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vendredi 30 avril 2010

Ecole buissonnière et petite réflexion

Yep ! J’ai fait l’école buissonnière aujourd’hui ! 
Pour la première fois depuis le 17 février (un peu plus de deux mois donc) je ne me suis pas rendu à mon atelier de « redynamisation » Pourtant, le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai été jusqu’à présent d’une assiduité exemplaire ! Trois fois par semaine depuis 10 semaines... Mais là ce matin... Pas envie.

Ça, c’est ce que j’appelle l’effet « fin de mois ». Plus un rond, le frigo vide, le tabac qui commence à manquer... (Qui manque déjà d’ailleurs !) Bref, c’est pas la période du mois que je préfère car elle a tendance à me rendre flemmard et nerveux à la fois.
Dans ces moments là, je préfère encore faire le canard et rester à la maison. C’est mieux pour moi et aussi pour les autres.

Je me demande d’ailleurs si je vais me rendre au défilé du premier mai demain... Je ne sais pas encore...

Tien puisqu’on parle de ça, j’ai remarqué une petite chose qui m’a interpellée.
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais dans la dialectique usuelle que les médias emploient, on ne dit plus « le ou les défilés du 1er mai », mais « la ou les manifestations du 1er mai ».

Encore un de ces éléments de langage qui façonnent notre société au gré de je ne sais quelle volonté obscure, et qui en dit long sur son évolution.
Les mots ont un sens dit-on, et l’emploi du mot « défilé » en disait long sur la symbolique d’une telle journée. Le peuple en marche parcourant les grands-rues des villes et villages de France, défilant dans une procession païenne au même titre que les culs-bénits le font le 15 aout et l’armée le 14 juillet...

Toutes ces marches avaient un sens... Ont un sens. Ce sont des démonstrations de pouvoir, une façon aussi de montrer une espèce de fierté...

Seulement maintenant, même si on dit toujours que l’armée défile et que les croyants processionnent, on dit désormais que les travailleurs manifestent.

A travers cette novlangue, les notions de pouvoir et de fierté ont disparues... Il ne reste que l’image d’une vulgate braillarde, anachronique... Sans aucune légitimité ni même une réelle existence.
A travers ces mots, anodins en apparence, le peuple perd sa représentativité et peut être aussi son âme.

Tout cela m’attriste profondément...

Putain d’éléments de langage !