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vendredi 11 avril 2008

La pluie

Ce matin il a plu. Et comme à chaque fois que cela arrive je ressens comme un plaisir, un soulagement, un réel bien-être. Comme si cette eau qui tombait du ciel lavait aussi bien les trottoirs que l’intérieur de mon corps.
Et cela va bien au-delà de la simple contrariété de devoir s’habiller différemment et de voir un peu plus de voitures dans les rues…
J’aime bien la pluie. Elle me donne envie de rester chez moi, de cocooner, de me faire un thé et regarder le ciel tomber, bien au chaud dans ma tanière…
Je sais bien que si j’aime la pluie, c’est que par chez moi elle est rare. Ce n’est pas une question de quantité, mais une question de répartition dans le temps.
Je m’explique :
Pour mesurer la pluviométrie, la quantité d’eau qui tombe en un temps donné, on utilise le mm/m2. C'est-à-dire la quantité d’eau qui tombe sur une surface d’un mètre par un mètre. Un mm/m2 équivaut à un litre d’eau. Et bien, croyez-le ou pas, mais sur la Côte d’Azur il ne pleut ni plus ni moins qu’en Bretagne ou qu’en Basse Normandie.
Les statistiques de Météo France ci-contre, nous renseignent sur ce sujet.
Outre le fait de pouvoir confirmer que Pau est vraiment la cuvette de chiotte de la France, et qu’à Marseille le cagnard est une réalité, on constate que Nice reçoit plus d’eau que Paris mais sur une période quasi deux fois moindre.
Le résultat est que chez moi, lorsqu’il pleut, c’est beaucoup et sur une période de temps très brève. L’eau n’a donc pas le temps de s’infiltrer dans le sol, de remplir les nappes phréatiques, bref d’être utile. Elle se précipite dans la mer sans avoir eut le temps de servir à quoi que ce soit.
A noter que les chiffres ci-dessus sont des moyennes annuelles sur dix ans. Dans les faits, il peut se passer énormément de temps entres deux précipitations. Par exemple, il n’a pas plut une seule fois sur Nice entre novembre 2006 et septembre 2007. Pas une goutte, rien.
Alors peut être que vous comprenez mieux pourquoi j’aime la pluie. Surtout comme celle de ce matin… Elle était fine et continue, une vraie bénédiction pour les sols et pour les plantes. Lorsque l’on a vécu toute sa vie sous un climat comme celui du sud-est de la France, la pluie est un plaisir, une manne.
Pensez-donc, chers amis que je n’ai même pas de parapluie à la maison… Pourquoi faire ? 316 jours par ans, le soleil brille. D’ailleurs celui-ci est de retour pour cette fin d’après-midi et inonde le salon d’une lumière mordorée…

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je l' aime particulièrement cet article, Gwendal ; moi c' est la pluie à grosses gouttes des orages d' été que j' apprécie, celle qui fait "bodom bodom" sur le toit ; tandis que l' odeur de la nature rafraîchie vient nous chatouiller agréablement les narines ...

Vivement l' été qu' il pleuve !




Bourreau manneken piss

Anonyme a dit…

Ben moi, la pluie, j'aime moyen .
D'abord parce qu'on n'en manque pas chez moi . Ensuite parce qu'elle coule sur le balcon fissuré et s'infiltre le long des murs intérieurs .
Après jardinière, bûcheronne, peintre en bâtiment, menuisière, électricienne sommaire, va falloir que je m'improvise maçonne, cet été ! J'ai déjà le sac de ciment dans le hangar ...
En plus, pluie-soleil, pluie-soleil sans arrêt, ça fait pousser l'herbe, les pissenlits et les orties à une vitesse phénoménale . Ca veut dire tondeuse, arrachage et courbatures .
Le seul avantage, c'est que ça lave ma voiture boueuse (parce que bien sûr, on a accès chez moi par un chemin de terre) .
A part ça, je m'intéresse à la philosophie ...