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mardi 17 mars 2009

C'est le printemps, au Salvador aussi.

Le Salvador, vous connaissez ? Vous y êtes déjà allé ? Moi pas. Pourtant je connais un peu… En fait pour être franc, je connais surtout le film d’Oliver Stone sorti en 1986… Ben oui, que voulez-vous, on a les références culturelles qu’on peut ! N’empêche que ce film participa largement, avec d’autres, à l’éveil de ma conscience politique, et c’est déjà ça. Non ?
Parce que dans le quotidien du salvadorien moyen, on ne peut pas dire que les choses changèrent après la sortie du film… Oh que non !
La rébellion d’inspiration marxiste fut ratiboisée par les troupes du gouvernement, largement aidées en cela par l’armée américaine. Le dollar devint la monnaie officielle du pays et pendant une vingtaine d’années le Salvador devint un petit satellite bien sage et bien obéissant. Et puis, il s’est passé un truc vachement ironique…



La démocratie, vous savez ? Ce beau concept qui sert de prétexte aux Etats-Unis pour se permettre de faire un peu tout et n’importe quoi, là où ils le veulent et quand ils le veulent. Cet alibi maintes fois asséné à grands coups de bombardements et de corruption, qui ne sert en fait qu’à imposer une hégémonie commerciale et politique … Et bien la démocratie (c’est bête quand même), elle a marché ! Si ! Puisque je vous le dis !
C’est-y pas de l’ironie ça quand même ?
En fait, ce qu’il s’est passé c’est que, ce que la guérilla n’a jamais réussi à faire pendant des années par les armes, et bien c’est par les urnes qu’ils y sont arrivés.
Ce dimanche, Mauricio Funes, ex-journaliste et représentant de la guérilla, a été élu président de la république du Salvador avec 51,2% des voix !

Alors, bien sûr, le grand-frère a salué le résultat des urnes, et promis qu’il entendait bien travailler avec le nouveau président… Sauf que, dans les couloirs des officines obscures qui gravitent autour de la Maison Blanche, on balise quand même un peu… Et c’est normal.
Pensez-donc, déjà que la quasi-totalité de l’Amérique du Sud est passée à gauche, voilà donc que les pays d’Amérique Centrale s’y mettent aussi ! Y aurait-il comme un virus ? Une contagion ? Le mal rouge ne serait-il pas, lentement mais surement, en train de progresser vers le nord ?

Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais l’année dernière, à peu près à cette période, j’avais écris un article sur la victoire de Fernando Lugo au Paraguay (je vous remets le lien ICI). Et bien dans les commentaires nous avions évoqué avec zébu (qu’est-ce tu deviens ?) la possibilité que les mouvements de « libération » se propagent et pourquoi pas arrivent aux portes des Etats-Unis, avec le Mexique comme dernière bataille… Et bien, ça a l’air d’en prendre le chemin, non ?

Hasta la victoria siempre !

8 commentaires:

Anonyme a dit…

chaque fois que je visite ce blog,je m'enchante de cet éclat vermillon émergeant de l'or des vignes .Porte secrète ,éclatante sous le dru feuillage... Souvenir souvenir!
L'auteur dit qu'il n'est pas artiste !
(hors sujet !)

Gwendal Denis a dit…

C’est vrai que cette petite porte rouge existe belle et bien, et que nous l’avons vu… Tu sais quoi Lucifer ? J’aimerais bien un jour la prendre en photo en plein hiver, sous la neige… T’imagine un peu ?

Anonyme a dit…

je constate que tu m'as supprimé de tes abonnés???

Anonyme a dit…

Quoi tu as supprimé Cécile ?

Je fais grève !

Mob'



Viva el Salvador !!!

Gwendal Denis a dit…

Hein ? Quoi ? Mais non ! J’ai rien fais du tout moi ! Ya un bug ! Sur mon tableau de bord, ya toujours noté que j’ai trois abonnés, mais yen a que deux qui s’affichent… J’suis désolé, j’y suis pour rien... Me tapez pas !

Anonyme a dit…

pas grave... j'me doutais que ton blog parfois était caractériel ... il a dû absorber un peu de ma sève!:)
Bonne journée à toutes et tous!

Carla a dit…

Allô Gwendal,
Je pense que les changements doivent se faire lentement et avec l'accord du peuple de chaque pays. Faire changer l'idiosyncrasie des gens ça prend du temps, et des fois l'histoire nous démontre que le chemin du moyen est possible, sans forcer les choses :)
Bonne journée!

Gwendal Denis a dit…

Tu as raison bien sûr ma chère Azul… C’est effectivement la morale de cette histoire. Mais tu ne m’enlèveras pas de l’idée que parfois, la lutte armée est nécessaire.
Posons-nous la question : Si Funes ne s’était pas présenté sous la bannière de l’ex-guérilla, aurait-il gagné les élections ?