Je voulais vous dire…


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lundi 30 juin 2008

Accroc au net

Et bien chers amis, en ce lundi radieux et chaud, je me dois de vous faire un aveu pénible. Je suis consterné par mon état, honteux comme un pêcheur à confesse, désespéré comme je ne l’ai jamais été depuis des années…
Mais que t’arrive-t-il Gwendal ? Vous demandez-vous. Qu’elle est donc cette vilénie qui te taraude l’esprit ? Qu’as-tu donc fait de si mal, toi que nous savons être la sérénité faite homme ?
Et bien mes amis je vous avoue ma dépendance au net. Voilà, c’est dit. Je vous offre ainsi ma honte en pâture et j’accepte vos quolibets. Ne vous gênez pas pour me huer tout votre saoul, accablez-moi de vos sarcasmes, car en mon âme et conscience, je sais que je le mérite.
Il me faut quand même vous expliquer pourquoi en ce lundi qui aurait pu être magnifique, j’ai décidé de me complaire dans la mortification. Voilà donc pourquoi, et siouplait, soyez indulgents avec moi !
Hier, dimanche donc, je me levais à l’aube, c'est-à-dire vers cinq heure du matin comme un dimanche habituel… A cette heure il faut que vous sachiez que j’agis comme un robot : Mes gestes, programmés et automatiques, sont gérés par une centrale indépendante de mon cerveau qui lui met un peu plus de temps pour se réveiller. Premier geste, je me sers un mug de café de la veille que je mets au micro-onde (C’est mon mug préféré, avec des petits chats).
Puis, dans la foulée, j’allume l’unité centrale et l’écran de mon ordi. Pendant que la bête chauffe, je lance la machine à café pour une deuxième tournée de café frai… Puis je m’assois et je bois mon café accompagné d’une première cigarette. Je saisis la télécommande et j’allume ma télé… Le processus de réveil commence alors… Doucement, sans à-coups, la machine est fragile et se doit donc d’être ménagée. Entre deux gorgées brulantes, j’introduis mon mot de passe et j’attends que ma page d’accueil s’affiche. MSN, en premier… Tiens-donc mais pourquoi ne veut-il pas s’ouvrir lui ? Va pas commencer à me gonfler de bon matin ! Déjà le processus délicat du réveil gwendalien s’enraye… Bon, on se calme ! Je prends donc un deuxième mug de café frai, et j’allume ma deuxième clope du jour. Que c’est-il passé pendant la nuit ? I-télé me le dit sans que je lui réponde… trop tôt pour commencer à causer avec sa télé. De temps en temps je glisse un œil torve vers l’écran de mon PC. Internet Explorer met décidemment un temps fou pour s’ouvrir… Mais que ce passe-t-il ? C’est trop long. Il doit y avoir une couille dans le potage… Mais bon, priorité au processus de réveil. Il sera toujours temps d’avoir une montée de tension intempestive une fois que mon troisième mug de café sera ingurgité…
Voilà, il est six heures. Après mes intermèdes déféquatoires et ablutoires je suis fin prêt à affronter cette journée et à m’atteler à ce qui se révèle être un problème de connexion internet.
Je bourre affectueusement ma pipe, l’allume et me penche alors sur le clavier, déterminer à résoudre ledit problème. Tout y passe : Vérification des branchements, au cas où ma chatte aurait voulue jouer avec les câbles. Lancement d’un diagnostique complet. Mais le fait est là, consternant, mon PC est nickel, mais il persiste un problème au niveau du serveur DNS.
Toute la matinée je vais tenter, en vain de me connecter. J’étais pathétique, je me faisais chier comme un rat mort. J’étais frustré de ne pouvoir ouvrir mon blog, de lire les commentaires de la TéléLibre, de surfer sur les forums… En plus j’avais prévu d’envoyer des mails à deux trois personnes… Bref, la matinée si tranquille se transformait soudain en un cloaque de solitude infesté d’idées noires.
Vers midi une sonnerie raisonne alors que je fais une partie de démineur (Quand je vous disais que j’étais pathétique !). C’a-y-est, ça marche ! Miracle ! Je m’empresse de jeter deux-trois commentaires ça et là avant que le système ne replante. Ce qui ne tarda pas… Une demi-heure plus tard, rebelote : Les fenêtres affichent inlassablement leur message désespérant : Internet Explorer ne peut pas ouvrir cette page, vérifiez que… RRRRRR ! J’enrage !
Je me dis que le sommeil est souvent réparateur et qu’il se peut que mon sommeil soit réparateur pour mon serveur… On ne sait jamais. Après la sieste, le problème est toujours là. Toute l’après-midi il va persister et je vais commencer à ressentir un manque. Rien ne m’amuse, je me retrouve à lire mes vieux commentaires sur LTL que je garde en mémoire… Je fais comme si… Je clique au hasard, je tente une partie de Medal of Honor qui va vite me gaver tant je ne suis pas à ce que je fais… Mon esprit est ailleurs. Finalement je vais éteindre le PC vers 20 heures et je vais passer ma soirée devant ma télé… Je m’endors en priant pour que quelqu’un, quelque part, fasse quelque-chose…
Ce matin, même processus que la veille avec une différence notoire : Je reste face à mon écran le temps que tous les fichiers s’ouvrent correctement… Ouf ! Une douce voix féminine m’indique que j’ai reçu deux commentaires sur mon blog, plus un mail ! Hourra ! Quelqu’un, quelque part, a fait quelque-chose !
Une fois que j’eu vérifié que tout fonctionnait correctement, j’en vins à me poser la question suivante : Pourquoi suis-je devenu aussi dépendant de mon ordinateur ? Est-ce que c’est grave ? Je ne suis branché sur internet que depuis le mois de janvier, et déjà le fait qu’on me coupe ma connexion me stresse au plus haut point.
Alors je vous pose la question, à vous amis internautes et bloggeurs des quatre coins de la France et d’ailleurs : Comment réagiriez-vous si du jour au lendemain votre connexion était en panne ? Peut-être cela vous est-il déjà arrivé ? Qu’avez-vous fait ? Suis-je définitivement perdu ?
Je n’aime pas ma réaction, et je me sens obligé de me remettre en question. Le pire, c’est que je ne n’arrive pas à me souvenir comment je faisais avant d’avoir cette fichue connexion…