Je voulais vous dire…


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dimanche 27 décembre 2009

Une nouvelle donnée à mon équation…

Et bonjour vous !
Hier au soir dans un commentaire, notre chère Cécile me demandait où j’en étais de mes problèmes de santé… Rapport avec le billet de l’année dernière sur le sujet, qui se trouve actuellement dans la marge.
J’ai alors répondu brièvement que cela ferait l’objet d’un billet prochain, tant il est vrai que je vous ai laissé plutôt dans le flou sur ce sujet particulier.

Ceux qui commencent à bien me connaitre s’en sont douté, si je ne vous en parle pas, c’est que ça ne va pas bien. Je suis comme ça, quand ça ne va pas, je préfère garder ça pour moi plutôt que d’en parler.
Est-ce bien, est-ce mal ? Je ne sais pas, mais le fait est que lorsque quelque-chose cloche (-pied !) je préfère faire le canard et attendre que les choses s’arrangent d’elles-mêmes.

Alors, reprenons un peu cette histoire de cheville.

Le 2 juillet 2009, je me suis enfin fait retirer ce fichu clou qui me maintenait la cheville depuis 18 mois. Je dis enfin, parce que normalement cela aurait du être fait au moins six mois plus tôt… Mais voilà, pas de bol, je souffre d’une algoneurodystrophie, ce qui fait que la consolidation du bordel a pris plus de temps que prévu. La photo, là en haut à gauche, c'est celle de mon pied au sorti de l'intervention... Il est beau hein ?

Je rappelle à ceusses qui n’ont pas suivi l’affaire que l’hypothèse médicale de départ était que si j’avais cette algo-machin-chose à mon petit peton, c’était la faute dudit clou. Donc, avec l’ablation du matériel les choses étaient sensées s’arranger tout doucement… C’est donc avec soulagement et espoir que j’ai entamé mon été, guettant le moindre signe d’amélioration. J’étais attentif à mon corps comme qui dirait…

J’ai attendu tout l’été que les choses aillent mieux. Et puis, à l’automne j’ai commencé à me démobiliser… Ouais, on va dire ça comme ça.

La douleur, toujours la douleur… Aucune évolution ne daignait montrer le bout de son nez. Mais plus que tout, j’avais l’intuition que cette fameuse hypothèse de départ n’était plus la bonne. Bref, j’ai cessé peu à peu de croire que les choses pouvaient s’améliorer.
Je ne suis pas allé à un rendez-vous de contrôle avec mon chirurgien… Puis deux. La confiance que je lui avais accordée pendant ces deux années a disparue. Et lorsque je ne fais plus confiance à quelqu’un, c’est fini pour de bon. Vous le savez, je suis têtu et fidèle, mais lorsque l’on me déçoit, je deviens têtu et rancunier.

Le problème voyez-vous, c’est qu’il n’existe pas d’autres hypothèses sur lesquelles je puis me rabattre. Le plan c’était que l’on me soude la cheville pour que les frottements arrêtent de me bousiller les os que l’absence de cartilage rendait sujets à des œdèmes et provoquait des crises d’arthrite carabinées. Solution radicale s’il en est. Plus radicale aurait été de me la couper.
Sauf que je me retrouve maintenant avec une cheville immobilisée, et qu’au lieu de douleurs en fin de journée, j’ai mal tout le temps.
Bilan de ces deux dernières années, nul. Je dirais même négatif. A ce compte, vous comprendrez que le moral en prenne un coup…

Rassurez-vous, je dis que le moral en a pris un coup, mais pas au point de me pourrir la vie pour autant ! C’est juste qu’il me faut entamer maintenant un processus que l’espoir m’empêchait d’envisager jusqu’à présent. A savoir accepter mon sort et ma douleur.
J’ai mal, et j’aurais mal jusqu’à la fin de mes jours. L’opération qui devait m’enlever ce mal n’a pas fonctionnée, donc maintenant il va falloir que je fasse avec.

J’en suis là. Je commence à m’y faire tout doucement… En fait c’est juste qu’il me faut intégrer une nouvelle donnée à l’équation de ma vie… Un nouveau paramètre. Cela ne la remet pas en cause, loin de là, mais ça va la changer. Et ça, il faut que j’arrive à l’intellectualiser !

Voilou les poteaux ! Que cela ne vous empêche pas de passer un excellent dimanche ! Pour ma part je vais me regarder les derniers épisodes de la saison deux de Dollhouse. Cette chère Eliza Dushku me fait kiffer grave !

8 commentaires:

Didier Goux a dit…

J'ai depuis six ans maintenant, une douleur de ce type (tout à fait ailleurs et très certainement moins aiguë et invalidante que la vôtre), dont je sais qu'elle m'accompagnera jusqu'à ma mort. Bon, si ce n'est pas trop violent, si c'est seulement intermittent, on s'y fait. En effet, il faut apprivoiser la douleur par L'IDÉE de la douleur...

Gwendal Denis a dit…

@Didier Goux : C'est ce que j'entends pas "intellectualiser". On peut dire aussi intégrer ou encore accepter... Bref, faut faire avec.
Merci pour cette visite dominicale !

Didier Goux a dit…

On s'était bien compris.

Ta douleur a dit…

Ce Monsieur Goux est assurément de bon conseil! *_*

Bourreau fais ton office a dit…

Ton histoire de douleur me fait mal, Gwen.
Elle me rappelle que par certain côtés la vie est elle même une douleur à supporter jusqu' à la mort (je suis pas certain que ces mots te réconforteront, mais c' est mon humeur du moment, fêtes oblige -courage !) ...

Gwendal Denis a dit…

@Bourreau : Faut pas mon Bourreau ! Malgré mon état, je ne suis pas de ceux qui croient que l’on doive nécessairement traverser cette vie dans la douleur. C’est un concept que je refuse carrément. Aussi, j’essaye de faire la part des choses : Il y a ma vie, et il y a la douleur. La première me plaît bien, et la seconde est juste chiante.

Monique a dit…

Sois calme ô ma douleur et tiens toi plus tranquille !!

Gwen il n'y pas de fatalité à cette souffrance . TOUT se répare ou se remplace de nos jours; change de médecin ou de forme de médecine et tu auras peut-être un autre diagnostic. je ne suis pas non plus de celles et ceux qui qu'on se réalise davantage dans la douleur.
on a déjà parlé du facteur psychologique auquel je sais que tu ne crois pas ... donc je ne reviens pas dessus ...
une autre fois peut-être...Mais je n'en pense pas moins...
BISES en coup de vent- suis encore en panne de net et de tel...

Gwendal Denis a dit…

@Monique : Mais si je crois au facteur psychologique, dans une certaine mesure… Et puis, je ne crois pas qu’il faille y voir une forme de fatalisme de ma part, mais plutôt l’intuition qu’en arrêtant de se faire du souci sur ce sujet, les choses s’arrangeront d’elles-mêmes…