Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


samedi 2 août 2008

Le Théâtre du Soleil et l’Empire du Milieu

Aujourd’hui, c’est Bakchich.Info qui m’offre la possibilité de relayer le travail du Théâtre du Soleil, qui pour une fois c’est mis à la vidéo. Le Théâtre, sous la direction d’Ariane Mnouchkine, propose sur son site Pékin 2008, trois clips sur les Jeux Olympiques de Pékin. En quelques secondes, tout est dit.
Pour ma part je vous propose celui qui renferme (peut-être) le plus d’espoir puisqu’il s’adresse aux athlètes. En effet, comme le dit le slogan final : Il n’est pas encore trop tard pour comprendre et choisir.




vendredi 1 août 2008

Les murs

Les insomnies matinales ont parfois du bon. Elles me permettent d’écrire et de regarder de ma fenêtre le jour poindre et la ville s’animer peu à peu. Et puis, au hasard d’une pression inconsciente sur une touche de ma zapette, il m’arrive de tomber sur de très bonnes émissions de télé. De celles, paradoxalement, tristement, qui éclairent le monde mais qui ne passent qu’à des heures indues que la morale réprouve. Alors, pour tous ceux qui à 04H45 ce matin, dormaient du sommeil du juste, voici ce qu’ARTE m’a offert. Histoire de bien me plomber la journée. De me rappeler que ce monde est fou, injuste, plein de murs…



« Les murs s’imposent unilatéralement. Les murs divisent et ne sont qu’un aveu de faiblesse. Triste constat, triste réalité… »

samedi 26 juillet 2008

Zappons les J.O. !

A quinze jours de l’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin, je vous rappelle qu’il est toujours possible de manifester votre désaccord avec la politique intérieure et extérieure de la Chine. Et pourquoi pas contre la politique complice et complaisante de notre gouvernement envers la Chine. Comment ? Tout simplement en boycottant les retransmissions télévisées des JO. Ce n’est pas compliqué et ça ne peut que vous faire du bien à la tête. Car ces moments télévisuels seront accompagnés d’une flopée de publicités pour des marques et des entreprises qui se font complices de ce qui se passe en Chine. En vous engageant à ne pas regarder les retransmissions, vous plomberez de-facto leurs rentrées publicitaires. Alors :



Et signez la pétition en cliquant ici sur:

JE VEUX SIGNER LA PETITION « ZAPPONS LES J.O. »

vendredi 25 juillet 2008

Le territoire sacrifié

Bonjour tout le monde ! Allez, on va reparler un peu de la réforme des armées, ce que le gouvernement appelle pudiquement « plan de modernisation de la Défense ». Hier, j’ai regardé l’intervention du premier ministre François Fillon (premier ministre… Depuis un an, ces deux mots me font sourire !), accompagné du ministre de la défense Hervé Morin, et de Hubert Falco, secrétaire d’état à… L’aménagement du territoire. Ces trois là lançaient la refonte de notre système de défense et en annonçaient les conséquences pour des centaines de milliers de militaires et de civils. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cette réforme se fera dans la douleur, comme un peu tout ce qui se fait depuis un an.
Comme dans la plupart des choses, je pense qu’il convient de faire la différence entre le fond et la forme. Sur le fond, il existe un consensus général quant à la nécessité d’effectuer cette réforme. On est tous d’accord. Les militaires sont d’accord, le gouvernement est d’accord et les civils, jusqu’à présent s’en foutaient. D’ailleurs le premier ministre a bien expliqué que la menace ayant changée, notre armée n’avait plus besoin d’être spécifiquement orientée vers les anciens pays du pacte de Varsovie, la plupart ayant déjà rejoint l’Union Européenne. Donc, on a plus vraiment besoin de régiment de chars pour lutter contre l’envahisseur soviétique. On a plus besoin de bases aériennes de la FAS (Force Aérienne Stratégique) destinées à faire décoller des avions porteurs de missiles nucléaires (Non, ce genre de pruneau se balance maintenant en lousdé à partir de sous-marins, et leur portée à tellement augmentée que l’on peut maintenant frapper pratiquement tous les points de la planète sans être obligé d’envoyer un pilote…). Exit donc les bases de Mirages 4000 et 2000-N. De même l’artillerie n’est plus vraiment d’actualité ; On fait beaucoup mieux avec moins de matos en balançant des missiles guidés par lasers… Non, c’est vrai que les technologies ont tellement évoluées que certaines armes ne sont plus nécessaires. C’est comme ça.
Ce qui cloche donc, n’est pas le fond, mais la forme. Dans son discours le premier ministre répéta in-extenso la phrase de Nicolas Sarkozy : « L’armée a pour but de défendre la nation, elle n’a pas vocation à faire de l’aménagement du territoire » (Alors qu’est qu’il foutait là Falco ?). En clair, ça veut dire que le rôle social de l’armée est nié, que les implications humaines sont reniées. Dire une telle chose revient à supprimer tout simplement ce qui relie l’armée au peuple. D’autant que nier un des aspects du problème facilite grandement la tâche de ces réforma-tueurs. Puisqu’il n’y a pas de vocation sociale, il n’y a donc pas de problèmes sociaux… C’est réducteur, arrogant et criminel.
Concrètement quelques 83 sites vont devoir mettre la clef sous la porte. C'est-à-dire que 83 communes vont devoir se passer de rentrées fiscales, 83 communes vont perdre des élèves pour les classes. 83 communes vont voir leur marché immobilier prendre un coup derrière les oreilles. 83 communes vont devoir se passer d’une partie de leurs contribuables… Et je ne parle pas des 54 000 postes militaires qui vont être supprimés… Ceux-là, ils ont signé, c’est pour en chier. Et puis les ordres sont les ordres, le Fillon, il l’a bien rappelé aussi. Ceci est une réforme voulu par le chef des armées, votre chef, donc vous obéissez. Point barre. Non, vraiment, c’est ni fait ni à faire ce truc là. Par contre vous noterez que certains ont réussi à sauver leur peau… Depuis l’annonce du livre blanc, moult maires, députés et autres sénateurs ont fait le siège de Matignon pour négocier leur présence sur la liste ou non. Ainsi, certains régiments se sont vus maintenus alors que logiquement ils auraient dû passer à la trappe (Mourmelon par exemple). Alors bien sur, le gouvernement promet une enveloppe de 370 millions pour aider ces communes à passer le cap… mais cela suffira t’il ? N’est-ce pas plutôt un verre d’eau destiné à faire passer la pilule ? Il est clair que ces dernières semaines, l’activisme et le lobbyisme ont fonctionné à fond les manettes auprès des instances supérieures.
Si l’on regarde la carte des installations démantelées, on note que c’est essentiellement dans le nord-est de la France que les dégâts seront les plus importants. D’un côté, c’est logique puisque la plupart des sites, destinés à combattre le communisme, se trouvaient dans cette région. Mais d’un autre côté, il s’agit d’une région qui a déjà pas mal souffert. Une couche de plus donc, dans la triste destinée de cette partie de la France…
A titre d’info, je m’aperçois que la base de Taverny va fermer… C’est là que Sarko fit son service national et qu’il en retira une haine tenace de la chose militaire. La vengeance est un plat qui se mange froid dit-on.
Alors mes amis, vous qui êtes dispersés aux quatre coins de la France. Dites-moi un peu quel impact concret cela aura sur votre région. Les expériences de terrains seront toujours les plus parlantes.

mardi 22 juillet 2008

Le geste serbe

Qu’apprends-je ce matin alors que je sirotais mon premier mug de café ? L’on vient d’arrêter Radovan Karadzic à Belgrade. Comme ça, tranquillement, alors qu’apparemment il prenait le bus, les services secrets serbes aurait appréhendés l’ex-leader des serbes de Bosnie dans la matinée de vendredi dernier. Personnellement, je n’y croyais plus, et le procureur du TPI Carla Del Ponte non-plus. Et je vais même aller plus loin, je suis étonné que l’on est enfin arrêté cet homme. Et voici pourquoi :
Tout le monde se souvient un peu, quand même, de la guerre qui a déchiré l’ex-Yougoslavie dans les années 90. Le massacre de Srebrenica (8000 morts), le siège de Sarajevo (10000 morts), l’épuration ethnique à l’encontre des populations musulmanes de Bosnie et de Croatie, les camps de détention, bref, les accusations ne manquent pas à l’encontre de ce sinistre personnage. Karadzic est donc inculpé de crime contre l’humanité par le Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie (TPIY, voir l’article sur le CPI du 15.07.2008), de génocide, persécutions, exterminations, meurtres, déportations, actes inhumains et prises d'otages. Joli CV, à n’en pas douter, et malgré le nombre de charges pesants contre lui, ce bourreau continuait à vivre tranquillement en Serbie, pratiquement pas inquiété par le gouvernement et très peu recherché par les forces de l’ONU. Cette cavale aura durée 13 ans sur fond de bisbille entre Europe et Etats-Unis, et aurait pu se prolonger, car c’était prévu comme ça dés le début. Je m’explique :
A la fin de la guerre, il a bien fallut constater que la Yougoslavie, cette entité artificiellement maintenue en vie par Tito et le régime communiste pendant des années, n’existait plus. Le pays fort de la région, la Serbie, venait de se faire taper sur les doigts par les forces combinées de l’OTAN et de l’ONU, et ne demandait qu’à se faire oublier un peu. Le problème est que les idées radicales de Karadzic étaient, et sont peut-être encore, largement répandues dans le pays et le bonhomme, ainsi que ses sbires, considérés comme des héros. Lorsque le temps fut venu de reconstruire le pays, les serbes se tournèrent donc dans un bel ensemble communautaire vers Karadzic et sa flamboyante chevelure… Malheureusement pour lui, ce fidèle allié des USA c’est retrouvé en disgrâce vis-à-vis du l’opinion public européen, et avec un mandat d’arrêt international aux fesses, ça fait plutôt désordre pour un futur président de la république Serbe. Un deal fut donc mit au point par les américains pour calmer, autant que possible, la situation dans la région. Radovan Karadzic acceptait de se retirer définitivement de la vie politique, et en échange les Etats-Unis s’engageaient à ce qu’il soit recherché « mais jamais trouvé »… Ce sont les propres termes d’un des représentants du Département d'Etat. Recherché, mais jamais trouvé… C’est dingue, et pourtant ça a marché pendant 13 ans ! Le leader serbe se baladait au nez et à la barbe de tout le monde, mais n’était jamais appréhendé… Carla Del Ponte en était toute énervée, et elle quitta son poste de procureur l’année dernière en ayant un seul regret : Ne pas avoir mis Karadzic sous les verrous.C’est chose faite aujourd’hui. L’ex-leader serbe devrait être transféré dans les prochains jours vers La Haye où il sera jugé.
La question est donc de savoir ce qui à bien pu changer depuis ce fameux deal. Qu’est-ce qui a fait que la Serbie a changé son fusil d’épaule et décidée d’arrêter Karadzic ? Et bien tout simplement, un nouveau gouvernement vient d’être nommé il y a à peine dix jours, pro-européen, qui a bien entendu les conditions énoncées pour un rattachement à l’UE : Livrer les criminels de guerre. Comme quoi, si on doutait de la non-volonté politique d’arrêter ces monstres, cette subite réussite démontre bien qu’il s’agissait de cela : une protection tacite et organisée d’un criminel de guerre. La donne a changée donc pour les Serbes qui espèrent rapidement intégrer l’union et pour ce faire doive montrer des signes de bonne volonté. Quid d’une éventuelle réaction américaine ? Rien pour l’instant. En attendant, ce qui est sur, c’est que du côté de Washington on doit faire la gueule et espérer que certaines accointances serbo-américaines resterons secrètes…
N’oublions quand même pas que sur la liste des personnes « activement » recherchées, se trouve également Ratko Mladic, bras armé de Karadzic, qui lui court toujours… Mais pour combien de temps ?

jeudi 17 juillet 2008

Petite leçon d’économie pour les nuls

Alors oui, on sait tous que le monde va mal, que nous sommes dans ce que certains appellent une crise systémique globale qui va étrenner des bouleversements financiers, sociaux et politiques majeurs pour les années à venir… Mais il faut bien avouer qu’à moins d’avoir un bac+5 en économie, la plupart des informations que nous donnent les médias nous passent par-dessus la tête. Subprimes, bulle immobilière américaine, prêts à risques… Tous ces mots sont bien trop compliqués pour nos cervelles, ou tout du moins sont tellement abstraits que le quidam moyen n’entrave quedalle. Ce qu’il voit le quidam, ce sont les conséquences, c'est-à-dire ce qu’il met dans son assiette tous les jours, le plein d’essence de sa voiture, le prix du pain et du lait. Point barre.
Mais bon, on ne va pas subir pour autant cette suite de catastrophe sans en comprendre un minimum, non ? Aussi, je vais vous faire part de ce que moi j’ai compris, et je vais tenter de vous le faire partager, avec mes mots à moi. Et au final, vous verrez que ce n’est pas si compliqué que ça.
Alors voilà : En France, lorsque vous voulez acheter une maison vous allez voir votre banque pour demander un prêt. Ok ? Ce prêt, il peut vous être accordé ou pas, et cela va dépendre de plusieures choses. Mais la plus importante est votre capacité à rembourser : C'est-à-dire vos revenus actuels et futurs, ainsi que d’éventuelles cautions vers qui la banque va pouvoir se retourner en cas de défaut de paiement. Donc, le principe fondamental est que l’on ne prête de l’argent qu’à ceux qui sont capables de le rembourser. Normal, simple, classique.
Mais, voyez-vous, chers amis lecteurs, les américains, eux, ils ne font pas comme ça… Non non non ! La philosophie propre à ce pays de pionnier, de self-made-man qui conquière sa place au soleil à la sueur de son front tout en gagnant la « struggle for life » a fait que l’on ne prête pas de l’argent à un individu mais en fonction d’un marché… J’explique : Dans le marché de l’emploi US, les choses sont tellement aléatoires et changeantes que vous pouvez perdre votre job du jour au lendemain et ce, quelque soit votre statut. Un caprice d’actionnaire : Viré. Une baisse des bénéfices : Viré. Votre tête ne plait pas au petit-chef : Viré… Et ainsi de suite… Donc un banquier US, il ne va pas pouvoir faire confiance à un travailleur lambda et à sa capacité à maintenir le même train de vie tout au long de la durée du prêt. Logique, puisque celui-ci peut devenir SDF du jour au lendemain ! Non, le banquier US va se baser sur les sacro-saintes lois du marché. Dans sa tête, le banquier US, et conformément à la règle de vie américaine qui veut que le marché ne peut que progresser (et oui, je sais, ça parait débile, mais ils y croient/croyaient dur comme fer !), il va prêter l’argent nécessaire à l’achat de la maison en fonction de la valeur de revente que celle-ci aura à l’échéance du prêt. De plus, ce prêt sera à taux variable, indexé en fonction du taux directeur de la banque centrale américaine, cela va de soit. L’être humain ne rentre plus en compte puisque c’est la croissance qui se chargera de rembourser le prêt. Cette façon de fonctionner, pour aussi exotique qu’elle puisse paraitre, a fonctionnée pendant des années permettant à des personnes sans réels revenus fiables d’avoir accès à la propriété. Encore une fois je précise que même cela peut paraitre individuellement risqué, cette pratique c’est révélée collectivement sûre et rentable pendant des décennies. Jusqu’à ce que le dieu tout puissant du marché immobilier et sa demi-sœur, la déesse de la croissance abandonne les Etats-Unis…
Il arriva donc ce que n’importe-quel néophyte peut comprendre : L’édifice s’est écroulé.
En premier lieu, ce sont les américains moyens qui n’ont plus pu rembourser leurs crédits et se sont retrouvés en faillite personnelle. Puis les banques, qui ont donc saisi les maisons, ne se sont plus arrivées à recouvrer leurs créances en revendant le bien immobilier puisque le marché baissait… Faillite des banques donc. Puis cela à fait boule de neige. Les avoirs vérolés de ses banques éparpillés aux quatre coins de l’économie mondiale sous forme de portefeuille d’action et de fonds d’investissement ont commencé à plomber l’ensemble des marchés boursier et… Nous en sommes là.
Alors voilà, cette crise mondiale est essentiellement due à une conception erronée de l’économie. La croissance, cette déesse que vénèrent tant d’économistes, c’est avéré une bien piètre idole. Elle a abandonné ses disciples qui se sont noyés dans leurs propres certitudes. Le résultat : l’économie de la terre entière est secouée, des peuples vont crever de faim, des familles entières vont souffrir. Tout ça à cause d’une foi aveugle en un marché-roi, régulateur de la vie des gens et finalement destructeur. Shiva a revêtu un habit aux couleurs de dollars, et sa vengeance va s’appliquer sur le monde…
Bien ! Moi, c’est comme ça que j’ai compris les choses. Ce qui ne veut pas dire que j’ai forcément tout saisit ! Si vous avez à redire à cette analyse, n’hésitez pas ! (Mais allez-y mollo quand-même… J’ai ma fierté…)

mercredi 16 juillet 2008

La photo de la semaine


Jeux de lumière...