J’ai un aveu à vous faire, je n’arrive pas à m’intéresser à la réforme des retraites...
Enfin, je n’arrive pas à m’y intéresser comme il faudrait que je m’y intéresse, si j’étais le blogueur politique que certains pensent que je suis. (Rassurez-vous ils sont très peu !) Et ça, croyez-le ou pas, ça m’emmerde...
Ca m’emmerde parce que je ne peux me défaire de cette bonne vieille culpabilité judéo-chrétienne qui susurre à l’oreille de mon cerveau que je devrais m’intéresser à l’avenir de mes concitoyens...
Oui mais voilà. Le fait est que je m’en tape royalement.
Et pourquoi donc ? Me demanderiez-vous si vous aviez la moindre envie de me voire étayer cette constatation.
Et bien tout simplement parce qu’en ce qui me concerne, cela fait longtemps que dans mon esprit je sais que je n’aurais jamais droit à une retraite. C’est aussi bête, et égoïste que ça. Par conséquent, et comme je ne me sens pas concerné, et bien je m’en bats l’œil.
Ah il est beau le Gwen avec sa conscience politique rebelle ! Il est beau le pourfendeur candide des injustices crasses ! Il est beau le petit révolutionnaire de pacotille !
Môsieur ne se sens pas concerné par un sujet, alors il est incapable de s’en indigner pour autant ? Fumiste va !
Ouais bon, ça va... Au lieu de me gueuler dessus, vous feriez peut-être mieux de vous demander d’où peut bien me venir cette indifférence... Cela serait un poil plus constructif vous ne croyez pas ?
Et bien si vous voulez savoir, je crois que je me suis fait à cette idée depuis un petit moment déjà... Un peu comme une intuition qui tout doucement s’impose à votre esprit comme une évidence : Etant donné ce que je suis, la vie que j’ai eu et celle que j’aurais très probablement, jamais je ne travaillerais suffisamment pour en bénéficier.
Rendez-vous compte. Pour espérer avoir un jour une retraite à taux plein (quelle qu’elle soit), et pour peu que je recommence à bosser dès demain matin, il me faudra un peu plus d’une trentaine d’années pour en bénéficier.
C'est-à-dire que je pourrais enfin « profiter » de mon dur labeur quand j’aurais atteint l’âge canonique de 73 !
Je ne sais pas pour vous, mais la perspective de bosser pendant encore trente années, ça me déprime. C’est quelque chose que je n’envisage même pas tellement ça me fout les jetons d’y penser... Même pas en rêve !
En fait, si je réfléchis deux secondes, c’est le concept tout entier de la retraite qui me pose problème... Comme beaucoup, j’espère, je n’entrevois pas la retraite comme une finalité. Je veux dire par là que bosser mon cotât d’annuités dans le but d’avoir, plus tard, une petite vie pépère, c’est quelque chose que je n’arrive pas à concevoir. Je trouve ça limite mesquin pour tout vous dire.
La vie pépère, autant essayer de l’avoir tout de suite.
Cela me fait penser à tous ces blaireaux (pardon pour les blaireaux), qui se font chier à longueur de semaine dans les embouteillages et à leur boulot, dans l’espoir de profiter vraiment de la vie uniquement pendant les weekends et les congés payés...
Oui, c’est ce que je disais : C’est mesquin et déprimant.
De plus, d’un point de vue purement comptable ça n’a pas de sens.
En effet, avec la vie qui a été la mienne jusqu’à présent, et étant donné les statistiques médicales, je doute fortement d’atteindre un jour cet âge. Donc, me faire chier à supporter un boulot pour ne pas, ou peu, profiter des avantages de la retraite, n’a franchement aucun intérêt logique.
Alors vous me direz que je n’ai qu’à trouver un boulot qui ne me fasse pas chier, qui me rende heureux, là maintenant tout de suite, et tout ira bien dans le meilleur des mondes. C’est pas faux. Et j’ajouterais même que c’est bien comme ça que j’envisage le travail. Mais franchement, vous en connaissez beaucoup des personnes qui s’éclatent dans leur boulot ? Hein ?
Moi si, j’en connais une. Et manque de bol, elle est à la retraite...
Blague à part, il y a peut-être une autre raison pour laquelle ma retraite ne me préoccupe pas plus que ça. C’est qu’en France, pour l’instant, il existe un truc qui s’appelle l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Soit actuellement une somme de 677,13 € par mois.
Ce n’est pas grand-chose, et même pour certains ce peut être tout à fait insuffisant, mais je sais qu’à moi cela me suffira.
J’ai été pauvre tout ma vie d’adulte, et je serais pauvre pendant ma vieillesse. C’est ainsi. Et franchement cela ne me dérange pas plus que ça... J’ai appris à faire avec comme on dit. J’ai peu de besoins, je consomme peu, et je n’ai absolument aucune ambition... Sauf celle d’être heureux et de profiter autant que je le peu de ce que m’offre la vie.
Bon, ça c’est en ce qui me concerne et ma conception toute particulière de la vie. Mais les autres alors ? Tous mes concitoyens auraient-ils atteint le même je-m’en-foutisme détachement que moi pour se désintéresser autant du problème ?
Permettez-moi d’en doutez.
Alors qu’est-ce qu’ils foutent bordel à queue ! Qu’est-ce qu’ils attendent pour préserver les droits durement acquis par leurs ainés ? On dirait qu’ils sont... résignés. Oui, c’est ça, résignés, impuissants... Comme s’ils avaient soudain accepté le fait qu’ils ne pouvaient rien y faire...
Le copain Corto l’a parfaitement décrit dans son article (pour un type de droite je veux dire), et d’ailleurs j’ai presque envie de faire mienne sa dernière phrase : « Parce que finalement, qui ne dit mot consent, non ? Alors, en guise de mobilisation générale, on est plutôt dans un contexte de consentement général ou apathique: chacun fait ce qu'il peut et faites pas chier ! »
C’est déprimant de lire des trucs pareils, hein ? Surtout quand on pense que c’est très certainement vrai.
Depuis des années on reproche aux syndicats de ne plus être dans le combat mais dans le consensus. Depuis des années on trouve que les Thibault, Mailly, Chérèque et compagnie s’éloignent des préoccupations de la base. Et le jour où justement c’est à la base de montrer sa présence et son engagement, il n’y a plus personne...
Franchement, des fois je me demande si tout ça vaut la peine.
PS : Par souci d’honnêteté, je précise que j’ai écris ce billet en essayant de faire abstraction de mon futur mode de vie.
22 commentaires:
Juste après lecture de ton billet, le ciel s'est assombri ici à Paris! je te rassure, il n'était pas très clair durant la journée !
;^)
Sinon, je pense qu'il y a des gens qui s'éclatent dans leur boulot. Certains dans les arts par exemple.
Et puis ailleurs, j'en connais qui s'éclatent dans leur boulot mais en dehors c'est plus dur!
@Gildan : Ah bon ? Il déprimant à ce point ?
Je ne m'étais pas rendu compte...
Pas déprimant, mais...ça fait bouger les neurones! ;^)
Après je suis allez te voir et ça va mieux ! je t'ai fait un commentaire assassin !!!
;^)
faites sonner la retraite!
bon, beaucoup trop long, j'ai la flemme et surtout, j'ai faim.
Ca a craint a mort surtout parce que ca veut dire que t'es completement résigné et que donc le gouvernement a réussis a te faire rentrée dans le crane ce que CSP disait l'autre jours "Vous allez perdre. Ça ne sert à rien. Vous allez perdre. Ça ne sert à rien. Vous allez perdre. Ça ne sert à rien. Vous allez perdre...."
Signé la rédition(?) avant même d'avoir commencé la bataille…
Tout bon ennemie ou opposant en rêve.
Et c'est ca qui est pas bien.
@Gildan : Ça fait bouger les neurones ? Tant mieux alors, c’était le but. (Ouais j’ai vu, et je ne me suis pas laissé faire !)
@Philippe : Tut ! Tutututtt !! Tutut !
@Pseudo : Heu... Reviens quand t’auras mangé alors. Parce que je parlais des autres, pas de moi. Moi le gouvernement ne m’a rien fait entrer dans le crane... Mais je suis bien obligé de constater que ses manipulations et sa propagande ont produits leur petit effet.
Bon, une biere apres, j'ai lu.
Et…
Bah rien de nouveau.
Tu as fais une croix sur ta retraite…
Et c'est bien entre autre ce que veut le gouvernement.
Tu parles des autres, mais commence donc par toi.
On parle du DROIT a la retraite.
On c'est battu durement pour ca alors laisser passer, comme ca, genre bon tant pis, tfacon j'ai une vie pauvre et ca me gene pas… (sauf si c'est un peu ironique pour mettre en situation d'exemple)
Le droit a la paresse, ouai le droit de glander, faut le garder et pendant qu'on y est, va même falloir l'allonger lui et réduire celui de l'esclavage/servage.
Bon mais sinon pour "les gens" y manque le petit truc, genre comme en grece.
Le petit truc qui foutra beaucoup de monde en rogne au même moment.
Là on est juste dans le foutage de gueule syndical moyen.
Voila, j'en dis pas plus le web est a vous.
Un petit comment qui va (encore) dans ton sens...Moi je vais avoir 63 balais dans une semaine (le 8 juin) pour ceux qui veulent m'envoyer un space-cake...Depuis toujours, la retraite n'a pas vraiment fait partie de mon vocabulaire d'aventurier...la plupart de mes potes d'école qui ont suivit des voies différentes (toubibs, avocats, industriels, flics même...et oui) sont aujourd'hui retraités et se font chier comme des rats morts avec bobonne, au bord de leur piscine. Je viens de me poser dans mon tout petit camp de base Aveyronnais, en attendant de repartir "on the road" à l'aventure, jusqu'à la fin...je ne veux pas mourir avant d'être vraiment mort.
Ah mais mon cher Gwen, bien qu'étant moi aussi convaincu que ma retraite se fera dans l'autre monde compte tenu de mes trop longues études et des alternances petits boulots (ou gros) mal payés et chômage, je suis par contre complètement révolté par la façon dont le "problème" des retraites est abordé et réglé.
La solution proposée est complètement orientée pour servir l'économie capitaliste et on va connaître ce que connaissent les vieux dans deux pays ultra-libéraux, les USA et le Japon.
A savoir, que les gens se retrouvent à vivre d'expédients entre le moment où le monde du travail ne veut plus d'eux et le moment où ils sont en âge de toucher une retraite. Durant ces quelques années, avec un peu de chance, certains vont claquer car réduit à la grande pauvreté...
Je me rappelle de la rencontre d'Antoine de "J'irai dormir chez vous" avec un gars de 55 ans sur une plage californienne. Le type cherchait sur la plage quelques pièces ou bijoux dans le sable avec un détecteur de métaux. Suite à la crise de la cinquantaine, il avait dégringolé, tout perdu - et visiblement il avait fait partie de la middle class supérieure - et tout ce qu'il possédait à présent tenait dans son sac à dos. Il lui fallait attendre quelques années comme ça pour enfin toucher sa retraite.
Au Japon, les petits vieux sans emplois font plein de petits boulots de débrouille pour essayer de survivre... Voilà le paysage sociétal qui nous attend.
Travailler plus, pour pas plus, avec plus de chômeurs, de jeunes sans emploi et plus de départs anticipés à la retraite !! Elle est pas belle la vie ??
On claque des millions pour un vaccin inutile (et on le savait dès le début... l'info commence à peine à arriver sur les medias télévisuels - cf : "l'OMS aurait-elle menti?" sur Canal Plus), on augmente les toubibs (un secteur professionnel en grande difficulté financière) et en parallèle on rogne sur tout ce qui touche à la santé publique.
Les crises financières sont déclenchées, orchestrées, par les mêmes qui touchent deux fois la mise : par la spéculation, et en acculant les citoyens à se résigner à accepter l'inacceptable. En agitant le spectre de la grande précarité, ils font accepter à ceux qui ont peu d'entrer dans la pauvreté pour ne pas tomber plus bas...
Ceux qui décident ça ne sont pas des incompétents, non, ils le font sciemment pour servir leurs véritables employeurs.
Quand je vois ça, j'ai des relents de patriotisme incompressibles, et je me mets à chanter la Marseillaise :
"Aux armes, citoyens ! Formez les bataillons ! Marchons, marchons..."
Effectivement les gens, parmi lesquels je me compte, sont en majorité résignés. Par fatalisme:
Étant entendu que ce gouvernement à prouvé qu'il maitrisait le registre de l'épreuve de force au delà du niveau ou les mouvements syndicaux peuvent et souhaitent le porter et qu'entre Charybde et Sylla ils n'ont aucun moyen de pression sur la gauche, qui à un boulevard qu'elle ne se privera pas de faire déboucher sur un mur, qu'ils ne sont par ailleurs révolutionnaires que veux-tu qu'ils fassent? Il ne leur reste que le pouvoir de la fantomatique "opinion" qui approuve les séquestrations de patrons et les recours aux menace les plus radicales de petits groupes engagés dans les combats.
Actuellement plutôt que de saboter des TGV il serait sûrement plus efficace de noyauter les panels des sondeurs de l'Elysée.
En tout cas, moi qui sort d'habitude pour ce genre de manifs je suis las de faire le goyo de tests de mobilisation en tests de mobilisation pour huiler le corps de nos éphèbes du syndicalisme responsable 50% monsieurs muscles 50% mignons du palais.
Bon, c'est peut-être un peu facile comme pensée mais comme en ce moment ça m'arrange...
Tiens, je vais (encore) faire ma salope un coup: dans ta perspective de retraite minimal tu es désengagé en partie du fait de ton capital, i.e ta baraque, certes modeste mais qui creuse un abysse avec un petit vieux locataire. Sans un toît l'enjeu eut été plus sensible je pense.
++
@Pseudo : Ben justement, on parle bien du droit à la retraite... Mais pour bénéficier de ce droit, il faut bien le mériter un minium. Et j’ai bien conscience que je ne travaillerais jamais assez pour cela. D’ailleurs, je n’en n’ai pas envie et je m’en fous.
@Giorgio : C’est bien toi qui a raison : Carpe diem !
@Cazo : On est de plus en plus dans ce type de profil : Le type, surdiplômé ou non, qui commence tard sa vie professionnelle et qui ne trouve du boulot que par intermittence et chance... A moins de ne s’arrêter qu’à 75 ans révolus, c’est râpé.
@Aslan : J’aime beaucoup ta deuxième phrase. Aussi bien quant à son sens que pour sa syntaxe.
Sinon, oui tu as absolument raison. Le fait d’avoir un toit sur la tête (enfin, dans 9 ans il sera définitivement à moi) me permet d’envisager l’ASPA avec un peu plus de sérénité. En fait, je me rends compte que mine de rien, à défaut de profiter de la répartition des richesses, j’ai joué le jeu de la capitalisation dans la pierre. Je ne suis qu’un sale capitaliste !
Salut toi !
Ben oui même pour un mec de droite je trouve bizarre ce calme social, cette apathie social mais je me demande qd même si cela ne nous reserve pas des jours nettement moins tranquilles !
Le calme avant la tempête ?
bon dimanche
@Corto : Mouais... Peut-être. Le souci c’est que ça fait trois ans que je vois l’eau dormir et qu’elle ne se réveille toujours pas... Alors des fois, quand j’ai pas le moral, j’en ai marre.
ben moi je me dis c'est pas résigné que je suis c'est affligé...j'ai entendu ce matin que les syndicats y veulent être sûrs que l'annonce de Renault c'est pas du pipot pour y croire...comme çà quand çà sear sûr et ben y seront content que les ouvriers d'ici y bosser tandis que les ouvriers d'alleurs iront se faire voir...je comprends pas tout mais je sens comme un malaise
@Philippe : En fait ça veut dire quoi ? Qu’ils ont trouvé le moyens de payer moins cher les ouvriers français par rapport aux espagnols et aux anglais... ?
C'est beau le pragmatisme...
Ca se mérite?
WTF!
J'ai l'impression d'entendre un certains hum disant qu'on a des droit mais aussi des devoirs.
Tu crains Gwen là, vraiment…
@Pseudo : Là je n’y peux pas grand choser, ça vient de mon éducation... C’est inscrit dans les gènes comme qui dirait.
Le problème , Gwen, ce n'est pas la retraite..c'est le sens qu'on donne au travail...ce qui devrait être une contribution aux besoins collectifs et une base de survie, est devenu le principal syndrome de stress pour la plupart des gens.
Comment aujourd'hui nourrir sa famille, avoir un toit sur la tête et un minimum de culture sans gagner de l'argent ?
Et comment gagner de l'argent sans boulot ( en restant honnête , il s'entend) ?
Une solution serait le revenu minimum de vie donné à chaque individu dans le cadre d'une forme d'économie vraiment solidaire, un partage des richesses équitable etc...et là , plus question de retraite: de ta naissance à ta mort, le collectif te donnerait un revenu minimum ( pour te nourrir, t'abriter, te cultiver..) ensuite, toi, tu donnerais en retour un minimum d'heures de travail à la collectivité...si tu veux en faire plus, tu es payé en fonction, mais dans une limite raisonnable pour ne pas recommencer à entrer dans le système des nantis et des esclaves..
Ce ne serait plus la retraite par répartition,mais l'ensemble des richesses par répartition tout au long de la vie...
Tout le reste ne sera toujours que fumisterie au service des puissants, quoi qu'on fasse tant qu'on ne remet pas tout à plat.
Une retraitée qui a fait des semaines de grève pour défendre la retraite de ses petits camarades en 2003 ...sans succès !!!
Franchement je dois avouer que la retraite est un concept dont je n'ai moi non plus pas grand chose à carrer. Je préfère vivre au jour le jour sans trop m'occuper de ce qui va se passer dans longtemps ; j'aime mieux et de loin me reposer maintenant, en bossant de façon light, en gagnant ma vie de façon light et en supprimant pas mal de mes consommations inutiles (pour ne pas avoir besoin de beaucoup de pognon) maintenant plutôt que de m'épuiser dans l'espoir d'atteindre un jour une espèce de zone mythique où je pourrais enfin profiter de la vie... Décrépie et peut-être grabataire.
Que les retraites de tous les gens bien pensants soient menacées est vraiment le cadet de mes soucis. Ils zont ka changer de style de vie. Et na, d'abord.
@Monique : Bien sûr le fond de tout ça c’est la valeur travail et le sens (collectif ou pas) qu’on donne à la production de richesse.
@Tsuki :T’as bien raison.
Tiens, je ne sais pas si tu as deja réelement lu les billets du nazis qu'est didier goux, dans le cas contraire je t'invite a aller constater la chose chez CSP.
Et si tu n'en a pas assez, tu pourra voir dans les commentaire un extrait:
http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2010/06/didier-goux-fait-sous-lui.html#comment-7587801663177516841
@Pseudo : Je sais, je l’ai lu... Et j’ai laissé un commentaire avant qu’il ne supprime son billet.
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