Tout corps branché sur le secteur étant amené à s’émouvoir…

Cela fait un bout de temps qu’on n’a pas causé musique vous et moi… Non ? Ouais, il me semble bien… Et bien c’est ce que l’on va faire aujourd’hui si vous le voulez bien.
On va parler de vraie musique, pas de celle qui s’entend sur les radios ni de celle qui se voit dans les clips à la télé. On va parler d’Hubert-Félix Thiéfaine.
Pour moi, à côté de ce type, Michael Jackson c’est de la merde en branche. D’ailleurs, si je me replonge dans cette époque bénie où j’ai découvert HFT (ben oui, c’est plus court et plus intime HFT…), à cette époque donc il existait en gros trois types d’adolescents dans mon lycée de Draguignan…

Il y avait les Funkys, race majoritaire honnie, gavée à la musique commerciale. Les Hardos, ethnie un tantinet sourde dont le dress-code imposait le boycott du coiffeur. Et enfin il y avait les Babas-cools… Et moi, dès l’âge de 15-16 ans j’étais un baba-cool.
Sociologiquement, il existait des similitudes entre les deux minorités des hardos et des babas. Toutes les deux aimaient la musique autant que les textes et se souciaient plus de ressentir la musique que de la danser. De plus, le fait d’être subversivement minoritaire rapprochait les deux groupes autant qu’une ballade de Scorpion ou de Led Zep.

Et parmi le panthéon des babas il avait Hubert-Félix… Ses textes ciselés au scalpel et ses mélodies entêtantes, et surtout le fait de ne jamais passer dans les médias, faisaient de lui une icône. Le premier concert de ma vie ce fut avec lui, et je m’en souviendrais toujours…

Alors pour partager avec vous cette douce réminiscence je vous propose quelques vidéos de derrière les fagots. « Exil sur fantôme planète », « 113ème cigarette sans dormir », « Les dingues et les paumés & Sweet amanite phalloïde queen » et bien sûr le toujours aussi bon « La fille du coupeur de joints » !



Pour les vieux, j’imagine que ça va leur faire de drôles de papillons dans le ventre, et pour ceux qui ne connaissent pas et bien… Savourez !