Comme l’a subodoré notre ami Pseudo, bien évidemment je ne pouvais pas ne pas vous parler du film HOME. Ben oui, un truc comme ça, sortie planétaire, full HD et tout et tout… Je me sens un peu obligé quand même !
Le problème, car il y a un problème, c’est que ce matin je me sens, comment dirais-je… Dubitatif. Oui, c’est ça, dubitatif.
Mais comment donc ? Voyons Gwendal ! Toi, un militant écolo de la première heure ! Tu devrais être ravi qu’enfin un tel film existe ! Tu devrais sauter de joie à l’idée que quelqu’un fasse quelque-chose pour qu’enfin les consciences se réveillent !
Oui… Bien sûr… Sauf que j’ai cette impression désagréable d’être un chouya manipulé quelque-part…
Le fait est qu’avant même de passer ma soirée à regarder HOME, je me posais déjà quelques questions gênantes.
Tout d’abord cette sortie mondiale qui tombe comme de par hasard deux jours avant les élections européennes… Bon, d’accord, il s’agit là peut-être, en effet, d’une coïncidence. La sortie du film est planétaire et il se pourrait bien que celle-ci coïncide avec pas mal d’autres élections de par le monde.
Ensuite, HOME est produit par Luc Besson et son groupe Europa. Perso, je me méfie de ce type. Son zèle à défendre la loi Hadopi pour le bonheur des grandes Majors, ainsi que sa vision hautement libérale de son art me le rendent suspect.
Enfin, la première chose qui m’a sauté aux yeux lorsque j’ai commencé à regarder Home, ce sont les noms délicatement policés de plusieures grandes marques de luxe s’imbriquant les unes dans les autres pour former le titre, HOME.
Je ne sais pas vous, mais moi je trouve ça bizarre. Depuis l’émission Ushuaia sponsorisé par Rhône Poulenc, je trouve hautement suspect toutes démarches de sponsoring menées par des groupes dont l’écologie est apparemment le cadet de leurs soucis. Je considère que c’est de la publicité à bon compte, pour ne pas dire à bonne conscience, et je trouve ça carrément obscène. A ce propos, je vous conseille la lecture de cet article, où l’on en apprend un peu plus sur l’implication du groupe PPR dans le financement du film et de BNP-Paribas dans l’association qui va avec.
Bref, vous conviendrez avec moi que cela représente un bon gros faisceau de présomptions douteuses. (Non ?)
Mais bon, faisant fi de mes réticences je me suis quand même installé sur mon canapé pour regarder le film.
Entendons-nous bien : Ce film est magnifique, et les problèmes qu’il dénonce sont réels et urgents. La cause est belle, la cause est juste et comme le dit si bien Yann Arthus-Bertrand « il est trop tard pour être pessimiste ». On est tous d’accord, notre planète est en train de crever à cause de nous et de nos comportements imbéciles. Nous sommes en train de creuser notre propre tombe avec nos dents et c’est la gueule pleine de terre que nous sourions aux animaux et aux plantes que nous enterrons avec nous…
Seulement, je ne sais pas vous, mais moi pendant 95% du film je n’ai pas arrêté de me dire : « On est foutu », « On n’a plus qu’à se tirer une balle ça ira plus vite » ou encore « Dieu merci je n’ai pas d’enfants… ».
Car, et pour moi c’est une évidence, si l’on veut arrêter ce processus d’autodestruction, il n’y a pas trente-six moyen : Il faut repenser entièrement notre société à l’échelle mondiale. Autant dire que nous devons arrêter tout, maintenant, et commencer à vivre d’une manière différente, respectueuse du peu de nature qu’il nous reste… En espérant qu’il ne soit pas déjà trop tard.
Et là, je me dis que ce n’est pas gagné.
Ce n’est pas gagné car d’une part comme nous l’avons vu plus haut, ce sont ceux-là même qui nous ont mis le nez dans la bouse qui prétendent vouloir nous en sortir. Hypothèse hautement improbable, puisque cette catastrophe annoncée est la conséquence d’un système auquel ils participent. Sauver la planète reviendrait à remettre en cause leurs bénéfices, et je vois mal ces messieurs se tirer eux-mêmes une balle dans le pied.
D’autre part, les actions entreprises pour retarder l’échéance fatale sont menées à coup de réformes sporadiques difficiles à arracher aux uns et aux autres. Et je suis désolé de le dire, mais au point où nous en sommes, ce n’est plus de réformes dont nous avons besoin, c’est d’une révolution. Une révolution écologique.
Ou alors, d’une bonne pandémie, histoire de remettre les compteurs à zéro. A moins que vous ne préféreriez une bonne météorite ? Au point où nous en somme, on devrait avoir le droit de choisir… Non ? En tous cas, s’il y a bien une chose dont je suis sûr, ce n’est pas en conservant ce système que les choses changeront.
Les belles images filmées par Yann Arthus-Bertrand, si elles ne servent pas à motiver les consciences pour mettre à bas les raisons directes de la destruction de notre environnement, ne serviront alors qu’à nous rappeler à quoi ressemblait notre terre, et ce que nous en avons fait…
Et là, je vous garantis qu’il sera bien trop tard pour pleurer.
Le problème, car il y a un problème, c’est que ce matin je me sens, comment dirais-je… Dubitatif. Oui, c’est ça, dubitatif.
Mais comment donc ? Voyons Gwendal ! Toi, un militant écolo de la première heure ! Tu devrais être ravi qu’enfin un tel film existe ! Tu devrais sauter de joie à l’idée que quelqu’un fasse quelque-chose pour qu’enfin les consciences se réveillent !
Oui… Bien sûr… Sauf que j’ai cette impression désagréable d’être un chouya manipulé quelque-part…
Le fait est qu’avant même de passer ma soirée à regarder HOME, je me posais déjà quelques questions gênantes.
Tout d’abord cette sortie mondiale qui tombe comme de par hasard deux jours avant les élections européennes… Bon, d’accord, il s’agit là peut-être, en effet, d’une coïncidence. La sortie du film est planétaire et il se pourrait bien que celle-ci coïncide avec pas mal d’autres élections de par le monde.
Ensuite, HOME est produit par Luc Besson et son groupe Europa. Perso, je me méfie de ce type. Son zèle à défendre la loi Hadopi pour le bonheur des grandes Majors, ainsi que sa vision hautement libérale de son art me le rendent suspect.
Enfin, la première chose qui m’a sauté aux yeux lorsque j’ai commencé à regarder Home, ce sont les noms délicatement policés de plusieures grandes marques de luxe s’imbriquant les unes dans les autres pour former le titre, HOME.
Je ne sais pas vous, mais moi je trouve ça bizarre. Depuis l’émission Ushuaia sponsorisé par Rhône Poulenc, je trouve hautement suspect toutes démarches de sponsoring menées par des groupes dont l’écologie est apparemment le cadet de leurs soucis. Je considère que c’est de la publicité à bon compte, pour ne pas dire à bonne conscience, et je trouve ça carrément obscène. A ce propos, je vous conseille la lecture de cet article, où l’on en apprend un peu plus sur l’implication du groupe PPR dans le financement du film et de BNP-Paribas dans l’association qui va avec.
Bref, vous conviendrez avec moi que cela représente un bon gros faisceau de présomptions douteuses. (Non ?)
Mais bon, faisant fi de mes réticences je me suis quand même installé sur mon canapé pour regarder le film.
Entendons-nous bien : Ce film est magnifique, et les problèmes qu’il dénonce sont réels et urgents. La cause est belle, la cause est juste et comme le dit si bien Yann Arthus-Bertrand « il est trop tard pour être pessimiste ». On est tous d’accord, notre planète est en train de crever à cause de nous et de nos comportements imbéciles. Nous sommes en train de creuser notre propre tombe avec nos dents et c’est la gueule pleine de terre que nous sourions aux animaux et aux plantes que nous enterrons avec nous…
Seulement, je ne sais pas vous, mais moi pendant 95% du film je n’ai pas arrêté de me dire : « On est foutu », « On n’a plus qu’à se tirer une balle ça ira plus vite » ou encore « Dieu merci je n’ai pas d’enfants… ».
Car, et pour moi c’est une évidence, si l’on veut arrêter ce processus d’autodestruction, il n’y a pas trente-six moyen : Il faut repenser entièrement notre société à l’échelle mondiale. Autant dire que nous devons arrêter tout, maintenant, et commencer à vivre d’une manière différente, respectueuse du peu de nature qu’il nous reste… En espérant qu’il ne soit pas déjà trop tard.
Et là, je me dis que ce n’est pas gagné.
Ce n’est pas gagné car d’une part comme nous l’avons vu plus haut, ce sont ceux-là même qui nous ont mis le nez dans la bouse qui prétendent vouloir nous en sortir. Hypothèse hautement improbable, puisque cette catastrophe annoncée est la conséquence d’un système auquel ils participent. Sauver la planète reviendrait à remettre en cause leurs bénéfices, et je vois mal ces messieurs se tirer eux-mêmes une balle dans le pied.
D’autre part, les actions entreprises pour retarder l’échéance fatale sont menées à coup de réformes sporadiques difficiles à arracher aux uns et aux autres. Et je suis désolé de le dire, mais au point où nous en sommes, ce n’est plus de réformes dont nous avons besoin, c’est d’une révolution. Une révolution écologique.
Ou alors, d’une bonne pandémie, histoire de remettre les compteurs à zéro. A moins que vous ne préféreriez une bonne météorite ? Au point où nous en somme, on devrait avoir le droit de choisir… Non ? En tous cas, s’il y a bien une chose dont je suis sûr, ce n’est pas en conservant ce système que les choses changeront.
Les belles images filmées par Yann Arthus-Bertrand, si elles ne servent pas à motiver les consciences pour mettre à bas les raisons directes de la destruction de notre environnement, ne serviront alors qu’à nous rappeler à quoi ressemblait notre terre, et ce que nous en avons fait…
Et là, je vous garantis qu’il sera bien trop tard pour pleurer.
11 commentaires:
Pas mieux !
@ +
J'ai toujours pensé que le jour où les valeurs humanistes et écologistes permettront de faire du pognon, les capitalistes seront les premiers à s'engouffrer dans ce business... on y est : produits "bio" à toutes les sauces, du bio dans tous les courants politiques, du bio dans le management, des émissions "bio", de l'argent "bio", du bio en veux-tu en voilà...
Je vais t'envoyer un truc bien flippant... l'opposé du film, histoire de t'achever dans ton sentiment que c'est trop tard... moi j'ai la HAINE, car il y a 35 ans qu'un type, René Dumont, et avant lui d'autres scientifiques, nous avaient prévenus... quel gâchis.
Ouaip.
Bah faut les arrêter eux et leur système capitaliste.
Sans ca c'est soit foutus, soit cela fonctionnera comme nous le faisons avec les pays du sud, les riche pourrons garder un bon train de vie, se protéger etc et les autres serons livré a eux même et aurons le droit de crever la gueule ouverte.
Sinon, cazo m'y re fais pensé, apres pendant le débat, y'a eu une question "le capitalisme ne s'est il pas emparé du "vert"" dites moi si je me trompe, mais il me semble que cette question a ete tranquillement passé a la trappe.
J'ai bon?
Ensuite, pour etre moins pessimiste, l'avenir nous appartiens, c'est a nous de l'écrire.
C'est une question de prise de conscience puis de décisions et d'actions, seulement niveau temps c'est un peu short, va falloir faire vite!
Et puis si au niveau du monde ca va etre difficile, moi je me dis que j'aurais au moins ma conscience intacte.
J'aurais essayer, qu'avons nous de mieux a faire de toute façon?
A vous de voir.
Bien sûr, tu as raison… Le capitalisme s’est emparé du concept de l’écologie (comme de la plupart des choses) pour mieux le contrôler en limitant ses effets et en tirer profit. D’ailleurs il s’est rendu indispensable pour toute action en ce sens par l’intermédiaire du sponsoring obligatoire.
Toutes ces choses, celà fait longtemps que la conscience humaine le sait. En 1983, Philip Glass l'avait bien illustré avec son film Koyaanisqatsi. Film muet mais pourtant bien plus parlant et impressionant que ce 'Home'. (mais je dois dire que j'admire tout de même la qualité de la photographie de Mr Yann Arthus Bertrand.)
SUR CE, JE CONSEILLE VIVEMENT A TOUT LE MONDE DE
REGARDER KOYAANISQATSI ICI:
http://quicksilverscreen.com/watch?video=42923
QUI EST UN CHEF D'OEUVRE ABSOLU DANS LA MATIèRE DU RéVEIL DE CONSCIENCE. LA PLUS VIOLENTE DANS L'HISTOIRE DU CINéMA A MA CONNAISSANCE.
Bon visionnage!
(JE PRECISE QUE LA PARTIE INTéRESSANTE DU FILM COMMENCE A PARTIR DE LA 21émé MINUTE JUSQU'A LA FIN)
Moi, je n'ai pas envie de le voir, ce film, hier..
J'avais aussi comme un a priori quand j'ai vu le sponsoring à l'affiche.
Alors, je me le regarderai tranquillement sur le net (tant que c'est encore permis)juste pour l'esthétique de l'imagerie.
Pour le message, je suis aussi de ceux et celles qui hurlent depuis 30 ans pour qu'on arrête le massacre...et qui sont un peu écoeurés de voir la cause récupérée, violée, par les vampires de la finance, les goulus qui ont trouvé un bifton bien vert à se mettre sous les canines!
Qui qui s'auto censure ?
Deux fois ?
Merci Sebhary pour KOYAANISQATSI
la musique prend un peu la tête... mais pour le reste... c'est parfait !!!
On sait maintenant d'où vient l'inspiration du film Home !!
Merci encore !!
Tu en as d'autres comme ça?...
vérificateur "tathroc"...
De rien Cazo! Content de voir que ça ai plu.
Je trouve dommage que la seule version online du film sois d'aussi mauvaise qualitée.. car malgré son âge, Koyaanisqatsi reste truffé de détail sur chaque plan, et la bande sonore, quoique bizarre, mérite d'être écouter dans de bonne condition.
Si vous avez l'occasion de le chopper en HD et de le voir sur grand écran, ça vaut le coup.
Bienvenu Sebhary ! Et merci pour ce lien que j’ai regardé (en pointillé je l’avoue) ce matin. L’influence sur YAB est évidente comme le dit Cazo. Ce qui m’a plu, c’est de le situer dans le contexte de son époque : 1983. On y voit bien la peur de la guerre, de la course aux armements et de l’apocalypse nucléaire. Chose qui est absente dans le film Home…
Pour ce qui est de la bande son, c’est vrai qu’elle est un peu prise de tête, mais bon c’est pas mal quand même.
Un nouveau lecteur est quelque-chose qui enlumine ma journée, aussi je te remercie pour ce dimanche prometteur ! Je vais aller de ce pas jeter un œil à ton blog. A plus !
D'accord mais moi je n'ai même pas regarder une demi-heure de ce truc larmoyant, musique à l'appui indigeste… Oui c'est bô… Et après ???? Il est malin YAB…
Enregistrer un commentaire