Après la futaie régulière, je voulais vous parler aujourd’hui du taillis. Comme vous en avez désormais l’habitude, posez-vous la question de son utilité, et vous comprendrez le pourquoi de sa structure et de sa gestion. Le nom même de taillis comporte en lui la définition de ce qu’il est. C'est-à-dire que le taillis est un espace boisé issu de la taille des arbres au plus près du sol et est fonction de sa capacité à émettre des rejets.
Toutes les essences feuillues de France, et certaine essences résineuses exotiques comme les cyprès, sont capables d’emmètre des rejets une fois coupées. En effet, les arbres feuillus disposent de ce que l’on appelle des bourgeons dormants. Ceux-ci lorsqu’ils sont situés sous l’écorce sont dit adventifs, et sont appelés proventifs lorsqu’ils se développent à partir d’une section de souche ou d’une branche. Les bourgeons dormants ont ceci de merveilleux qu’ils sont capables de se développer très tard et uniquement lorsqu’ils sont mis en lumière. Vous connaissez tous ce phénomène pour l’avoir utilisé vous-même en taillant des rosiers, des vignes ou mêmes des bonzaïs !
Donc les feuillus rejettent. Lorsque l’on coupe une parcelle de feuillus, l’année qui suit vous allez constater l’apparition de multiples petite branches issues des souches restante. Ces tiges vont alors se comporter comme des arbres uniques et se développer comme dans un bouquet de futaie régulière (sauf que c’est le même arbre, avec le même patrimoine génétique). C'est-à-dire que la même histoire de concurrence pour la lumière va recommencer, les tiges vont grimper vers le haut, en se développant à toute vitesse et avec une puissance phénoménale.
Une petite précision cependant ; Lorsque l’on plante un arbre, son développement racinaire est plus ou moins proportionnel à celui de sa surface de ses branches… Je veux dire par là, que lorsque vous regardez un arbre, vous pouvez imaginer que les racines occupent approximativement le même volume que l’arbre lui-même. Un peu comme si un chêne se reflétait dans un lac, l’image renvoyée par l’eau, c’est ce qui se trouve sous la terre. (Ok ?)
Donc pour imaginez à présent la force avec laquelle les rejets vont pousser, dites vous que l’arbre va tenter à tout prix d’équilibrer son ensemble. Il dispose des racines convenant à un arbre entier pour nourrir les quelques pousses qui lui surgissent du tronc ! Résultat, les rejets sont véritablement dopés, suralimentés.
Toutes les essences feuillues de France, et certaine essences résineuses exotiques comme les cyprès, sont capables d’emmètre des rejets une fois coupées. En effet, les arbres feuillus disposent de ce que l’on appelle des bourgeons dormants. Ceux-ci lorsqu’ils sont situés sous l’écorce sont dit adventifs, et sont appelés proventifs lorsqu’ils se développent à partir d’une section de souche ou d’une branche. Les bourgeons dormants ont ceci de merveilleux qu’ils sont capables de se développer très tard et uniquement lorsqu’ils sont mis en lumière. Vous connaissez tous ce phénomène pour l’avoir utilisé vous-même en taillant des rosiers, des vignes ou mêmes des bonzaïs !
Donc les feuillus rejettent. Lorsque l’on coupe une parcelle de feuillus, l’année qui suit vous allez constater l’apparition de multiples petite branches issues des souches restante. Ces tiges vont alors se comporter comme des arbres uniques et se développer comme dans un bouquet de futaie régulière (sauf que c’est le même arbre, avec le même patrimoine génétique). C'est-à-dire que la même histoire de concurrence pour la lumière va recommencer, les tiges vont grimper vers le haut, en se développant à toute vitesse et avec une puissance phénoménale.
Une petite précision cependant ; Lorsque l’on plante un arbre, son développement racinaire est plus ou moins proportionnel à celui de sa surface de ses branches… Je veux dire par là, que lorsque vous regardez un arbre, vous pouvez imaginer que les racines occupent approximativement le même volume que l’arbre lui-même. Un peu comme si un chêne se reflétait dans un lac, l’image renvoyée par l’eau, c’est ce qui se trouve sous la terre. (Ok ?)
Donc pour imaginez à présent la force avec laquelle les rejets vont pousser, dites vous que l’arbre va tenter à tout prix d’équilibrer son ensemble. Il dispose des racines convenant à un arbre entier pour nourrir les quelques pousses qui lui surgissent du tronc ! Résultat, les rejets sont véritablement dopés, suralimentés.
On peut voir sur le schéma ci-contre le cycle de vie d’un taillis. On coupe, on laisse rejeter et pousser, puis on recoupe. Ainsi de suite jusqu’à épuisement de la souche. Epuisement qui n’interviendra qu’au bout de quatre ou cinq cycles de 40 à 50 ans…
Alors à quoi cela sert-il un taillis ? Je vous l’ai déjà dis, une forêt se doit d’être « utile », et c’est bien sur le cas pour le taillis. Et bien un taillis va surtout servir à produire des bois de petits diamètres en un temps record. C’est particulièrement pratique lorsque l’on veut pouvoir récolter du bois de chauffage par exemple. De même la culture en taillis est privilégiée dans la production de châtaignes, la protection des pentes et particulièrement dans tous ce qui vise à protéger la biodiversité…
Une forme de taillis bien connue c’est la haie. Ces haies du bocage normand qui sont à la fois une unité de production pour plein de produits : Cela va des branchages pour le bétail, au bois de chauffage, en passant par les fruits, et ce qui ne gâte rien les haies sont d’excellents réservoirs de faune et de flore ainsi qu’un fixateur de sol hors pairs. Bref, la haie c’est top !
Une forme de taillis bien connue c’est la haie. Ces haies du bocage normand qui sont à la fois une unité de production pour plein de produits : Cela va des branchages pour le bétail, au bois de chauffage, en passant par les fruits, et ce qui ne gâte rien les haies sont d’excellents réservoirs de faune et de flore ainsi qu’un fixateur de sol hors pairs. Bref, la haie c’est top !
Pour être tout à fait complet, je me dois de vous préciser que l’on peut trouver le taillis mélangé à d’autres formes d’organisations forestières. Par exemple, vous pouvez voir des taillis sous futaie, mélangés ou non… C'est-à-dire que l’on peut avoir un taillis avec quelques grands arbres traités en futaie régulière (voir ci-contre). L’aspect général de la forêt s’en trouve largement amélioré car il devient alors moins monotone et plus riche écologiquement parlant. De plus, économiquement, cela permet d’augmenter la palette de produits à proposer en fournissant au propriétaire quelques grosses billes de bois d’œuvre. Mieux les arbres de la futaie peuvent ne pas être de la même essence que celle du taillis ! Encore mieux, imaginez une futaie de sapins recouvrant un taillis de hêtres… C’est le nirvana pour un type comme moi ! Des verts différents. Un aspect irrégulier hiver comme été… J’ai dit irrégulier ? Ca tombe bien, mon prochain article parlera de la futaie irrégulière !
A suivre…
A suivre…
3 commentaires:
Chic ! la suite du cours. Toujours aussi clair.
Quand on en arrive au taillis sous fûtaie, je sens monter l'envie d'une balade ;)
un peu en retard en ce moment pour explorer ton blog Gwendal ! en plus je vois que tu es très créatif ! y va falloir que je fasse des heures supplémentaires (non déclarées , non payées ! )
enfin pour te dire :j'ai tout à apprendre sur la forêt et j'apprécie ce que tu partages !
Chez moi, ce n’est pas travailler plus pour gagner plus, c’est lire plus pour s’instruire plus ! Dis-moi Lucifer, on est en train de monter un truc avec Cazo… Contacte moi sur ma boite mail, tu devrais la trouver sur la page de mon profil (à la fin du blog).
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