Quelqu’un qui affiche ses idées n’est pas à même de recevoir un enseignement…
Rassurez-vous lecteurs il ne s’agit pas là d’une réflexion à laquelle je vous convie, ni même d’une citation tout droit sortie des annales du baccalauréat de philo, mais bel et bien de la déclaration valant justification d’un professeur du collège Claude-Bernard à Villefranche-sur-Saône suite à l’exclusion d’une élève…
Reprenons l’histoire depuis le début. Le 29 janvier dernier, un prof fait son cour d’histoire-géo ; Le sujet, la Russie… Puis, le voilà qui digresse et atterrie du côté d’Israël et de la Palestine. Il semblerait alors que la nature de ce prof l’amène à balancer quelques critiques bien senties envers le peuple palestinien et a se prononcer en faveur de l’expansion d’Israël…
Dans la salle de classe, une élève de 16 ans, Zeyneb, est choquée par ce qu’elle entend et tente de protester… Peine perdue, le prof n’entend pas se voir contredire.
La jeune-fille n’entend pas elle non plus se taire pour autant, et le lendemain elle débarque en cours avec un teeshirt sur lequel est inscrit « free Palestine ». Teeshirt, il faut quand même le préciser, qu’elle arbore régulièrement au sein de l’établissement depuis deux ans…
Là, forcément le prof, qui s’il est un crétin n’en n’est pas moins pourvu d’un cerveau, comprend qu’il ne reçoit que la monnaie de sa pièce… Et le prend plutôt mal. S’ensuit une confrontation qu’il remporta haut la main, puisque la jeune-fille s’enfui du cours, en larme, et va se réfugier chez sa mère qui travaillait non-loin du collège.
Quelques jours plus tard, Zeyneb se voit notifier son exclusion temporaire de trois jours pour « Départ d’un cours sans autorisation avec refus d’obéissance » et « acte de prosélytisme ».
Soutenu par son académie, le professeur incriminé se fend alors de cette maxime profonde et définitive : Quelqu’un qui affiche ses idées n’est pas à même de recevoir un enseignement…
Moi, c’est cette phrase qui me frappe plus encore que la bisbille administrative dans laquelle se retrouve cette gamine… Parce que qu’est-ce qu’elle nous dit cette phrase ? Elle nous dit que l’école ne doit pas être un lieu d’expression de la pensée politique ? Mouais… Peut-être, et encore ça se discute. M’enfin… J’espère bien que c’est ça… Parce que sinon, cela voudrait dire qu’un esprit où la pensée politique est déjà naissante n’est plus à même d’apprendre… Et là, c’est plutôt grave comme jugement.
Vous savez ma détermination à extirper le religieux de la sphère publique et plus particulièrement de notre Éducation Nationale. Mais doit-il en être de même pour le politique ?
Dans cette histoire, et pour peu que l’on connaisse réellement tous les tenants et les aboutissants, la jeune-fille s’est mise en défaut en quittant son collège. Ok. Mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle l’a fait pour des raisons sérieuses, motivées, et que l’indulgence aurait dû être la règle.
Pour ce qui est du prosélytisme, qu’en est-il de celui affiché par le professeur ? Sera-t-il sanctionné lui aussi ? J’en doute… Et c’est bien pour ça que, là encore, l’exclusion de l’élève me semble disproportionnée, voir carrément injuste au regard de celui par qui le scandale est arrivé.
Cette histoire, pour anecdotique qu’elle puisse être, pose selon moi beaucoup de questions sur le rôle de l’école dans sa mission la plus sacrée qui est, toujours selon moi, de former des citoyens.
Selon moi, il est utopique de vouloir exclure le politique de l’école. C’est utopique car c’est justement à l’école que l’élève apprend à faire ses choix moraux en fonction des informations qu’il glane au fil de ses cours… En tous cas moi c’est comme ça que ma conscience politique a émergé, et je portais fièrement le keffieh pour l’exprimer.
Alors certes, le rôle de l’enseignant est de garder une stricte neutralité dans l’exposé des faits, mais je ne pense pas qu’il doive interdire pour autant l’expression de la pensée politique naissante.
Nous nous plaignons suffisamment du désintérêt croissant de notre jeunesse pour la politique… Ce n’est donc pas en la bridant que les choses s’arrangeront.
Ce professeur est clairement en faute. Il n’aurait pas dû exprimer son avis, mais plus encore il n’aurait pas dû empêcher que l’élève exprime le sien.
Car c’est comme ça que nait un citoyen, en donnant son avis.
Rassurez-vous lecteurs il ne s’agit pas là d’une réflexion à laquelle je vous convie, ni même d’une citation tout droit sortie des annales du baccalauréat de philo, mais bel et bien de la déclaration valant justification d’un professeur du collège Claude-Bernard à Villefranche-sur-Saône suite à l’exclusion d’une élève…
Reprenons l’histoire depuis le début. Le 29 janvier dernier, un prof fait son cour d’histoire-géo ; Le sujet, la Russie… Puis, le voilà qui digresse et atterrie du côté d’Israël et de la Palestine. Il semblerait alors que la nature de ce prof l’amène à balancer quelques critiques bien senties envers le peuple palestinien et a se prononcer en faveur de l’expansion d’Israël…
Dans la salle de classe, une élève de 16 ans, Zeyneb, est choquée par ce qu’elle entend et tente de protester… Peine perdue, le prof n’entend pas se voir contredire.
La jeune-fille n’entend pas elle non plus se taire pour autant, et le lendemain elle débarque en cours avec un teeshirt sur lequel est inscrit « free Palestine ». Teeshirt, il faut quand même le préciser, qu’elle arbore régulièrement au sein de l’établissement depuis deux ans…
Là, forcément le prof, qui s’il est un crétin n’en n’est pas moins pourvu d’un cerveau, comprend qu’il ne reçoit que la monnaie de sa pièce… Et le prend plutôt mal. S’ensuit une confrontation qu’il remporta haut la main, puisque la jeune-fille s’enfui du cours, en larme, et va se réfugier chez sa mère qui travaillait non-loin du collège.
Quelques jours plus tard, Zeyneb se voit notifier son exclusion temporaire de trois jours pour « Départ d’un cours sans autorisation avec refus d’obéissance » et « acte de prosélytisme ».
Soutenu par son académie, le professeur incriminé se fend alors de cette maxime profonde et définitive : Quelqu’un qui affiche ses idées n’est pas à même de recevoir un enseignement…
Moi, c’est cette phrase qui me frappe plus encore que la bisbille administrative dans laquelle se retrouve cette gamine… Parce que qu’est-ce qu’elle nous dit cette phrase ? Elle nous dit que l’école ne doit pas être un lieu d’expression de la pensée politique ? Mouais… Peut-être, et encore ça se discute. M’enfin… J’espère bien que c’est ça… Parce que sinon, cela voudrait dire qu’un esprit où la pensée politique est déjà naissante n’est plus à même d’apprendre… Et là, c’est plutôt grave comme jugement.
Vous savez ma détermination à extirper le religieux de la sphère publique et plus particulièrement de notre Éducation Nationale. Mais doit-il en être de même pour le politique ?
Dans cette histoire, et pour peu que l’on connaisse réellement tous les tenants et les aboutissants, la jeune-fille s’est mise en défaut en quittant son collège. Ok. Mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle l’a fait pour des raisons sérieuses, motivées, et que l’indulgence aurait dû être la règle.
Pour ce qui est du prosélytisme, qu’en est-il de celui affiché par le professeur ? Sera-t-il sanctionné lui aussi ? J’en doute… Et c’est bien pour ça que, là encore, l’exclusion de l’élève me semble disproportionnée, voir carrément injuste au regard de celui par qui le scandale est arrivé.
Cette histoire, pour anecdotique qu’elle puisse être, pose selon moi beaucoup de questions sur le rôle de l’école dans sa mission la plus sacrée qui est, toujours selon moi, de former des citoyens.
Selon moi, il est utopique de vouloir exclure le politique de l’école. C’est utopique car c’est justement à l’école que l’élève apprend à faire ses choix moraux en fonction des informations qu’il glane au fil de ses cours… En tous cas moi c’est comme ça que ma conscience politique a émergé, et je portais fièrement le keffieh pour l’exprimer.
Alors certes, le rôle de l’enseignant est de garder une stricte neutralité dans l’exposé des faits, mais je ne pense pas qu’il doive interdire pour autant l’expression de la pensée politique naissante.
Nous nous plaignons suffisamment du désintérêt croissant de notre jeunesse pour la politique… Ce n’est donc pas en la bridant que les choses s’arrangeront.
Ce professeur est clairement en faute. Il n’aurait pas dû exprimer son avis, mais plus encore il n’aurait pas dû empêcher que l’élève exprime le sien.
Car c’est comme ça que nait un citoyen, en donnant son avis.
19 commentaires:
Une fois de plus, entièrement d'accord avec toi. Mais je crois que la symbolique est plus politique justement : on dérive mais tout est balisé ! Je me souviens au collège (il y a donc un bail, bien avant les polémiques du voile) avoir demandé à une prof d'oter la croix qu'elle arborait fièrement autour du cou en lui disant que j'étais dans une école laïque. A l'époque, elle l'avait fait en rougissant et moi j'avais gardé mon kéffieh !!!
@Kadeli : Bien sûr qu’il s’agit là de politique. Même si le conflit israélo-palestinien est largement connoté en matière de religion, il reste fondamentalement politique.
Merdeuuu… Je n’arrive pas à remettre la main su ce fichu keffieh… Mais où s’que j’ai bien pu le mettre ?
Bah ce prof est un sale con comme on en trouve partout et comme on en a tous connu au moins un…
Un prof lui se doit d'etre "neutre" et il peut ensuite si on lui demande donner son avis perso, tandis qu'une élève est libre, point.
Et effectivement sa phrase craint un max, genre "si tu pense par toi même bah on peut pas te manipuler donc dégage" en gros.
Et hop hop hop, pas un mot de religion, ca n'a rien a voir et avec ces derniers temps si on peut s'en passer ca serait pas mal.
Bref.
Donc oui clairement on peut se pointer avec du politique flashy et clignotant si tu veux n'importe ou.
Tu peux même te trimbaler du coup avec un teeshirt pour la légalisation du cannabis (jpense a ca parce qu'un pote s'etait bien fait emmerder par les keuf a l'époque a cause de ca…) et si c'est pas le cas ca doit l'etre!
cela fait entièrement parti de la liberté d'expression et d'opinion.
Donc non seulement l'élève ne devrait pas etre puni mais c'est le prof qui devrait l'etre!
Au moins un rappelle a l'ordre quoi…
@Pseudo : Plus qu’entièrement d’accord avec toi ! Un sale con, imbu de sa personne, rancunier, vindicatif… Bref, il doit avoir une petite bite.
(Oh comment tu causes Gwen ? Ca ne va pas ou quoi ! Heu… pardon, mais ça m’est venu comme ça…)
Quand on a fait espagnol première langue... dans les années 70... difficile pour le prof de ne pas évoquer les dictature sud-américaines, le rôle des USA dans le maintien de ces dictatures, de ne pas lire les poètes engagés...
J'ai eu un prof d'histoire qui, en plus d'avoir fait circuler le haut d'un porte drapeau allemand avec la croix gammée, un livre en gothique à la gloire du 3eme reich, avait déclaré "on dit que 2 millions de juifs ont été exterminés dans les camps, ça se peut... mais tout le monde peut constater qu'il en y a encore beaucoup" (un truc de ce genre...).
Bon, autant vous dire qu'il en a pris pour son grade (j'étais en terminale), et le cours suivant, quand il est rentré, on s'est tous levé et l'avons salué comme il se doit d'un "Zig Heil" fort approprié. Ceci dit, ce n'était pas étonnant, puisqu'il était, selon la rumeur, encarté dans un parti d'extrême droite.
Bref, les profs ont souvent tendance à étaler leurs convictions politiques, religieuses, quand ce ne sont pas leurs états d'âme.
Ce qui est choquant dans la présente histoire, c'est que rien dans le règlement intérieur n'empêche un élève d'avoir dans sa tenue des éléments affichant des convictions politiques (tee-shirt Che Guevara ou autres). Par contre, la loi interdit tout élément faisant l'apologie de la consommation des drogues illégales (je crois que la loi est passée sous Pasqua).
En fait, c'est la classe entière qui auriat dû réagir et porter le pet' collectivement. Un élève face à un prof, c'est couru d'avance. Mais quand il s'agit de plusieurs élèves, soutenus par leurs parents et une association de parents d'élève, et qu'on envoie un courrier avec copie conforme à la direction de l'établissement et au rectorat, là, la position du prof est moins confortable...
@Cazo : Je ne sais pas si c’est une question d’époque ou de lieu (ou les deux), mais dans mon collège varois, il y aurait eu dans la foulée une lettre collective et plainte de la classe auprès du proviseur. Et pourtant, Draguignan c’était (c’est) une ville de garnison… Donc au niveau politique on ne peut pas dire que la jeunesse était embrigadée !
Je vais être à contre-courant...
1) Un prof a un devoir de réserve : il ne doit pas donner une opinion politique personnelle.
On l'accuse d'avoir failli sur ce point : en est-on certain (je sais que beaucoup de profs voient leurs propos déformés, même involontairement) ?
Cela dit, je suis persuadé qu'il est plus difficile, pour un prof d'histoire, de respecter ce devoir de réserve, que s'il était prof de maths...
2) Ce devoir de réserve vise à protéger les collégiens et lycéens, considérés comme des enfants (car mineurs).
Protéger, car la parole politique peut être utilisée comme instrument de pouvoir sur des personnes mineures, donc jugées influençables.
3) Au même titre, les élèves doivent respecter un devoir de réserve, pour "protéger" leurs camarades mineurs des dérives possibles (c'est pas la peine d'importer le conflit israélo-palestinien dans les cours de lycée !).
Les discours sur la liberté d'expression sont très beaux, mais ils sont plutôt réservés au "citoyens", donc aux personnes majeures.
Les élèves ont aussi une liberté d'expression (et ils ne s'en privent pas !), mais cette expression doit éviter d'être politique.
C'est ainsi, "l'école" est un lieu "sanctuarisé". Le jour où ça sera un lieu "comme les autres", il ne faudra pas se plaindre qu'on y installe des flics à plein temps...
Nous sommes d'accord sur le devoir de réserve. Pour autant entre élèves, rien ne les empêche d'afficher leurs convictions politiques, notamment dans des discussions relatives au cours et animées par le prof.
La différence est dans la hiérachisation de la parole. Celle du prof faisant autorité, il a une obligation de réserve sur ses propres convictions. Celles des élèves étant équivalentes entre eux, aucun ne peut imposer sa propre conception à l'autre en se servant d'une forme de légitimité institutionnelle.
Cependant, le problème des conceptions religieuses des élèves est malheureusement le point le plus problématique dans l'enseignement, et plus particulièrement en biologie, où les connaissances scientifiques se heurtent aux convictions obscurantistes d'un dieu créateur.
Il est probable que bien souvent les objections soulevées sont plus alimentées par un désir d'opposition à l'autorité, ou à ce qu'il représente, qu'à un véritable attachement à des convictions religieuses, mais ces derniers cas existent aussi. D'où ma crainte de voir des instituts religieux délivrer des diplômes de l'enseignement supérieur considérés à présent comme équivalents à ceux délivrés par l'enseignement public.
La confusion des genres, ou tout vaut tout, droite = gauche, croyances = sciences, constitue pour moi une stratégie du capitalisme de masse pour oter tout sens critique aux populations afin qu'elles ne consacrent leurs neurones que sur une seule idéologie qui vaille la peine, celle de la consommation.
"Quelqu’un qui affiche ses idées n’est pas à même de recevoir un enseignement…"
ça, c'est la réponse qui tue et qui n'aurait jamais du être validée par l'administration !
Si l'on considère l'enseignement comme une simple transmission de savoirs , en toute neutralité ( comment ?) on peut inverser le propos : "quelqu'un qui...n'est pas à même de DONNER un enseignement..
Ce prof est un con. On est d'accord.
Mais si l'on considère que l'Ecole est un lieu éducatif, il est évident que l'éducation passe par le débat d'idées.
Et pas besoin d'attendre le cours de philo pour ça !
Evidemment en histoire, mais aussi en maths, en sciences...il est impératif de faire des hypothèses, de les discuter...et comment ne pas exprimer des idées en littérature ?
Et qui donne un avis, émet une opinion, est déjà dans une démarche politique au sens "citoyen " du terme.En échangeant des opinions, j'agis sur la réflexion collective, donc je m'engage...
Ceci dit la loi sur la laïcité interdit non seulement les signes ostentatoires religieux, mais aussi les signes politiques.
Un tee shirt arborant une appartenance à un groupe politique est interdit autant que la croix ou la kippa.
C'est assez logique car dans les deux cas, il s'agit de prosélytisme.
Je pense qu'il faudrait aussi étendre la chose aux pubs pour les marques, qui sont du prosélytisme commercial.
Car là , on n'est pas dans le cadre d'un débat d'idées , où des avis contradictoires peuvent s'exprimer, mais dans la propagande à sens unique.
Et autant pour les élèves que pour les profs , bien sûr!
Mob', tu veux dire que le col claudine, la coupe au carré, les socquettes blanches, le loden, le foulard, les mocassins à glands (ou pour...), la chemise vichy, auraient dû être interdits comme autant de signes ostantatoires d'appartenance politique ?? Si j'avais su ;-) !!...
M'enfin, si on peut plus arborer un badge avec un A cerclé, un "fuck the police" écrit au marker sur son cartable, un tee-shirt avec un hamster dans sa roue et écrit en cercle "travailler plus pour", ils vont avoir l'air de quoi, nos lycéens??
On va quand même pas revenir aux blouses ??
Je pense qu'il n'est pas besoin d'afficher ses convictions politiques au travers d'un signe vestimentaire pour faire du prosélytisme politique. L'école se doit d'être laïque, et républicaine, donc ouverte à la confrontation des idées.
Sinon, autant dire à la FCPE et à la PEEP d'arrêter leur propagande politique à l'intérieur des établissements !!
@Thierry : Je vais reprendre tes points…
1)C’est bien pour ça qu’au début je dis « il semblerait… ». Et je suis d’accord, l’histoire est beaucoup plus propice aux débat d’idées que les maths ! (C’est pour ça que j’aime les maths !)
2)D’accord aussi.
3)Là, je ne suis plus trop d’accord… Quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, le conflit israélo-palestinien s’invitera dans la cours de récré puisque celle-ci est une petite société en miniature. Le tout étant de canaliser le débat d’idée puisque l’enfant n’a pas forcément les limites dont il a besoin (le débat).
Et il n’est pas besoin d’attendre d’avoir 18 ans pour avoir une conscience politique.
@Cazo : Je suis d’accord avec le concept de hiérarchisation de la parole… J’aime assez pour tout dire.
@Monique : Heu… Pour moi le mot « laïque » ne concerne que le religieux et pas le politique. En tous cas, la loi de 1905 fondatrice de la laïcité à la française ne concerne que ce point. Après, je pense que c’est peut-être un consensus que l’on peut retrouver dans les règlements intérieurs des lycées et collèges en effet.
Depuis le début, je me mords les doigts pour ne pas le dire à ta place, car je savais que ce serait là ta réponse… L’incident aurait du être canalisé par le débat ! Et c’est le rôle du prof que d’organiser et de contrôler ce débat.
@Cazo : C’est bien pour ça que le port de l’uniforme revient de plus en plus souvent sur le tapis… Avec quand même énormément d’arguments en sa faveur.
A l’époque, moi c’était le badge « Touche pas à mon pote » ! Mais je t’accorde que dans les années quatre-vingt ça avait plus de sens que maintenant…
@ Gwen : Surtout que ce badge est maintenant estampillé Sarko-UMP !!
j'ai explosé ma box et je suis resté une semaine sans net! Pfouuu ! dur de
prendre de l'info uniquement sur F.inter/télé/F.culture...bref, j'ai vécu un drame personnel.
M'enfin, j'ai bien lu ton billet sur ce trouduc de prof à la con! super!
Mais il faut quand même rester indulgent et lucide : être prof n'empêche pas d'être con, j'en veux pour preuve toutes les stats qui donnaient un bon pourcentage de sarkozystes dans cette profession.
Y a bien des mauvais mécanos...non ?
@Cazo : C’est bien pour ça que j’ai dis que ça avait un peu plus de sens que maintenant… Banane ! ;-)
@Capatainhaka : Eh oui, on peut être prof et con… J’en sais quelque chose moi aussi.
Dis-donc, une semaine après explosion du bouzin ? Dis-toi que t’as du bol !
Je me referai bien un débat sur le port de la blouse, tiens, moi qui l'ai portée obligatoirement pendant toute ma scolarité secondaire...
une épreuve à l'époque, mais qui permettait de ne pas faire la différence entre les filles habillées chez Agnès B. et moi habillée en bouseuse !!!
Tu as raison, Cazo, les idées politiques, ça peut se discuter, la religion, qui est une croyance, ne se met pas en débat.
Donc afficher des idées politiques suscite la discussion ou la baston..la religion ne suscite que la baston...
@ Mob : La preuve à Haïti, avec cette baston entre les adeptes de la religion vaudou qui voulaient par leurs rites que les esprits soient apaisés, et qui ont attisé la violence dans les esprits des évangéliques, bien réelle celle-là.
Ahh la la... s'il n'y avait pas de religions, effectivement, nous sombrerions dans la perte de tous repères moraux, et alors ce serait le chaos !! Marx s'est trompé, la religion n'est pas l'opium du peuple, mais une dope bien plus dangereuse, un concentré de connerie à l'état pur!!
Pour ce qui est des blouses, il me semble que cela ne suffit pas à gommer les différences entre les individus. De loin et de prime abord, d'accord, mais pas dans une classe où chacun finit par "connaître" l'autre.
Pour les religions, d'accord, Cazo, mais pour la blouse, un côté positif, c'est qu'elle permet d'éviter l'exclusion a priori de celui qui est différent socialement et donc de pouvoir se parler et de se connaître, sans jugement hâtif sur l'aspect extérieur...
Je comprend, mais si il y a une vraie chose a faire pour ca c'est au niveau des mentalité et du fonctionnement de la société.
Déporter une problème de choix de société sur la population elle même via des restriction n'est pas juste.
En ce qui me concerne, la suppression du port de l’uniforme à l’école peut être considérée comme un progrès sociétal… Peut-on revenir sur ce type de progrès ?
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