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Je voulais vous dire…
Je suis lieutenant de réserve dans l’armée de l’air, et j’appartiens au GFCA, le Groupement des Fusiliers Commandos de l’Air. Et oui ! Je suis ce que l’on appelle un bourrin, un cocoye, un foutu para, un killer de première… Ou de moins j’ai été entraîné pour ça, et pendant deux ans je fus un officier exemplaire, très bien noté et respecté de ses hommes. J’ai même fortement envisagé d’intégrer l’école des officiers d’active… Bon, j’arrête là les fleurs, mais si je vous dis tout ça c’est que je me sens plus que légitime pour parler de l’armée, et c’est ce que je compte faire aujourd’hui.
Nous sommes le 14 juillet 2008 et c’est la fête nationale. C’est le jour de l’année ou l’on célèbre la révolution française et la naissance de notre nation, républicaine et laïque. Mais c’est aussi le jour ou la nation rend hommage à son armée. Et cette année, et c’est le moins que l’on puisse dire, l’armée n’est pas vraiment en ordre de marche.
La faute en est à ce fameux Livre Blanc publié le mois dernier et qui a rendu nos bidasses plus que furieux. A raison d’ailleurs comme nous l’allons voir. A cela s’ajoute l’accident de Carcassonne et la démission forcée du général Cuche… Là s’en est trop pour des officiers qui sont pourtant conscients de la nécessité de réformer l’armée en profondeur. Car c’est vrai, l’armée française est en piteux état.
Un peu d’histoire pour expliquer les choses. La suppression de la conscription, le service militaire, initiée par Jacques Chirac en 1996 entra officiellement en vigueur en 2001. Le problème est que malgré les multiples rapports et études diverses, l’état n’a pas vraiment anticipé la professionnalisation de son armée et a laissé pourrir tout un pan de son service public. A cela s’ajoute le fait qu’en supprimant le service militaire, l’état a également perdu cette occasion de créer dans la vie d’un homme un rendez-vous unique avec son pays. Une période qui permettait à chaque français de côtoyer ses contemporains, toutes catégories sociales confondues. Quoi qu’on en dise, cette période, qu’elle fut de 12 ou 10 mois, créait du lien social, avec son économie, ses règles et ses traditions.
Donc les militaires, tous grades confondus, sont conscient qu’il faut réformer l’armée française. Mais le problème est que ce qu’a proposé le gouvernement de Sarkozy est loin de leur convenir. Trop administrative, trop mercantile, pas assez humaine, voilà en gros ce que reprochent les officiers à cette réforme. Et surtout, et ça c’est le pompon, c’est une réforme qui s’est engagée sans eux. C'est-à-dire que même les plus hauts gradés n’ont pas été consultés sur ce qu’ils pensaient être le mieux pour leur métier.
Alors pourquoi à votre avis ? Et bien tout simplement parce que Sarko n’aime pas l’armée. Elle représente pour lui tout ce qu’il abhorre. Vous imaginez, le nain, le conseiller municipal de Neuilly, obligé d’apporter le café aux généraux de la base de Taverny en 1978 pendant son service militaire ? Ce fut sans doute une humiliation sans borne pour son égo déjà surdimensionné. Certains disent que depuis, le kaki l’indispose et qu’il lui préfère le bleu des uniformes de la police. Mais je crois que surtout les valeurs militaires ne sont pas celles de Sarkozy. La culture du devoir, de l’honneur, de la collectivité, du sacrifice, de la dignité et de la responsabilité, tout ça le dépasse, c’est hors de sa compréhension.
Pourtant les militaires ont votés en masse pour Sarkozy. Sauf que maintenant ils le regrettent. Car finalement qu’importe que le chef de l’état soit de droite ou de gauche, l’important c’est qu’il soit un chef, et un chef ça ne trahit pas ses hommes. Et ce Livre Blanc est une trahison : 54 000 personnels en moins, soit 17% des effectifs. Des régiments entiers dissous, des casernes fermées. Vous imaginez si cela devait arriver dans une autre partie de la fonction publique ? Mais je crois que la goutte d’eau qui a fait débordé le vase c’est la « démission » du général Bruno Cuche, chef d’état-major des armées à la suite de la fusillade de Carcassonne… En effet, alors que de nombreux copains de Sarko sont maintenus dans leur fonction en dépits de résultats plus que négatifs, l’officier le plus haut gradé de l’armée est obligé de présenté sa démission. Mais ce que l’on ne dit pas, c’est que Sarkozy c’est ainsi débarrassé à peu de frais d’un personnage gênant, opposé à la réforme et très influant. C’est injuste, et pire encore, c’est déshonorant.
Mon ex beau-père me disait, alors que je lui demandais conseil sur la meilleure façon de commander (il était Lieut-Co à la retraite de la Sécurité Civile), qu’un bon officier c’était quelqu’un qui ne disait pas « en avant », mais « suivez-moi ». J’ai toujours respecté cet adage et je l’ai suivit tout au long de ma vie militaire. Et je me rends compte que notre chef de l’état ne l’applique pas, car c’est un mauvais chef. Point barre.
Alors, oui, je sais… Vous vous demandez bien comment on peut être un militaire et de gauche en même temps. Et bien, je vous assure que c’est possible ! Avec beaucoup de concessions et pas mal de patience, c’est possible. Car il y a dans l’armée des valeurs communes à tous les bords politiques. Mais parmi toutes celles que j’ai citées plus haut, il en est une qui surpasse tout les autres. C’est l’honneur. Et force est de constater que depuis plus d’un an, Nicolas Sarkozy nous a démontré qu’il en manquait cruellement…
Cela va peut-être vous étonner (ou pas), mais je crois profondément qu’il existe un lien entre l’homme et l’arbre. Un vieux lien, puissant qui doit dater du temps où nous nous baladions dans les frondaisons, nous nourrissant de ce que les branches nous donnaient, nous cachant dans les méandres des rameaux pour nous protéger… C’était le temps où nous n’étions que de vagues mammifères à quatre mains, bien avant que l’on décide de descendre de nos maisons-arbres pour parcourir la terre sur nos deux pattes arrières qui par la même occasion changèrent de nom pour devenir des jambes.
Même si nous avons, en quelques sortes, grandis en nous redressant (oui je sais, elle est même pas drôle…), nous ne nous sommes pas éloigné de nos arbres pour autant. Peut-être qu’au fond de nos cellules, perdu au sein d’une chaîne d’acides nucléiques, il existe une trace, un souvenir, un fantôme génétique qui nous dit que les arbres sont nos amis. Et ils le sont. Ce sont de vrais potes sans qui nous ne serions pas ce que nous sommes actuellement. Ils nous ont tout donné. Tout. Cela à sans doute commencé lorsque de l’une de leur branche cassée nous en avons fait des bâtons pour fouiller la terre à la recherche de tubercules. Accessoirement ces mêmes bâtons nous ont été utiles pour éloigner les importuns… Prédateurs affamés, ou bien, comment dirais-je, nos propres congénères à la philosophie différente… Les grands costauds qui voulaient nous piquer nos guenons ! Leurs amis qui voulaient manger nos baies… Bref, ce bout de bois nous a été vachement utile pendant un temps. Merci les arbres !
Puis vînt le feu… Alors là, le feu ce fut toute une histoire. Un accident tout d’abord, sans doute. En fait on sait pas… Mais c’est un fait qu’un beau jour, c’était en aout, les hommes comprirent que le feu c’était cool. Ca tenait chaud, ça faisait fuir les prédateurs affamés (oui, ceux-là même qui nous pourrissaient la vie précédemment !) et qualité non-négligeable, ça donnait un meilleur goût à la barbaque. Tout d’un coup on inventa donc la notion de foyer et la gastronomie. Un grand pas que ce fut ce truc là ! Qui plus est, le feu se nourrissait de bois, et notre coopération avec ce végétale s’en trouva renforcée.
Au fil des siècles, que dis-je, des millénaires, l’homme appris à se servir des arbres pour tout et n’importe quoi. De ses fruit il fit des tartes, de ses branches il se chauffa, de son troncs il fit des maisons. Comme pour le cochon, tout est bon dans l’arbre. Cela dura quelques milliers d’années, jusqu’à ce qu’on découvre que la terre recelait des produits qui brulaient plus longtemps en dégageant plus de chaleur. Le charbon en premier, puis le pétrole… Et là, en entre vous et moi, c’est à ce moment que commencèrent les emmerdes. Mais bon, c’est un autre sujet.
Donc, pendant ces millénaires vous pensez bien que l’homme, qui à la différence de l’arbre a un cerveau, n’est pas resté les bras croisés à profiter de la manne arborescente. Il s’est penché sur son copain de façon à l’analyser sur toutes ses coutures, à améliorer ses processus de transformation, à optimiser ses produits dérivés… Il est comme ça l’homme. Faut toujours qu’il dissèque tout ce qui lui tombe sous la main, qu’il analyse et essaye de comprendre. Quitte à en faire trop parfois et à oublier le vrai sens des choses. Mais là encore, c’est un autre sujet.
Alors qu’est-ce que c’est que le bois ? C’est bien joli de dire que ça sert à tout, mais encore faut-il savoir pourquoi. En fait, ce qui intéresse l’homme c’est ce que les gens de science appellent le xylème. C'est-à-dire la partie centrale du tronc qui est constituée de bois « mort ». Comme vous pouvez le voir sur la photo illustrée ci-dessous, nous avons donc au centre le bois (xylème), le cambium qui est la zone frontière entre la partie vivante et la partie morte de l’arbre, puis le liber et enfin le suber (le liège ou l’écorce, comme vous voulez !).
J’ai mis des guillemets au mot mort, vous l’aurez remarquez. Tout simplement parce que dans le xylème circule la sève. Enfin, pas toute la sève seulement ce que l’on appelle la sève brute, celle qui monte des racines. On l’appelle ainsi en opposition à la sève élaborée qui, elle, circule dans le liber et est issue de la photosynthèse.
Le liber, c’est l’usine à fabriquer des cellules. C’est là que les cellules se multiplient vers l’extérieur et font ainsi croître l’arbre. Croître, certes mais dans le sens de la largeur j’entends, parce que pour ce qui est de la hauteur, ce sont les bourgeons terminaux des branches qui s’en occupent. Les cellules croissent donc, et non pas croassent, à chaque saison, fabriquent de la cellulose, puis sèchent et deviennent des fibres de bois.
La saison suivant, elles sont recouvertes par de nouvelles cellules et ainsi de suite. Cette succession d’étape peut se voir sur chaque souche d’arbre, c’est ce que l’on appelle les cernes du bois. Et comme chacune sait ( ?) chaque cercle d’accroissement représente une année de végétation et l’on peut donc compter l’âge des arbres. En fait, pour vous dire la vérité, l’arbre pousse deux fois dans l’année. Au printemps et en été. Au printemps, alors que la vie reprend ses droits sur la végétation les cellules fabriquées par le liber sont alors larges et aux parois fines ; En été le déficit hydrique fait que les cellules seront alors plus petites et plus épaisses. C’est cela que nous appelons les cernes… Une partie plus sombre (plus dense) pour le bois d’été et une partie plus claire (plus aérée) pour le bois de printemps (voir photo ci-dessus).
Mais les cernes ne servent pas seulement à épater vos gamins en estimant l’âge d’un arbre. Elles sont également riches d’autres renseignements. En effet, si on les observe avec soin, les petites cellules peuvent nous raconter bien des choses… Comme le temps qu’il faisait il y a quelques années par exemple. Si on peut voir des cernes extrêmement proches les unes des autres, ont peut dire que pendant la période concernée, le temps était plutôt frisquet, ou bien qu’il n’a pas plut… C’est comme si vous aviez sous les yeux un témoignage du passé, une machine à remonter le temps…
Lorsque l’on coupe un arbre, que ce soit un tronc ou une branche, cambium et liber sèchent et disparaissent. Il ne reste plus alors que le bois et l’écorce.
Le bois c’est donc ce qui reste de ces multiples successions de cellules. Ces cellules, comme vous les avez vus sur les photos, sont en fait plus longues que larges, un peu comme les fibres musculaires. Cette particularité fait que le bois a une excellente résistance mécanique dans les sens longitudinal et une faiblesse dans le sens radial. C’est compliqué ? Bon, on va faire simple… Imaginez que vous prenez dans les mains une petite botte d’herbes folles. Ok ? Bien. Vous tenez la botte avec vos deux mains, et vous vous apercevez que vous pouvez la remuer dans tous les sens, la tordre et la triturer à loisir. Vous pouvez toujours courir pour séparer vos deux mains ! Impossible de casser quoi que ce soit. Maintenant, si vous prenez cette même botte et que vous la disposez debout sur une table, il est alors très facile de la séparer en deux, en trois en même en de multiples parties ! C’est cela la résistance longitudinale et radiale, et c’est cette particularité cellulaire qui fait du bois un matériau extraordinaire. Oh, pas tous les bois, non, parce que chaque essence a sa propre forme de cellules. Prenez par exemple des cellules de pin, elles seront plus grosses et moins imbriquées que celles du chêne… Ce qui explique pourquoi le pin est plus léger et moins résistant que le chêne. (Je vous préviens, là j’ai simplifié au max, parce qu’en fait il y a plein d’autres différences… !)
C’est donc du xylème dont les hommes se servent. Une fois que la sève brute s’est évaporée, les cellules durcies en font un matériau solide, durable et surtout léger. Et ça, l’homme il l’a bien compris. Si l’on décide d’utiliser le bois sous forme de planche, pour faire de l’ameublement par exemple, on découpe le tronc et laisse le temps faire son office de sécheur… Pour info, on dit que pour bien faire les choses, il faut une année pour un centimètre de planche. Une planche de 5 cm prendra donc… Deux ans et demi pour sécher convenablement. (Zaviez compris qu’il y a deux côtés à une planche, hein ?). Bon, ça c’est ce que dit mon vieux père… Parce que dans la vraie vie des gens qui ne pensent qu’à l’argent et au temps que ça leur coutent, l’homme, il à inventer les fours à chaleur tournante et ventilée. Ca va plus vite, mais c’est pas dit que c’est meilleur pour la qualité du bois. Je suis même sur du contraire.
Une fois que le bois est sec, et bien vous faites ce que vous voulez avec… Enfin presque. Parce que n’oubliez pas qu’il est constitué de cellules imbriquées et que les qualités mécaniques vont être différentes selon que vous découpez au centre du tronc, sur les bords, dans le sens longitudinal, en biais, etc… Prenez le schéma ci-contre. A, c’est le tronc. La découpe symétrique du bois de cœur permet la fabrication de poutres (C) ou de poteaux très résistants. Pour la fabrication de planches, la découpe radiale (B) permet la meilleure résistance. Par contre les découpes tangentielles (D) donnent des planches qui peuvent se voiler en séchant. Pour corriger ce voilage, et bien on assemblera plusieurs planches les unes aux autres par des tenons et des mortaises (dispositif mâle/femelle) et on prendra garde d’alterner le sens des cernes pour contre balancer l’effet de voilage. Comme c’est montré ci-dessous.
Mais quelque soient ses fabuleuses qualités mécaniques, le bois est différent des autres matériaux. On dit qu’il est vivant. Vous savez pourquoi ? Et bien c’est simple : Vous avez compris que le bois une fois sec ce n’est, somme toute, qu’un ensemble de cellules creuses, d’alvéoles pleines d’air. Et dans l’air, il y a de l’eau à l’état gazeux. Au bout d’un moment le bois va se mettre au diapason de son environnement aérien et ainsi capter des particules d’eau. Au gré des saisons il va gonfler, s’étirer, se rétrécir, il va travailler comme on dit. C’est ça qui le rend vivant. Qui n’a pas pesté contre une fenêtre qui ferme mal l’hiver ? Ou mieux, qui n’a pas entendu craquer une vieille armoire la nuit ? C’est flippant non ? Ben moi ça ne me fait rien parce que depuis que je suis tout petit je vis dans le bois, avec du bois, sur du bois. Allez, une petite dernière et après je vous laisse tranquilles. Les petites cellules, étant donné qu’elles contiennent de l’air, elles font du bois le meilleur isolant thermique qui soit. Le type qui a inventé la laine de verre ou le polystyrène n’a fait que copier notre ami l’arbre. Sans vraiment y arriver complètement d’ailleurs…
Bon, maintenant je pense que vous en savez un peu plus sur la structure du bois. J’espère n’avoir pas été trop barbant avec la biologie végétale, même si, je vous jure, j’ai omit plein de choses pour ne pas trop vous gonfler ! Mais bon, il fallait en passer par ces bases si vous voulez comprendre plein d’autres trucs que je vous raconterais plus tard… Et oui ! J’en ai pas fini avec vous, mes petits forestiers en herbe !
Alors mes amis, si après avoir lu tout ça, vous avez toujours le moral, je vous tire mon chapeau ! Soit vous êtes un éternel optimiste, soit vous êtes comme moi… Fatigué. Ou alors, c’est que vous vous dites que tout ça va dans le bon sens… Libre à vous, mais je vous conseille alors d’ouvrir un peu les yeux. Le monde va mal, la France va mal et les français vont mal. Donc, par solidarité, je vais mal aussi.
Allez ! Si ! Je vous ai trouvé un truc sympa, histoire d’égayer cette triste journée. Ségolène Royal a encore raté une occasion de se taire en affirmant sans preuve que les attaques verbales dont elle fait l’objet sont liées avec le cambriolage de son appartement ! Dans le genre démagogue, on se demande si elle ne vaut pas égaler notre Glorieuse Tâche Elue !
Ce week-end je me suis accordé une petite virée Rock and Roll et je suis tombé sur ça ! Oh, je vous rassure, je ne suis pas allé à Belfort pour assister aux Eurockéennes… Quoique j’aurais bien voulu, mais non, je me suis contenté de regarder je ne sais plus quelle chaîne qui les diffusait en direct. Et croyez moi, je n’ai pas regretté. The Gossip, je connaissais vaguement mais sans plus. Je savais qu’ils avaient la réputation d’être géniaux sur scène, et que cela était dû surtout à la chanteuse Beth Ditto. Cette version de “Standing in the way of control” m’a scotché sur mon canapé !
Et le fait de voir Beth assumer ses rondeurs pour le plus grand plaisir de ses fans ne m’a pas laissé indifférent non-plus.
Alors voici exactement ce que moi j’ai vu à la télé ce samedi soir. Ca déménage un max, c’est de la pure rock-attitude, et putain que c’est bon…