Vous savez ce que j’ai fait ce matin ? Hein ?
Et bien je me suis coltiné le discours de l’autre Nain sur le site du château ! Si ! C’est vrai !
En fait, ce que je voulais faire, c’était essayer de donner une suite à l’article que j’avais écrit le 7 août dernier. Souvenez-vous (ou relisez-le), cela concernait le milliard d’euros provisionné par la BNP dans le cadre des rémunérations des traders.
A l’époque je me gaussais de cette esbroufe médiatique qui consistait à dire « Attendez que le patron revienne de vacance et vous allez voir ce que vous allez voir ! »
Donc, hier les banquiers ont été de nouveau convoqués à l’Élysée, pour voir ce qu’il y avait à voir.
Et ils ont vu quoi ? Ils ont vu notre Président Glorieusement Élu se contorsionner derrière son pupitre pour leur expliquer qu’il allait leur imposer des règles aussi inédites que draconiennes.
Lesquelles ? Et bien vous n’avez qu’à aller sur le site du Figaro.fr et lire cet article pour le savoir. Vous verrez, c’est assez bien expliqué.
Mais bon, pour ceusses qui préfèrent ma diatribe à celle de l’expert-éco du Figaro (ce que je comprendrais très bien !), voilà en gros à quoi se résument ces règles :
A partir de maintenant, les traders seront toujours payés aussi cher. Sauf que les 2/3 de leur rémunération seront bloqués pendant trois ans en attente de résultats positifs. S’il n’y a pas de résultats positifs, ils ne toucheront pas leurs bonus.
Pour veiller sur les sous que touchent les cent plus gros traders, Sarko nomme ce qu’il appelle lui-même « un tsar des rémunérations » (Non, vous ne rêvez pas, il l’a vraiment appelé comme ça !), en la personne du très catholique Michel Camdessus, ex-DG du FMI et accessoirement soutien de François Bayrou aux présidentielles de 2007.
Sinon… Rien d’autre. A aucun moment il n’a été vraiment question de cette fameuse « moralisation du capitalisme » dont on nous a rebattu les oreilles. A aucun moment il n’a été question de séparer les activités financières des banques de celles des activités économiques… Bref, notre Nain National à trépigné pour la galerie en désignant des boucs émissaires, les traders, sans jamais remettre réellement en question la façon dont les banques utilisent notre argent pour faire leur beurre.
En ce qui concerne la réticence qu’ont les banques à prêter de l’argent au entreprises ou aux particuliers, il a fallut que ce soit un journaliste qui aborde le sujet en lui posant la question !
Question à laquelle il a répondu de la façon suivante :
« Il faut que les gens aient le sentiment qu’on fait attention à cette question de justice. »
Outre la faute de syntaxe digne d’un enfant de CM2, j’espère que vous avez noté que ce qui compte vraiment, c’est l’impression que les français doivent avoir… Rien à voir avec la réalité des faits. Juste l’impression que l’on a des faits.
Ca me rappelle cette citation : « Ce que nous cherchons ce n’est pas la vérité, c’est l’effet produit. » Elle est de Joseph Goebbels…
Bref, rendormez-vous braves gens ! Il n’y a rien à voir ! Tout recommence comme avant la crise, et ce qui fait hurler le bon peuple et bien on va tellement le planquer derrière un immense tas de fleurs qu’il ne verra plus rien !
A voir aussi sur le même sujet le billet de Sarkofrance qui dit plus ou moins la même chose que moi, mais en mieux !
Et bien je me suis coltiné le discours de l’autre Nain sur le site du château ! Si ! C’est vrai !
En fait, ce que je voulais faire, c’était essayer de donner une suite à l’article que j’avais écrit le 7 août dernier. Souvenez-vous (ou relisez-le), cela concernait le milliard d’euros provisionné par la BNP dans le cadre des rémunérations des traders.
A l’époque je me gaussais de cette esbroufe médiatique qui consistait à dire « Attendez que le patron revienne de vacance et vous allez voir ce que vous allez voir ! »
Donc, hier les banquiers ont été de nouveau convoqués à l’Élysée, pour voir ce qu’il y avait à voir.
Et ils ont vu quoi ? Ils ont vu notre Président Glorieusement Élu se contorsionner derrière son pupitre pour leur expliquer qu’il allait leur imposer des règles aussi inédites que draconiennes.
Lesquelles ? Et bien vous n’avez qu’à aller sur le site du Figaro.fr et lire cet article pour le savoir. Vous verrez, c’est assez bien expliqué.
Mais bon, pour ceusses qui préfèrent ma diatribe à celle de l’expert-éco du Figaro (ce que je comprendrais très bien !), voilà en gros à quoi se résument ces règles :
A partir de maintenant, les traders seront toujours payés aussi cher. Sauf que les 2/3 de leur rémunération seront bloqués pendant trois ans en attente de résultats positifs. S’il n’y a pas de résultats positifs, ils ne toucheront pas leurs bonus.
Pour veiller sur les sous que touchent les cent plus gros traders, Sarko nomme ce qu’il appelle lui-même « un tsar des rémunérations » (Non, vous ne rêvez pas, il l’a vraiment appelé comme ça !), en la personne du très catholique Michel Camdessus, ex-DG du FMI et accessoirement soutien de François Bayrou aux présidentielles de 2007.
Sinon… Rien d’autre. A aucun moment il n’a été vraiment question de cette fameuse « moralisation du capitalisme » dont on nous a rebattu les oreilles. A aucun moment il n’a été question de séparer les activités financières des banques de celles des activités économiques… Bref, notre Nain National à trépigné pour la galerie en désignant des boucs émissaires, les traders, sans jamais remettre réellement en question la façon dont les banques utilisent notre argent pour faire leur beurre.
En ce qui concerne la réticence qu’ont les banques à prêter de l’argent au entreprises ou aux particuliers, il a fallut que ce soit un journaliste qui aborde le sujet en lui posant la question !
Question à laquelle il a répondu de la façon suivante :
« Il faut que les gens aient le sentiment qu’on fait attention à cette question de justice. »
Outre la faute de syntaxe digne d’un enfant de CM2, j’espère que vous avez noté que ce qui compte vraiment, c’est l’impression que les français doivent avoir… Rien à voir avec la réalité des faits. Juste l’impression que l’on a des faits.
Ca me rappelle cette citation : « Ce que nous cherchons ce n’est pas la vérité, c’est l’effet produit. » Elle est de Joseph Goebbels…
Bref, rendormez-vous braves gens ! Il n’y a rien à voir ! Tout recommence comme avant la crise, et ce qui fait hurler le bon peuple et bien on va tellement le planquer derrière un immense tas de fleurs qu’il ne verra plus rien !
A voir aussi sur le même sujet le billet de Sarkofrance qui dit plus ou moins la même chose que moi, mais en mieux !
6 commentaires:
Personellement, je trouve ça bien dit !
Oh Elmone ! Comme c'est aimable ! Merci !
Je préfère ta prose à celle du Figaro, au moins, toi, tu fais dans la dérision, pas dans le dérisoire.
Alors comme ça le grand schtroumpf s'est transformé en schtroumpf à lunette pour moraliser les schtroumpfs des schtroumpfs, avec le même effet!!
En plus, c'est complètement schtroumpf, puisque les bonus sont calculés sur l'année, et que le rôle des schtroumpfs des schtroumpfs c'est de schtroumpfer sur le schtroumpf à court terme!! En plus, comme par zazard, 2009 + 3 = 2012 !! L'année fatidique selon le calendrier des schtroumpfs.
Quel schtroumpf ce Sarkozy!! A mon avis, les schtroumpfs, ça leur en a schtroumpfé une sans schtroumpfer l'autre.
Pas mieux !!
J'ai entendu, je t'ai lu, j'ai compris qu'on l'a dans l'c...
Je ne m'attendais pas à une révélation ...
Je ne suis donc pas déçue !
Et bravo pour ton abnégation à écouter ces élucubrations entre le café et la poire ( dans l'ordre) et à nous en faire une traduction exacte, caustique et exhaustive ...
Merci, Gwen.
Le Canard Charly a bien raison de citer ton blog qui va finir par exploser !!
@Cazo : Je suis schtroumpfement d’accord avec toi. Aussi bien sur le schtroumpf, qu’en ce qui concerne le schtroumpf… Sauf que j’avais pas vu la coïncidence heureuse qui fait que 2009 + 3 = 2012… Tu crois que le grand schtroumpf est adepte de la numérologie ?
@Monique : Comme tu dis en effet, on l’a dans le cul ! Sauf que moi comme je suis le taulier, ça ne me dérange pas d’écrire le mot cul !
Bon, là il est encore tôt (qu’est-ce qui m’a pris aujourd’hui ?) mais dès six heures trente je vais descendre m’acheter le canard et on va remettre le couvert pour la revue de presse. A plus donc !
pour moi, pas de déception. Je n'attendais rien ! Je comprends que Sarko est au service d'une certaine classe de la société ;pas la mienne !
mais l'acrobatie est méritante !
Enregistrer un commentaire