
Et parmi ces choix, deux me posent question. Deux bons gros boulets bien pesants.
Bon d’accord, vous pourriez me dire que je devrais logiquement m’en taper comme de l’an quarante puisque cela se passe ailleurs que dans ma région, et qu’en plus il s’agit d’un parti qui ne recevra en aucune façon mon vote… (Oui, je sais, je suis testard).
Oui mais quand même…
D’un côté, les militants choisissent de ne pas reconduire Julien Dray, et de l’autre ils plébiscitent un type comme Georges Frêche. Et dans les deux cas, ces décisions soulèvent des torrents de protestations… C’est bizarre tout de même !
Dans le cas de Julien Dray, je vais être franc, je trouve que les militants ont bien fait de ne pas leur renouveler leur confiance. Je sais bien que je vais encore me faire appeler Arthur, mais en ce qui me concerne les soupçons qui entachent ce monsieur ont de quoi faire fuir l’électeur. Et donc, je comprends tout à fait que la Rue Solferino ait décidé de le mettre de côté le temps que l’enquête en cours démêle ce sac de nœuds que représente les dépenses du Julien.
Présomption d’innocence ou pas, une réputation salie, cela reste une réputation salie. Et puis, l’attitude de la direction nationale montre bien que les instances du PS ont une confiance toute relative dans le résultat de ladite enquête. Donc, exit le boulet avant qu’on ne lui passe les bracelets.
Mais cela ne se passe pas sans vagues ! C’est qu’ils sont nombreux les supporters à Juju ! On crie à l’injustice, au complot… Bref, ça coince dans le bouzin.

Je sais, vous allez me dire que sur ce coup-là je suis plutôt gentil dans ma façon de décrire ce monsieur… Que voulez-vous, j’ai promis de faire des efforts de langage, alors « dérapages verbaux hauts en couleurs », j’ai trouvé que ça faisait mieux que « vomissures racistes inadmissibles d’un vieux dictateur stalinien ».
Donc, en Languedoc-Roussillon, ils l’aiment leur vieux débris et ils lui pardonnent tout, et même si pour cela il faut défier les instances parisiennes. D’ailleurs ce vent de révolte convient assez bien aux partisans de la Madone du Poitou, qui pour le coup s’est empressée de planter ces jalons le mois dernier à Montpellier, histoire de faire bisquer encore plus le reste du parti.

Tout ça pour dire que ces deux exemples sont à mes yeux emblématiques du malaise qui étreint actuellement le PS. Pas d’idéologie définie, pas de stratégie à long terme. Ce parti en perdition se traine des boulets gros comme des montgolfières. Et en plus, c’est boulets puent.
Oups ! Pardon. Je voulais dire : « Ne sentent pas la rose ».