Salut la compagnie ! Vous allez bien aujourd’hui ? Moi, j’vous le dis, j’suis crevé… J’ai mal au pied, au dos, à l’épaule… Je suis perclus comme on dit ! Tout ça, parce que j’ai eu le malheur de faire un truc de dingue ! J’ai marché ! C’est fou ça ! Un truc apparemment simple et me voilà tel le cep de vigne, tout noué de partout !
Mais bon, foin d’atermoiements, ce n’est pas de ça dont je voulais qu’on cause ce matin.
Figurez-vous qu’alors que je déjeunais avec un pote dans un troquet près de la place Masséna, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir (subrepticement, comme ça du coin de l’œil), sur l’écran d’une télé au son coupé branchée sur LCI, que la réforme de Darcos était reportée !
Tout à ma cuisse de canard confite sur son lit de pomme de terre cuites au four, accompagnée d’un mesclun et d’un verre de Château La Pompe en Inox, Je n’ai pas relevé plus que ça l’information… L’heure était aux agapes, et les commentaires politiques eurent été malséants en un tel lieu.
Or donc, la première chose que j’ai faite ce matin, après mon pipi et mon café-clope, ça a été de fouiller le net pour savoir un peu ce qu’il s’était passé pour que le réformateur fou décide ainsi de reculer dans sa croisade de destruction massive des bastions gauchistes ; J’ai nommé, l’Enseignement Public.
D’après Le Monde qui a interrogé le Ministre de l’Education par téléphone alors que celui-ci était en déplacement en Israël, il ne s’agit pas d’un recul, mais d’un report… Chacun jugera de la subtilité sémantique, mais le fait est que face au climat social, le Darcos, il ne se sentait plus de continuer à imposer sa loi. Pourtant, on pourrait s’interroger sur ce qui a bien pu faire changer d’avis celui qui il y a peu encore, annonçait qu’il ne reculerait devant rien ni personne pour réformer les Lycées, les écoles primaires et l’enseignement professionnel.
Parce que jusqu’à présent, que les enseignants et les parents d’élèves défilent dans la rue pour rejeter en bloc toutes ses propositions, il n’en n’avait cure le Darcos ! Bien au contraire, il profitait des grèves et des manifestations pour mettre l’accent sur le militantisme exacerbé de ces profs (forcément de gauche) et la désorganisation (le sabotage) dont ils étaient responsables… Plus ça gueulait dans la rue, plus il se faisait fort d’éradiquer la chienlit avec la complicité tacite du français moyen, le mari de la ménagère, qui considère toujours au fond de lui que le mot enseignant rime avec fainéant.
Bref, « Droit devant » était sa devise, « Envers et contre tous » était son crédo.
Mais qu’est-ce qui a pu bien se passer pour que le gouvernement, comprenez Sarkozy bien sûr, décide ainsi de faire marche arrière ? Qu’est-ce qui a changé la donne ?
La réponse est simple en même temps qu’évidente. Ce qui a changé, c’est que les profs ne sont plus les seuls à défiler dans les rues. Ils ont été rejoins par les élèves ! Et là, croyez-moi, ce n’est plus du tout la même limonade !
Parce que lorsque les boutonneux descendent dans la rue, ça peut dégénérer sévère… Avec ce qu’il se passe en Grèce, et un peu partout en Europe, il ne manquerait plus qu’un playmobile fasse une bavure, et on se retrouve vite fait avec des émeutes sur les bras. Et ça, Sarko il en veut pas.
Déjà qu’il a encore cette vieille pelure d’ex ministre de l’intérieur qui lui colle à la peau, devenir le Président de la répression policière serait du plus mauvais effet sur la jeunesse. Surtout si celle-ci a entre 14 et 15 ans, et qu’elle aura le droit de vote en 2012…
Faut tout de même pas pousser mémé dans les orties !
Si vous avez bien lu l’article du Monde (je vous le remets au cas où…), vous aurez compris, comme moi, que Sarkozy l’a joué fine en se dédouanant face à son ministre.
« Fais comme tu le sens ! », ça veut dire en substance : « C’est toi le responsable, si ça foire, tu sautes ! ».
Aujourd’hui, si vous lisez le Parisien, on a droit à une toute autre version : La décision de reporter la réforme à 2010, est en fait une décision commune prise entre le ministère, les partenaires sociaux (soi-disant d’accord avec la réforme) et le Premier Ministre et le Président…
Hier c’était « démerde-toi ! » et ce matin c’est « une action concertée pour lutter contre la rumeur… ».
Ah lala… Faudrait peut-être qu’ils arrêtent de nous prendre pour des perdreaux de l’année au gouvernement… Non ?
Mais bon, foin d’atermoiements, ce n’est pas de ça dont je voulais qu’on cause ce matin.
Figurez-vous qu’alors que je déjeunais avec un pote dans un troquet près de la place Masséna, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir (subrepticement, comme ça du coin de l’œil), sur l’écran d’une télé au son coupé branchée sur LCI, que la réforme de Darcos était reportée !
Tout à ma cuisse de canard confite sur son lit de pomme de terre cuites au four, accompagnée d’un mesclun et d’un verre de Château La Pompe en Inox, Je n’ai pas relevé plus que ça l’information… L’heure était aux agapes, et les commentaires politiques eurent été malséants en un tel lieu.
Or donc, la première chose que j’ai faite ce matin, après mon pipi et mon café-clope, ça a été de fouiller le net pour savoir un peu ce qu’il s’était passé pour que le réformateur fou décide ainsi de reculer dans sa croisade de destruction massive des bastions gauchistes ; J’ai nommé, l’Enseignement Public.
D’après Le Monde qui a interrogé le Ministre de l’Education par téléphone alors que celui-ci était en déplacement en Israël, il ne s’agit pas d’un recul, mais d’un report… Chacun jugera de la subtilité sémantique, mais le fait est que face au climat social, le Darcos, il ne se sentait plus de continuer à imposer sa loi. Pourtant, on pourrait s’interroger sur ce qui a bien pu faire changer d’avis celui qui il y a peu encore, annonçait qu’il ne reculerait devant rien ni personne pour réformer les Lycées, les écoles primaires et l’enseignement professionnel.
Parce que jusqu’à présent, que les enseignants et les parents d’élèves défilent dans la rue pour rejeter en bloc toutes ses propositions, il n’en n’avait cure le Darcos ! Bien au contraire, il profitait des grèves et des manifestations pour mettre l’accent sur le militantisme exacerbé de ces profs (forcément de gauche) et la désorganisation (le sabotage) dont ils étaient responsables… Plus ça gueulait dans la rue, plus il se faisait fort d’éradiquer la chienlit avec la complicité tacite du français moyen, le mari de la ménagère, qui considère toujours au fond de lui que le mot enseignant rime avec fainéant.
Bref, « Droit devant » était sa devise, « Envers et contre tous » était son crédo.
Mais qu’est-ce qui a pu bien se passer pour que le gouvernement, comprenez Sarkozy bien sûr, décide ainsi de faire marche arrière ? Qu’est-ce qui a changé la donne ?
La réponse est simple en même temps qu’évidente. Ce qui a changé, c’est que les profs ne sont plus les seuls à défiler dans les rues. Ils ont été rejoins par les élèves ! Et là, croyez-moi, ce n’est plus du tout la même limonade !
Parce que lorsque les boutonneux descendent dans la rue, ça peut dégénérer sévère… Avec ce qu’il se passe en Grèce, et un peu partout en Europe, il ne manquerait plus qu’un playmobile fasse une bavure, et on se retrouve vite fait avec des émeutes sur les bras. Et ça, Sarko il en veut pas.
Déjà qu’il a encore cette vieille pelure d’ex ministre de l’intérieur qui lui colle à la peau, devenir le Président de la répression policière serait du plus mauvais effet sur la jeunesse. Surtout si celle-ci a entre 14 et 15 ans, et qu’elle aura le droit de vote en 2012…
Faut tout de même pas pousser mémé dans les orties !
Si vous avez bien lu l’article du Monde (je vous le remets au cas où…), vous aurez compris, comme moi, que Sarkozy l’a joué fine en se dédouanant face à son ministre.
« Fais comme tu le sens ! », ça veut dire en substance : « C’est toi le responsable, si ça foire, tu sautes ! ».
Aujourd’hui, si vous lisez le Parisien, on a droit à une toute autre version : La décision de reporter la réforme à 2010, est en fait une décision commune prise entre le ministère, les partenaires sociaux (soi-disant d’accord avec la réforme) et le Premier Ministre et le Président…
Hier c’était « démerde-toi ! » et ce matin c’est « une action concertée pour lutter contre la rumeur… ».
Ah lala… Faudrait peut-être qu’ils arrêtent de nous prendre pour des perdreaux de l’année au gouvernement… Non ?
12 commentaires:
Billet drôle, sympa, bien écrit... une bonne journée qui commence. Merci.
Sur les raisons de cette reculade, je pense aussi que c'est à cause de ce qui se passe en Grèce... Pourtant, je ne suis pas certain du tout que les émeutes grecques puissent traverser l'Europe jusqu'à nous, mais j'ai l'impression que les médias et le pouvoir ne sont pas du même avis. Le pouvoir flippe un peu, c'est le sentiment qui se dégage des derniers jours avec cette reculade gouvernementale, mais aussi avec les nombreux messages de ministres préparant l'opinion à une crise économique très forte qui sera difficile à surmonter...
Un petit vent de panique dans les allées du pouvoir... alors qu'ici, je ne sens rien de révolutionnaire ou d'émeutier.
J'aime bien, Gwen, quand tu te lâches et que tu écris spontanément !
Reculade, pour sauver la trève des confiseurs..ça fait désordre, en ces périodes illuminées, de voir des gamins qui ne croient plus au Père Noël!
Il se prépare des actions sociales importantes en janvier organisées par les syndicats..alors , en plus, si les jeunes sont dans la rue, ça va faire du monde...et qu'on nous lobotomise en nous annonçant la crise ( comme si elle n'était pas déjà là) ne nous fera pas oublier que l'Etat n'est providentiel que pour la finance.
Leptitbenj, même si on ne sent pas encore monter la tempête, elle se prépare.
Et même si elle ne se prépare pas, l'important, c'est que "eux", ils la voient arriver.
C'est pourquoi, il faut être de plus en plus virulent sur le net, où ils évaluent "le climat général".
Même si ce n'est pas le grand soir, au moins, il sauront été déstabilisés.
Vive la guerilla internautique !
Ouaip, mais faut certainement pas crier victoire.
Contrairement a toi Lepetitbenji je ne suis pas aussi sur qu'en france ca ne puisse pas viré comme en grece, comme gwen l'évoque, suffit qu'un playmobil fasse une bavure de plus mais bien visible et rendu public elle et les banlieues en 1er peuvent s'embraser a nouveau.
A moins que des choses aient changer.
Maintenant j'espère que les gens changent vraiment et que ce n'est pas juste du flan, un flan qui va se dégonfler avec le temps…
Hummmm
Ce sont les soufflés qui se dégonglent, pas les flan, tant pis :>
Salut Gwendal! Tu m'étonnes pour la qualité du contenu de chaqu'un de tes billets, mais aussi les images...la soigneuse présentation, est-ce que c'est toi qui prends certains de ces photos? Je te le dis, ton blog il parle.
Merci à tous pour vos commentaires !
Je vois que le débat s’installe, et ça me fait plaisir… Malheureusement, même si j’appelle volontiers de mes vœux une belle et grande réaction de la rue pour palier au manquement des partis d’opposition, je serais plutôt comme Leptitbenji. Beaucoup d’intention, mais pour l’instant rien ne vient (ou semble venir). Pourtant, étant donné le climat actuel, il suffirait d’une étincelle pour que le chaos s’installe… Aussi, je m’interroge très sérieusement sur l’à propos d’un attentat déjoué, comme ça, pile poil pour que les français détournent un peu les yeux de leur condition… M’enfin, on va encore dire que je suis parano !
@Azuldelmar : Muchas gracias ! Mais non, les photos que tu vois, je les chipe via Google, mais j’avoue que je suis difficile et que je les choisi avec soin… Si tu veux voir des photos de moi (prises par moi et non pas de moi !), tu cliques sur le label « La photo de la semaine ». Tu auras ainsi quelques échantillons !
Une grenouille est plongée dans une casserole d'eau posée sur les flammes d'un réchaud à gaz
Au début elle se dit : "hum! que c'est bon je suis bien dans cette eau tiède"
Puis l'eau commence doucement à frétiller...alors elle se sent de mieux en mieux dans cette eau bien chaude qui en plus fait des bulles...et peu à peu elle s'endort.
L'eau enfin se met à bouillir...et là la petite grenouille se meurt ébouillantée, sans même s'en apercevoir...
Les gens, croyez-moi, pour l'instant sont anesthésiés par tous les sales vaccins qu'on leur injecte... Mais , attendez, quand ils vont se réveiller.... !!!!
je crois , en effet qu'il serait grand temps qu'ils cessent de nous prendre pour des perdreaux ! ton texte est fort bien fichu ! j'imagine ton déjeuner (qui avait l'air succulent) dans cette brasserie et puis d'un coup cette annonce de report de loi ...je pense que contrairement à ce qu'avait déclaré un ministre autrefois publicitaire (c'est dire le niveau) " ce n'est pas la rue qui gouverne" . Cette fois ci on écoute davantage les revendications des jeunes et des enseignants .(meme si on l'avoue en lousdé) . Nous verrons bien dans quelques semaines à quelle sauce ils vont nous assaisonner ...
Oui c'est vrai Gwendal, en y pensent jme pose aussi la question et je trouve certains enchainement un peux gros pour etre vrais…
Quand les gens on peut on en fait ce qu'on veut.
Le bon signe, c'est qu'a priori pour l'instant il en faudra plus pour nous bananer.
Qu'ils prennent leur temps les gens, ca me dérange pas plus que ca a partir du moment ou si ils se décident a bouger ce n'est pas juste par ecces de colère mais sur une reel prise de conscience.
Sans ca, no peut repartir rapidement pour un tour de manège.
Un petit cadeau au passage:
http://www.dailymotion.com/video/x7r6ub_daniel-bensayd-sur-la-crise_news
On l'entend pas assez le Daniel.B
Salut à tous!!A mon avis, ça sent l'extincteur pour éviter que le feu gagne le baril de poudre... n'oublions pas que le gros de la crise est à venir, et que si les jeunes sont encore dans la rue quand on va boire la tasse, ça risque de tousser grave!! N'oublions pas que ce qui se passe en Grèce n'est pas le fait de jeunes excités, mais traduit le ras le bol général de la population de s'enfoncer dans la précarité quand d'autres voient leur fortune exploser, ou échapper à des sanctions après avoir détourné des millions, alors que cette même justice se montre implaccable pour des menus larcins... Toute situation ou personnes ayant une quelconque ressemblance avec la société française ne serait, bien sûr, que pure coïncidence!!
Des photos maintenant !: c'est la fête su rton blog!
Moi aussi le coup des attentats, ça me laisse perplexe...
Non seulement ça détourne l'attention, mais ça entretient le climat d'insécurité, qui sert à justifier de nouvelles mesures de contrôle des citoyens !!!
Attentat manqué, flicage assuré ! ( proverbe corse)
A propos de Corse, il y a une rivière à sauver là bas en ce moment !
Je la connais : allez jeter un coup d'oeil et pétitionner si vous le voulez:
http://www.rizzanese.fr
bises à tous et welcome sur le Gwen's blog aux nouveaux venus!
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