école.
Ainsi, la nouvelle loi permet donc d’offrir aux parents la possibilité de choisir entre une école mixte ou non. Entre une école où son enfant sera susceptible d’être harcelé sexuellement par le sexe opposé ou non.
Et l’on en vient donc à ce recul phénoménal dans notre société, à la création d’écoles où les garçons et les filles seront séparés.
Donc, pour résumer : On part d’une intention antidiscriminatoire pour arriver à une loi qui remet la discrimination sur les bancs de l’école de la République !
La mixité est pourtant une de nos avancées la plus spectaculaire en termes d’égalité homme-femme. Généralisée dans les années 60, une circulaire l'impose en juin 1965 pour toutes les nouvelles écoles élémentaires. Le 11 juillet 1975 la mixité devient obligatoire dans l'enseignement public primaire et secondaire. En mai 2008, la mixité redevient facultative. Et l’on parle de progrès ?
En faisant des recherches je me suis rendu compte qu’il s’agit en fait d’un vieux combat de la droite catholique et bien-pensante qui dure depuis des années. En effet, de nombreuses publications ont été publiées depuis les années 70 mettant en exergue les dangers inhérents au mélange filles-garçons. Du simple rejet de la tentation perpétuelle du sexe infligé à nos enfants, à une politique d’amélioration des résultats, et pour finir à ce subterfuge, une certaine droite n’a jamais cessée de lutter contre la mixité scolaire.
Cette droite minoritaire mais néanmoins puissante a eu finalement gain de cause.
Petite précision, cette loi a été adoptée selon une procédure d’urgence. C'est-à-dire qu’elle est passée par le biais d’une commission mixte (sic!) paritaire (ça vous dit quelque chose, non ?). Les amendements, notamment ceux du Sénat, ont été tout simplement éliminés du débat, et la loi est passée comme une lettre à la poste, sans tambours ni trompettes.
Alors que peut-on dire de cet événement ? Dans les faits, il est indéniable que notre société ne ressort pas grandie d’une telle mascarade, car nous avons fait un bon spectaculaire vers les inégalités du passé. Mais la question mérite d’être posée : S’agit-il d’un effet pervers de notre système législatif, ou bien, et c’est mon sentiment, d’une dérive droitiste qui s’inscrit dans la continuité du renouveau spirituel et moral voulu par Nicolas Sarkozy ? Souvenons-nous du discours de Latran, de celui de Ryad, de celui du CRIF…
Après la laïcité, c’est la mixité qui est maintenant malmenée par ce gouvernement.

lundi 19 mai 2008

Aux urnes, citoyens ! (Pour un deuxième tour !)

Franchement, maintenant je peux vous le dire, je ne pensais pas que j’allais devoir me déplacer de nouveau dimanche prochain pour un second tour. Car il va y avoir un second tour pour l’élection législative partielle da la 5ème circonscription des Alpes-Maritimes ! Yes !
Le fait est que même si il a un poil amélioré son score de l’année dernière et obtenu la majorité absolue des voix exprimées, Christian Estrosi n’a pas obtenu le minimum de 25% des inscrits… La faute en est à une abstention plus que massive des électeurs. En effet, comme je le craignais hier, peu de personnes se sont déplacées pour accomplir leur devoir citoyen, puisque la participation n’a été que de 34,62% contre 63,25% en 2007. Personnellement je préfère voir les choses sous un autre angle, 65,38% des électeurs ont préféré aller se balader plutôt que de s’investir dans la vie de la citée. Que l’on ne s’étonne pas, dés lors, que notre système démocratique parte en couille…
Donc les résultats sont les suivants :
Estrosi (UMP) : 61,09% (+1,01%) ; Cuturello : 20,74% (+4,96%) ; Gianno (PC) : 5,55% (-1,75%) ; Ligonie (FN) : 4,83% (-0,42%) ; Plaquevent (Identitaires) : 4,61% (+2,41%) ; Hvidsten (MEI) : 3,17% (+2,54%).

Alors que peut-on dire de ces résultats ? Tout d’abords, c’est bâcher pour le second tour… La gauche même en se réunissant dans un élan digne de 1981 ne pourra refaire son retard. Non, ce qui me semble important, du moins significatif dans une région comme la mienne, c’est la chute continue du Front National qui profite essentiellement à un mouvement encore plus radical que sont les Identitaires Niçois.
Le mouvement NISSA Rebela (NISSA pour Nice Identité Sécurité Solidarité Action) se veut être proche de la vie locale. Pour eux, le destin d’une région se doit d’être pris en main par les locaux, et son mot d’ordre est « lu nouostre davant lu autre! ». Ai-je besoin de traduire ? Proche de la Lega Nord italienne, ce ramassis de fachos regroupe tout se qui peut trainer comme nationalistes, patriotes et autres xénophobes. Enrobée de la belle langue Nissart, leur action vous est d’ailleurs connue, à vous gens des quatre coins de la France. Ce sont eux qui proposaient une soupe populaire à base de porc, histoire d’écrémer un peu les SDF du quartier du Port. Vous voyez un peu la mentalité ? Je passe sur leur refus de voir une mosquée s’ouvrir à Nice, ville qui comprend plusieurs milliers de musulmans pratiquants. Bref, ma ville si belle qu’elle puisse être, sera toujours un bastion du fascisme.
Mais bon, ce n’est pas une raison pour baisser les bras. Hasta la victoria siempre !

samedi 17 mai 2008

Aux urnes, citoyens ! (Salade Niçoise)

Demain dimanche je vais aller voter pour la troisième fois de l’année.
Quoi ? Qui ? Comment ? Encore ? Et oui, mes amis le combat est sans fin. Alors de quoi s’agit-il ?
En mars de cette année, les élections municipales ont vu Christian Estrosi devenir le nouveau maire de Nice. Conséquence directe d’une de ses promesses électorales, il démissionne dans la foulée de son poste de Secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-mer. Car la promesse de ce cher Estrosi était de vouloir se consacrer entièrement à sa ville. Cet argument a fait mouche auprès d’une population âgée, autochtone et de droite (forcement…). Alors, on est en droit de penser que pour une fois, en voilà un qui refuse le cumul des mandats, qui veut se consacrer au Niçois, qui sacrifie un ministère pour nos beaux yeux… parce qu’il nous aime !
Gourance totale. Sitôt élu maire, le fieffé coquin s’est fait élire Président du Conseil Général des Alpes Maritimes, puis Président de la Communauté d’Agglomération Nice-Côte d’Azur (CANCA) le 18 avril dernier.
Cela commence à faire beaucoup trois mandats, me direz-vous. Et bien non ! Que nenni gens de peu d’ambition, il lui manquait un titre à (r)accrocher au revers de son costume, celui de député.
Député des Alpes-Maritimes, il l’a été de juin à juillet 2007 (élu au premier tour avec 60,08% des voix). Lorsque le désormais Président Nicolas Sarkozy fait appel à lui pour occuper un secrétariat d’Etat, il démissionne de son poste pour cause de cumul (ministre+député) et fait nommer son suppléant Charles-Ange Ginesy à sa place…
Devenu depuis maire de Nice et ayant quitté le gouvernement, Estrosi demande alors à son suppléant de lui rendre son poste de député. Ginesy s’exécute, démissionne, et nous revoici devant l’isoloir.
C’est bon là ? Vous avez tout compris ?
On est donc reparti comme en 40 avec une bonne petite élection législative partielle de derrière les fagots. Seulement la donne n’est plus la même que l’année dernière, et notre ambitieux maire risque de ne pas jouer autant sur du velours. En effet, les petits vieux qui s’étaient décidés à voter pour lui risquent de ne pas apprécier de le voir repartir sur Paris. De même, les déçus du sarkozysme peuvent également lui faire payer sa fidélité non-stop à l’omni-Président. A moins que, et c’est le plus probable, on assiste à un désintéressement total de l’électorat et que l’on est droit à une abstention massive.
Alors, entendons-nous bien. Il ne s’agit pas d’un test de grandeur nationale, mais plutôt d’une salade niçoise bien assaisonnée où les enjeux habituels vont se confronter.
En lice nous avons six candidats :
A droite : Estrosi pour l’UMP (avec Ginesy comme suppléant, je vous disais bien qu’ils étaient fideles ces deux là !), Ligonie (FN) et Plaquevent (identitaires)
A gauche : Cuturello (PS), Hvidsten (écologiste indépendant) et Gianno (PC)
On notera que le centre, les verts et la LCR ont disparu de la promenade des Anglais.

Alors que je tape cet article, je vous avoue que je ne sais même pas encore pour qui je vais voter ! C’est bien la première fois que cela m’arrive… Mais bon, je sais déjà que j’irais voter et c’est déjà ça ! Mais je fais le pari que nous seront guère nombreux…

jeudi 15 mai 2008

Le SMA, un leurre antidémocratique

Le SMA (Service Minimum d'Accueil), c’est la marotte de Nicolas Sarkozy. C’est son truc et il entend bien le voir généralisé d’ici 2009. Et il a beau jeu, car il sait que la population française est derrière lui, avec plus de 60% d’avis positif sur la question. Mais la mise en place de ce service ne se fait pas sans mal. Car certain hurlent à la confiscation du droit de grève, bref, à l’atteinte de nos droits les plus fondamentaux…
C’est certain, les grèves, ça fait chier tout le monde. En tous cas, ça fait chier une grande majorité des français. Qui ne s’est pas retrouvé en galère à la suite d’une grève des transports ? Qui n’a pas dû sacrifier un jour de RTT pour garder ses enfants alors que les écoles étaient fermées ? Qui n’a pas dû retarder l’envoie de son tiers provisionnel parce que les impôts étaient… Ah, non, ça ce n’est jamais arrivé… Et que dire de l’image de la France, pays le plus visité au monde rappelons-le, auprès de nos millions de visiteurs annuels ?
Bref, La grève a une image déplorable et toute action en faveur des usagers est plutôt bien perçue par la population. Pourtant, ce n’est pas aussi simple que la majorité des français veut bien le croire.
Pour certains, dont je suis, le service minimum va à l’encontre du droit constitutionnel de faire grève. En effet, ce qui fait la force démocratique d’une grève c’est son impact sur le fonctionnement de la nation. Plus le peuple se mobilise, plus le poids qu’il représente se fait sentir auprès du pouvoir. Rendre obligatoire le service minimum revient à rendre stérile tout combat syndical, ou du moins à en diminuer considérablement les effets. C’est une façon détournée de museler la voix de la population française.
Ceux qui pestent contre les grèves et réclament le SMA, ne comprennent pas que ce sont leurs propres droits qu’ils contrarient ! La lutte d’aujourd’hui sur les retraites dans la fonction publique, c’est la même chose que la lutte qu’il faudra mener demain dans le privé. La fonction publique a le mérite d’être organisée et de pouvoir se mobiliser fortement, Croyez-vous que les salariés des PMI/PME sont capables de faire la même chose ? Dénaturer leur combat revient à dénaturer tous les combats futurs, que même les usagers des services publics seront amenés à faire un jour peut-être.
A cela s’ajoute le fait de pouvoir organiser ce SMA. Qui, comment, avec quel argent ? Mais bon, pour moi il n’y a même pas lieu de se poser ces questions puisque la mesure en elle-même est inique.
Alors je voudrais dire à ces 60% de français qui sont favorable à une mise en place du service minimum, qu’ils arrêtent de se comporter égoïstement. Je les engage à avoir une vue un peu plus longue sur notre société, et sur le rôle que doit jouer chaque citoyen s’il veut se montrer solidaire et humaniste.

mercredi 14 mai 2008

Délit d’opinion

C’est peut-être nouveau pour vous, mais je vous annonce qu’en France, le délit d’opinion ça existe encore.
Ce matin alors que je surfais sur les différents sites d’info pour glaner quelques nouvelles fraiches relatives à mon article précédent, je suis tombé sur quelque-chose d’assez inquiétant.
Il s’agit d’un article parut dans Libé Lyon en date du 13 mai vers 17H00, qui relate l’action pour le moins liberticide de policiers en civil.
Les faits sont les suivants. Lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Vienne (38) pour participer à une table ronde sur la modernisation de l’économie, des militants avaient prévu de se faire remarquer aux abords du lieu de réunion, histoire de faire valoir leur droit constitutionnel à manifester. La LCR était là, ainsi que des militants PS et PC.
La police s’est alors mise à fouiller systématiquement tous les militants et à confisquer les tracts, autocollants et autres journaux ! Mieux, certains militants qui refusaient de donner leurs tracts se sont vus menottés et embarqués par les forces de l’ordre qui, je le rappelle, étaient en civil.
La réflexion que m’impose la lecture de cet article est la suivante. Déjà, lors du parcours de la flamme olympique du 7 avril dernier, nous avons pu assister à des confiscations de drapeaux tibétains. Ce qui me semble être un abus de pouvoir manifeste. Mais là, il s’agit carrément de la remise en cause de la liberté d’expression.
La Présidence de Nicolas Sarkozy est en train tourner à la dictature. Celui-ci, non content de devoir supporter critiques sur critiques, prend donc les devants en neutralisant le citoyen qui fait mine de vouloir émettre une opinion contraire à la sienne.
France, tu n’a jamais aussi mal portée ta devise. Celle-ci commence pourtant par ce mot : LIBERTE !

Pour voir l’article et les photos cliquez
ici.

Les OGM bloqués mais pas stoppés

Hier après-midi la surprise fut grande pour l’anti-OGM que je suis. Je pensais seulement garder un œil sur la séance de l’Assemblée Nationale, persuadé que j’étais que le projet de loi allait passer. Tellement sur de mon fait, je me suis concentré sur autre chose. En fait j’avais baissé les bras, j’étais vaincu.
A 19H00, coup de théâtre ! J’allume ma télé et ne voilà-t-il pas que j’apprends qu’une motion de procédure proposée par le député Chassaigne a été votée avec 136 voix contre 135 !
Le texte est donc bloqué. La machine à valider les décisions arbitraires de notre gouvernement s’arrête. Je ne vous cacherais pas que pendant une demi-heure, j’ai sauté comme un cabri dans tous les sens ! Enfin, dans la mesure de mon handicape, bien entendu… Mais l’esprit était là. La tentation fut grande pour moi de me précipiter sur mon clavier pour tenter de vous transmettre ma liesse, mais j’ai préféré attendre ce matin. Histoire d’avoir un peu de recul quand-même.
Alors que c’est-il passé ce fameux mardi 13 mai sur les coups de 18H00 ? Et bien il s’est passé ce qui arrive lorsque les députés de l’opposition sont beaucoup plus mobilisés que ceux du gouvernement. Et pourtant, déjà lors du premier examen du projet à l’assemblée, le cas avait failli se produire. Rappelez-vous le coup de gueule de Nathalie Kosciusko-Morizet et le recadrage des députés qu’avait dû faire notre Glorieux Président élu pour être assuré de la bonne mobilisation de ses troupes. Il semblerait que ces gueulante n’est pas portée ses fruits.
Comment aurait-elle pu d’ailleurs ? Car cette loi qui a pour but « d’encadrer » la future production d’OGM en France ne plait pas à tout le monde, à gauche comme à droite. Mais pour un député de droite, forcément UMP, il n’est pas très bien vu de voter contre les réformes du chef de l’Etat. Alors le mieux à faire est encore de ne pas être présent lors du vote… Avoir autre à chose à faire, une inauguration incontournable en province par exemple !
Bref, c’est une nouvelle claque dans la face de Sarko. Mais, bon il commence à avoir l’habitude et je gage que cela ne l’arrêtera pas bien longtemps. Je vois mal le gouvernement renoncer aux promesses faites aux industriels de l’agro-alimentaire. Il préférera renoncer à celles faites envers son électorat… Pour preuve la contre-attaque a déjà commencée. Le Premier ministre François Fillon a convoqué dés aujourd’hui une commission paritaire. C'est-à-dire, une commission composée de sept députés et de sept sénateurs qui seront chargés de réécrire et de voter un nouveau texte. Le souci est que par cette voie-là, on assiste à un passage en force d’une loi mal ficelée et pas assez éclairée.
Affaire à suivre donc…

dimanche 11 mai 2008

La forêt (3)

Le taillis

Après la futaie régulière, je voulais vous parler aujourd’hui du taillis. Comme vous en avez désormais l’habitude, posez-vous la question de son utilité, et vous comprendrez le pourquoi de sa structure et de sa gestion. Le nom même de taillis comporte en lui la définition de ce qu’il est. C'est-à-dire que le taillis est un espace boisé issu de la taille des arbres au plus près du sol et est fonction de sa capacité à émettre des rejets.

Toutes les essences feuillues de France, et certaine essences résineuses exotiques comme les cyprès, sont capables d’emmètre des rejets une fois coupées. En effet, les arbres feuillus disposent de ce que l’on appelle des bourgeons dormants. Ceux-ci lorsqu’ils sont situés sous l’écorce sont dit adventifs, et sont appelés proventifs lorsqu’ils se développent à partir d’une section de souche ou d’une branche. Les bourgeons dormants ont ceci de merveilleux qu’ils sont capables de se développer très tard et uniquement lorsqu’ils sont mis en lumière. Vous connaissez tous ce phénomène pour l’avoir utilisé vous-même en taillant des rosiers, des vignes ou mêmes des bonzaïs !
Donc les feuillus rejettent. Lorsque l’on coupe une parcelle de feuillus, l’année qui suit vous allez constater l’apparition de multiples petite branches issues des souches restante. Ces tiges vont alors se comporter comme des arbres uniques et se développer comme dans un bouquet de futaie régulière (sauf que c’est le même arbre, avec le même patrimoine génétique). C'est-à-dire que la même histoire de concurrence pour la lumière va recommencer, les tiges vont grimper vers le haut, en se développant à toute vitesse et avec une puissance phénoménale.
Une petite précision cependant ; Lorsque l’on plante un arbre, son développement racinaire est plus ou moins proportionnel à celui de sa surface de ses branches… Je veux dire par là, que lorsque vous regardez un arbre, vous pouvez imaginer que les racines occupent approximativement le même volume que l’arbre lui-même. Un peu comme si un chêne se reflétait dans un lac, l’image renvoyée par l’eau, c’est ce qui se trouve sous la terre. (Ok ?)
Donc pour imaginez à présent la force avec laquelle les rejets vont pousser, dites vous que l’arbre va tenter à tout prix d’équilibrer son ensemble. Il dispose des racines convenant à un arbre entier pour nourrir les quelques pousses qui lui surgissent du tronc ! Résultat, les rejets sont véritablement dopés, suralimentés.
On peut voir sur le schéma ci-contre le cycle de vie d’un taillis. On coupe, on laisse rejeter et pousser, puis on recoupe. Ainsi de suite jusqu’à épuisement de la souche. Epuisement qui n’interviendra qu’au bout de quatre ou cinq cycles de 40 à 50 ans…
Alors à quoi cela sert-il un taillis ? Je vous l’ai déjà dis, une forêt se doit d’être « utile », et c’est bien sur le cas pour le taillis. Et bien un taillis va surtout servir à produire des bois de petits diamètres en un temps record. C’est particulièrement pratique lorsque l’on veut pouvoir récolter du bois de chauffage par exemple. De même la culture en taillis est privilégiée dans la production de châtaignes, la protection des pentes et particulièrement dans tous ce qui vise à protéger la biodiversité…
Une forme de taillis bien connue c’est la haie. Ces haies du bocage normand qui sont à la fois une unité de production pour plein de produits : Cela va des branchages pour le bétail, au bois de chauffage, en passant par les fruits, et ce qui ne gâte rien les haies sont d’excellents réservoirs de faune et de flore ainsi qu’un fixateur de sol hors pairs. Bref, la haie c’est top !

Pour être tout à fait complet, je me dois de vous préciser que l’on peut trouver le taillis mélangé à d’autres formes d’organisations forestières. Par exemple, vous pouvez voir des taillis sous futaie, mélangés ou non… C'est-à-dire que l’on peut avoir un taillis avec quelques grands arbres traités en futaie régulière (voir ci-contre). L’aspect général de la forêt s’en trouve largement amélioré car il devient alors moins monotone et plus riche écologiquement parlant. De plus, économiquement, cela permet d’augmenter la palette de produits à proposer en fournissant au propriétaire quelques grosses billes de bois d’œuvre. Mieux les arbres de la futaie peuvent ne pas être de la même essence que celle du taillis ! Encore mieux, imaginez une futaie de sapins recouvrant un taillis de hêtres… C’est le nirvana pour un type comme moi ! Des verts différents. Un aspect irrégulier hiver comme été… J’ai dit irrégulier ? Ca tombe bien, mon prochain article parlera de la futaie irrégulière !
A suivre…

vendredi 9 mai 2008

L’homme qui plantait des arbres

Aujourd’hui je voulais vous faire partager un film. Il s’agit de « L’homme qui plantait des arbres ».
Appelons ça un dessin animé, si vous y tenez. Pour moi c’est beaucoup plus que ça. L’homme qui plantait des arbres, c’est d’abord un texte, celui de Jean Giono, écrit en 1953. C’est une véritable ode à la sagesse et au respect de la nature. Une ode à la vie.
Cette adaptation canadienne de Frédéric Back, date de 1987 et a remporté de nombreux prix, dont un Oscar. Et puis, bien sur, il y a la voix, superbe, grave, du regretté Philippe Noiret.
Sur le chemin d’un homme il y a toujours un livre, un film, une œuvre d’art quelconque qui influence sa vie. Pour moi, ce petit film en est un exemple.


Pour ceux qui ne connaissent pas, profitez c’est beau à pleurer. Pour les autres…et bien, reprenez en une dose, ça ne peut que vous faire du bien.


Pour des raisons techniques je vous présente cette œuvre en trois petits opus (10+10+4,23mn).
















lundi 5 mai 2008

Le salaire de l’exil

Ce samedi Le Parisien révélait une bien curieuse offre d’emploi proposée par L’ANPE. En fait, il s’agit de deux offres, deux postes à pourvoir en informatique respectivement numérotées 637398L et 637400L.
Comme vous pouvez le constater sur la capture écran que j’ai effectué, il s’agit de postes à pourvoir en Inde, à Pondichery. Le niveau demandé est Bac+2, le salaire est à négocier entre 10000 et 20000 roupies pour 40 heures de travail par semaine… Sauf qu’au court actuel, la roupie est cotée 0,0159 Euros. Ce qui nous donne un salaire compris entre 159 € et 318 €… Par mois !
Ces deux offres sont sur le serveur de l’ANPE depuis au moins le 23 avril et si elles sont encore en ligne, c’est qu’elles n’ont pas encore trouvées preneurs. Pour l’agence, rien de choquant dans ces offres puisque le salaire proposé est quatre à cinq fois supérieur au salaire moyen indien.
Selon le Journal du Dimanche, l'offre à Pondichéry émane d'une agence web fondée en 1997 à Jonzac en Charente-Maritime, développant des services internet et délocalisée à Pondichéry depuis 2007 sous le nom de
Hangar 17 ICT. Son dirigeant, Denis Delcroix, a déclaré: «Je suis dans mon droit, je suis une entreprise indienne, j'embauche aux conditions locales». «La globalisation du marché m'a amené à ce nouveau positionnement stratégique» afin de «continuer à apporter des solutions toujours plus innovantes, à des tarifs ultra-compétitifs», explique son site à l'adresse des clients, parmi lesquels des marques de cognac du groupe LVMH, collectivités, industriels... et l'ANPE elle-même.

Alors la question que je me pose est qui va bien vouloir accepter une telle offre ?
Bac+2, en informatique cela suppose un jeune de 20 ans sans expérience. Il fut un temps, ou l’expatriation pouvait être une expérience personnelle épanouissante, mais surtout rémunératrice. Quel jeune (ou moins jeune) va accepter d’aller vivre à Pondichery, ville enchanteresse s’il en est, pour gagner certes correctement se vie, mais sans rien avoir à se mettre de coté pour un éventuel retour ? C’est un exil définitif ?
De plus, l’annonce ne précise pas si le trajet est pris en charge par l’employeur, ou pas. Sans compter que vu les compétences requise, j’imagine très bien ce futur informaticien bosser pour des développeurs de spam, pop-up et autres merdes qui nous empoisonnent l’écran.
A noter que depuis ce matin le site de Hangar 17 n’est plus joignable pour cause de… Maintenance. C’est peut-être pour ça qu’ils ont besoin d’un informaticien ? Mais vu le salaire, je pense qu’ils vont devoir attendre longtemps.
Monsieur Delcroix, vous n’avez pas de figure.

Le 14 mai 2008. Le site de Hangar 17 est de nouveau disponible. De même, les annonces ont disparues du site de l’ANPE.fr. La question reste entière : Les offres ont-elles été pourvues ou bien l’ANPE les a retirées ?

samedi 3 mai 2008

La croix du bucheron

Aujourd’hui j’ai envie de vous faire découvrir un truc qui, lorsque je l’ai découvert moi-même, m’a épaté. Cela s’appelle la croix du bucheron.
Jeune technicien forestier je me suis vite retrouvé confronté à un problème. Comment estimer la hauteur de tel ou tel arbre ? Question ardue pour qui n’a pas « le compas dans l’œil ». En fait, nous sommes tous inégaux, face cette capacité à estimer les distances. C’est comme ça, on y peut rien. Certains ont le compas, et d’autres pas et moi je fais partie de ces derniers. Alors que je passais pour un bouffon auprès de mes condisciples, je me suis vite rendu compte que dans mon boulot, ne pas arriver à estimer une hauteur pouvait vite se révéler handicapant. Il est certain que l’expérience est importante. Plus vous avez du métier, et plus vous arrivez à être précis. Dans mon cas, au bout de cinq ans, je rajoutais toujours deux ou trois mètres… Lorsque un mètre cube de chêne qualité tranchage vaut 350 €, vous faites gaffe ! Parce qu’à l’échelle d’une parcelle, vous avez vite fait de couler votre estimation de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Donc, il m’a fallu vite trouver un moyen de me débrouiller. Pour ma part, j’ai arrêté d’estimer les arbres pour la vente, comme ça, le problème était réglé. Bien sur il existe des moyens techniques pour vous aider. Des petits appareils appelés dendromètres (du grec dendron = arbre) sont très précieux et vous donnent des hauteurs assez précises au demi-mètre près. Mais d’abord ça vaut cher ces machins, et puis on n’en a pas forcément sous la main, ou alors c’est le copain qui l’a à l’autre bout de la parcelle…. Bref, y’a plus simple.
Plus simple, c’est la croix du bucheron. Il vous suffit d’avoir sous la main deux stylos identiques ou bien vous ramassez par terre deux morceaux de bois que vous cassez pour les égaliser. Puis vous les positionnez avec votre main de façon à ce qu’ils soient perpendiculaires. L’endroit de l’intersection n’a pas d’importance, mais je vous conseille de coller le bâton horizontal au quart inferieur du vertical. C’est vu ?
Vous vous placez alors de façon à pouvoir faire correspondre en une même ligne invisible, le pied de l’arbre, le bas du bâton vertical et votre œil.
Puis vous vous déplacez vers l’arbre de façon à faire coïncider le haut de l’arbre, le haut du bâton vertical et l’œil.
Lorsque vous êtes arrivé à ce que coïncident ces deux axes, vous vous trouvez exactement à une distance de l’arbre qui est égale à sa hauteur ! Voir schéma ci-contre, AB=BC.
Il ne vous reste plus qu’a mesurer cette distance… Pardon ? Vous avez oubliez votre décamètre à ruban à la maison ? Qu’importe, vos pieds vous les avez, vous n’avez qu’à estimer la distance qui vous sépare du pied de l’arbre avec vos pas. Mieux, avec ce que l’on appelle un double pas.
Comme pour le compas optique, nous sommes tous différents, et je gage que les pas d’un elfe ne valent pas ceux d’un hobbit… Donc, il vous faut savoir quelle est la longueur de vos pas. Vous aurez donc pris soin de mesurer la distance parcourue en faisant deux pas à la maison, et vous faites une moyenne. Pourquoi deux ? Et bien, parce que l’on ne fait pas la même longueur de pas que cela soit avec la jambe droite ou la jambe gauche, tout simplement. Moi, je sais que mes pas font 80 cm par exemple.
Et voilà ! Maintenant vous n’avez qu’à essayer ce petit système simple sur n’importe quoi. Un arbre, bien sur, mais aussi pourquoi pas, la façade d’un immeuble. De plus, je vous garanti que ce truc fait un tabac auprès des enfants ! Je l’ai mainte fois testé, et à chaque fois ça marche.

vendredi 2 mai 2008

Mea culpa

Bien. Suite à quelques commentaires biens intentionnés, je me vois contraint de vous présenter des excuses. A l’instar de notre glorieux Président élu, je reconnais avoir fait des erreurs concernant mon article sur le 1er mai. J’ai affirmé qu’il n’existait que trois jours chômé dans l’année : Le 25 décembre jour de Noël, le 1er janvier jour de l’an, et le 1er mai jour de la fête du travail. Et bien c’est faut. Pour ma défense, je n’ai répété que ce que mon ancien employeur me répétait sans penser que dans son esprit il s’agissait des jours fériés et chômés valables dans son entreprise. Et effectivement, je n’ai jamais travaillé ses trois jours, tout le temps où j’ai travaillé pour lui…
Alors ce matin, je me suis précipité sur le net pour parcourir les sites légaux et chercher plus avant. Il en ressort donc que :
Il existe dans la loi française 11 jours fériés. Le 1er janvier, le lundi de Pâques, le 1er mai, le 8 mai, l’Ascension, le lundi de Pentecôte, le 14 juillet, l’Assomption (15 août), la Toussaint (1er novembre), le 11 novembre et le jour de Noël (25 décembre).
Le 1er mai est un jour particulier puisque obligatoirement chômé. (Sauf dans certaines entreprises ou le travail ne peut être interrompu, auquel cas il est payé double).
Cela dit, ma petite erreur ne remet aucunement en cause mon écrit précédent, en ce qui concerne la solidarité…
Je prends acte de ma négligence, et je m’engage ici à me documenter encore plus et à remettre en question mes certitudes.
Ce que n’a pas fait le personnage cité plus haut, si je ne m’abuse…


De toutes les pages web que j’ai consulté, c’est celle-ci qui m’a semblée la plus claire.

jeudi 1 mai 2008

Le 1er mai

Nous sommes le 1er mai. Alors, posons-nous la question sur le sens à donner à cette journée.
Pour la plupart de nos concitoyens, il s’agit d’une de ces journées « bénies », où l’on ne travaille pas. C’est comme ça, le jour de la fête du travail, on ne travaille pas.
Pour certains c’est peut-être même l’occasion de faire durer le plaisir en prolongeant ce jour par un pont et ainsi s’en tirer avec un week-end de quatre jours. Ca tombe bien, les beaux jours arrivent et pourquoi ne pas utiliser nos RTT pour récupérer d’un hiver froid et triste. Dommage… Ces beaux projets tombent à l’eau faute de pouvoir d’achat pour être concrétisés… (Mais cela est un autre sujet.)
Pour d’autres, il s’agit de se souvenir de l’ensemble des combats que la classe ouvrière à mené depuis des lustres pour voir sa vie s’améliorer un tant soir peu. Pour ces gens la, les plus actifs vont même jusqu’à défiler dans nos rues avec d’immenses banderoles revendicatrices, et pour une fois les deux principaux syndicats vont le faire main dans la main… Image forte qui souligne encore une fois l’importance de la mobilisation contre les réformes Sarkoziennes.
Pour d’autres encore, ce jour verra également défiler quelques nazillons qui rendront hommage à une pucelle guerrière, malheureux de voir un autre réussir là où ils ont échoué pendant des années et par conséquent de n’avoir plus rien à exiger.
Petit rappel. Dans le code du travail il convient de faire la distinction entre un jour férié et un jour chômé. Des jours chômés, il n’y en a que trois dans l’année : Le 25 décembre jour de Noël, le 1er janvier jour de l’an, et le 1er mai jour de la fête du travail. Point barre. Les autres jours fériés ne sont que des dimanches de milieu de semaine. D’où l’importance d’une telle journée puisque mise au niveau de celle de la naissance du Christ et de la gueule de bois des lendemains de réveillon.
Pour moi, le 1er mai, cela veut dire que je vais me montrer solidaire de cette journée chômée… En ne travaillant pas certes, (ce qui n’est pas difficile pour un chômeur en arrêt maladie me direz-vous), mais surtout en ne faisant pas travailler les autres. Ca, c’est de la solidarité ! En effet, ma participation à ce combat consiste essentiellement à ne pas sortir de chez moi, ne faire aucun achat, c'est-à-dire à ne pas cautionner les ouvertures de magasins. Car il y en a qui sont ouvert ! Boulangers, fleuristes… Qui n’a pas profité d’un 1er mai pour se balader et chemin faisant acheter un petit truc à manger sur le bord du chemin ? Donc si je veux jouer le jeu parfaitement, je reste chez moi. Mais d’un autre côté je vais quand même regarder la télé… Donc cautionner le travail d’une partie des salariés des chaînes de télévision… Damned ! Je ne m’en sors pas !
Voilà mes amis, et pour ceux qui me rétorqueraient que je bosse quand même puisque je viens de passer une heure à écrire cet article, je répondrais que je reste dans ma tête fidèle à mes convictions, et que rédiger mon blog n’est pas un travail, même si j’y mets autant de cœur à l’ouvrage que si s’en était un.

Bon 1er mai à tous !