Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


lundi 29 septembre 2008

Suggestions

Lorsque j’entends, de ci de là tralala, les ténors de l’opposition à la voix curieusement et lamentablement si atone, parler de la politique économique de Nicolas Sarkozy et de sa responsabilité concernant la crise financière qui frappe notre pays : Je me gausse un petit peu.
Depuis le discours de Toulon, ce ne sont que critiques molles et rabâchages stériles dont l’argument principal et plutôt fallacieux est l’hypocrisie du discours de Sarko et la sempiternelle rengaine concernant le cadeau fiscal de 15 milliards d’euros fait au début de la mandature… Je n’entends pas de contre-propositions constructives, ni de suggestions un tant soit peu utiles. Rien. Quedalle.
Si je vous parle de ça, c’est parce que récemment j’ai entendu le député Vert Noël Mamère, en pleine promotion de son dernier bouquin « La tyrannie de l’émotion », critiquer notre Président Glorieusement Élu en lui reprochant essentiellement de tenir un double discours et en mettant en exergue cette réflexion : Comment peut-on adopter une position économique interventionniste et critiquer les parachutes dorés et les salaires mirobolants ET en même temps faire de jolis cadeaux fiscaux ?
L’argument n’est pas faux en soi, mais pour le coup je trouve qu’il est à côté de la plaque.
En face, tout un chacun nous explique que ce qui arrive à notre beau pays n’est surtout pas la faute de Sarkozy ni de ses décisions stupides. Les responsables sont à rechercher de l’autre côté de l’Atlantique, chez les méchants cowboys. Eux n’y sont pour rien, d’ailleurs si on va s’en sortir c’est justement grâce à la politique de Sarkozy… Bon là, je n’ai pas besoin de vous expliquer pourquoi de tels propos sont débiles…

Bon, le moins que je puisse dire, c’est qu’ils s’y prennent comme des manches… Alors si je puis me permettre, voici quelques petites réflexions de mon cru.

Que peut-on exactement lui reprocher à Sarko ?
Bon, on ne va pas lui reprocher la crise systémique globale… Faut quand même pas exagérer, il n’y est pour rien le pauvre… On peut, à la rigueur, lui reprocher d’avoir cautionné le libéralisme à outrance, mais c’est tout.
Par contre, ce qu’on peut lui reprocher c’est de n’avoir rien fait pour prévenir cette crise ! En effet, nous savions tous, nous les petits internautes citoyens et fureteurs, que quelque chose allait nous tomber sur le coin de la gueule. Depuis le début de l’année, les informations concernant l’imminence d’un effet domino à l’ampleur mondiale, circulaient sur le net. Dans les forums de discussion, sur les sites des think-tanks (voir Europe2020), on SAVAIT qu’en septembre il n’y aurait pas que les feuilles qui tomberaient… Et si nous, nous savions, on peut raisonnablement supposer que le gouvernement également. Non ? Si, bien sûr… Alors ? Pourquoi personne n’a pris de mesures préventives ?
Ensuite, pour contrer l’argument de droite qui dit que Sarko n’y est pour rien, on peut toutefois lui rétorquer qu’à partir du jour où le gouvernement a prit acte de la crise et entreprit de réagir (?!!), c'est-à-dire le 25 septembre 2008, notre PGE devient effectivement comptable des conséquences de cette crise. Là oui, il existe un point sur lequel taper.

Alors, messieurs-dames de l’opposition, faites un peu votre boulot, il est plus que temps. De même, utilisez des arguments logiques et constructifs pour contrer la communication hors paire de l’Elysée ! Le coup du paquet fiscal, c’est usé à force…
Voilà ! C’est tout ! Bonne journée !

Les dessins sont de Xavier Lacombe.

samedi 27 septembre 2008

CALICO

Un jour, il n’y a pas si longtemps, au hasard d’un clic nonchalamment et négligemment appliqué sur la signature d’un commentaire laissé sur un site, j’ai découvert Calico
Calico, c’est une bouffé d’oxygène qui sent bon la Bretagne. Des textes magnifiques servis par une musique rock intelligente et sensible. Le genre de musique qui sonne bien dans les oreilles, et qui explose littéralement une fois sur scène.
Calico, c’est une formation basique de rock. Un batteur (Gildas Le Goff), un claviériste (Hervé Le Goff), un guitariste (Vincent Crenn), un bassiste (Fabien Autret) et un chanteur touche à tout (Jean-Marie Le Goff). Cinq, le chiffre magique. La base.
Alors oui, je sais, quelques-uns parmi vous se disent : Mais je le connais lui ! Hervé Le Goff, ça me dit quelque-chose ! Et ben oui ! C’est lui qui, parfois, lorsque le groupe lui en laisse le temps, nous gratifie de quelques réflexions savoureusement humanistes sur les fils de La TéléLibre ! C’est lui, le maigrichon planqué derrière son clavier !
Alors, à l’occasion de la sortie du DVD enregistré lors du festival des Vielles Charrues, je vous présente une vidéo qui donne l’eau à la bouche !



Et puis, il y a celle-là que j’aime bien…



Bien sûr, il y a aussi celle-ci ou bien encore celle-là

J’espère que Calico va vous plaire, autant que ça me plait à moi. D’ailleurs, si parmi vous quelqu’un connait une maison de disque, n’hésitez pas ! Ca tombe bien, ils en cherchent une !

vendredi 26 septembre 2008

Les vérités de Sarkozy

Bon, j’en ai marre. Cela va faire maintenant quatre heures que j’essaye de tenir ma promesse et de vous pondre un article sur le discours de notre président, hier au soir à la télé, et je galère comme un fou. Ca va faire trois fois que je m’y reprends, avec à chaque fois un ton différent, et je n’arrive toujours pas à vous pondre quelque chose de correct ! ‘Tain de Dieu, ça me gonfle ! Alors pour cette quatrième mouture, je vais essayer de vous la faire courte et me fixer sur mon ressenti, plutôt que d’essayer de vous faire une explication de texte en bonne et due forme. Avec ou sans humour. Dramatisante ou pas, décalée ou détaillée… On va le faire simple et direct. Cash !
Hier, j’ai donc regardé l’autre tache… C’était du bon Sarkozy, il me faut bien l’avouer. Il faut dire aussi que notre PGE (Président Glorieusement Elu), il aime bien cette ambiance de meeting électoral et qu’il y est très à l’aise. C’est sa came.
La première chose que j’ai remarqué c’est ce qu’il y avait de marqué sur le pupitre : « Discours de Toulon ». Un peu comme si celui-ci devait dorénavant correspondre à une date historique que nos enfants auront l’obligation d’apprendre à l’école… Il y a eu Latran, Dakar, et maintenant il y aura le discours de Toulon…

Le discours de Toulon donc, c’est le discours sensé rassurer les français. Car les français ont peur et pour empêcher cette peur il faut leur dire la VÉRITÉ ! Ben oui, c’est bien connu, lorsque l’on est au bord du gouffre, il est très important de savoir exactement la profondeur dudit gouffre. Ca aide quelque part.
Sauf que là, le nain il a mal commencé son discours puisque qu’il a dit, deux points, ouvrez les guillemets : « Nous sommes passé à deux doigts de la catastrophe ». Ah bon ? Moi qui croyais bêtement que le pire était à venir, nous serions donc maintenant à l’abri de ce tsunami financier qui ravage notre planète ? Puisque nous somme passé « à deux doigts », la catastrophe, elle est donc derrière nous ? Non, mais faut être précis là. C’est devant ou c’est derrière ? Parce que, après, Sarko il nous dit les yeux dans les yeux que les mois à venir vont être plutôt galère… Mais bon, pas de panique ! L’état sera là pour garantir aux petits épargnants qu’ils vont pouvoir récupérer leurs billes. Re-Ah bon ? Je croyais que la loi obligeait déjà les banques à assurer les placements à hauteur de 70 000 euros… M’enfin, puisqu’il nous dit qu’il va veiller à ce qu’on ne perde pas un centime… On va le croire, non ?
Ensuite, il nous dit que « L’idée de la toute puissance des marchés est une idée folle ». (Ça je le savais déjà, merci !).
Il nous dit également, en substance que nous sommes face, non-pas à la faillite du capitalisme mais à la faillite du système. Car le capitalisme reste une démarche extraordinaire, mais pas son système… Comprenne qui pourra. Le coupable, c’est le système. Le Système, avec un S majuscule. Celui qui permet aux traders de s’en mettre pleins les fouilles sans se préoccuper des petites gens. Celui qui permet de quitter son poste avec un parachute en platine et de ne pas assumer ses conneries. Ça-y-est on les tient nos responsables ! Brulons-les en place publique et on sera sorti de l’ornière ! Car le capitalisme est bon, le capitalisme est sain. Ce sont ses types qui ont tout foutu par terre. Ils ont profité bassement des mannes célestes et ont profanés de leurs mains sales ce beau capitalisme « qui a permis l'essor extraordinaire de la civilisation occidentale depuis sept siècles. » (Au passage on reconnaitra là la patte de Guaino, et son concept de civilisation.)
Ors donc, point n’est besoin de blâmer le capitalisme. D’ailleurs ceux qui seraient tentés de le faire seraient dans l’erreur. Une erreur Historique ! « Je veux le dire aux Français : l'anticapitalisme n'offre aucune solution à la crise actuelle. Renouer avec le collectivisme qui a provoqué dans le passé tant de désastres serait une erreur historique ». Ca c’est pour les imbéciles à la courte vue qui seraient tenté de voté Besancenot aux prochaines élections. Et pan dans les dents au Postier !
Mais tout n’est pas perdu non ! Rassurez-toi, peuple de France, Nicolas est là ! Il a plein de mesures à nous proposer/imposer pour qu’on s’en sorte ! Mieux ! Grace à lui, on va même pouvoir profiter de cette crise pour être encore plus puissants et plus riches qu’avant ! Si-si !
Comment ? Et bien, c’est tout simple : En faisant exactement comment on a fait depuis 2007. Ben oui, la solution, nous l’avons sous les yeux, elle est là ! La politique du présent gouvernement tombe pilepoil pour nous aider dans ces temps difficiles.
« Quand on veut dire la vérité aux Français, il faut la leur dire jusqu'au bout et la vérité c'est que l'Etat ne peut pas indéfiniment financer ses dépenses courantes et ses dépenses de solidarité par l'emprunt. Il faut bien un jour payer ses dettes. »
Alors on va faire des économies : Dès l’année prochaine 30 600 emplois supprimés dans la fonction publique, Carte judiciaire, carte militaire, réforme des hôpitaux, etc, on va continuer à tout casser parce que cela coûte cher. Bientôt, vous verrez que si les choses empirent, les nouveaux coupables seront ses faignants de fonctionnaires qui n’ont pas voulu être solidaire avec les français !
Et puis attendez vous à payer plus cher les énergies, car : « Dans le monde de la rareté, il va falloir payer plus cher le pétrole, le gaz, les matières premières », et chacun devra payer « le juste prix de ce qu’il consomme ».
On va aussi aider les patrons. Voui ! C’est le président qui l’a dit ! Comme ce n’est pas une politique d’austérité (Bouh le vilain mot !), il n’y aura pas de hausse d’impôts de taxes ou de charges sur les entreprises. Mieux, à terme, on devrait supprimer la taxe professionnelle ! Là je suis sûr que Parisot, elle a dû mouiller sa culotte !

Plus loin, plus vite, plus fort ! Il n’y a que comme ça que le Président compte nous sortir de la merde. La fuite en avant.
Enfin, Sarkozy nous dit que cette crise est finalement une chance. Et oui ! C’est une chance, car ses derniers mots furent :
« Alors que les vieilles idées et les vieilles structures sont balayées, nous devons être imaginatifs et audacieux. Nous avons le choix de subir ce changement ou d'en prendre la tête. Mon choix est fait. Françaises, Français, au milieu des difficultés nous devons précéder la marche du monde et non la suivre. Vive la République ! Vive la France ! »

Donc, si je comprends bien, les français vont devoir se serrer la ceinture en attendant des jours meilleurs, pendant que les patrons vont voir leurs activités facilitées… C’est très capitaliste ça… Ben oui, il l’a dit au tout début le président C’est le capitalisme qui a raison et c’est lui qui va nous sauver… Les français vont devoir faire des efforts, mais grâce à la politique de réformes engagée par le gouvernement on va s’en sortir mieux que les autres. Mieux, on va prendre la tête du monde.
Ben, si avec ça on n’est pas sauvé…

Alors voilà. On en est là. Des déclarations d’intention, des postures, mais au final rien de vraiment nouveau. Sarkozy va continuer à faire du Sarkozy, et tout ira bien pour peu que nous acceptions encore plus de réformes iniques et de décrets débiles… Pour peu que nous acceptions également de faire tous les sacrifices « nécessaires »…
Alors mes amis, si c’est tout ce que notre PGE a à nous proposer, je propose à mon tour, de nous exiler vers le Venezuela. Le voilier partira du port de Nice le 20 octobre en fin de journée, et il y aura de la place pour huit passagers. Pas plus… Sauvons-nous avant que ce type ne mette notre pays à feu et à sang !

lundi 22 septembre 2008

L’automne

Plop-plop-plop fait la pluie ce matin, comme si c’était besoin de nous rappeler que nous sommes le 22 septembre. Le 22 septembre, c’est le premier jour de l’automne… C’est drôle, moi j’ai toujours cru que c’était le 21 que les saisons changeaient. Mais bon, on va pas chipoter pour une journée… Surtout que l’automne, il est déjà là depuis longtemps… Enfin, je veux dire que l’été est partit depuis un bail, donc que l’automne est forcément là puisque l’été est partit… Non ? M’enfin, on est plus sûr de rien… Y’a plus saison ma pôve dame !
Donc, c’est l’automne.
Voilà-voilà…
C’est bien…
Y’a ma chatte qu’est revenue dormir à la maison. Normal, puisque c’est l'automne… J’espère qu’elle va pas me bouffer les deux geckos qui ont débarqués cet été… Y sont planqués derrière la télé pour l’instant… Normal, y fait chaud, derrière la télé.
Bon, j’vois bien que je tourne en rond là… Pourtant, lorsque je me suis réveillé, j’ai tout de suite pensé à la teneur de mon billet du jour. Pendant cinq bonnes minutes, le temps que j’émerge, les idées se sont bousculées dans ma tête. Nombreuses. J’avais plein de choses à vous dire… Mais là, franchement j’vois plus…
Bon, c’est pas grave, on va reprendre les fondamentaux : Clique droit sur marque-page, Info, clique gauche « ouvrir dans un nouvel onglet » le Figaro.fr….
Ben oui ! J’y peux rien si c’est le figaro que je lis le matin en me levant ! Franchement c’est le site le mieux foutu… C’est rageant mais bon… Faut pas être sectaire non-plus… Je renouvèle la manip, et j’ouvre successivement Libération.fr et Le Monde.fr. Voilà, c’est prêt. J’ai mes trois sites principaux ouverts. Je peux commencer ma revue de presse. Zou ! C’est parti !

Bon, alors… « Sénat : la gauche progresse au-delà de ses espérances ». ? Ah oui ! C’est vrai ! Hier c’était les élections sénatoriales ! Tout le monde s’en tape, mais bon, ça fait quand même plaisir. 23 sièges supplémentaires dont un communiste… Moyenne d’âge qui descend de 65 à 62 ans… Mouais… C’est bien. Plus de femmes, c’est bien aussi. Qu’est-ce qui disent sur Libé ? « Sénatoriales: la gauche fait mieux que prévu », même chose quoi… Et Le Monde ? Les centristes en galère, Chevènement revient…
En résumé, ce n’est pas demain la veille que le sénat jouera l’alternance ! Même si on attend les prochaines élections en 2011, il restera quand-même à droite… C’est quand même mal foutu ce truc ! Non ? Je trouve pas ça très démocratique moi…
Ensuite qu’est-ce qu’on a… ?
Ah ben oui ! Je savais bien qu’il y avait quelque chose de pas banal aujourd’hui ! On est le 22 septembre, c’est donc aujourd’hui que le Parlement se réuni pour débattre et voter sur la présence militaire française en Afghanistan. Je crois que je vais regarder ça aujourd’hui… Non pas que je doute de la majorité présidentielle qui va faire front derrière Sarkozy, mais la gauche elle est plutôt divisée sur le sujet…A quelle heure ils commencent à bosser ces feignasses ? Oùssque j’ai foutu le raccourci vers les services de l’état déjà ? Ca-y-est… 17H30. Chouette ! J’ai largement le temps de faire une bonne sieste. Ouais, mais en même temps y’aura C dans l’air sur France 5… Bon, on verra bien.
C’est important ça… Et pendant ce temps là, y sont où les patrons ? Fillon, en Russie, et Sarko à New-York… Ouais… Le premier fait des ronds de jambes à un dictateur pour être sûr qu’on ait du gaz pour l’hiver et le second se renseigne sur ce qu’il va bien pouvoir nous dire dans trois jours sur comment il compte empêcher la crise financière globale de frapper la France… Tien ! Ca me rappelle le nuage de Tchernobyl…
Bon ben… Moi j’vais vous laissez là… Je crois que je vais me commencer une bonne partie de SWAT 4 et dégommer un max de terroristes islamistes… Ca va peut-être me réveiller ?

Plop-plop-plop fait la pluie ce matin, comme si c’était besoin de nous rappeler que nous sommes le 22 septembre. Le 22 septembre, c’est le premier jour de l’automne…

vendredi 19 septembre 2008

La bête est morte

D’habitude je n’aime pas crier victoire trop tôt. Ce n’est pas trop mon genre, même si je suis une personne plutôt encline à s’enthousiasmer facilement. Donc, je passe mon temps à me tancer et à me conseiller à moi-même la tempérance et la patience. Mais aujourd’hui je ne peux m’empêcher de crier victoire, et de me féliciter de la vigilance du bon peuple français.
EDVIGE est morte, et même si certains disent que la carcasse bouge encore, j’ai quand même assisté en direct à son exécution.
Hier, en fin d’après-midi, j’étais donc devant I-Télé afin d’assister en direct à la déclaration de la ministre de l’intérieur Michelle Alliot-Marie. Celle-ci s’exprimait devant la commission des Lois.
Point par point, j’ai vu MAM faire montre d’une spectaculaire gymnastique. En effet, chaque pan du décret précédent a été abordé, détricoté, et remonté dans le sens des libertés individuelles. Un exercice hors paire d’hypocrisie et de manipulation. A chaque fois que MAM redéfinissait un des points litigieux d’EDVIGE (qui ne s’appellera plus Edvige d’ailleurs !), on avait l’impression que cette modification était issue de sa propre conscience des libertés individuelles et de son sens moral ! C’était à la fois pathétique, avec un soupçon de drôlerie mâtinée de perplexité…

Donc, exit Edvige, et saluons la naissance de deux nouveaux fichiers dont les noms, qui ne seront probablement plus féminins sur le coup-là, ne sont pas encore définis.
Tout d’abord, Il n’y aura plus de confusion entre les activités publiques ou citoyennes et la délinquance. C’est heureux, car déjà que nous avons de moins en moins confiance dans nos institutions, ce n’est pas la peine de tout mélanger. Les « personnalités qui exercent un mandat ou jouant un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif » seront répertoriées dans un « répertoire » (comme c’est intelligent !) contenant simplement les noms, adresses et numéros de téléphone.
A ce propos, j’ai bien aimé la description de l’ânonnante MAM sur l’utilisation d’un tel répertoire : pour elle, cela sert essentiellement à lancer des invitations, chercher des interlocuteurs ou encore a délivrer des décorations… (sic) Bref, c’est un peu le who’s who de la vie publique, un répertoire des fonctions officielles et déclarées tenu au niveau des préfectures et non-plus au niveau national…

Ensuite, en ce qui concerne le point d’achoppement sur les délinquants de 13 ans et plus, un droit d’oubli sera instauré. Si le jeune se tient à carreau, on oubli au bout d’un certain temps ses erreurs de jeunesse. Au bout de combien de temps ? Mystère… Mais on parle cependant de 5 ans…
Bien. Je ne suis pas totalement débile et je sais bien que la délinquance se rajeuni à vue d’œil… Mais je crois également que l’on a droit au pardon et à l’oubli. Le propre du jeune n’est-il pas d’évoluer ? Donc, pour moi, ça c’est réglé.
On notera également la disparition de l’adjectif « susceptible » qui empoisonnait l’ensemble du texte. En effet, cette susceptibilité de l’action, cette hypothétique dangerosité, distillait la suspicion sur l’ensemble de la population. Les personnes fichées ne le seront dorénavant que pour des faits avérés. Et c’est tant mieux !
Bon, on a gagné, le peuple a gagné et nous pouvons nous réjouir, je crois, à juste titre. Cependant, je pense que l’on pourrait être en droit de regretter certaines choses.
D’abord, je trouve regrettable que cela soit à nous, le peuple, de devoir faire ce genre de choses. Dans un pays démocratique comme le notre, le gouvernement devrait maitriser quelque-peu ses actions ou, tout du moins réfléchir un peu plus avant de promulguer des imbécilités. Il est sensé exister des garde-fous pour empêcher un gouvernement de se la péter et de se prendre pour Dieu. Je pense particulièrement aux institutions de régulation, et à l’opposition. Force est de constater que ces régulateurs ont faillis, et que c’est le peuple français qui a dut se retrousser les manches pour empêcher le gouvernement de sombrer un peu plus dans la démagogie dictatoriale. Mais, ce n’est à priori pas sont rôle, au peuple !

Nous devons donc prendre acte de cet état de fait, et prendre en main notre destin…
Ensuite, je m’interroge sur ce précédent décret qui, de l’aveu même de MAM et selon les directives présidentielles, était « volontairement imprécis ». Nous devons donc comprendre que l’attitude de Sarkozy est dorénavant claire. Ce type, ce petit dictateur en devenir, passe son temps à tester sa marge de manœuvre. Comme un gamin teste les limites de ses parents. Si nous ne prenons pas garde, nous allons nous réveiller un beau matin dans un pays où les libertés auront disparues. Donc, vigilance, vigilance, vigilance.
Allez ! Juste pour le fun. Z’avez vu le Fillon, qui alors même que MAM faisait son exercice d’équilibriste a voulu montrer qu’il existait en « sommant » sa ministre de revoir sa copie ? Petit problème de timing au sein du gouvernement ? J’en rigole encore…

mercredi 17 septembre 2008

Omerta sur les CRA

Salut les enfants. Bon, sur ce coup là je vais essayer de garder mon calme et éviter de gueuler comme un putois. Ce n’est pourtant pas l’envie qui m’en manque, croyez-moi.
Vous connaissez la CIMADE ? Oui, forcément vous connaissez la CIMADE… Si, comme moi vous êtes un tantinet soucieux de la liberté et du bonheur des autres, vous connaissez forcément la CIMADE !
Bon, la Cimade, c’est le Comité Inter-Mouvements Auprès Des Evacués. Une association œcuménique d’entre-aide d’obédience protestante qui s’occupe de visiter, en apportant soutien, réconfort et informations juridiques, tout ce que la France peut contenir de prisonniers et autres clandestins incarcérés.

Une association digne, même si religieuse (je ne suis pas obtus), qui jusqu’alors était la seule à pouvoir pénétrer au sein des Centres de Rétentions Administratifs (CRA). Le problème avec la Cimade, c’est qu’en plus de s’assurer du minimum d’humanité dans le traitement des étrangers détenus, celui-ci, celle-ci, ne se gêne pas pour dénoncer haut et fort les abus de toutes sortes, les déviances administratives et les conditions d’incarcération. Elle dénonce haut et fort, et elle fait bien. Sans elle, nous ne saurions rien de se qui se passe derrière les hauts murs des CRA. Rien de rien.
Or-donc, la Cimade, après avoir visité les camps de concentration pendant la deuxième guerre mondiale, visitait les Centres de rétention… je dis bien visitait. A l’imparfait de l’indicatif. Car depuis le 22 aout 2008, ce n’est plus le cas.
Le gouvernement, par décret et par la voix de son ministre de l’épuration et de l’identité nationale Hortefeux, a mit fin à la mission de la Cimade et lancé un appel d’offre pour trouver son remplaçant. Le souci est que dans cet appel d’offre, parut le 2 septembre, le cahier des charges imposé est des plus… Contraignant.
Tout d’abord, le territoire sera divisé en huit zones. Ce qui va singulièrement compliquer les choses puisque parallèlement n’importe quelle « personne morale » pourra prétendre assurer la mission de la Cimade. C'est-à-dire que l’on va se retrouver avec plusieurs associations, voir entreprises, à s’occuper de tout ça. Donc, pas de centralisation de l’information, pas de regard globale sur les conditions d’incarcération des sans papiers et des immigrés clandestins. Facile pour noyer le poisson non ?
De plus, le ou les futurs commissionnés devront respecter un strict « devoir de neutralité et de confidentialité ». Là, franchement, ça dépasse les bornes !
Bon, j’avais dis que je gardais mon calme… Respire Gwendal, respire…
Voilà donc où nous en sommes.

Nous assistons ici à un démembrement en bonne due forme du système de solidarité qui est dû à toute personne incarcérée, quel qu’en soit le motif. Ce que veut Hortefeux, et par là-même l’autre tache de facho de petite dimension qui nous préside, c’est que l’on ne sache plus ce qui se passe dans les CRA. Rien que ça. Il veut museler les intervenants et morceler les informations, point barre !
Alors que peut-on faire ? Pas grand-chose, je le crains. La Cimade a demandé à être reçue par le ministre de l’épuration dès que les nouvelles conditions ont été publiées, et pour l’instant, le ministère reste muet…
Nous ne pouvons que rester vigilent et observer de près ce qui va se passer. Qui va reprendre la mission d’assistance ? Qu’elles seront les informations que le public pourra dorénavant avoir sur les conditions de vie, jusqu’alors déplorables, à l’intérieur des CRA ? Et puis, relayer cette information. Oui, relayer… Parce que franchement je n’étais pas au courant de ce coup de poignard gouvernemental. Et à ce propos je remercie le blog « Les mots ont un sens » pour m’avoir informé.

Au fait ! Je m’insurge contre le langage politiquement correct qui rend les choses plus soft. Rétention au lieu de détention, retenus plutôt que détenus. Non mais, on se fout de qui là ? C’est gens là sont en prison, en prison vous entendez ? Pour la simple raison qu’ils sont des êtres humains, avec des projets d’avenir meilleur, des espoirs, des envies humaines. Et notre gouvernement, c'est-à-dire nous, le peuple français, nous les mettons en prison… C’est pitoyable…

dimanche 14 septembre 2008

99/100

Salut les amis ! Vous savez quoi ? Et bien l’article dont vous venez d’entreprendre la lecture est le 100ème depuis que mon blog existe. 100 !! Ca se fête non ? Moi j’crois que oui. Aussi pour marquer le coup, et pourquoi-pas inaugurer une nouvelle pratique, aujourd’hui ce ne sont pas mes mots que vous allez lire, mais ceux d’un autre. Oui ! Comme ça vous verrez ce que c’est que le talent. Moi à côté de ça, je ne suis qu’un modeste écrivaillon… d’autant que le bougre sait aussi dessiner (c’est limite agaçant). Oui-oui ! Le dessin ci-contre est également de lui. Blancafort qui s’appelle.
Et puis, je sais pas vous, mais moi j’aime bien l’idée que sur 100 articles, je n’en aurais écrit que 99… 99/100 ! 99% !
Dégustez, savourez c’est du velours…


Hello les blogos ! Habemus padam la blogose !

Il fut un temps où l'une des marques du « bon » ton, le ton rouge est en voie d’extinction, était de paraitre à la fête de l’Humanité, « la fête de l’Huma » comme le disent tous ceux pour qui la nité n’est rien. Les cocos de ce temps-là s’y préparaient même longtemps à l’avance. On y venait en famille, on révisait son petit Thorez illustré, on se préparait à la dégustation annuelle de la saucisse-frite ou de l’œuf dur Mollet. C’est devenu désuet. Comme l’est tout autant ce mot archaïque. Hic ! Il reste bien évidemment des communistes sincères, qui entonnent encore, la larme à l’œil et le cul serré, une Internationale du sieur Eugène Pottier, qui ne l’était pas puisque poète avant tout. Vive la commune !
Mais voilà, le temps passe, et les révolutionnaires, tout comme la critique, se diluent dans la merde diarrhéique d’un chihuahua à sa mémère à deux pas du Flore. Les cocos n’ont plus la cote. Et la côte s’éloigne de plus en plus. Question d’époque.
Pourtant, la fête de l’Huma, tel l’automobiliste grincheux, fait le plein. Toute est question de mesure, bien entendu. Il y a la manière et le dosage. Moins de cocos, plus de labos qui n’ont qu’une idée esthétique du Che ; moins d’insurgés et beaucoup plus d’amateurs de concerts live. Car la fête de l’Huma est devenue, au fil du temps et du la en mode majeur, un festival de musique populaire. Un capharnaüm dichotomique sympathique où se côtoient le pire du chanteur-merchandising perclus d’idées recyclées jusqu’à la lie, avec le mieux du libertaire bourru qui ne s’étouffe même plus de trinquer avec ses jeunes cons, à faire dégueuler un escargot ! Pour exemple cette années, au programme, Cali et Arno. Mais bon, c’est comme ça. Le coco est accueillant. Il l’a toujours été. C’est sa raison d’être. Son dernier combat. Et puis, il faut bien rassembler, faire du bruit, ne serait-ce qu’une fois par an ! Qui plus est ce week-end ! En pleine visite du Pape ! Paradoxe des événements ! D’un côté, les cocos, qui à force de partager se sont faits partager en deux, et de l’autre, les cathos, qui ne partagent plus depuis longtemps, si ce n’est une indéfectible croyance en la politique pour redorer leur blason contraceptif bien terne.
Habemus Sarkozam ! Question d’époque.
Et c’est ainsi qu’Allah est grand, et dit-on, barbu. Mais chut…


Par Blancafort. Textes et dessins disponibles sur son blog : L’almanachronique.

samedi 13 septembre 2008

Bordel de Dieu !

Au lendemain de l’arrivée du pape sur le sol français, je ne décolère pas. En effet, depuis hier, je fulmine, j’enrage, je peste. Bref, inutile de vous faire un dessin, je ne suis pas content. Mais alors pas content du tout ! Aussi, ne vous étonnez pas si vous croisez dans ce billet, au détour d’une phrase, quelques mots orduriers, voir blasphématoires. Quand je m’énerve, vraiment, j’ai tendance à jurer, c’est comme ça. Et là, l’autre nain mégalo et son pape rétrograde, ils m’ont énervé grave…

Déjà hier matin, à l’annonce du bouleversement protocolaire, j’ai eu la tension qui a commencée à monter d’un cran. Je trouvais que c’était un peu trop que de recevoir Sa Saleté dès sa descente d’avion. Le seul à avoir bénéficié de cette marque exceptionnelle fut Nelson Mandela, et franchement ce Pape ne supporte pas la comparaison ! Sans vouloir faire de mauvais esprit, je doute qu’il en soit de même lors de la prochaine visite du Dalaï Lama en décembre… Déjà hier donc, je trouvais que tout cela donnait un ton plus que malsain à cette visite… Et j’avais raison !

Voici donc le Pape qui descend de son gros navion pour recevoir les dévotions obséquieuses du Nain, de Madame et accessoirement celles de la République. Il a l’air content de tout ce décorum le Benoit… Notez le regard concupiscent et carnassier qu’il glisse à Carla… On dirait qu’il veut la bouffer toute crue ! Vieux pervers va !
Ensuite chacun part de son côté. Sarko se précipite au Château, histoire de réitérer les marques de respect, tandis que l’ex Panzer Cardinal suit le chemin des écoliers à bord de la papamobile… A l’Elysée, rebelote, le protocole est à nouveau changé. Ce n’est plus à une descente de perron que le Pape à droit mais à un tapis rouge de trente mètres de long ! Là, je me dis que décidément mon pays part en couille et ma tension continue de grimper.
Puis ce fût l’heure des discours, et là, mazette de bordel de Dieu, mon tensiomètre a explosé…

Mais qu’est-ce que c’est que ce président à la mord moi le crucifix ?! C’est quoi ce discours pseudo-rassurant sur le rôle prépondérant de la foi dans la vie des hommes ? C’est quoi ce concept foireux de laïcité positive ? En quelques mots ce merdeux détruit des centaines d’années de combat, comme ça, d’un revers de main. Finit la loi de 1905 et la séparation de l’Eglise et de l’Etat ! Fini l’absolue neutralité publique ! Fini la sacrosainte Laïcité qui sépare le temporel du spirituel ! On découvre alors la Laïcité qui inclut, la Laïcité po-si-ti-ve.
On savait le nain féru de discrimination positive et autres concepts foireux importés des USA, mais là on a un truc vraiment barge : La laïcité positive ça veut dire que l’Etat doit se référer à ses racines spirituelles ? Ses « racines chrétiennes » et « le rôle civilisateur de l’église » comme le rappelle un peu plus tard Ratzinger ?
Putain de Dieu, j’suis tellement furax que je n’arrive même plus à trouver mes mots ! En plus l’autre évangéliste à la tête de vampire il nous dit « N’ayez pas peur ! ». Outre le fait qu’avec l’accent allemand, ces mots me foutent plutôt les jetons, je trouve cet avertissement un peu anxiogène. Ca me fait penser à Kâ et son lancinant refrain : « Ais confiance, crois en moi… », persiflait-il.

Après Latran, Ryad et le CRIF il y aura donc le discours de Paris… Encore une fois l’autre tache s’attaque au fondement même de notre belle République. Encore une fois ce fasciste de merde sape ce qui fait qu’en France, on est quand même un peu mieux qu’ailleurs. Encore une fois j’ai envie de hurler…
La religion ; Toutes les religions, sont la cause de tout ce qui peut foirer en ce monde. Mettre en avant, comme le fait notre Président Catholiquement Elu, la foi chrétienne, c’est prendre le risque de compliquer encore plus l’intégration des immigrés. C’est opposer les français les uns contre les autres. C’est également se foutre de la gueule des athées et des agnostiques qui, comme moi, considèrent que la religiosité relève de la faiblesse d’esprit. De l’incurie culturelle, voir de la psychiatrie…

Les deux tarés se sont finalement bien trouvés. Ils ont en effet un point commun. L’un remet en cause la Laïcité à la française. Modèle unique au monde, inspiré par la prise de conscience de nos anciens et garant de la paix sociale et civile. L’autre détruit tout ce qu’il y a pût y avoir d’avancée sociale au sein de l’église depuis Vatican II. Ce sont tous deux des adeptes du rétropédalage. Ce sont tous deux des destructeurs de mondes. Des malfaisants.

Bon, j’ai conscience que j’ai, peut-être, abusé des insultes et des noms d’oiseau… mais je m’en bats l’œil ! De même, je sais bien que cet article n’est pas très constructif ni très argumenté… Mais que voulez-vous ? C’est ma tension… Quand je suis dans un tel état, j’ai juste envie de gueuler… Ça me soulage.

Laïcité positive… Non mais j’t’en foutrais moi de la laïcité positive... !

Voici une pétition pour lutter contre la destruction de notre laïcité. Signez ICI, et priez pour être entendus!

mercredi 10 septembre 2008

Les petites phrases

Les petites phrases sont le sel des bloggeurs, des journalistes et des observateurs politiques de tous poils. C’est avec ça que l’on arrive à remplir des pages et des pages, que l’on fait le buzz autour de soi. C’est avec elles que l’on distille ses idées ou ses critiques. Ce sont encore elles qui provoquent les réactions (ou pas) du public.
Il y a celles que l’on monte en épingle, histoire de remplir un peu d’espaces entre deux pubs. Et puis il y a celles qui révèlent par le biais d’un commentaire faussement anodin les véritables intentions de celui qui les prononce…
Alors, pour le coup je vous en offre deux pour le prix d’une. En ces temps troublés où le pouvoir d’achat recul et que la misère avance, vous conviendrez que cela ne se refuse pas !

Depuis des années on se tue à vous dire que les méchants ne sont qu’une infime minorité dévoyée. Que ce qui fait mal à la planète, ce sont des imbéciles à la vue courte, des fanatiques enturbannés, des fous de dieux, des accrocs du semtex, des mangeurs d’enfants, des dévoreurs de démocraties… Bien évidemment, ces gens-là ne sont qu’une minorité. Il n’est pas question d’étendre la connerie humaine à l’ensemble d’une religion… Toute personne un peu sensée sait bien que la généralisation est une bêtise, et qu’elle conduit aux amalgames dangereux. Enfin… Quand je dis, toutes personnes sensées, Je devrais peut-être exclure d’office notre Premier Ministre François Fillon… Voyez plutôt :



"Le conflit va durer, parce que les causes de ce conflit sont très profondes. C’est l’opposition entre le monde musulman et une grande partie du reste de la planète,…"
Ces quelques mots, lâchés innocemment le jour du début du ramadan (le 1er septembre 2008) montrent bien que l’on peut être Premier Sinistre et se comporter comme le plus analphabète des crétins. Bien évidement on ne peut s’empêcher de mettre cette phrase en parallèle avec la politique de « civilisation » annoncée par Nicolas Sarkozy… Ce qui m’exaspère le plus, c’est que personne n’en a parlé ! Enfin, presque personne, puisque c’est Dedalus (encore lui) qui m’a mis la puce à l’oreille. Un débile mental assermenté sort une dangereuse connerie, et personne ne bouge une oreille ! Pas un politique de l’opposition pour relever l’impair ! C’est à désespérer parfois, j’vous jure !

Une autre petite phrase, qui elle a plutôt fait le buzz, c’est le lapsus (?) d’Obama…



Traduction :
Obama : "Vous avez tout à fait raison, McCain n'a pas parlé de ma foi musulmane, et vous avez raison...
Journaliste : - Votre foi chrétienne !
Obama : - ...vous, euh, ma foi chrétienne..."

Vous voyez, moi-même je n’ai pu résister à l’envie de mettre un point d’interrogation ironique à la suite du mot lapsus. Ce que ne manquera certainement pas de faire l’électorat US qui est beaucoup plus sensible que moi sur ce genre de sujet. Alors que, vous en conviendrez en bon républicains laïcs que vous êtes, on s’en tamponne le coquillard.
Alors, je vous le dis ici, et maintenant, cette phrase marquera le jour où Obama perdit les élections. Je vous en fiche mon billet !

J’ai trouvé intéressant de vous présenter ces deux vidéos parce qu’elles ont plusieurs points communs.
La religion musulmane, tout d’abord. C’est LE sujet sensible en ce début de siècle. Malraux disait que le 21ème siècle serait spirituel, ou ne serait pas… Je ne crois pas qu’il avait envisagé les choses sous cet angle. Moi non-plus d’ailleurs. Mais bon…
Autre point commun, c’est la portée différente des phrases de chacun des personnages. Une portée inversement proportionnelle avec le sens des mots. L’une dévoile l’arrière pensée d’un homme. Une pensée obscure, noire et nauséabonde. Une pensée qui pour le coup n’a choquée personne, alors qu’elle recèle en elle-même les ferments de la haine et de la guerre.
L’autre relève un relâchement inopiné, un fourchage de langue franchement anodin, et elle fait le tour de la planète (Les médias US se sont jetés dessus comme la vérole sur le bas clergé).
Dans ce monde de communication surdéveloppée, bodybuildée à l’Internet, nous sommes assaillis de toutes parts par l’information. Et bien, moi je vous dis qu’il faut garder les yeux ouvert. Les oreilles aussi, ça aide. On écoute, on regarde et surtout on fait le tri. On fait le tri entre les informations qui polluent, plus qu’autre chose, notre entendement, et on ne garde que les choses importantes. Celles qui ont un réel sens. Et ce même si ce ne sont pas celles que les médias traditionnels nous offrent en pâture. Même si elles sont moches. Même si elles se cachent…

Ps : Bien évidemment je ne vous ai pas parlé de l’autre imbécile de Bigard… Point n’est besoin de buzzer la bêtise, elle le fait très bien toute seule.

lundi 8 septembre 2008

Buena Vista Social Club

On va se mettre un peu de musique histoire de se décoincer les neurones et attaquer la semaine avec le sourire. Le Buena vista Social Club, vous connaissez ?
Pour moi, c’est d’abord un film de Wim Wenders que j’ai découvert avec un peu de retard, je l’avoue. Puis, c’est devenu un album que je me passe en boucle lorsque j’ai le cafard. Enfin, c’est une bande de copains qui sont devenus peu à peu comme mes amis… Compay Segundo, Ibrahim Ferrer, Eliades Ochoa, Manuel Mirabal, Ruben Gonzales… Que des pointures, la crème de l’élite du top des musicos…




J’imagine Compay, Ruben et Ibrahim se taper un bœuf au paradis… Ca doit être quelque chose !

vendredi 5 septembre 2008

Une histoire de vaches

Je vous le dis cash, je n’avais pas l’intention de publier un truc aujourd’hui. J’ai fais ma petite revue de presse, et je n’ai retenu que deux brèves (voir ci-contre), mais rien de suffisamment mobilisant pour m’inciter à me mettre à mon clavier. Et puis, en parcourant les sites de journaux où je ne vais pas forcément tous les jours, je suis tombé sur un petit article publié dans Le Parisien.
C’est une histoire de vaches. Enfin, une histoire de cloches… De cloches de vaches quoi ! Dans un patelin de Savoie, un patelin agricole comme heureusement il en existe encore de nombreux dans notre pays, il y a comme une guéguerre autour d’un troupeau de laitières qui feraient beaucoup trop de bruit avec ses cloches. Un habitant mal luné a porté plainte contre un agriculteur pour nuisance sonore excessive. Tout ça parce que les vaches, elles font du bruit pendant la nuit, et que ça l’empêche de dormir… Bon, le fond de l’histoire semble être une petite querelle personnelle plutôt qu’autre chose… Le type qui porte plainte est un villageois du cru et devrait être habitué aux tintinnabulages bovins. Mais cette histoire m’a rappelé le temps où je vivais dans le Pays de Gex et que j’avais sous ma fenêtre un troupeau d’une cinquantaine de Montbéliardes…
A l’époque, déjà, on entendait parler de ces pisses-froids qui s’opposaient aux pratiques agricoles ancestrales. Cela avait le don de m’énerver… Et quand je suis énervé, j’écris. Ça me calme.

Dans le temps, et ce dans toutes les régions, le troupeau, quel qu’il soit, faisait partie intégrante de la vie sociale du village. Les bêtes étaient logées à l’étable, contiguë au logement du fermier, lui-même protégé des rigueurs hivernales par la réserve de fourrage. Hommes et bêtes vivaient donc ensemble. A la belle saison, on sortait les bêtes pour les emmener prendre l’air et se remplir la panse de la bonne herbe des prairies. Conséquences directes, le matin et le soir, les rues étaient encombrées par les troupeaux. Ça meuglait à tout va, et les rues sentaient bons la roses après le passage des vaches. Car chacun sait qu’une vache n’est qu’une série d’estomacs ambulants, et que le transit intestinal de ces mammifères est en mode permanent. D’où, forcément, une longue série de mines anti-personnelles disséminées tout au long du parcours…
L’arrivée des citadins plus ou moins aisés, chassés de la ville par la surpopulation, changea quelque peu la donne. Les vaches déménagèrent et émigrèrent à la périphérie des villages, directement proche des pâtures. Mais ce changement ne se fît pas partout, et certains patelins sont encore épargnés par l’invasion des résidences secondaires.

Alors je tiens à crier bien fort que j’aime la bouse de vache ! Je trouve que ça sent bon la bouse de vache ! De même, j’aime le son des cloches à la nuit tombante. Je trouve ça même plutôt rassurant… Alors foutez-leur la paix aux vaches ! C’est quoi cette mentalité de merde qui veut absolument qu’on éloigne de nos yeux, de nos oreilles et de notre nez, ce qui nous nourrit !
« Le bruit et l’odeur » vous dérangent tant que ça, bande de gougnafiers ?
Non mais sans blagues ! Ça se shoote aux gaz d’échappement et à l’ozone. Ça devient sourd à force de vivre au milieu des voitures et des bus, et ça voudrait donner des leçons d’environnement ? Bientôt, vous allez voir, ils vont nous dire que le silence est assourdissant !
Alors, moi je dis : Vive le bruit et les odeurs de la campagne ! Vive les vaches ! Et vive les cloches des vaches !

Voilà, ça y-est, j’suis calmé.


Si, comme moi, vous aimez les vaches, je vous invite à aller faire un tour sur ce site. C’est plein de vaches !

jeudi 4 septembre 2008

Youppie ! C’est la rentrée !

Moi, j’suis content parce que c’est la rentrée.
Quand j’étais un petit garçon, j’étais content de retourner à l’école. C’était super ! A l'école, y’avait plein de copains, et surtout pas de parents. Alors, peut-être que maintenant que je suis devenu grand (?), mon cerveau il fait comme si je rentrais encore à l’école. Mon cerveau il se souvient que septembre c’est bien. Y’a des super trucs en septembre.
D’abords, il fait moins chaud. J’suis plus obligé de rester enfermé chez moi toute la journée, parce que dehors le trottoir il est tout mou.
Et puis en septembre je retrouve ma télé. Je sais bien que y’en a qui disent que je regarde trop la télé. Y’en a même qui l’ont même pas alors… Mais moi, j’m’en fiche. Moi, j’aime bien ma télé. C’est ma copine.
Pendant l’été elle est toute chamboulée. On dirait qu’elle a ses règles. C’est vrai quoi ! C’est chiant ! On dirait qu’elle se recharge les batteries qu’elle a derrière elle. Qu’elle en profite pour recycler des vieux machins, ou bien avoir des programmes encore plus cons que d’habitude. Parce que croyez-moi, je m’y connais en connerie. Puisque je regarde la télé…
Mais en septembre, ma télé elle revient. Elle se change et elle met une belle robe toute neuve. En plus, ma télé, elle est comme moi, elle a ses habitudes. On appelle ça une grille des programmes. Des fois, lorsqu’un programme est bien, elle le garde pour l’année suivante. Alors comme ça, on est content. On a l’impression de retrouver les copains, comme après les vacances. Comme à l’école quoi !
Et puis des fois, y’a des gens qui trouve que l’émission qu’il y avait l’année d’avant, elle était pas assez bien… Alors là, des fois ils la remplacent carrément par une autre, toute nouvelle, ou alors ils changent juste un ou deux trucs. Et puis, y’a les gens de la télé qui changent de chaîne des fois ! Ils disent qu’ils font ça pour faire autre chose, mais en vrai c’est pour gagner plus de sous. N’empêche que j’aime pas trop quand je vois une autre tête remplacer celle que j’aime bien… Ca m’énerve.
Alors moi j’suis content parce que lundi j’ai retrouvé mes copains. Y’a mon pote Denisot qu’est revenu avec le Grand Journal. J’ai retrouvé les Guignols. J’aime bien les Guignols. Ils se foutent de la tête des hommes politiques et on leur dit rien ! Des femmes aussi, parfois. Et puis y’a mes dessins animés du matin. J’aime bien les dessins animés.
Voilà ! Vous voyez, moi il m’en faut pas beaucoup pour être content.
Ah ! Faut que j’vous dise ! Ma télé elle vient d’avoir une nouvelle chaine. SciFi qu’elle s’appelle. C’est plein de vaisseaux spatiaux et d’extra-terrestres avec des visages pas possibles. Des trucs de fous !
Et puis d’abord, y’a pas que pour moi que c’est la rentrée. Y’a les hommes politiques qui reviennent aussi. Ils ont passé leurs vacances à rien faire et y z’ont pris plein de force pour dire pleins de bêtises. Comme ça on va pouvoir rigoler avec les copains de mon blog. Ouais ! Parce qu’eux aussi y sont revenus de vacances ! Depuis lundi, y’en a encore plus qui viennent me voir ! Des nouveaux aussi…
Alors oui. J’suis vraiment content. Parce que moi, j’aime bien la rentrée.

mardi 2 septembre 2008

Ah bon ?

L’Union Européenne a décidé dans sa grande magnanimité de ne rien faire contre la Russie qui occupe toujours l’Ossétie du sud et l’Abkhazie. Et ce malgré une promesse de désengagement signée le 15 aout avec le président de l’Union. Le Président de l’Union, en l’occurrence, c’est le même que le Président de la France. Je rappelle ça, juste pour les martiens en visite sur la terre, qui n’auraient pas suivi l’histoire…
Alors comme ça, un pays envahi un autre sous prétexte de venir en aide à une minorité. Ce même pays fout une raclée aux troupes légitimes sur le terrain, s’installe, et on ne fait rien ? Ah bon ? L’envahisseur déclare ensuite unilatéralement l’indépendance de ces deux régions, et on ne dit rien ? Ah bon ?
Qui plus est, dans la déclaration d’intention de l’union Européenne, la situation semble s’être inversée… L’invasion se transformant par un subtil jeu d’écriture en une « réaction disproportionnée » de l’état Russe. Ah bon ?
J’ai l’air malin moi, avec mes « Ah bon ? »… On dirait que je m’étonne d’un rien. Je ne suis pourtant pas un perdreau de l’année ! Je devrais être capable de faire preuve du pragmatisme qui sied aux grands qui nous gouvernent ! Ou, tout du moins le comprendre…
Et bien non. Je n’y arrive pas. J’ai beau me malaxer les circonvolutions éthico-cérébrales, je n’arrive pas à transformer l’eau en vin, le lait en bière ou bien un chien en chat.
C’est sans doute parce que je ne suis qu’un ver de terre ignare… Sans doute aussi, parce que je n’ai pas conscience de l’importance de « l’interconnexion » entre la Russie et l’Union Européenne.
Ben oui ! C’est la glorieuse mère Russie qui tient d’une main la manette des gaz et de l’autre celle du pétrole ! Alors on ne va pas se permettre de dire du mal ! Ca ne se fait pas ! C’est pas respectueux ! Il n’y a que les vers de terre ignares qui pensent que l’éthique et la morale passent au dessus des considérations financières ! Sont-ils bêtes ces vers de terre ! Sont-ils égoïstes !
En attendant, comme il faut bien faire quelque chose, on a quand même décidé d’envoyer des observateurs pour observer. Correction : On va envoyer une mission « exploratoire » destinée à préparer l’arrivé d’une mission « observatoire »…
Et puis on va arrêter de discuter avec les Russes sur les futures affaires juteuses que nous avions prévu de faire avec eux ! Na ! Ca leur fera les pieds !
Et bien moi, le ver de terre ignare, avec mon cerveau pas pragmatique et mes scrupules à la mord-moi-le-nœud, je n’aurais qu’un mot à vous dire. Un seul : Anschluss !
Plongez vous dans vos livres d’histoire ou bien faites une recherche sur internet pour vous rafraichir la mémoire…

lundi 1 septembre 2008

Socialisme et crédibilité

Je sais, vous allez me dire que je suis un niais. Une espèce de candide indécrottable. Peut-être… Le fait est que, comme pas mal de gens de gauche, je me suis intéressé à l’Université d’Eté du Parti Socialiste, traditionnellement sise en la bonne ville de la Rochelle.

De derrière mon écran 20 pouces, j’ai tenté, je dis bien tenté, de suivre les événements. J’espérais vaguement que quelque-chose de bon en ressortirait… Je ne sais pas moi, un consensus, une sorte de front commun anti-Sarkozy, une ligne directrice… Bref, un truc. N’importe quoi, mais au moins un truc… !
La seule idée commune que j’ai entendu, et bien entendu car elle a été hurlée par tous, c’est que le PS se veut uni ! Uni, certes, mais tous veulent que le PS s’unisse derrière celui ou celle qui hurle le plus fort. Résultat : Une cacophonie indescriptible. Un bordel sans nom.
Le Parti Socialiste avait là une occasion, peut-être la dernière, de mettre un terme aux rivalités internes et de rassurer ses militants. Il n’en fut rien.
A quoi avons-nous assisté ? A des tractations de maquignons, des alliances et des trahisons, des petites réunions sur les terrasses des cafés avec des combinaisons improbables entre socialistes de toutes tendances essayant de concilier l’inconciliable. Notamment le libéralisme et le socialisme.
Ségolène Royal voulant démontrer qu’elle était au-dessus de tout ça n’a fait qu’une visite éclair. Du genre : Moi, je ne me mélange pas avec la plèbe et je suis confiante dans le vote des militants !
Le pauvre Moscovici qui tente une sortie avec Montebourg avant de faire lâcher par lui et de se retrouver à la rue, privé de dessert…
Tout cela est d’un pitoyable ! Le PS est décidément, encore et toujours, décevant.
Le seul grand vainqueur de cette université d’été est donc (roulement de tambour !) Nicolas Sarkozy… Celui-ci doit se gargariser de voir les représentants du plus grand parti d’opposition (en nombre de voies pour 2007) s’acharner à s’autodétruire. C’est tout bénef pour lui !

Deuxième sur le podium des grands gagnants de cette université d’été : Olivier Besancenot et son parti anticapitaliste en devenir… Je gage que de nombreux militants ont déjà décidé en leur fort intérieur d’adhérer au NPA dès que celui-ci verra le jour.
Au final donc, le Parti Socialiste se plaignait de ne pas être audible… Je peux dire aujourd’hui, qu’en plus, il n’est plus du tout crédible.

Post-scriptum : Pendant le même temps se déroulait une autre université d’été, celle du parti Communiste… Bon, on ne va pas parler des morts, vous êtes d’accord ?