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jeudi 11 février 2010

Vers une criminalisation du colonialisme français ?

Bon, aujourd’hui j’ai un peu de temps, je vais donc pouvoir m’atteler à cet article que je remets sans cesse depuis le début de la semaine… C’est bien joli d’essayer d’être sur le coup, de rebondir sur l’actualité quitte à pondre une bouse, mais à un moment il faut bien lâcher la pédale d’accélérateur et revenir à une allure plus modérée… Pour ne pas dire plus réfléchie.

Voilà, j’ai fait mon autocritique, prenez-la pour ce qu’elle vaut et venons en donc à ce qui m’amène en ce jeudi pluvieux de chez pluvieux.

Le weekend dernier, j’ai eu le bonheur de lire un des trop rares articles de Rosée Matinale. Il s’agit d’un très beau texte sur le passé et la transmission des souvenirs. Ça nous parle de la façon dont ceux-ci se baladent d’une génération à l’autre, en empruntant tout un tas de chemin aussi divers que la simple voix, ou les contours jaunis d’une vielle carte postale…
Bref, le sujet m’aillant plu, j’y ai laissé un commentaire plutôt personnel, qui a eut le mérite de réveiller en moi quelques souvenirs, mais aussi quelques regrets.

Les souvenirs, ce sont ceux de mon enfance, lorsque j’aidais ma grand-mère à préparer le couscous dominical et que parfois elle se laissait aller à raconter quelques épisodes de son passé… Et les regrets, ce sont ceux de ne pas avoir à l’époque porté autant d’attention qu’il aurait fallu à ses paroles. J’étais trop jeune sans doute, pas assez à l’écoute et un peu égocentrique comme le sont la plupart des adolescents. Mais bon, le fait est que je me retrouve quadra (comme on dit pudiquement), et je ne sais finalement pas grand-chose de la vie de mes grands-parents. Et bien sûr, maintenant qu’ils sont morts depuis presque vingt ans, il est bien trop tard pour rattraper le coup…

Elle ne causait pas beaucoup ma grand-mère, et mon grand-père encore moins, ce qui fait que j’ai d’autant plus de regrets de n’avoir pas su capter cette parole trop rare. Mais le principal sujet qu’elle abordait volontiers lorsqu’elle se décidait à ouvrir la bouche, concernait la vie d’avant… La vie d’avant 1962, date ou toute ma famille du côté de ma mère a du quitter le Maroc pour se retrouver dans ce pays inconnu et froid qui était pourtant le leur.

Vous l’avez deviné, de par mon côté maternel, je suis issu de deux générations de pieds-noirs.
Bon, je ne vais pas vous raconter par le menu les péripéties familiales qui ont amenées à se retour vers la France, mais sachez cependant que ce retour est resté comme une plaie béante qui ne s’est jamais refermée. Et ce, malgré les trente années qui suivirent.

Pourquoi donc est-ce que je vous parle de ça ? Et bien parce qu’en Algérie des parlementaires issus de toutes les tendances politiques viennent de déposer un projet de loi visant à criminaliser la colonisation française. Et que cette loi si elle est votée, et si elle est jugée conforme au droit international, aboutira nécessairement à des procès et (surtout) à des réparations financières.

Alors bien sûr on n’en n’est pas encore là. Mais j’ai le sombre pressentiment que dans un avenir plus ou moins proche, le débat sur le passé colonial de notre pays va se rouvrir et sans doute pas dans les meilleures conditions. En effet, dans le climat actuel qui est celui de notre pays, où il est possible via un pseudo débat sur l’identité nationale de tenir des positions et des propos qui jusqu’alors étaient tus car considérés comme xénophobes et racistes, je pense que de reparler de cette période est quelque peu prématuré…
Je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire, je dis simplement que ce n’est peut-être pas le meilleur moment.

D’ailleurs qu’est-ce que seront ces crimes coloniaux que cette loi doit encore définir ? On ne le sait pas. Cela concernera t’il la totalité de la période concernée (près d’un siècle) et considérera donc l’acte de colonisation comme un crime en lui-même ? Ou bien la criminalisation ne concernera que les crimes effectués pendant la guerre d’indépendance ? Encore une fois il est trop tôt pour le dire.

En tout état de cause, cela ne se passera pas bien. Déjà, à l’annonce du dépôt de ce projet de loi, les relations entre la France et l’Algérie qui n’étaient pas au mieux se sont tendues encore plus. Une convention de partenariat franco-algérienne qui devait être signée aujourd’hui a été reportée sans autre forme de procès.

La position de Nicolas Sarkozy concernant le passé colonial de la France est connue. Pour lui, le système colonial est « injuste par nature », mais il n’est pas question de s’enliser dans une « repentance » excessive car il s’agirait qu’un « dénigrement » de son pays… J’imagine donc que la réaction de la France, si jamais ce projet aboutissait, serait comment dire… Peu coopérative.

Comme vous l’avez pu lire, mon histoire familiale est pleine de cette période historique. Mon enfance, mon éducation, une partie de ma personnalité même, sont directement issues de cette colonisation… Aussi, je dois bien vous l’avouer, je suis assez partagé en ce qui concerne cette histoire de criminalisation du colonialisme français…
J’ai du mal à considérer que ce qu’ont pu faire ma mère, mes grands-parents, mes arrières grands parents, soit un crime.
J’ai même du mal à considérer que ce que la France a pu faire, compte tenu de la situation historique, soit un crime.
Que les crimes perpétués pendant les guerres d’indépendance, algérienne et autres, soient enfin jugés et punis, ça oui. Mais remettre en question l’acte même de colonialisme, je ne suis pas sûr que cela ait vraiment un sens. Au regard de l’Histoire je veux dire.

Et puis même si cela devait absolument se faire, sans doute est-il trop tôt pour ça. Comme je vous l’ai dis, cet aspect de l’histoire reste une plaie béante dans le cœur des pieds-noirs… Comme j’imagine elle doit l’être aussi dans celui des algériens, des tunisiens, des marocains et de tous les autres.

Souvent, dans ma tête, je revois ma grand-mère égrener la semoule, les mains luisantes de beurre. Je me souviens qu’elle me racontait la vie qu’elle menait à Casa, la vie de son quartier et celle de ses amies… Je me souviens que de temps en temps un mot en arabe surgissait à l’improviste et que ça allait vachement bien avec son accent de là-bas... Et je me souviens aussi des trémolos qui soudain s’emparaient de sa voix et des larmes qui pointaient aux coins de ses yeux… Et là, je me dis que ma grand-mère était une femme formidable, et que ce n’était certainement pas une criminelle.

25 commentaires:

David a dit…

Un Texte émouvant.

A la lecture du Monde, il semble que la proposition de loi algérienne soit une mesure de rétorsion après que la France est suivi les Etats-Unis en inscrivant l'Algérie sur la liste des pays à risque concernant le transport aérien.

cazo a dit…

J'ai vu un super doc sur les pieds-noirs sur Planète... émouvant, fort. Et surtout quand ils évoquent les conditions dans lesquelles ils ont été "accueillis" en France. Notamment par certains aux idées de gauche qui mettaient tous les pieds-noirs dans le même sac, sans discernement... Dur, très dur, très très dur...

Comme partout et en tout temps, les expatriés, les colons, il y avait de tout, de vrais crevures, des salopards en puissance, et des gens très bien. En 1962, 200 000 français sont restés en Algérie et n'ont pas été inquiétés (Mermet avait fait une émission là dessus).

Mon père, ancien résistant (dès 42), qui a fait la guerre en Algérie, a déclaré un jour : "j'aurais été algérien, j'aurais été fellagha". Un copain, juif pied-noir, me racontait que chez certains propriétaires terriens, les chiens étaient mieux traités que leurs employés arabes... Quant au développement apporté par les colons, écoles, hôpitaux, routes, etc., n'oublions qu'ils étaient surtout destinés aux colons, contrairement à l'argumentation pro-colonialiste de certains.

Quant aux droits de l'homme, aux revendications éthiques, brandis par les gouvernements, ils ne sont la plupart du temps que des atouts dans un jeu de dupes, où les vraies raisons sont plus basées sur des différends commerciaux que sur une soif de justice.

'Tsuki a dit…

Moi aussi je suis fille de pied noir (mon père était juif algérien) et ce débat prend une conotation très spéciale pour moi.

Personnellement, j'ai toujours été contre le colonialisme, qui n'a pas cessé avec l'indépendance pour autant (j'ai beaucoup voyagé au cours de mon enfance et de mon adolescente, dans des pays surnommés avec beaucoup de condescendance par l'occident "en voie de développement", et ce que j'ai pu voir du comportement de certains français à l'Etranger m'a souvent pantoise... Quand ça ne me donnait pas envie de les secouer comme des pruniers jusqu'à ce que l'égalité des tous les êtres humains leur saute aux yeux (injectés de sang, à force d'être secoués, héhé) mais refermons la parenthèse). Est-ce que cela tient au fait que j'ai rencontré la famille de mon père tard, vers 18 ans, et que je me suis brouillée définitivement avec mes grand-parents paternels lorsque mon grand père m'a expliqué pourquoi il votait LePen (Des Juifs qui votent à l'extrême droite... Je ne vous raconte pas la gerbe...) ? Je ne sais pas. Mais en tous les cas que je suis fermement convaincue que tous les pays colonialistes (ou impérialistes, dans le cas Américains) ont non seulement des excuses à présenter aux pays dont ils ont maltraités les populations pour en exploiter les richesses mieux à leur aise (ce qu'ils continuent à faire en toute impunité, comme en Angola pour les diamants, par exemple, où les conflits locaux sont attisés pour la main mise occidentale sur les richesses du pays : je simplifie à l'extrême, mais bon, ce n'est ici qu'un commentaire : je ne vais pas me lancer dans une thèse sur le sujet), mais encore réparation à leur offrir, bien sûr, pour que les excuses en question ne soit pas un vain mot (pas en pognon, les réparations, plutôt en coopération économique et/ou sociale, ce genre de choses).

Je crois aussi qu'il n'y a pas de "bon" moment pour se lancer dans ce genre de truc... Mais plus on attend, moins c'est sincère : je peux aujourd'hui m'excuser auprès de ma boulangère pour lui avoir volé une poignée de dragibus en 1981... Je ne suis pas sûre que ce soit aussi efficace, tant pour elle (qui a perdu de l'argent, à l'époque) que pour moi (qui n'a pas eu de retombée morale quant à la malice de mon geste), si je l'avais fait immédiatement après les faits en question...

Une chose est certaine pour moi... Quand on veut être le champion des droits de l'homme et donner des leçons de morale à des pays comme la Chine, on commence par balayer devant sa porte.

Didier Goux a dit…

Vu le ton alambiqué de votre billet, on comprend déjà que, de ce "débat", il ne sortira rien, ou en tout cas que des choses prévisibles. Du reste, vos premiers commentateurs confirment cette crainte. Après les déjections du dénommé Cazo, cette phrase à la fois merveilleuse et déprimante de Tsuki : « Personnellement, j'ai toujours été contre le colonialisme.»

Ah bon ? dès le berceau ? La maternelle ? La puberté ? Et qu'est-ce donc que le "colonialisme" ? Déjà, parler sans dire trop de conneries de la colinisation, c'est dur (et mal parti). Mais alors, le colonialisme...

Peu importe : cette brave et bonne Tsuki a TOUJOURS été contre. c'est l'important, finalement : s'assurer qu'on a une très belle âme. Neuve, l'âme ? Non, non : lavée avec Mir laine.

Gwendal Denis a dit…

@David : Merci. C’est peut-être une des raisons en effet, plus la poussée islamiste en Algérie également. Voire la perspective d’anticiper financièrement la fin du pétrole.

@Cazo : Dans cette histoire, ces histoires, il n’y a pas à tortiller la route vers l’indépendance n’a pas été pavée avec des coussins en soie. Il y eu des faits de guerre, des crimes de guerre des deux côtés et qu’il faudra un jour juger, mais on peut imaginer une certaine légitimité pour les deux camps… moi ce qui m’interpelle, c’est que cela risque de rouvrir des blessures encore fraiches dans une multitude de familles.

@Tsuki : Des excuses officielles oui, certainement. Même si on pourrait y voir une certaine forme d’hypocrisie compte tenu du fait que, comme tu dis, le colonialisme de mes grands-parents a vite été remplacé par un autre, plus insidieux et probablement tout aussi immoral. Mais perso je n’arrive pas à les mettre dans le même sac. En tous cas, j’aime assez ton opinion lorsque tu dis que si excuses il y a, elles ne doivent pas être assorties de compensations autres que coopératives… Ca me plait bien ça.

@Didier Goux : Alambiqué ? Peut-être… c’est peut-être dû au fait que cela me touche personnellement. J’imagine que pour vous le temps glorieux des colonies cher à Sardou, c’était le bon temps hein ? Allez monsieur Goux, laissez donc cette petite tranquille, son commentaire était sincère et c’est bien tout ce qui compte. Surtout qu’à part une méchante saillie, on ne sait rien de votre opinion sur le sujet.

Monique a dit…

Didier Goux, je ne pense pas que l'intention de Gwen était de lancer un débat sur la colonisation...mais plutôt d'exprimer honnêtement des ressentis personnels, voire un certain malaise...

Premier constat , nous n'avons pas la même lecture de ce texte qui exprime des sentiments complexes, que je ne nommerais pas d'"alambiqués".

Deuxième constat : nous ne parlons pas le même langage.

Ceci étant dit, j'ai toujours préféré la complexité au simplisme qui consiste à dire : "je suis pour" ou "je suis contre".

Toute réflexion induit de prendre en compte des paramètres divers..
L'histoire des colonisations est loin d'être terminée.
Même si d'autres termes plus édulcorés ont remplacé le mot "colonisation" pour les besoins du politiquement correct.

Savoir ce qui en est positif ou négatif ne relève pas seulement d'un calcul comptable, en terme de ponts ou d'écoles ou de je ne sais quoi...

Evaluer l'impact sur le devenir d'un pays..sur le long terme, en ce qui concerne les colonies françaises...a-t-on déjà assez de recul?

Evaluer l'impact sur les individus, on peut déjà le faire, qu'ils soient du côté des exploitants, des soumis, de ceux qui se sont intégrés ou de ceux qui ont mis des chiens devant leurs portes , des déracinés ou des abandonnés dans un pays siphonné par l'occupant.

Selon que l'on se place d'un point de vue politico/économique ou d'un point de vue humain, on ne peut qu'obtenir des réponses d'une grande complexité, souvent contradictoires.

Réponses qui ne pourront jamais se régler à coups de décrets ou d'avis péremptoires.

Monique a dit…

Mon post a croisé le tien !!
Tiens, tiens !!!

Gwendal Denis a dit…

@Monique : T’es une mère pour moi… Cela-dit, tu as vu juste comme souvent, je ressens un certain malaise.
D’un point de vue purement politique je ne peux justifier en aucune façon la colonisation. Mais d’un point de vue humain et à cause de mon histoire personnelle, je n’arrive pas vraiment à la condamner… Grrrr ! C’est compliqué ! Et c’est peut-être pour ça qu’il nous faut peut-être encore attendre un peu avant que de nous retourner vers ce pan de notre histoire.

cazo a dit…

Monsieur Goux, je suis ouvert au débat : qu'est-ce qui pour vous s'apparente à des déjections dans mes propos ?? Les témoignages que je restitue de personnes qui savent de quoi elles parlent ??

Vos propos sont insultants, mais dénués de toute argumentation. Vous vous posez en donneur de leçons, mais vous refusez de donner votre propre opinion sur le thème de la colonisation et de la décolonisation. C'est regrettable pour quelqu'un qui visiblement a une haute opinion de lui-même...

Ayez au moins la courtoisie de répondre de façon constructive, en évitant vos anathèmes habituels, si votre intellect vous le permet, ce dont je doute fortement.

Pour ce qui est des crimes de guerre, je ne connais pas de guerre propre... Aucune, dans aucun camp, n'a été faite sans que des crimes de guerre soient commis.
Pas plus en Algérie qu'ailleurs.

Mais M. Goux est sûrement quelqu'un dont le témoignage, le vécu, l'analyse, nous seront utiles pour trier le grain de l'ivraie...

cazo a dit…

Bon, pour le fun, M. Goux, j'attends que vous nous parliez sans dire trop de conneries de la "colinisation"... :-D !!

Monique a dit…

Il semble que M.Goux manie plus facilement l'ironie que l'argumentation, Cazo.
Mais je suis très intéressée par un argumentaire, si toutefois, ce monsieur daigne répondre.

cazo a dit…

Il me semble aussi Mob... Bon, je sais bien que quand il a écrit "colinisation", c'était une faute de Goux... mais je me demande si ce n'est pas l'ensemble de ses écits qui sont de mauvais Goux !!

Gwendal Denis a dit…

@Cazo et Monique : Tout ça pour lui ? Mazette ! Sans déconner, c’est vrai que son avis intéresserait probablement beaucoup de monde… Allez, siouplait M’sieur Goux, reviendez nous dire ce que vous pensez de ce sujet particulier ! Vous qui écrivez si bien (si, je le pense, et c’est bien pour ça que je suis aussi sympa), je suis sûr que vous pouvez faire beaucoup mieux que de vous moquer…

Captainhaka a dit…

Non Gwen...ta grand-mère n'est surement pas une criminelle sois tranquille à ce sujet. Moi j'aime bien ce texte car il est clairement écrit avec cœur.

Gwendal Denis a dit…

Merci mon Capitaine.

'Tsuki a dit…

@ Didier Goux : Oui, parfaitement depuis toujours ! Je suis née en 1974, et à l'âge de 4 jours j'ai été emmenée en Guinée, où mon père participait à l'exploitation minière de la Bauxite ;je peux donc affirmer que dès le berceau j'ai compris à quel point ça puait, le colonialisme.

Pour que l'idée m'est frappée ALORS que je n'étais encore qu'un bébé (je suis restée en Guinée jusqu'à l'âge de deux ans, et j'ai des souvenirs assez précis, des rapports entre "bons" blancs et "sales" noirs) ben c'est que c'est vraiment une idée à la con.

Derrière j'ai enchaîné avec le Nigeria, où l'exploitation du pétrole est tellement inhumaine que ça devrait vous remuer le cœur jusqu'aux tripes, mon pauvre petit monsieur...

Allez, allez... Retournez à votre télévision écran plat et votre canapé en cuir : quitte à exprimer une opinion, tâchez au moins de trouver de quoi l'argumenter.

cazo a dit…

Par contre, Gwen, pourquoi sont-ils partis du Maroc, qui n'était qu'un protectorat français ? J'ignorais que la même chose s'était passée avec nos ressortissants du Maroc. Ils ont eu peur que le problème s'étende, ou s'était-il réellement étendu ?

Tiens, je vais essyer de regarder ça de plus près... Mais peut-être sais-tu quels événements propres au Maroc ont précipité leur départ?

Didier Goux a dit…

Tsuki : personne ne peut avoir de souvenir remontant à l'âge de deux ans, c'est physiologiquement impossible. Il s'agit de ce qu'on appelle des "faux souvenirs", soit des choses que vous avez entendu dire un peu plus tard et que votre mémoire s'est approprié. Ce qui ne change rien au fond de la question, bien entendu.

Sinon, à tous : je crois qu'un "débat" sur la colonisation serait parfaitement inutile et finirait très vite par se résumer à un échange de noms d'oiseaux : aucun intérêt.

Gwendal Denis a dit…

@Cazo : Je m’attendais à cette question… Le Maroc est devenu indépendant en 1956. Mon grand-père qui était fonctionnaire (où, je ne sais pas), est resté après l’indépendance et est entré au service du roi pour faire le même job. Ça a duré six ans, et puis quand l’Algérie s’est libérée, un fort sentiment anti français a poussé ma famille à partir… D’après mes souvenirs, ma grand-mère disait « que ce n’était plus possible… ».

cazo a dit…

M. Goux, vous venez de démontrez la faiblesse de vos moyens. Quant aux souvenirs de deux ans, 1) c'est discutable; 2) et c'est certainement pas physiologiquement impossible... et là, je sais de quoi je parle, ce n'est pas une opinion.

Pour en revenir au sujet, Gwen , est-ce que le départ de ta grand-mère du Maroc n'aurait pas à voir avec la Guerre des Sables, entre l'Algérie et le Maroc.
Extrait :
"Les tensions entre le Maroc et l'Algérie montent peu à peu, et aucune des parties ne veut prendre le risque de reculer. Dès 1962, Tindouf est le siège d'incidents : lors du référendum d'indépendance, les habitants[Combien ?] indiquent sur leur bulletin : « OUI à l indépendance, mais nous sommes marocains »[14]. Peu après, l’armée marocaine tentent d'occuper la ville, mais se replient après avoir découvert que l'armée algérienne contrôle déjà la région[15]. Elles s'installent également brièvement dans la région de Colomb-Béchar[16]."

Auquel cas, ce départ ne serait pas directement lié au colonialisme, mais serait davantage une conséquence de l'indépendance algérienne et d'une rivalité frontalière entre l'Algérie et le Maroc.

Gwendal Denis a dit…

Je ne crois pas... Ma mère qui avait 21 ans à l'époque se faisait harcelée dans la rue (c'est ce qu'on m'a dit) et mes grands-parents se faisait insulter de plus en plus... Non, d'après l'histoire familiale il s'agit bien d'un ressentiment antifrançais.
Ils sont partis parce qu'ils ne se sentaient plus chez eux, ou du moins on leur à fait comprendre qu'ils ne l'étaient plus...

Pseudo a dit…

A monsieur égoux:


Ta gueule alors.



Ps: j'ai toujours aimer gagner du temps. :}

cazo a dit…

@ Pseudo : Simple, concis, et argumenté, de bon Goux, quoi !!!

Monique a dit…

@Pseudo : tu vas donner du grain à becqueter à M. Goux :
même pas il argumente que tu lui intimes de se taire.
Alors, pour enrichir ton vocabulaire, quelques "noms d'oiseaux":
bécasse, buse, et son dérivé triple buse, butor,autruche, poule mouillée, et autre oiseau de mauvaise augure...

Gwendal Denis a dit…

@à Tous : Quand je vous disais qu’il était trop tôt pour parler de ça !