Je me posais la question ce matin… Dois-je ou non écrire quelque-chose sur la prestation de notre Président Glorieusement Élu devant le congrès à Versailles ?
Es-ce que c’est vraiment nécessaire ? Est-ce cela aurait un sens ?
Bon, pour le sens, je ne suis obligé de rien… Ni même pour la nécessité d’ailleurs… Ce n’est pas comme si j’étais payé pour écrire, loin de là. Mais bon, je me dois, je vous dois, d’être un minimum cohérent avec moi-même, et comme j’ai critiqué l’intervention du chef de l’état avant sa prestation scénique, je me dois de le critiquer après ladite prestation scénique.
Je ne vous cache pas que j’attendais ce discours avec une certaine impatience teintée d’appréhension.
Pourquoi ? Et bien parce que après avoir un peu fouillé le sujet, et comme je vous l’avais relaté samedi dernier, le parlement ne se réunit généralement que pour des choses importantes. Des choses qui ont à voir avec l’âme même de notre nation, de notre République. Des choses qui, même si elles ne bouleversent pas forcément notre quotidien, sont sensées entériner des changements importants dans nos institutions.
D’où ma légitime appréhension.
Aussi, lorsque notre PGE eut fini de s’exprimer devant son auditoire, la première réflexion qui m’est venue à l’esprit ce fut « Tout ça pour ça ? ».
Je m’attendais à, je ne sais pas moi… A des annonces graves, des changements importants… Des annonces à la hauteur de l’événement. A la hauteur du lieu, du moment…
Et bien, au final, rien. Quedalle, du vent.
A la place de ce qui nous était annoncé comme étant un événement historique, nous avons eu droit à un meeting de campagne électoral, avec tout ce que cela implique de démagogie, de flou, de vœux pieux et de boniments.
Nicolas Sarkozy a fait son boulot de camelot.
Alors, si vous me le permettez, je ne m’étendrais pas sur la teneur exacte de ses propos, tant ceux-ci sont vides de sens. Ce serait perdre mon temps et le votre.
Cela-dit, la vacuité du discours ne doit pas nous empêcher de prendre acte de la signification de cette allocution. La forme étant, pour une fois, beaucoup plus importante que le fond. Et finalement, réflexion faite, je crois qu’hier, nous avons assisté à quelque-chose d’important.
En effet, hier, Nicolas Sarkozy (honni soit son nom) a purement et simplement instauré un nouveau régime au sein de notre République. Jusqu’alors notre pays était une république constitutionnelle à régime semi-présidentiel. Sa principale caractéristique étant que le gouvernement est responsable devant le peuple et devant le parlement. Le peuple peut sanctionner le chef de l’état en ne le réélisant pas, et le parlement peut destituer un gouvernement par le biais d’une motion de censure. Il en résultait un certain équilibre des pouvoirs, le parlement étant le garant de toute dérive gouvernementale.
Désormais, et c’est là le sens profond de la déclaration d’hier, nous ne sommes plus sous ce régime, mais bel et bien et de fait sous un régime présidentiel exclusif.
Et ce, vous l’aurez remarqué, sans que le peuple ait été consulté, bien sûr…
Le gouvernement, et a fortiori le Premier Ministre, chef de ce gouvernement, n’existe plus en tant que tel. Ce n’est plus lui qui « détermine et conduit la politique générale de la France », mais le chef de l’état. Ce n’est plus lui qui en fait l’annonce devant le parlement, mais le chef de l’état…
Hier, Nicolas Sarkozy a non-seulement chié sur la tête de son premier ministre François Fillon, mais il a également chié sur la tête du Parlement en transformant le pouvoir extraordinaire que lui confère sa réunion en une simple audience impuissante. Impuissante, car contrairement au premier ministre, le chef de l’état est élu au suffrage universel, et ne peut donc pas être viré avant les prochaines élections.
Vous avez saisi l’astuce ?
Hier, nous avons été les témoins d’un coup d’état.
Hier, Nicolas Sarkozy a entériné un régime présidentiel non-souhaité par le peuple, il a supprimé le poste de premier ministre, et il a retiré son pouvoir de contrôle au parlement.
Désormais, le Chef de l’Etat mène la politique de la France sans que quiconque ne puisse lui opposer un quelconque contre-pouvoir…
Et ça mes petits amis, ça porte un nom : Ça s’appelle une dictature.
Es-ce que c’est vraiment nécessaire ? Est-ce cela aurait un sens ?
Bon, pour le sens, je ne suis obligé de rien… Ni même pour la nécessité d’ailleurs… Ce n’est pas comme si j’étais payé pour écrire, loin de là. Mais bon, je me dois, je vous dois, d’être un minimum cohérent avec moi-même, et comme j’ai critiqué l’intervention du chef de l’état avant sa prestation scénique, je me dois de le critiquer après ladite prestation scénique.
Je ne vous cache pas que j’attendais ce discours avec une certaine impatience teintée d’appréhension.
Pourquoi ? Et bien parce que après avoir un peu fouillé le sujet, et comme je vous l’avais relaté samedi dernier, le parlement ne se réunit généralement que pour des choses importantes. Des choses qui ont à voir avec l’âme même de notre nation, de notre République. Des choses qui, même si elles ne bouleversent pas forcément notre quotidien, sont sensées entériner des changements importants dans nos institutions.
D’où ma légitime appréhension.
Aussi, lorsque notre PGE eut fini de s’exprimer devant son auditoire, la première réflexion qui m’est venue à l’esprit ce fut « Tout ça pour ça ? ».
Je m’attendais à, je ne sais pas moi… A des annonces graves, des changements importants… Des annonces à la hauteur de l’événement. A la hauteur du lieu, du moment…
Et bien, au final, rien. Quedalle, du vent.
A la place de ce qui nous était annoncé comme étant un événement historique, nous avons eu droit à un meeting de campagne électoral, avec tout ce que cela implique de démagogie, de flou, de vœux pieux et de boniments.
Nicolas Sarkozy a fait son boulot de camelot.
Alors, si vous me le permettez, je ne m’étendrais pas sur la teneur exacte de ses propos, tant ceux-ci sont vides de sens. Ce serait perdre mon temps et le votre.
Cela-dit, la vacuité du discours ne doit pas nous empêcher de prendre acte de la signification de cette allocution. La forme étant, pour une fois, beaucoup plus importante que le fond. Et finalement, réflexion faite, je crois qu’hier, nous avons assisté à quelque-chose d’important.
En effet, hier, Nicolas Sarkozy (honni soit son nom) a purement et simplement instauré un nouveau régime au sein de notre République. Jusqu’alors notre pays était une république constitutionnelle à régime semi-présidentiel. Sa principale caractéristique étant que le gouvernement est responsable devant le peuple et devant le parlement. Le peuple peut sanctionner le chef de l’état en ne le réélisant pas, et le parlement peut destituer un gouvernement par le biais d’une motion de censure. Il en résultait un certain équilibre des pouvoirs, le parlement étant le garant de toute dérive gouvernementale.
Désormais, et c’est là le sens profond de la déclaration d’hier, nous ne sommes plus sous ce régime, mais bel et bien et de fait sous un régime présidentiel exclusif.
Et ce, vous l’aurez remarqué, sans que le peuple ait été consulté, bien sûr…
Le gouvernement, et a fortiori le Premier Ministre, chef de ce gouvernement, n’existe plus en tant que tel. Ce n’est plus lui qui « détermine et conduit la politique générale de la France », mais le chef de l’état. Ce n’est plus lui qui en fait l’annonce devant le parlement, mais le chef de l’état…
Hier, Nicolas Sarkozy a non-seulement chié sur la tête de son premier ministre François Fillon, mais il a également chié sur la tête du Parlement en transformant le pouvoir extraordinaire que lui confère sa réunion en une simple audience impuissante. Impuissante, car contrairement au premier ministre, le chef de l’état est élu au suffrage universel, et ne peut donc pas être viré avant les prochaines élections.
Vous avez saisi l’astuce ?
Hier, nous avons été les témoins d’un coup d’état.
Hier, Nicolas Sarkozy a entériné un régime présidentiel non-souhaité par le peuple, il a supprimé le poste de premier ministre, et il a retiré son pouvoir de contrôle au parlement.
Désormais, le Chef de l’Etat mène la politique de la France sans que quiconque ne puisse lui opposer un quelconque contre-pouvoir…
Et ça mes petits amis, ça porte un nom : Ça s’appelle une dictature.
7 commentaires:
A mon gout, le mot dictature est trop fort, va trop loin. Mais c'est vrai que notre régime est très présidentiel.
Mais je pense que cette situation est celle de toute la Veme République hors cohabitations : le Président décide sans être responsable devant le Parlement ; le Premier Ministre n'est qu'un fusible appliquant une politique.
Avant Sarkozy, le pouvoir paraissait plus partagé entre Président et Premier Ministre, mais je crois que c'était surtout une illusion médiatique.
Pourquoi le mot dictature serait trop fort ?? Vous attendez quoi ? La milice qui descend la rue quatre par quatre armée jusqu'aux dents ? Les caméras de surveillance ? La suppression des juges d'instruction ? L'interdiction de dire du mal du p'tit faitout sous peine de poursuite ? Un président qui n'est responsable devant personne, même pas devant les élus de la Nation ? La mise au pas des médias et les dithyrambiques articles de Mougeotte, qui rappellent le bon temps de la Pravda, ou les saillies du p'tit LU (Lefebvre utile)??
Un président qui traite de sectaires tout ceux qui ne sont pas d'accord avec lui ?
Une opposition inexistante qui courent à la soupe comme un vulgaire SDF ??
Mais tu as sans doute raison. Pour mégalo Joe, le mot "totalitature" serait plus adapté !!
@Benji : Tu as dis le mot juste : Fusible. Dans notre constitution, le premier ministre n’est qu’un fusible qui peut sauter… Et c’est ça le contre-pouvoir. En usurpant la place du premier-ministre, en faisant tout à sa place et notamment un discours de politique générale devant le parlement, le président supprime ce fusible. Voilà pourquoi j’ai dis que nous étions en dictature…
@Fix : Et encore, tu en oublies certainement d’autres, des vilénitudes…
Il y a des nuance dans les dictature, mais il est certains que nous y somme inclus dans l'une d'elle.
Comme le dit fix, que voulez vous donc attendre?
La perte total des plus simple et minimes liberté?
Sans dec, il en cite deja quelque une, mais comme tu le dis gwendal, si on devait faire un bilan de ces 2années deja passé…
Les gens sont trop pris par la caricature, du coup ca donne un peu le résultat suivant:
Tant qu'on a pas des milice ou des exécution public, et bah non on est pas dans une dictature ou dans un etat fasciste…
Et ca ca a tendance a m'énerver ce comportement de mouton méprisant, qui se la joue sage et pondéré.
Il a changé le régime de notre république sans consultation référendaire..oui, on peut appeler ça un coup d'état light..sans vague, sans arme, sous le regard médusé des députés, sous le regard baba du peuple trop occupé par le fond de son porte-monnaie, sous le silence gênés de quelques ministres..
En fait, il n'avait rien à dire, le bougre, si ce n'est qu'il est entré dans l'Histoire par une porte dérobée et le reste n'était que "vous allez voir ce que vous allez voir" ...comme d'hab!
Encore un mandat et il dérange le pape pour se faire couronner !
Et dès le lendemain, voilà qu'il nous refait le coup de "l'ouverture" avec le label "Mitterrand" ...joli coup de poker!
Pour nous faire gober qu'il gouverne "autrement" dans son immense désir de laisser s'exprimer toutes les sensibilités, surtout celles de gauche...il fait entrer à sa cour les frustrés de pouvoir, qui cautionnent le trompe l'oeil et accréditent une politique qui n'est que mégalomane option totalitaire...
En fait , à part se donner encore plus de pouvoir et piétiner son pays comme un gamin capricieux, il n'a rien à proposer en terme de changement.
Si, une ou deux rollex .
Et les Tartuffes d'applaudir !
Dictature? Bof, pour l'instant je dirais que le système à trouvé son maître naturel, un joueur de bonneteau qui a eu la chance d'apprendre le métier à Neuilly plutôt qu'à La Chapelle.
Sur ce systéme justement je ne résiste pas à vous faire partager ce texte de Mirbeau remis en lumiére par Fontenelles:
http://www.politis.fr/article7365.html
Et je précise que je suis rarement le dernier des cons à faire la queue devant l'isoloir, j'y suis même un con relativement assidu. Misére.
Mouai
On peut voter et faire la révolution hein.
Le vote n'est disons que symbolique.
Suffit d'avoir assez de couille, de conviction et etre fédéré pour ne pas en rester là.
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