Alors que nous nous indignons sur l’organisation des Jeux Olympiques en Chine, sur les frasques de notre président ou bien sur les réformes de nos régimes spéciaux, notre monde souffre d’une douleur autrement plus grave : La faim.
Dans notre beau pays, nous avons tous remarqué la hausse des prix de certaines denrées alimentaires. Les Pâtes, le lait, le café... Nous protestons, nous accusons les distributeurs de se remplir les fouilles à nos dépens. Nos exigeons de notre gouvernement qu’il augmente nos salaires pour palier au coût de la vie… Nous gueulons parce que cela nous touche directement dans notre vie de tous les jours. Mais nous ne sommes pas les seuls.
L’impacte de ces augmentations en France est ridicule comparé à celui que produit ces mêmes augmentations dans d’autres parties du monde.
Depuis plusieures semaines, des émeutes ont lieu un peu partout dans le monde pour protester contre l’augmentation du prix des denrées alimentaires de base. En Haïti, en Egypte, au Burkina Faso, au Cambodge, au Sénégal, et en Mauritanie, les gens défilent dans les rues, se battent, pour crier leur faim.
Car on a tendance à oublier que quelques centimes d’Euros chez nous représentent énormément ailleurs.
D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), on assiste à une hausse de 80% pour les produits laitiers et de 42% pour les céréales, pour la seule année 2007.
Les raisons en sont les suivantes.
- Une suite d’épisodes météorologiques défavorables, essentiellement dus au changement climatique.
- L’augmentation de prix du pétrole.
- La réorientation des cultures vers la production de biocarburants.
- Spéculations abusives sur le marché des bourses internationales.
- Diminution de l’aide au développement accordé par les pays occidentaux.
- Augmentation de la demande dans les pays émergeants.
D’après le FAO toujours, des troubles encore plus importants sont à craindre dans les mois à venir, car la situation n’est pas prête de changer, elle devrait même s’aggraver.
Vous remarquerez que pour la plupart des causes, il nous faut admettre notre responsabilité de pays riche et industriel. La pollution, la consommation d’hydrocarbures, la spéculation…
Alors que pouvons-nous faire ? La solution la plus évidente, à mon sens, serait de juguler l’inflation en instaurant au niveau mondial, un prix plafond sur les denrées de base, le riz et le blé notamment.
D’un autre côté, certains proposent d’autres solutions plus…profitables. Un représentant d’un syndicat de propriétaires agricoles voit deux options. Soit l’on augmente la surface des terres cultivées, en mobilisant les jachères notamment, soit l’on augmente la productivité des parcelles existante.
Dans le premier cas cela augmentera les revenus des grands producteurs et leurs marges, mais n’agira pas forcement sur le prix dans la rue. Dans le deuxième cas, l’augmentation de productivité ne peut se faire que par un seul moyen : Les OGM…
Plutôt cynique comme propositions, non ?
Alors, la prochaine fois que vous vous plaindrez de voir votre baguette augmenter, pensez qu’ailleurs et pas si loin que ça, ces quelques centimes en plus représentent la différence entre la vie et la mort d’une personne. Cela relativisera votre indignation.
Dans notre beau pays, nous avons tous remarqué la hausse des prix de certaines denrées alimentaires. Les Pâtes, le lait, le café... Nous protestons, nous accusons les distributeurs de se remplir les fouilles à nos dépens. Nos exigeons de notre gouvernement qu’il augmente nos salaires pour palier au coût de la vie… Nous gueulons parce que cela nous touche directement dans notre vie de tous les jours. Mais nous ne sommes pas les seuls.
L’impacte de ces augmentations en France est ridicule comparé à celui que produit ces mêmes augmentations dans d’autres parties du monde.
Depuis plusieures semaines, des émeutes ont lieu un peu partout dans le monde pour protester contre l’augmentation du prix des denrées alimentaires de base. En Haïti, en Egypte, au Burkina Faso, au Cambodge, au Sénégal, et en Mauritanie, les gens défilent dans les rues, se battent, pour crier leur faim.
Car on a tendance à oublier que quelques centimes d’Euros chez nous représentent énormément ailleurs.
D’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), on assiste à une hausse de 80% pour les produits laitiers et de 42% pour les céréales, pour la seule année 2007.
Les raisons en sont les suivantes.
- Une suite d’épisodes météorologiques défavorables, essentiellement dus au changement climatique.
- L’augmentation de prix du pétrole.
- La réorientation des cultures vers la production de biocarburants.
- Spéculations abusives sur le marché des bourses internationales.
- Diminution de l’aide au développement accordé par les pays occidentaux.
- Augmentation de la demande dans les pays émergeants.
D’après le FAO toujours, des troubles encore plus importants sont à craindre dans les mois à venir, car la situation n’est pas prête de changer, elle devrait même s’aggraver.
Vous remarquerez que pour la plupart des causes, il nous faut admettre notre responsabilité de pays riche et industriel. La pollution, la consommation d’hydrocarbures, la spéculation…
Alors que pouvons-nous faire ? La solution la plus évidente, à mon sens, serait de juguler l’inflation en instaurant au niveau mondial, un prix plafond sur les denrées de base, le riz et le blé notamment.
D’un autre côté, certains proposent d’autres solutions plus…profitables. Un représentant d’un syndicat de propriétaires agricoles voit deux options. Soit l’on augmente la surface des terres cultivées, en mobilisant les jachères notamment, soit l’on augmente la productivité des parcelles existante.
Dans le premier cas cela augmentera les revenus des grands producteurs et leurs marges, mais n’agira pas forcement sur le prix dans la rue. Dans le deuxième cas, l’augmentation de productivité ne peut se faire que par un seul moyen : Les OGM…
Plutôt cynique comme propositions, non ?
Alors, la prochaine fois que vous vous plaindrez de voir votre baguette augmenter, pensez qu’ailleurs et pas si loin que ça, ces quelques centimes en plus représentent la différence entre la vie et la mort d’une personne. Cela relativisera votre indignation.
3 commentaires:
T'ain j'ai un petit creux,moi! Aprés il faut que je jette la moitié du contenu de mon frigo qu'est périmé...
Il est très bien ton blog, Gwendal. Tu dois y passer pas mal de temps.
Oui, pas mal de temps en effet. Trop peut-être ? Entre la lecture de la presse via une vingtaine de sites internet, la recherche et la rédaction, ça me prend entre trois et quatre heures par jour. A cela s’ajoute le temps passé à répondre aux commentaires du blog et de la Télé-libre… Ces derniers s’en ressentent d’ailleurs… Du moins c’est mon impression. En tout cas, merci pour le compliment Aslan.
J'ai un copain qui vit au Brésil, l'autre jour il me racontait qu'une de ses connaissances là bas, qui connaît bien le monde de l'agro-business, lui a annoncé la crise alimentaire et la flambée des prix du blé plusieurs mois avant que cela se produise (je me demande si c'est pas un an ou un an et demi avant), en expliquant qu'il s'agissait avant tout d'une spéculation et de la volonté pour Monsanto et d'autres philanthropes du même acabit de générer des famines pour imposer leurs OGM...
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