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vendredi 2 avril 2010

Tous des autistes

Ce matin je me suis réveillé tard. Enfin tard… Six heures du mat, mais c’est tout de même tard pour moi.
J’étais là, à siroter mon café et à fumer ma clope matinale lorsque le monsieur dans la télé il a dit que c’était aujourd’hui la Journée Mondiale de l’Autisme.

Rien que ça.

La première chose que je me dis avec mes neurones embrumés, c’est que j’aimerais bien savoir comment on arrive à décider d’une journée « mondiale ». Ouais, ça j’aimerais bien le savoir…
« Mondiale », ça veut dire que c’est vraiment tout le monde entier de la planète entière qui c’est réveillé un beau matin pour s’apercevoir qu’ils étaient tous d’accord ?

Mouais… J’en doute... Parce que si c’était le cas, le jour de la Journée Mondiale de la Paix (le 21 septembre), les gens, tous les gens, s’arrêteraient de se taper sur la gueule pour de bon, non ? Et ce n’est pas le cas.
Donc j’imagine que les Journées Mondiales ne sont pas décidées par tout le monde. Alors pourquoi est-ce qu’ils disent « mondiale » dans ce cas ?
A partir de combien de pays d’accord entre eux est-ce qu’on commence à dire « Mondiale » ? Cinq ? Dix ? Vingt-huit ?
Et puis quels-sont ces pays ? Vous croyez qu’au Bengladesh ils font aussi la Journée Mondiale de L’Autisme ? Là aussi j’en doute.
Alors ça veut dire que peut-être les « Journées Mondiales » sont uniquement pour les pays riches ? Que les autres ils ont peut-être autre chose à penser en une journée comme celle-là ?

J’en étais là de mes réflexions, lorsque le monsieur dans la télé il a dit un truc qui m’a fait lever les yeux de mon mug de café. Il a dit qu’en 1990 il y avait un enfant sur 5000 qui était autiste, et qu’en 2010 il y en avait un pour 150…

Oui, vous avez bien lu, ça fait une augmentation de… (Je divise 5000 par 150…) Putain ! Ça fait 33 fois plus d’autistes en vingt ans ! C’est quoi ce bordel ? Qu’est-ce qu’il s’est passé en vingt ans pour qu’on en arrive à avoir 33 fois plus de débiles dans la population ?

Oui, ça va, Je sais… J’ai dis débile. Excusez-moi… Autiste ne veut pas forcément dire débile ni même simple d’esprit. Il s’agit en fait d’un trouble neurologique qui se soigne, ou presque. Autant pour moi donc.
D’ailleurs je suis bien placé pour le savoir puisque j’ai travaillé jadis avec ce genre d’enfants qui sont tous formidables… Sauf quand le gamin a une scie de 60 cm à la main et qu’il veut te la mettre en travers de la tronche. Là, tout à coup, le gamin devient moins sympathique… (Ben oui, ça m’est arrivé)

Mais bon, trente-trois fois plus d’autistes en vingt ans ! Vous vous rendez compte ?

Aussitôt la première chose que je me dis, c’est qu’il y a forcément une couille dans le potage avec ces chiffres. Je ne vois a priori aucune raison environnementale pour que la population d’autistes augmente de si importante façon… Bon, je sais que les grossesses tardives ont tendances à se généraliser ces temps-ci, mais cela ne suffit pas à expliquer une telle augmentation.
Et puis, cela ne fait que trois ans (presque) que Nicolas Sarkozy est président, donc cela ne pas être à cause de lui non-plus…
L’explication est peut-être que depuis vingt ans on s’est mis à appeler autisme des troubles qu’on n’appelait pas comme ça avant… Oui, c’est surement ça.

Tien d’ailleurs, si le Cazo passe par là, une petite explication propre à éclairer ma lanterne serait la bienvenue !

En tous cas, moi je me dis que s’il faut, on va tous devenir autistes d’ici cinquante ou cent ans… A moins que nous le soyons déjà et que nous ne le sachions pas ?

Ça expliquerait pas mal de chose, vous ne croyez pas ?

34 commentaires:

Captainhaka a dit…

Si ces statistiques concernent la France, la réélection de chouchou est assurée :)

Didier Goux a dit…

Une question marge : est-ce que ceux qui font du rock sont appelés des autistes redding ?

Gwendal Denis a dit…

@Captainhaka : Et oui, il s’agit bien de la France… Hélas !

@Didier Goux : Ca dépend de leurs lectures je dirais…

Anonyme a dit…

je partage tes questions ,Gwen .
j'y ajoute : qu'estce qu'un pays riche ? est-ce un pays où les riches ne paient pas leurs impôts ?
un pays où les riches s'enrichissent au détriment de leurs serfs ?
et pour finir , je pense depuis longtemps que nos sociétés n'aiment pas leurs enfants .sinon elles les traiteraient autrement .
Préparons les clapiers, car il y aura de plus en plus d'enfants-lapins .
LCFR

Gwendal Denis a dit…

@LCFR : Salut Lucifer ! Et encore, ils sont mieux traités que les vieux. J’ai vu un reportage à la télé hier, ça fait froid dans le dos. J’espère bien être crevé avant d’être vieux tien !

aliciabx a dit…

C'est une observation des plus intéressantes qui pose nombre de questions.
Aurons-nous une début de réponse ?

Anonyme a dit…

mais non, tu ne crèveras pas ;
tu vas simplement mourir ... à ton heure .
C'est vrai que ce n'est pas gai de vieillir, mais c'est bien triste de mourir jeune !
LCFR

cacahuette83 a dit…

Ben, je comprends pas.. Mon com n'est pas passé...
Bon, ben je disais que tu n'y allais pas avec le dos de la cuillère, mais que j'étais d'accord avec toi...

Et je voulais féliciter Didier Goux pour son jeux de mots qui est, je dois l'admettre, excellentissime... Merci monsieur.

Bisous Gwendal, j'espère que mon com passera maintenant...

nini37 a dit…

ton article me rappelle quelque chose !!!! mais je le trouve fort bien et je suis d'accord avec toi.
bonne soirée.Nicole

Monique a dit…

D'après mes dernières informations, pédo-psychiatres et chercheurs en psychologie ne sont pas très fixés sur les causes de l'autisme..

Je pense aussi comme toi que si le nombre a tant augmenté en 20 ans, c'est à cause du dépistage et du fait qu'on ait identifié cette "maladie" en lui donnant un nom.
Il y a encore 20 ans, les enfants
présentant ces types de comportement étaient classés de "débiles légers" ou autres appellations de ce genre.
On les considéraient comme des "déficients" et les traitaient comme tels alors qu'ils ont un QI souvent bien supérieur à la moyenne.

J'ai ma petite idée sur l'autisme , dont je ne parlerais pas ici, car trop irrationnelle pour toi.

Autre question : c'est quoi , au juste ,une journée de l'autisme ?
C'est un jour de plus où l'on tend la main au bon peuple pour lui demander de mettre la sienne au portefeuille ?

Gwendal Denis a dit…

@Aliciabx : Moi je pose la question… Après je compte un peu sur vous pour m’aider à y répondre.

@LCFR : Ce que je voudrais, c’est mourir en bonne santé…

@Cacahuette83 : Mais oui ça passe l’arachide varoise ! Comment ça je n’y vais pas avec le dos de la cuillère ? Tu voudrais que je dis ça comment ? Avec une spatule en bois ?

@Nini37 : Ah bon ? Ca te rappelle quoi ?

@Monique : Comme tu dis, le fait du lui donner un nom change beaucoup les choses… C’est quoi ta théorie ? Allez, vas-y raconte ! S’il faut je vais même être d’accord avec toi…
Quand j’étais animateur j’ai travaillé avec des déficients mentaux, et même si j’ai eu quelques expériences plutôt « extrêmes », il en ressort que j’ai eu l’impression avec les autistes qu’ils ne vivaient pas dans le même monde que moi… Un monde complètement différent, avec sa logique différente de la notre, et une réalité aussi tangible que la notre… Plusieures fois j’ai même eu l’impression d’arriver à voir ce monde… Impression fugace et extrêmement troublante je dois l’avouer. Un peu comme si j’avais aperçu un univers parallèle au travers d’un accroc dans une tapisserie… Flippant et fascinant à la fois.

Sinon, on a déjà discuté de ces journées édictées je crois… Ce qui valable pour les femmes l’est aussi (a fortiori) pour les autistes !

Pseudo a dit…

qu’ils ne vivaient pas dans le même monde que moi… Un monde complètement différent,

Tu parles des gens de droite là, non?

Gwendal Denis a dit…

Arfff !!!!

Danièle a dit…

Mon fils est autiste. Et quand je lis les conneries que tu as écrit, je regrette que cet autiste ne t'ait pas scié la langue afin de t'empêcher de parler!
En plus tu es mal informée, tes "statistiques" sont fausses. Il n'y pas plus d'autistes! Juste un dignostic amélioré! J'espère, pour le bien des autistes, que tu ne travailles plus avec eux!

Gwendal Denis a dit…

@Danièle : Chère Madame, est-ce qu'au moins vous lisez correctement ce qui est écrit avant que d'insulter les gens ?
Votre empressement à défendre votre enfant, aussi louable soit-il, ne vous en dispense aucunement.

Si vous aviez pris le temps de le faire, et utiliser plus de deux neurones pour l’analyser, vous auriez compris que je ne dis pas autre chose que ce que vous me reprochez.
L’extrême empathie qui est la votre ne vous dispense pas de réfléchir.

'Tsuki a dit…

La violence de certains comportements sur internet me laisse sans voix, quand même... Ou sans yeux, peut-être, vu que je les lis plus que je ne les entends...

Je remarque d'ailleurs que ce type de réaction est toujours alimenté par une forme de légitimité : je connais quelqu'un qui... Alors je m'octroie le devoir, voire le droit de me montrer insultant dans ma stupidité sans borne...

Bravo Gwendal pour ton sang-froid, sur ce coup-là.

Gwendal Denis a dit…

@Tsuki : La légitimité... En voilà un sacré moteur. Qu’elle soit fondée ou tout juste supposée, elle donne apparemment le droit à celui qui s’en revêt de dépasser les bornes de la politesse, mais aussi celles de la simple réflexion...

cacahuette83 a dit…

Bravo Gwendal! Très bien répondu, j'aime ton style...
Bisous et bonne fin de week-end pascal.

Monique a dit…

Oui, bien répondu !
Que cette dame apporte quelques arguments avant d'insulter et nous aurions plaisir à y répondre...

Lise a dit…

Au fait je suis la mère d'un enfant que tu considères comme débile (à croire que la définition de débilité tu devrais te l'appliquer pour insulter des personnes handicapées). Et si un gosse t'a mis une scie à 60 cm quand tu t'en occupais réfléchis: qu'est ce que fout une scie entre les mains d'une personne avec handicap mental ? Si c'est toi qui laisse trainer tes outils alors tu es un (e) débile dangereux (se), même un gosse normal de moins de 10 ans peut se blesser gravement avec ! Quant à l'état des autistes en France, surtout si tu dis avoir travaillé avec, elle est la faute de pseudo soignants qui appliquent des méthodes d'un autre âge avec les autistes. Si tu as fait partie de ces gens là honte à toi, et tu as pu constater qu'au lieu d'aider les gosses tu les as enfonçés.
POur finir sur la recrudescence de l'autisme, si tu avais réfléchi 1 mn avant d'écrire des débilités plus grosses que ta petite cervelle tu saurais qu'en France les pédopsys continuent d'appliquer une classif qui cataloguent les autistes dans des diagnostics fumeux et donc brouillent le référencement.

A voir si tu me censures ou si tu es assez débile pour publier un commentaire honnête et cash sur ta diatribe ridicule
Je ne te salue pas

Danièle a dit…

Si vous aviez pris le temps de le faire, et utiliser plus de deux neurones pour l’analyser, vous auriez compris que je ne dis pas autre chose que ce que vous me reprochez.


Ben...c'est bien pour ça que je te le reproche! Parce que tu ne dis pas autre chose! Relis ta phrase! T'es un vrai comique toi! En voici encore une preuve:^

Un monde complètement différent, avec sa logique différente de la notre, et une réalité aussi tangible que la notre… Plusieures fois j’ai même eu l’impression d’arriver à voir ce monde… Impression fugace et extrêmement troublante je dois l’avouer. Un peu comme si j’avais aperçu un univers parallèle au travers d’un accroc dans une tapisserie… Flippant et fascinant à la fois.
T'as vraiment rien compris mon pauvre!

Anonyme a dit…

"En tous cas, moi je me dis que s’il faut, on va tous devenir autistes d’ici cinquante ou cent ans… A moins que nous le soyons déjà et que nous ne le sachions pas ?

"
T'es déjà atteint de connerie aigüe, il y a peu de chances que tu deviennes autiste.
Tu dis que tu as travaillé avec eux? Tu balayais les locaux de la cantine?

Gwendal Denis a dit…

Bon Mesdames, il faudrait peut-être que vous pensiez à vous calmer...

Mesdames, il s’agit- là d’humour... Ce que l’on appelle communément du second degré. Et le propre de cet humour, qu’apparemment vous ne saisissez pas, c’est de justement de prêcher faussement une attitude de manière à la dénoncer.
Lorsque je dis débile pour autiste, ce n’est évidemment pas pour insulter ces personnes, mais plutôt pour insulter celles et ceux qui ont cet avis sur l’autisme.
Que vous n’ayez pas compris mon propos m’a tout d’abord surpris... lorsque Danielle m’a agressé, j’ai, je l’avoue, répondu poliment mais avec un rien d’agressivité retenue. Je l’ai enjoins (sans grande finesse, là aussi je l’avoue) de bien lire ce que j’avais écris, persuadé qu’elle n’avait fait que survoler mon texte au point de ne pas en discerner l’ironie.
Maintenant vous êtes semble t’il deux... Ce qui m’amène à penser que peut-être que vous ne supportez pas que l’on puisse utiliser l’humour pour parler de vos enfant... Même si c’est pour en prendre la défense.
Cela me navre, sachez-le.
Et cela me navre, surtout pour vous car l’humour, en dehors du fait que c’est un excellent moyen pour faire passer un message, est aussi une bonne façon de supporter le stress qu’incombe votre rôle de mère.

Alors mesdames, de grâce, reprenez-vous et acceptez que l’on puisse avoir un avis différent du votre. Non pas sur la nécessaire compassion que tout un chacun doit avoir envers un enfant malade, mais sur la façon qu’il a de faire connaitre son soutien.

Sans rancune de ma part, croyez le bien.

Anonyme a dit…

C'est tellement facile d'invoquer le second degré quand on est pas soi-même confronté au handicap. J'ai beau relire, je ne vois aucun second, ni troisième, ni dixième degré dans ce que tu as écrit et pourtant, j'ai de l'humour, même concernant le sujet de l'autisme.
Ce que tu dis véhicule une pensée que justement, nous cherchons à faire évoluer parce qu'elle est fausse.
Je suppose qu'il faut avoir un enfant handicapé soi-même pour être touché par le mépris des gens.

Danièle a dit…

Désolée, mais je suis comme Anonyme, je trouve ton texte pas du tout drôle, même si j'avais compris que tu faisais de l'humour. Eh oui! j'avais perçu ton ironie!
Je ne vois pas non plus où tu dénonces quelque chose, ni ce que tu dénonces. Mais bon, je n'utilise que deux neurones...
Ah! encore une chose, nos enfants ne sont pas malades!

Gwendal Denis a dit…

@Anonyme et Danielle :

Bon, j’ai été plus que conciliant avec vous, reconnaissez-le. J’ai été poli, gentil, compréhensif... Bref, je me suis comporté en gentleman.
Maintenant, si vous n’arrivez pas à comprendre malgré mes patientes explications, je ne peux plus rien pour vous.
Vous me faites penser à ces intégristes de la morale qui jadis s’en prirent à Patrick Timsit pour avoir fait un sketch sur les trisomiques. Même intransigeance outragée, même attitude vindicative... Sauf que je ne suis pas Patrick Timsit, et que vous ne me ferez pas reculer.
Vous n’acceptez pas mon texte et mes explications. Tant pis pour vous.

Ah oui, pendant que j’y pense : Vous dites que je ne dois pas être très proche du handicape pour oser faire de l’humour avec. Qu’en savez-vous ?
Moi je trouve que je le suis beaucoup trop... Puisque je le suis moi-même. Alors vous pouvez garder pour vous vos leçons de morale.

Lise a dit…

Il y a une grosse différence entre le handicap mental et le handicap physique , je connais les deux sujets. Je te dirais que les années que j'ai passé en chaise roulante ne sont rien à côté de la souffrance de voir ma gamine se dépatouiller avec ses difficultés au quotidien. Le terme de "débile" (que tu emploies), de crétine des gens pleins "d'humour" me le disent ne t'inquiète pas, arf arf qu'est ce qu'ils sont drôles.... On se fend la poire..... C'est très bien de faire de l'esprit mais désolée il y a des choses avec lesquelles on n'a (normalement) pas envie de rigoler; Tu dirais toi a une mère dont le gosse est IMC "alors c'est pour quand la course de relais ?" Alors un peu de décence ça ne fait pas de mal, la souffrance au quotidien est assez lourde a porter sans que des gens qui n'y connaissent rien ramène leur gros humour bien gras au sujet de nos gosses qui sont assez fadés comme ça.
Ils feront peut être pas normale sup et alors ? Ca les rend débiles ou crétins pour autant ? En France on base tout sur le pseudo intellect, les bons mots, il serait temps d'en sortir. On est tous des humains, pour certains les dés sont pipés a la naissance c'est pas une raison pour en rire.

Gwendal Denis a dit…

@Lise : Je suis navré... pour vous, et la façon dont vous envisagez l’infirmité de votre enfant. Sincèrement, je pense que vous devriez consulter. Un psychologue vous serait, à n’en pas douter, très profitable et vous permettrait d’envisager votre vie sous un autre angle... Et notamment vous ferait réaliser qu’en fait vous vous complaisez dans votre rôle de martyre. Vous dites « souffrance au quotidien » en parlant de votre rôle de mère... J’entends et je comprends ce que vous me dites. Mais peut-être que si vous travailliez un peu sur vous-même, et que vous compreniez qu’il n’y a aucun mal à penser un peu à vous, vous arriveriez à faire en sorte d’alléger le fardeau qui est le votre.

Vous dites que pour certains « Les dés sont pipés à la naissance »... Êtes-vous bien sûr que c’est de votre enfant dont vous parlez ?
Posez-vous sincèrement la question...

Je vous souhaite d’y apporter bientôt une réponse, et si elle est celle que je crois vous verrez que les blagues de quelques-uns n’auront plus autant d’importance.

Je vous souhaite bon courage. Non pas pour affronter votre rôle de mère, ça vous savez faire. Mais pour enfin arriver à vous regarder comme un être humain. Et croyez-moi, ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile.

Cordialement.

Lise a dit…

Ca me fait marrer votre réponse condescendante. N'essayez pas de m'analyser cher ami vous n'êtes pas au niveau. Votre analyse néo-crypto - démago freudienne tient de Psychologies Magazine et n 'est rien d'autre qu'une échappatoire facile à la critique. C'est à la portée de n'importe qui de blablater avec un semblant de connaissance psycho, j'appelle cela de la poudre aux yeux. Avec cette culture psycho "pour les nuls" les rôles peuvent aisément s'inverser, tenez: "vu ce que vous écrivez sur votre blog on ressent vos fêlures profondes dissimulée derrière votre toute puissance littéraire avez vous pensé à consulter?". Funky non ? Renvoyer le non convaincu vers le psy pour le décrédibiliser quelle parade! Mais c'est du simpliste déjà vu. Vous n'avez pas le monopole de l'intelligence ni de la raison. Vous avez passé les bornes point barre. Rien a dire de plus pas besoin de philosopher dans le vide. Cordialement

Gwendal Denis a dit…

@Lise : C’est vous qui voyez... Car c’est vous qui êtes malheureuse, pas moi.
Mais bon, ce qui me rassure c’est que vous ayez compris de quoi je voulais parler. Car en effet, renvoyer l’argument qu’on vous soumet comme un miroir, démontre que vous ne voulez pas l’entendre, mais que vous l’avez compris.
Il ne vous reste plus qu’à y réfléchir.

Lucie a dit…

Bonsoir,
Je suis également mère d'un enfant autiste... aïe... encore une :)
Pas d'agression en vue. Votre article ne m'a pas donné envie de montrer les dents. J'ai capté le second degré, et honnêtement, même si votre texte avait été de la méchanceté crasse, ça ne pose aucun problème.
Par contre, il y a deux choses qui me donnent envie de commenter votre article et vos commentaires.
La 1ère est une erreur. Vous écrivez que "l'autisme est un trouble neurologique qui se soigne, ou presque". Non monsieur, l'autisme (ou la grande famille des TED car c'est comme ça qu'on passe de 1/5000 à 1/150) est un handicap qui ne se guérit pas. On peut améliorer des compétences, vivre une vie quasi-normale mais un autisme nait ainsi et meurt ainsi. C'est l'une des premières leçons que vous apprend le pédopsychiatre qui diagnostique votre enfant. Et comme c'est la leçon qui vous fait chialer le soir dans votre lit, je peux vous assurer que vous la retenez bien.
La 2ème est que je vous trouve bien dur de reprocher à ces mères de manquer d'humour. Parce que, quand même, quand votre gamin hurle toute la nuit, qu'il joue avec ses excréments, qu'il se mutile en se mordant jusqu'au sang et qu'il vous considère autant que le fauteuil du salon, y'a vraiment de quoi oublier ce que le mot "humour" signifie, non ? Et quand on trouve encore quelques ressources pour se marrer, c'est vrai que l'autisme n'est pas forcément le sujet qu'on préfère ;)

Anonyme a dit…

Bon sinon Gwendal, tu nous prépares quoi de bon pour le prochain Téléthon?

Gwendal Denis a dit…

@Lucie : Ah ! De la critique constructive... enfin !
Vous avez raison, l’autisme ne se soigne pas... Et c’est ce que je sous-entendais dans cette phrase qui fut peut-être maladroite. Et ce côté inéluctable est sans doute ce qu’il y a de plus difficile à admettre et à supporter.
Cela-dit, tous les jours la science fait des progrès et tous les jours de nouvelles perspectives s’ouvrent afin d’améliorer autant que faire ce peut la vie de ces enfants.
Quant à l’humour... laissez-moi vous raconter une histoire.
Comme je l’ai dit, j’ai eu quelques expériences avec des enfants handicapés mentaux, et la première d’entre elles fut lors d’une colonie de vacance « spécialisée ». Une vingtaine d’enfants de 10 à 15 ans ayant tous des pathologies plus ou moins lourdes, allant de la trisomie à l’autisme quasi-catatonique. J’ai embrassé ce travail avec toute l’énergie qu’il requérait, me donnant entièrement et sans compter à ces enfants. Ce fut dur, mais aussi extrêmement riche en expériences merveilleuses... Un simple geste, un sourire, de la part de ces enfants, furent sans doute les plus belles récompenses que j’ai pu recevoir dans ma vie. J’en garde encore un souvenir ému...
Cela-dit, lorsqu’enfin la journée était terminée et que les enfants dormaient (enfin, croyait-on !), tous les animateurs et le personnel médical se retrouvait pour le cinquième repas vers une heure du matin et nous débriefions la journée, relevant les progrès et les difficultés que nous avions pu constater avec chaque enfant. Et en fin de débriefing, nous partions à chaque fois dans des fous rires en tentant d’imiter chaque enfants selon son handicape, ses mimiques, ses tocs...
Au bout d’un moment je me suis inquiété du côté malsain que pouvait avoir cette attitude... Et je m’en suis ouvert au médecin responsable du centre.
Celui-ci m’a alors dit en substance que ces moments pouvaient sembler irrespectueux à un regard non-averti, mais qu’ils étaient vitaux pour nous, personnes saines, qui étions confrontés au handicape. Nous avions besoin de ces moments pour évacuer stress, colères, frustrations, fatigue, lassitude... Bref, que l’humour était encore ce qu’on pouvait faire de mieux pour décompresser.
Cette leçon de vie, je l’ai gardée en mémoire jusqu’à ce jour. L’humour, c’est important et ça aide. Il faut le cultiver et s’en servir autant qu’il est possible.
Voilà... Ceci expliquant cela en ce qui me concerne.

@Anonyme : Ah ne recommencez pas avec le Téléthon ! Sinon je vais devenir grossier !

cazo a dit…

Désolé Gwen, mais je ne suis pas qualifié pour parler de l'autisme, n'étant pas formé en psychopathologie.

Je comprends les réactions ulcérées de ceux qui sont confrontés à l'autisme de leur enfant, et salue le Post de Lucie. N'oublions pas que pendant des années on a soupçonné les parents d'être responsables si ce n'est coupables de comportements envers leur enfant comme cause de l'autisme.

Même s'il me semble qu'il existe différents niveaux de ce trouble, la présence d'un enfant autiste au sein d'une famille a un impact dévastateur, au point de vue individuel comme dans les relations intrafamiiales.

Tout ce que je crois savoir, c'est qu'il y aurait probablement plusieurs origines pouvant amener à l'autisme, et que cet écheveau rend particulièrement complexe l'élaboration de dispositions permettant de prévenir ou d'endiguer ce trouble.

Il me semble que Bernadette Rogé, que j'ai bien connu, est plus à même de répondre à tout questionnement touchant ce sujet.