Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


samedi 26 juillet 2008

Zappons les J.O. !

A quinze jours de l’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin, je vous rappelle qu’il est toujours possible de manifester votre désaccord avec la politique intérieure et extérieure de la Chine. Et pourquoi pas contre la politique complice et complaisante de notre gouvernement envers la Chine. Comment ? Tout simplement en boycottant les retransmissions télévisées des JO. Ce n’est pas compliqué et ça ne peut que vous faire du bien à la tête. Car ces moments télévisuels seront accompagnés d’une flopée de publicités pour des marques et des entreprises qui se font complices de ce qui se passe en Chine. En vous engageant à ne pas regarder les retransmissions, vous plomberez de-facto leurs rentrées publicitaires. Alors :



Et signez la pétition en cliquant ici sur:

JE VEUX SIGNER LA PETITION « ZAPPONS LES J.O. »

vendredi 25 juillet 2008

Le territoire sacrifié

Bonjour tout le monde ! Allez, on va reparler un peu de la réforme des armées, ce que le gouvernement appelle pudiquement « plan de modernisation de la Défense ». Hier, j’ai regardé l’intervention du premier ministre François Fillon (premier ministre… Depuis un an, ces deux mots me font sourire !), accompagné du ministre de la défense Hervé Morin, et de Hubert Falco, secrétaire d’état à… L’aménagement du territoire. Ces trois là lançaient la refonte de notre système de défense et en annonçaient les conséquences pour des centaines de milliers de militaires et de civils. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cette réforme se fera dans la douleur, comme un peu tout ce qui se fait depuis un an.
Comme dans la plupart des choses, je pense qu’il convient de faire la différence entre le fond et la forme. Sur le fond, il existe un consensus général quant à la nécessité d’effectuer cette réforme. On est tous d’accord. Les militaires sont d’accord, le gouvernement est d’accord et les civils, jusqu’à présent s’en foutaient. D’ailleurs le premier ministre a bien expliqué que la menace ayant changée, notre armée n’avait plus besoin d’être spécifiquement orientée vers les anciens pays du pacte de Varsovie, la plupart ayant déjà rejoint l’Union Européenne. Donc, on a plus vraiment besoin de régiment de chars pour lutter contre l’envahisseur soviétique. On a plus besoin de bases aériennes de la FAS (Force Aérienne Stratégique) destinées à faire décoller des avions porteurs de missiles nucléaires (Non, ce genre de pruneau se balance maintenant en lousdé à partir de sous-marins, et leur portée à tellement augmentée que l’on peut maintenant frapper pratiquement tous les points de la planète sans être obligé d’envoyer un pilote…). Exit donc les bases de Mirages 4000 et 2000-N. De même l’artillerie n’est plus vraiment d’actualité ; On fait beaucoup mieux avec moins de matos en balançant des missiles guidés par lasers… Non, c’est vrai que les technologies ont tellement évoluées que certaines armes ne sont plus nécessaires. C’est comme ça.
Ce qui cloche donc, n’est pas le fond, mais la forme. Dans son discours le premier ministre répéta in-extenso la phrase de Nicolas Sarkozy : « L’armée a pour but de défendre la nation, elle n’a pas vocation à faire de l’aménagement du territoire » (Alors qu’est qu’il foutait là Falco ?). En clair, ça veut dire que le rôle social de l’armée est nié, que les implications humaines sont reniées. Dire une telle chose revient à supprimer tout simplement ce qui relie l’armée au peuple. D’autant que nier un des aspects du problème facilite grandement la tâche de ces réforma-tueurs. Puisqu’il n’y a pas de vocation sociale, il n’y a donc pas de problèmes sociaux… C’est réducteur, arrogant et criminel.
Concrètement quelques 83 sites vont devoir mettre la clef sous la porte. C'est-à-dire que 83 communes vont devoir se passer de rentrées fiscales, 83 communes vont perdre des élèves pour les classes. 83 communes vont voir leur marché immobilier prendre un coup derrière les oreilles. 83 communes vont devoir se passer d’une partie de leurs contribuables… Et je ne parle pas des 54 000 postes militaires qui vont être supprimés… Ceux-là, ils ont signé, c’est pour en chier. Et puis les ordres sont les ordres, le Fillon, il l’a bien rappelé aussi. Ceci est une réforme voulu par le chef des armées, votre chef, donc vous obéissez. Point barre. Non, vraiment, c’est ni fait ni à faire ce truc là. Par contre vous noterez que certains ont réussi à sauver leur peau… Depuis l’annonce du livre blanc, moult maires, députés et autres sénateurs ont fait le siège de Matignon pour négocier leur présence sur la liste ou non. Ainsi, certains régiments se sont vus maintenus alors que logiquement ils auraient dû passer à la trappe (Mourmelon par exemple). Alors bien sur, le gouvernement promet une enveloppe de 370 millions pour aider ces communes à passer le cap… mais cela suffira t’il ? N’est-ce pas plutôt un verre d’eau destiné à faire passer la pilule ? Il est clair que ces dernières semaines, l’activisme et le lobbyisme ont fonctionné à fond les manettes auprès des instances supérieures.
Si l’on regarde la carte des installations démantelées, on note que c’est essentiellement dans le nord-est de la France que les dégâts seront les plus importants. D’un côté, c’est logique puisque la plupart des sites, destinés à combattre le communisme, se trouvaient dans cette région. Mais d’un autre côté, il s’agit d’une région qui a déjà pas mal souffert. Une couche de plus donc, dans la triste destinée de cette partie de la France…
A titre d’info, je m’aperçois que la base de Taverny va fermer… C’est là que Sarko fit son service national et qu’il en retira une haine tenace de la chose militaire. La vengeance est un plat qui se mange froid dit-on.
Alors mes amis, vous qui êtes dispersés aux quatre coins de la France. Dites-moi un peu quel impact concret cela aura sur votre région. Les expériences de terrains seront toujours les plus parlantes.

mardi 22 juillet 2008

Le geste serbe

Qu’apprends-je ce matin alors que je sirotais mon premier mug de café ? L’on vient d’arrêter Radovan Karadzic à Belgrade. Comme ça, tranquillement, alors qu’apparemment il prenait le bus, les services secrets serbes aurait appréhendés l’ex-leader des serbes de Bosnie dans la matinée de vendredi dernier. Personnellement, je n’y croyais plus, et le procureur du TPI Carla Del Ponte non-plus. Et je vais même aller plus loin, je suis étonné que l’on est enfin arrêté cet homme. Et voici pourquoi :
Tout le monde se souvient un peu, quand même, de la guerre qui a déchiré l’ex-Yougoslavie dans les années 90. Le massacre de Srebrenica (8000 morts), le siège de Sarajevo (10000 morts), l’épuration ethnique à l’encontre des populations musulmanes de Bosnie et de Croatie, les camps de détention, bref, les accusations ne manquent pas à l’encontre de ce sinistre personnage. Karadzic est donc inculpé de crime contre l’humanité par le Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie (TPIY, voir l’article sur le CPI du 15.07.2008), de génocide, persécutions, exterminations, meurtres, déportations, actes inhumains et prises d'otages. Joli CV, à n’en pas douter, et malgré le nombre de charges pesants contre lui, ce bourreau continuait à vivre tranquillement en Serbie, pratiquement pas inquiété par le gouvernement et très peu recherché par les forces de l’ONU. Cette cavale aura durée 13 ans sur fond de bisbille entre Europe et Etats-Unis, et aurait pu se prolonger, car c’était prévu comme ça dés le début. Je m’explique :
A la fin de la guerre, il a bien fallut constater que la Yougoslavie, cette entité artificiellement maintenue en vie par Tito et le régime communiste pendant des années, n’existait plus. Le pays fort de la région, la Serbie, venait de se faire taper sur les doigts par les forces combinées de l’OTAN et de l’ONU, et ne demandait qu’à se faire oublier un peu. Le problème est que les idées radicales de Karadzic étaient, et sont peut-être encore, largement répandues dans le pays et le bonhomme, ainsi que ses sbires, considérés comme des héros. Lorsque le temps fut venu de reconstruire le pays, les serbes se tournèrent donc dans un bel ensemble communautaire vers Karadzic et sa flamboyante chevelure… Malheureusement pour lui, ce fidèle allié des USA c’est retrouvé en disgrâce vis-à-vis du l’opinion public européen, et avec un mandat d’arrêt international aux fesses, ça fait plutôt désordre pour un futur président de la république Serbe. Un deal fut donc mit au point par les américains pour calmer, autant que possible, la situation dans la région. Radovan Karadzic acceptait de se retirer définitivement de la vie politique, et en échange les Etats-Unis s’engageaient à ce qu’il soit recherché « mais jamais trouvé »… Ce sont les propres termes d’un des représentants du Département d'Etat. Recherché, mais jamais trouvé… C’est dingue, et pourtant ça a marché pendant 13 ans ! Le leader serbe se baladait au nez et à la barbe de tout le monde, mais n’était jamais appréhendé… Carla Del Ponte en était toute énervée, et elle quitta son poste de procureur l’année dernière en ayant un seul regret : Ne pas avoir mis Karadzic sous les verrous.C’est chose faite aujourd’hui. L’ex-leader serbe devrait être transféré dans les prochains jours vers La Haye où il sera jugé.
La question est donc de savoir ce qui à bien pu changer depuis ce fameux deal. Qu’est-ce qui a fait que la Serbie a changé son fusil d’épaule et décidée d’arrêter Karadzic ? Et bien tout simplement, un nouveau gouvernement vient d’être nommé il y a à peine dix jours, pro-européen, qui a bien entendu les conditions énoncées pour un rattachement à l’UE : Livrer les criminels de guerre. Comme quoi, si on doutait de la non-volonté politique d’arrêter ces monstres, cette subite réussite démontre bien qu’il s’agissait de cela : une protection tacite et organisée d’un criminel de guerre. La donne a changée donc pour les Serbes qui espèrent rapidement intégrer l’union et pour ce faire doive montrer des signes de bonne volonté. Quid d’une éventuelle réaction américaine ? Rien pour l’instant. En attendant, ce qui est sur, c’est que du côté de Washington on doit faire la gueule et espérer que certaines accointances serbo-américaines resterons secrètes…
N’oublions quand même pas que sur la liste des personnes « activement » recherchées, se trouve également Ratko Mladic, bras armé de Karadzic, qui lui court toujours… Mais pour combien de temps ?

jeudi 17 juillet 2008

Petite leçon d’économie pour les nuls

Alors oui, on sait tous que le monde va mal, que nous sommes dans ce que certains appellent une crise systémique globale qui va étrenner des bouleversements financiers, sociaux et politiques majeurs pour les années à venir… Mais il faut bien avouer qu’à moins d’avoir un bac+5 en économie, la plupart des informations que nous donnent les médias nous passent par-dessus la tête. Subprimes, bulle immobilière américaine, prêts à risques… Tous ces mots sont bien trop compliqués pour nos cervelles, ou tout du moins sont tellement abstraits que le quidam moyen n’entrave quedalle. Ce qu’il voit le quidam, ce sont les conséquences, c'est-à-dire ce qu’il met dans son assiette tous les jours, le plein d’essence de sa voiture, le prix du pain et du lait. Point barre.
Mais bon, on ne va pas subir pour autant cette suite de catastrophe sans en comprendre un minimum, non ? Aussi, je vais vous faire part de ce que moi j’ai compris, et je vais tenter de vous le faire partager, avec mes mots à moi. Et au final, vous verrez que ce n’est pas si compliqué que ça.
Alors voilà : En France, lorsque vous voulez acheter une maison vous allez voir votre banque pour demander un prêt. Ok ? Ce prêt, il peut vous être accordé ou pas, et cela va dépendre de plusieures choses. Mais la plus importante est votre capacité à rembourser : C'est-à-dire vos revenus actuels et futurs, ainsi que d’éventuelles cautions vers qui la banque va pouvoir se retourner en cas de défaut de paiement. Donc, le principe fondamental est que l’on ne prête de l’argent qu’à ceux qui sont capables de le rembourser. Normal, simple, classique.
Mais, voyez-vous, chers amis lecteurs, les américains, eux, ils ne font pas comme ça… Non non non ! La philosophie propre à ce pays de pionnier, de self-made-man qui conquière sa place au soleil à la sueur de son front tout en gagnant la « struggle for life » a fait que l’on ne prête pas de l’argent à un individu mais en fonction d’un marché… J’explique : Dans le marché de l’emploi US, les choses sont tellement aléatoires et changeantes que vous pouvez perdre votre job du jour au lendemain et ce, quelque soit votre statut. Un caprice d’actionnaire : Viré. Une baisse des bénéfices : Viré. Votre tête ne plait pas au petit-chef : Viré… Et ainsi de suite… Donc un banquier US, il ne va pas pouvoir faire confiance à un travailleur lambda et à sa capacité à maintenir le même train de vie tout au long de la durée du prêt. Logique, puisque celui-ci peut devenir SDF du jour au lendemain ! Non, le banquier US va se baser sur les sacro-saintes lois du marché. Dans sa tête, le banquier US, et conformément à la règle de vie américaine qui veut que le marché ne peut que progresser (et oui, je sais, ça parait débile, mais ils y croient/croyaient dur comme fer !), il va prêter l’argent nécessaire à l’achat de la maison en fonction de la valeur de revente que celle-ci aura à l’échéance du prêt. De plus, ce prêt sera à taux variable, indexé en fonction du taux directeur de la banque centrale américaine, cela va de soit. L’être humain ne rentre plus en compte puisque c’est la croissance qui se chargera de rembourser le prêt. Cette façon de fonctionner, pour aussi exotique qu’elle puisse paraitre, a fonctionnée pendant des années permettant à des personnes sans réels revenus fiables d’avoir accès à la propriété. Encore une fois je précise que même cela peut paraitre individuellement risqué, cette pratique c’est révélée collectivement sûre et rentable pendant des décennies. Jusqu’à ce que le dieu tout puissant du marché immobilier et sa demi-sœur, la déesse de la croissance abandonne les Etats-Unis…
Il arriva donc ce que n’importe-quel néophyte peut comprendre : L’édifice s’est écroulé.
En premier lieu, ce sont les américains moyens qui n’ont plus pu rembourser leurs crédits et se sont retrouvés en faillite personnelle. Puis les banques, qui ont donc saisi les maisons, ne se sont plus arrivées à recouvrer leurs créances en revendant le bien immobilier puisque le marché baissait… Faillite des banques donc. Puis cela à fait boule de neige. Les avoirs vérolés de ses banques éparpillés aux quatre coins de l’économie mondiale sous forme de portefeuille d’action et de fonds d’investissement ont commencé à plomber l’ensemble des marchés boursier et… Nous en sommes là.
Alors voilà, cette crise mondiale est essentiellement due à une conception erronée de l’économie. La croissance, cette déesse que vénèrent tant d’économistes, c’est avéré une bien piètre idole. Elle a abandonné ses disciples qui se sont noyés dans leurs propres certitudes. Le résultat : l’économie de la terre entière est secouée, des peuples vont crever de faim, des familles entières vont souffrir. Tout ça à cause d’une foi aveugle en un marché-roi, régulateur de la vie des gens et finalement destructeur. Shiva a revêtu un habit aux couleurs de dollars, et sa vengeance va s’appliquer sur le monde…
Bien ! Moi, c’est comme ça que j’ai compris les choses. Ce qui ne veut pas dire que j’ai forcément tout saisit ! Si vous avez à redire à cette analyse, n’hésitez pas ! (Mais allez-y mollo quand-même… J’ai ma fierté…)

mercredi 16 juillet 2008

La photo de la semaine


Jeux de lumière...

mardi 15 juillet 2008

Justice oui, mais pas pour tout le monde

Il faut bien le dire, on s’attendait à ce qu’un jour un telle événement se produise… Le procureur de la Cour Pénale Internationale, Luis Moreno-Ocampo, vient de réclamer un mandat d’arrêt contre le président en exercice du Soudan, Omar el-Bechir, pour crime de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. C’est une première qui ne restera pas sans conséquences.La Cour Pénale International (CPI) créée en 1998 siège à La Haye au Pays-Bas. Elle est une émanation des Nations Unies qui par ce biais voulait donner des suites judiciaires aux « crimes les plus graves ayant une portée internationale ».
En clair, la CPI se réserve le droit de poursuivre toutes personnes convaincues de crimes de guerre, de crime contre l’humanité par un tribunal indépendant du conseil de sécurité de l’ONU. C'est-à-dire en principe, non-soumis aux pressions diplomatiques diverses. 106 pays ont actuellement acceptés de se soumette à ce principe comme vous pouvez le voir sur la carte ci-contre. Accepter d’être potentiellement jugé pour de tels crimes est, à mon avis, un signe de civilisation, voir une reconnaissance, devant la scène internationale, d’un droit supérieur qui limite les exactions et les dérives guerrières. C’est une bonne chose. Seulement tous les pays du monde n’ont pas ratifié ce fameux traité… Et pour ces pays, on peut légitimement supposer que si ils ne l’ont pas fait, c’est par crainte d’être poursuivit un jour. On notera que parmi ces pays, les Etats-Unis font triste figure… Et oui, il faut savoir que la USA se sont toujours opposé à être jugés pour d’éventuels crimes qu’ils seraient amenés à commettre lors de leurs guerres… Lors de la seconde invasion de l’Iraq, les USA avaient fait des pieds et des mains pour faire adopter un texte les exemptant de toutes poursuites. En ce qui concerne le mandat contre Omar el-Béchir, là aussi les USA protestent et réclament de la tempérance...
Pour le champion mondial de la démocratie flamboyante qui dénonce depuis des années les massacres du Darfour, c’est une attitude assez révélatrice de ce que ce pays est prêt à faire pour inculquer son mode de vie aux autres, non ? Et en fait, ils ont raison les ricains. Car depuis quelques années, il y aurait de quoi faire en matière d’inculpation de militaires et de politiques américains. A commencer par ceux qui ont inventé Guantanamo par exemple… Mais bon, ne critiquons pas trop, car dans le pays de l’oncle Sam, plusieures actions sont en cour pour traduire en justice le président Bush… Est-ce qu’elles aboutiront un jour, là est la question…

lundi 14 juillet 2008

Le déshonneur du président

Pour ceux qui on eut la curiosité de jeter un coup d’œil à mon CV, il y a une ligne qui ne paye pas de mine. Une petite ligne de rien du tout, volontairement minimisée, presque autocensurée, mais qui revêt cependant pour moi une grande importance. Parmi mes multiples expériences professionnelles, c’en est une qui m’a marqué au plus profond de ma personnalité. Une expérience de deux ans, à une période charnière de ma vie, qui compte énormément pour moi mais que j’évite cependant de trop claironner. Bref, ces deux années font partie du processus fondateur du Gwendal.

Je suis lieutenant de réserve dans l’armée de l’air, et j’appartiens au GFCA, le Groupement des Fusiliers Commandos de l’Air. Et oui ! Je suis ce que l’on appelle un bourrin, un cocoye, un foutu para, un killer de première… Ou de moins j’ai été entraîné pour ça, et pendant deux ans je fus un officier exemplaire, très bien noté et respecté de ses hommes. J’ai même fortement envisagé d’intégrer l’école des officiers d’active… Bon, j’arrête là les fleurs, mais si je vous dis tout ça c’est que je me sens plus que légitime pour parler de l’armée, et c’est ce que je compte faire aujourd’hui.

Nous sommes le 14 juillet 2008 et c’est la fête nationale. C’est le jour de l’année ou l’on célèbre la révolution française et la naissance de notre nation, républicaine et laïque. Mais c’est aussi le jour ou la nation rend hommage à son armée. Et cette année, et c’est le moins que l’on puisse dire, l’armée n’est pas vraiment en ordre de marche.

La faute en est à ce fameux Livre Blanc publié le mois dernier et qui a rendu nos bidasses plus que furieux. A raison d’ailleurs comme nous l’allons voir. A cela s’ajoute l’accident de Carcassonne et la démission forcée du général Cuche… Là s’en est trop pour des officiers qui sont pourtant conscients de la nécessité de réformer l’armée en profondeur. Car c’est vrai, l’armée française est en piteux état.

Un peu d’histoire pour expliquer les choses. La suppression de la conscription, le service militaire, initiée par Jacques Chirac en 1996 entra officiellement en vigueur en 2001. Le problème est que malgré les multiples rapports et études diverses, l’état n’a pas vraiment anticipé la professionnalisation de son armée et a laissé pourrir tout un pan de son service public. A cela s’ajoute le fait qu’en supprimant le service militaire, l’état a également perdu cette occasion de créer dans la vie d’un homme un rendez-vous unique avec son pays. Une période qui permettait à chaque français de côtoyer ses contemporains, toutes catégories sociales confondues. Quoi qu’on en dise, cette période, qu’elle fut de 12 ou 10 mois, créait du lien social, avec son économie, ses règles et ses traditions.

Donc les militaires, tous grades confondus, sont conscient qu’il faut réformer l’armée française. Mais le problème est que ce qu’a proposé le gouvernement de Sarkozy est loin de leur convenir. Trop administrative, trop mercantile, pas assez humaine, voilà en gros ce que reprochent les officiers à cette réforme. Et surtout, et ça c’est le pompon, c’est une réforme qui s’est engagée sans eux. C'est-à-dire que même les plus hauts gradés n’ont pas été consultés sur ce qu’ils pensaient être le mieux pour leur métier.

Alors pourquoi à votre avis ? Et bien tout simplement parce que Sarko n’aime pas l’armée. Elle représente pour lui tout ce qu’il abhorre. Vous imaginez, le nain, le conseiller municipal de Neuilly, obligé d’apporter le café aux généraux de la base de Taverny en 1978 pendant son service militaire ? Ce fut sans doute une humiliation sans borne pour son égo déjà surdimensionné. Certains disent que depuis, le kaki l’indispose et qu’il lui préfère le bleu des uniformes de la police. Mais je crois que surtout les valeurs militaires ne sont pas celles de Sarkozy. La culture du devoir, de l’honneur, de la collectivité, du sacrifice, de la dignité et de la responsabilité, tout ça le dépasse, c’est hors de sa compréhension.

Pourtant les militaires ont votés en masse pour Sarkozy. Sauf que maintenant ils le regrettent. Car finalement qu’importe que le chef de l’état soit de droite ou de gauche, l’important c’est qu’il soit un chef, et un chef ça ne trahit pas ses hommes. Et ce Livre Blanc est une trahison : 54 000 personnels en moins, soit 17% des effectifs. Des régiments entiers dissous, des casernes fermées. Vous imaginez si cela devait arriver dans une autre partie de la fonction publique ? Mais je crois que la goutte d’eau qui a fait débordé le vase c’est la « démission » du général Bruno Cuche, chef d’état-major des armées à la suite de la fusillade de Carcassonne… En effet, alors que de nombreux copains de Sarko sont maintenus dans leur fonction en dépits de résultats plus que négatifs, l’officier le plus haut gradé de l’armée est obligé de présenté sa démission. Mais ce que l’on ne dit pas, c’est que Sarkozy c’est ainsi débarrassé à peu de frais d’un personnage gênant, opposé à la réforme et très influant. C’est injuste, et pire encore, c’est déshonorant.

Mon ex beau-père me disait, alors que je lui demandais conseil sur la meilleure façon de commander (il était Lieut-Co à la retraite de la Sécurité Civile), qu’un bon officier c’était quelqu’un qui ne disait pas « en avant », mais « suivez-moi ». J’ai toujours respecté cet adage et je l’ai suivit tout au long de ma vie militaire. Et je me rends compte que notre chef de l’état ne l’applique pas, car c’est un mauvais chef. Point barre.

Alors, oui, je sais… Vous vous demandez bien comment on peut être un militaire et de gauche en même temps. Et bien, je vous assure que c’est possible ! Avec beaucoup de concessions et pas mal de patience, c’est possible. Car il y a dans l’armée des valeurs communes à tous les bords politiques. Mais parmi toutes celles que j’ai citées plus haut, il en est une qui surpasse tout les autres. C’est l’honneur. Et force est de constater que depuis plus d’un an, Nicolas Sarkozy nous a démontré qu’il en manquait cruellement…

dimanche 13 juillet 2008

La forêt (6)

C’est quoi le bois ?

Cela va peut-être vous étonner (ou pas), mais je crois profondément qu’il existe un lien entre l’homme et l’arbre. Un vieux lien, puissant qui doit dater du temps où nous nous baladions dans les frondaisons, nous nourrissant de ce que les branches nous donnaient, nous cachant dans les méandres des rameaux pour nous protéger… C’était le temps où nous n’étions que de vagues mammifères à quatre mains, bien avant que l’on décide de descendre de nos maisons-arbres pour parcourir la terre sur nos deux pattes arrières qui par la même occasion changèrent de nom pour devenir des jambes.

Même si nous avons, en quelques sortes, grandis en nous redressant (oui je sais, elle est même pas drôle…), nous ne nous sommes pas éloigné de nos arbres pour autant. Peut-être qu’au fond de nos cellules, perdu au sein d’une chaîne d’acides nucléiques, il existe une trace, un souvenir, un fantôme génétique qui nous dit que les arbres sont nos amis. Et ils le sont. Ce sont de vrais potes sans qui nous ne serions pas ce que nous sommes actuellement. Ils nous ont tout donné. Tout. Cela à sans doute commencé lorsque de l’une de leur branche cassée nous en avons fait des bâtons pour fouiller la terre à la recherche de tubercules. Accessoirement ces mêmes bâtons nous ont été utiles pour éloigner les importuns… Prédateurs affamés, ou bien, comment dirais-je, nos propres congénères à la philosophie différente… Les grands costauds qui voulaient nous piquer nos guenons ! Leurs amis qui voulaient manger nos baies… Bref, ce bout de bois nous a été vachement utile pendant un temps. Merci les arbres !

Puis vînt le feu… Alors là, le feu ce fut toute une histoire. Un accident tout d’abord, sans doute. En fait on sait pas… Mais c’est un fait qu’un beau jour, c’était en aout, les hommes comprirent que le feu c’était cool. Ca tenait chaud, ça faisait fuir les prédateurs affamés (oui, ceux-là même qui nous pourrissaient la vie précédemment !) et qualité non-négligeable, ça donnait un meilleur goût à la barbaque. Tout d’un coup on inventa donc la notion de foyer et la gastronomie. Un grand pas que ce fut ce truc là ! Qui plus est, le feu se nourrissait de bois, et notre coopération avec ce végétale s’en trouva renforcée.

Au fil des siècles, que dis-je, des millénaires, l’homme appris à se servir des arbres pour tout et n’importe quoi. De ses fruit il fit des tartes, de ses branches il se chauffa, de son troncs il fit des maisons. Comme pour le cochon, tout est bon dans l’arbre. Cela dura quelques milliers d’années, jusqu’à ce qu’on découvre que la terre recelait des produits qui brulaient plus longtemps en dégageant plus de chaleur. Le charbon en premier, puis le pétrole… Et là, en entre vous et moi, c’est à ce moment que commencèrent les emmerdes. Mais bon, c’est un autre sujet.

Donc, pendant ces millénaires vous pensez bien que l’homme, qui à la différence de l’arbre a un cerveau, n’est pas resté les bras croisés à profiter de la manne arborescente. Il s’est penché sur son copain de façon à l’analyser sur toutes ses coutures, à améliorer ses processus de transformation, à optimiser ses produits dérivés… Il est comme ça l’homme. Faut toujours qu’il dissèque tout ce qui lui tombe sous la main, qu’il analyse et essaye de comprendre. Quitte à en faire trop parfois et à oublier le vrai sens des choses. Mais là encore, c’est un autre sujet.

Alors qu’est-ce que c’est que le bois ? C’est bien joli de dire que ça sert à tout, mais encore faut-il savoir pourquoi. En fait, ce qui intéresse l’homme c’est ce que les gens de science appellent le xylème. C'est-à-dire la partie centrale du tronc qui est constituée de bois « mort ». Comme vous pouvez le voir sur la photo illustrée ci-dessous, nous avons donc au centre le bois (xylème), le cambium qui est la zone frontière entre la partie vivante et la partie morte de l’arbre, puis le liber et enfin le suber (le liège ou l’écorce, comme vous voulez !).

J’ai mis des guillemets au mot mort, vous l’aurez remarquez. Tout simplement parce que dans le xylème circule la sève. Enfin, pas toute la sève seulement ce que l’on appelle la sève brute, celle qui monte des racines. On l’appelle ainsi en opposition à la sève élaborée qui, elle, circule dans le liber et est issue de la photosynthèse.

Le liber, c’est l’usine à fabriquer des cellules. C’est là que les cellules se multiplient vers l’extérieur et font ainsi croître l’arbre. Croître, certes mais dans le sens de la largeur j’entends, parce que pour ce qui est de la hauteur, ce sont les bourgeons terminaux des branches qui s’en occupent. Les cellules croissent donc, et non pas croassent, à chaque saison, fabriquent de la cellulose, puis sèchent et deviennent des fibres de bois.

La saison suivant, elles sont recouvertes par de nouvelles cellules et ainsi de suite. Cette succession d’étape peut se voir sur chaque souche d’arbre, c’est ce que l’on appelle les cernes du bois. Et comme chacune sait ( ?) chaque cercle d’accroissement représente une année de végétation et l’on peut donc compter l’âge des arbres. En fait, pour vous dire la vérité, l’arbre pousse deux fois dans l’année. Au printemps et en été. Au printemps, alors que la vie reprend ses droits sur la végétation les cellules fabriquées par le liber sont alors larges et aux parois fines ; En été le déficit hydrique fait que les cellules seront alors plus petites et plus épaisses. C’est cela que nous appelons les cernes… Une partie plus sombre (plus dense) pour le bois d’été et une partie plus claire (plus aérée) pour le bois de printemps (voir photo ci-dessus).

Mais les cernes ne servent pas seulement à épater vos gamins en estimant l’âge d’un arbre. Elles sont également riches d’autres renseignements. En effet, si on les observe avec soin, les petites cellules peuvent nous raconter bien des choses… Comme le temps qu’il faisait il y a quelques années par exemple. Si on peut voir des cernes extrêmement proches les unes des autres, ont peut dire que pendant la période concernée, le temps était plutôt frisquet, ou bien qu’il n’a pas plut… C’est comme si vous aviez sous les yeux un témoignage du passé, une machine à remonter le temps…

Lorsque l’on coupe un arbre, que ce soit un tronc ou une branche, cambium et liber sèchent et disparaissent. Il ne reste plus alors que le bois et l’écorce.

Le bois c’est donc ce qui reste de ces multiples successions de cellules. Ces cellules, comme vous les avez vus sur les photos, sont en fait plus longues que larges, un peu comme les fibres musculaires. Cette particularité fait que le bois a une excellente résistance mécanique dans les sens longitudinal et une faiblesse dans le sens radial. C’est compliqué ? Bon, on va faire simple… Imaginez que vous prenez dans les mains une petite botte d’herbes folles. Ok ? Bien. Vous tenez la botte avec vos deux mains, et vous vous apercevez que vous pouvez la remuer dans tous les sens, la tordre et la triturer à loisir. Vous pouvez toujours courir pour séparer vos deux mains ! Impossible de casser quoi que ce soit. Maintenant, si vous prenez cette même botte et que vous la disposez debout sur une table, il est alors très facile de la séparer en deux, en trois en même en de multiples parties ! C’est cela la résistance longitudinale et radiale, et c’est cette particularité cellulaire qui fait du bois un matériau extraordinaire. Oh, pas tous les bois, non, parce que chaque essence a sa propre forme de cellules. Prenez par exemple des cellules de pin, elles seront plus grosses et moins imbriquées que celles du chêne… Ce qui explique pourquoi le pin est plus léger et moins résistant que le chêne. (Je vous préviens, là j’ai simplifié au max, parce qu’en fait il y a plein d’autres différences… !)

C’est donc du xylème dont les hommes se servent. Une fois que la sève brute s’est évaporée, les cellules durcies en font un matériau solide, durable et surtout léger. Et ça, l’homme il l’a bien compris. Si l’on décide d’utiliser le bois sous forme de planche, pour faire de l’ameublement par exemple, on découpe le tronc et laisse le temps faire son office de sécheur… Pour info, on dit que pour bien faire les choses, il faut une année pour un centimètre de planche. Une planche de 5 cm prendra donc… Deux ans et demi pour sécher convenablement. (Zaviez compris qu’il y a deux côtés à une planche, hein ?). Bon, ça c’est ce que dit mon vieux père… Parce que dans la vraie vie des gens qui ne pensent qu’à l’argent et au temps que ça leur coutent, l’homme, il à inventer les fours à chaleur tournante et ventilée. Ca va plus vite, mais c’est pas dit que c’est meilleur pour la qualité du bois. Je suis même sur du contraire.

Une fois que le bois est sec, et bien vous faites ce que vous voulez avec… Enfin presque. Parce que n’oubliez pas qu’il est constitué de cellules imbriquées et que les qualités mécaniques vont être différentes selon que vous découpez au centre du tronc, sur les bords, dans le sens longitudinal, en biais, etc… Prenez le schéma ci-contre. A, c’est le tronc. La découpe symétrique du bois de cœur permet la fabrication de poutres (C) ou de poteaux très résistants. Pour la fabrication de planches, la découpe radiale (B) permet la meilleure résistance. Par contre les découpes tangentielles (D) donnent des planches qui peuvent se voiler en séchant. Pour corriger ce voilage, et bien on assemblera plusieurs planches les unes aux autres par des tenons et des mortaises (dispositif mâle/femelle) et on prendra garde d’alterner le sens des cernes pour contre balancer l’effet de voilage. Comme c’est montré ci-dessous.


Mais quelque soient ses fabuleuses qualités mécaniques, le bois est différent des autres matériaux. On dit qu’il est vivant. Vous savez pourquoi ? Et bien c’est simple : Vous avez compris que le bois une fois sec ce n’est, somme toute, qu’un ensemble de cellules creuses, d’alvéoles pleines d’air. Et dans l’air, il y a de l’eau à l’état gazeux. Au bout d’un moment le bois va se mettre au diapason de son environnement aérien et ainsi capter des particules d’eau. Au gré des saisons il va gonfler, s’étirer, se rétrécir, il va travailler comme on dit. C’est ça qui le rend vivant. Qui n’a pas pesté contre une fenêtre qui ferme mal l’hiver ? Ou mieux, qui n’a pas entendu craquer une vieille armoire la nuit ? C’est flippant non ? Ben moi ça ne me fait rien parce que depuis que je suis tout petit je vis dans le bois, avec du bois, sur du bois. Allez, une petite dernière et après je vous laisse tranquilles. Les petites cellules, étant donné qu’elles contiennent de l’air, elles font du bois le meilleur isolant thermique qui soit. Le type qui a inventé la laine de verre ou le polystyrène n’a fait que copier notre ami l’arbre. Sans vraiment y arriver complètement d’ailleurs…

Bon, maintenant je pense que vous en savez un peu plus sur la structure du bois. J’espère n’avoir pas été trop barbant avec la biologie végétale, même si, je vous jure, j’ai omit plein de choses pour ne pas trop vous gonfler ! Mais bon, il fallait en passer par ces bases si vous voulez comprendre plein d’autres trucs que je vous raconterais plus tard… Et oui ! J’en ai pas fini avec vous, mes petits forestiers en herbe !


vendredi 11 juillet 2008

Des trémolos dans la voix

Vous le savez, je fais partie de cette France qui se lève tôt. Oh, pas par conviction idéologique, c’est juste que j’aime bien voir le jour se lever et la ville s’animer peu à peu… Mais bon, ce n’est pas le sujet ! Je voulais vous dire que ce matin, la première chose qui m’est venue à l’esprit c’était d’écrire cet article. Pourquoi ? Et bien, tout simplement parce que depuis hier ça me démangeait grave de mettre mon grain de sel à propos de l’intervention de Daniel Cohn-Bendit au parlement européen. Donc hier, Sarkozy s’exprimait devant ce qui va être pendant six mois son terrain de jeux, c'est-à-dire les députés européens de Strasbourg. Parmi ces députés, se trouvait Daniel Cohn-Bendit coprésident du groupe des Verts. Dany a donc pris à partie le président en des termes cinglants, le tout dans un ton emprunt d’émotion, lui reprochant sa décision de se rendre à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin, le 8 aout prochain.
Le problème, et là vous verrez que j’ai finalement bien fait d’attendre ce matin pour écrire cet article, le problème donc, c’est que la vidéo qui tourne en boucle sur les sites, les blogs et autres journaux en ligne est quand même pas mal tronquée. Pour se faire un avis, il convient, à mon sens, de resituer cette ultime partie de l’intervention de Dany, dans son ensemble. C’est pourquoi je vous mets ici, la vidéo complète.

Alors que dire de ce petit moment plein de joyeuseté ?
Tout d’abords, Cohn-Bendit n’a pas attaqué le Président uniquement sur la polémique des JO. Avant cela, il a montré son désaccord sur l’attitude de l’Europe par rapport à la crise énergétique et au réchauffement climatique. Puis sur l’immigration et son « pacte européen ». Puis sur le fait que Sarko considère que le social est une préoccupation nationale, et que l’Europe sociale n’a pas lieu d’être… (Snif !) Et enfin, vint l’invective sur la participation à la cérémonie d’ouverture…
Au fur et à mesure que l’argumentaire se développe (et il dure 4’30’’), le ton monte, les trémolos se multiplient. Les mots se bousculent, la langue fourche, l’émotion est palpable.
En face Sarkozy reste concentré et prend des notes. Parfois même il fait les deux à la fois (2’58’’). Comme quoi la rumeur qui dit qu’il aurait plusieurs cerveaux est peut-être fondée, parce que moi j’suis bien incapable de faire ça ! Mais le fait est que Nicolas Sarkozy est plus qu’arrogant dans sa posture et dans ses regards. Car Sarkozy aime ces moments là. Il aime lorsqu’il a en face de lui un orateur, certes brillant, mais qui laisse transpirer ses émotions au travers de son discours. Parce que, pour lui, laisser parler son cœur, c’est du dernier vulgaire. Souvenez-vous, depuis ce fameux débat avec Ségolène Royal, on sait que le Petit Nicolas boit du petit lait lorsqu’il a en face de lui quelqu’un qui « perd ses nerfs »… Car c’est sans doute comme cela que les aficionados du Sarkosisme vont voir les choses. Et finalement c’est aussi ainsi que les médias les ont montrés.
D’ailleurs, la réponse du Président commence par ces mots : « Comme chacun ici, j’ai senti votre émotion dans votre voix (…) Et je partage cette émotion. » Belle sémantique qui n’est, en fait, qu’une manière de mettre le doigt sur ce qu’il considère comme une tare.

Enfin, et je finirais ici, Sarkozy avant de rappeler que ce n’était pas à la Chine de lui dicter son agenda, clame : « Je veux y aller et je veux parler ! » Et bien Monsieur le Président, chiche ! On va bien voir si tu as les cojones de dire en face à Hu Jintao qu’il est un dictateur ! Pour ma part j’ai un gros doute sur la question, mais je ne demande qu’à me tromper.


PS: Pour voir la réponse de Sarkozy, hélas montée par I-Télé, cliquez ICI.

mercredi 9 juillet 2008

Les JO vus par Amnesty International

Alors que notre Glorieux Président Elu vient de décider de se rendre à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin. Alors que l’ambassadeur de Chine à Paris vient de menacer ouvertement un état, le notre, de boycotter des contrats signés si par malheur le Dalaï Lama est reçut par le Président. Alors que notre pays est insulté et foulé au pied, il en est encore qui se battent. Amnesty International ressort une campagne photographique datant de septembre 2007. Moi, personnellement je ne l’avais pas vu… Et vous ? Outre le message on ne peut plus clair, je note la qualité remarquable des photos. Elles sont signées de l’agence MUW Saatchi & Saatchi.








Rien ne va plus

Aujourd’hui, c’est une avalanche de mauvaise nouvelles. Il y en a tellement que ma petite colonne de droite (sic !) réservée aux brèves ne suffit pas. C’est déprimant et en même temps j’ai presque envie de rigoler… Vous savez, comme lorsque l’on est tellement gavé que, quoiqu’il vous tombe sur le coin de la tronche, ça ne fait même plus mal… Juste une envie de sourire et de murmurer « Et allez… Ça continue… ». Rien que dans la presse ce matin, voici ce que l’on peut lire:

Je l’annonçais déjà la semaine dernière, Sarkozy se rendra bien le 8 aout à la cérémonie d’ouverture des JO en tant que président de l’union européenne. Si je me souviens bien, cette présence était conditionnée à une amélioration notable des relations entre la Chine et le Dalaï Lama. Vous avez remarquez quelque-chose vous ? Moi pas. Mais la Chine en veut plus ! Elle menace de revenir sur les contrats si par ailleurs le président rencontre le Dalaï Lama lors de son passage en France prévu entre le 12 et le 23 aout prochain. Voilà ce que c’est de céder devant la menace, on perd sa crédibilité et on en vient à devoir céder sur tout.

30 m3 d’une solution contenant 360 kg d’uranium se ballade dans la nature. Pas de risque immédiat disent-ils… Mais en attendant on interdit la baignade l’irrigation et la consommation de flotte. Je suis désolé 360 kg d’uranium, ce n’est pas rien, et de dire que les risques sont inexistants « immédiatement » est criminel. Ça me rappelle quelque-chose… Pas vous ?

Les 35 heures sont belles et bien mortes, en tous cas pour les cadres… Le relèvement du plafond des jours travaillés à 235 par an ne laisse plus de place pour les RTT, donc pour la récupération des heures supplémentaires, donc pour le mieux vivre… Franchement ça donne pas envie de passer cadre. C’est fini le temps où certains ambitionnaient de progresser au sein d’une entreprise… Et le taux de suicide chez les cadres ? Lui aussi il va augmenter ?

Thierry Saussez, le monsieur communication de l’Elysée veut une petite rallonge budgétaire pour 2009. Oh ! Pas grand-chose, juste une petite augmentation de 292%... Pas de quoi fouetter un chat. Combien vous pariez qu’il l’aura sa rallonge ? Peut-être pas autant, vu le bruit que fait la nouvelle… Mais je vous fais le pari qu’il aura un budget augmenté de la moitié de ses prétentions, soit 146% !

Une étude vient de mettre en évidence que les machines à voter sont moins fiables que le vote traditionnel… On s’en doutait déjà, aux vues de ce qui se passe au USA, mais là c’est prouvé : Cinq fois plus de taux d’erreurs !
L’Iran vient d’annoncer qu’il a maintenant un missile capable de frapper Israël. Ce qui donne une raison supplémentaire pour lui taper dessus. C’est un pas de plus vers une guerre de plus en plus probable, à laquelle, je vous le rappelle, notre Président est favorable.
Et puis, dans la foulé on apprend que 2009 verra 13500 postes d’enseignants supprimés. Le gouvernement nous dit que ce ne sont que des départs à la retraite non-remplacés ; Mais finalement ça revient au même pour nos enfants qui verront de plus en plus de classes surchargées et donc inefficaces. La Poste qui va devenir une Société Anonyme, donc en voie de privatisation… Je rappelle pour ceux qui ne le savent pas que La Poste est la seule qui peut offrir un compte en banque à ceux qui sont interdits bancaires… Ca va toujours être possible à votre avis ? Et puis, la saison deux de Heroes est enfin là, mais diffusée en troisième partie de soirée, ce qui fait que je ne me suis couché à deux heures du mat… Donc, ce matin j’ai la tête dans le cul : Merci TF1 !
Et puis finalement on se rend compte, une fois par an, et c’est bien suffisant, que les femmes continuent de subir des violences conjugales… Et oui, c’est comme pour les cerises, c’est de saison. Cela-dit j’ai trouvé ce petit clip de prévention qui outre le fait d’être explicite est en plus une petite merveille de réalisation.

Ne restons pas muets face aux violences conjugales
par Amnesty_France


Alors mes amis, si après avoir lu tout ça, vous avez toujours le moral, je vous tire mon chapeau ! Soit vous êtes un éternel optimiste, soit vous êtes comme moi… Fatigué. Ou alors, c’est que vous vous dites que tout ça va dans le bon sens… Libre à vous, mais je vous conseille alors d’ouvrir un peu les yeux. Le monde va mal, la France va mal et les français vont mal. Donc, par solidarité, je vais mal aussi.
Allez ! Si ! Je vous ai trouvé un truc sympa, histoire d’égayer cette triste journée. Ségolène Royal a encore raté une occasion de se taire en affirmant sans preuve que les attaques verbales dont elle fait l’objet sont liées avec le cambriolage de son appartement ! Dans le genre démagogue, on se demande si elle ne vaut pas égaler notre Glorieuse Tâche Elue !

mardi 8 juillet 2008

The Gossip en live

Ce week-end je me suis accordé une petite virée Rock and Roll et je suis tombé sur ça ! Oh, je vous rassure, je ne suis pas allé à Belfort pour assister aux Eurockéennes… Quoique j’aurais bien voulu, mais non, je me suis contenté de regarder je ne sais plus quelle chaîne qui les diffusait en direct. Et croyez moi, je n’ai pas regretté. The Gossip, je connaissais vaguement mais sans plus. Je savais qu’ils avaient la réputation d’être géniaux sur scène, et que cela était dû surtout à la chanteuse Beth Ditto. Cette version de “Standing in the way of control” m’a scotché sur mon canapé !
Et le fait de voir Beth assumer ses rondeurs pour le plus grand plaisir de ses fans ne m’a pas laissé indifférent non-plus.
Alors voici exactement ce que moi j’ai vu à la télé ce samedi soir. Ca déménage un max, c’est de la pure rock-attitude, et putain que c’est bon…



Par contre, je suis pas trop sur pour le son... Vous me direz si il est assez fort ou pas...

samedi 5 juillet 2008

Ingrid : Beaucoup de questions, peu de réponses

Bon, cela va faire maintenant trois jours qu’Ingrid Betancourt est libre. Quelques heures après sa libération, les premières critiques tombaient sur les blogs, les sites et les forums. Les premiers doutes, les premières récupérations, bref, que des trucs qui me faisaient gerber tant l’événement était proche dans le temps et proche dans mon cœur. Je me suis insurgé contre de tels abus de mots, prônant le fait de profiter au maximum de ces moments. Pour moi il serait toujours temps de gloser sur cette libération, d’analyser ses retombées, de décrypter ses utilisations… Oui, mais plus tard. Comme après un deuil, je crois qu’il est de bon ton de respecter une période uniquement consacrée au ressenti. La froide analyse et la controverse ne sont pas de mise en de tels moments. Mais bon, nous vivons à l’heure d’internet (quand celui-ci fonctionne correctement ! GRRRR !!!), et donc les choses vont plus vite (trop vite peut-être ?). Donc, cela fait trois jours… Et bien, chers amis, pour moi trois jours de liesses populaires c’est suffisant. La télévision nous abreuve « ad nauseam » de pathos et de gros bisous baveux et moi, j’ai l’estomac fragile et la nausée commence à poindre. Dans il est temps de faire le point sur ce qui se passe.
La première utilisation de la libération des otages s’est vue quasiment tout de suite, sur le tarmac de l’aéroport de Bogota. Les militaires d’Uribe orchestraient, bien maladroitement puisque cela se voyait, cette libération pour redore leur blason et ce pour le bénéfice du président colombien. Sur le moment on se dit, c’est de bonne guerre. Vu l’apparente sophistication de l’opération, ils le méritent bien, etc.… Même si certains s’interrogent sur les capacités de l’armée colombienne à mener une telle opération, on se rassure en évoquant une aide américaine et israélienne…
Puis notre Glorieux Président Elu à 53% saute lui aussi sur l’aubaine. D’ailleurs, qu’il ne le fasse pas nous aurait étonnés. Là, les ficelles sont grossières et n’abusent plus personne. Même si l’on devine derrière l’apparente communion des sentiments une certaine déception… Ben oui, la France qui tentait de se mettre en tête des chantres de la paix et de la négociation diplomatique se voit doublée par une opération militaire à laquelle elle n’est absolument pas conviée. Il y a de quoi être fumasse.
Jusque là, rien de vraiment critiquable. On apprécie le moment présent et on profite de la joie des retrouvailles. Et puis, les choses commencent à déraper. C’est d’abords le Figaro.fr qui commence en se faisant piquer en flagrant délit de bidonnage vidéo, en coupant au montage les remerciements d’Ingrid envers Chirac et de Villepin... Pour ceux qui ne connaissent pas l’affaire reportez vous à cet excellent article de Dedalus.
Puis Ségolène Royal, en voyage au Québec, ouvre sa grande bouche pour, dit-elle : Mettre en garde contre toute récupération politique éventuelle de la libération d’Ingrid Betancourt. Tout de suite, c’est haro sur l’ânesse, Fillon et Raffarin lui tombe sur le râble critiquant son manque d’aménité. En même temps, il faut bien avouer qu’elle disait tout haut ce que beaucoup pensaient en leur for intérieur. Mais bon, comme le disait Jean-Michel Aphatie sur son blog : « Il ne faut pas négliger le plaisir que procure un bonheur collectif partagé. Rompre le charme, c’est endosser la tunique de la méchanceté et sembler torturé par la jalousie. ». Bref, dans une affaire comme celle-ci, quitte à tirer sur le corso fleuri, autant ne pas se faire prendre à être la première.
Enfin, comme pour illustrer cet aura de suspicion, c’est de la très belle confédération helvétique que vint la pomme de discorde. Ou le pavé dans la mare, comme vous voulez. La Radio Suisse Romande, qui est un média sérieux, dénonce ce qui est une mascarade destinée à camoufler une transaction financière orchestrée par le gouvernement américain et le président Uribe. L’article est étayé et ne manque pas de pertinence comme vous pourrez le constater dans sa version audio. (Ca y-est, vous avez cliqué sur audio ? C’est bien…).
Et bien, je vais vous dire que cette version évoquée par la RSR me plait bien. Cela sonne juste à mes oreilles, et je vais vous dire pourquoi.
Tout d’abord cette libération tombe à pique pour le président Uribe. Une telle réussite ne peut que le conforter dans son rôle d’homme fort du dernier bastion sud-américain contrôlé par les USA. Le fort Alamo de l’Amérique du sud en quelque sorte. Et je me méfie des coïncidences. De plus, n’oublions pas que lors de la libération, les médias évoquaient la présence de trois américains parmi les otages… En fait il s’agit de trois barbouzes chargés par leur gouvernement de la lutte anti-drogue. Officiellement la position des Etats-Unis est de ne jamais négocier avec les terroristes, jamais. Et mon cul c’est du poulet ? Les USA ont toujours joué sur les deux tableaux, négociation et force, et croire le contraire serait naïf. Enfin, l’apparente bonne santé d’Ingrid laisse penser qu’elle a été plutôt choyée ces dernières semaines. Comme si sa libération était programmée…
Alors je me pose la question. Si la version de la RSR recèle une petite partie de la vérité, on peut se demander si Ingrid était au courant de ce qui se tramait. Et si c’est le cas, cela expliquerait qu’elle désire apparemment se rabibocher avec Uribe et rester en France… Ca ce tient, non ? Car n’oublions pas, comme je le soulignais déjà dans mon article précédent, qu’Uribe et Betancourt ne sont pas vraiment des amis… On peut imaginer un deal du genre : Je te fais libérer en payant de ma poche, mais tu te casses de mon pays…
Bref, je peux vous le dire maintenant, après trois jours, cette belle histoire sent de plus en plus mauvais. Dans les lignes précédentes, j’ai utilisé trois fois le terme « apparente ». Cela résume bien ce que je ressens. Tout ça n’est pas clair, et je gage que nous ne tarderons pas à connaitre le fin mot de l’histoire. Vous me connaissez, je ne suis pas un grand fan des conspirations. Mais dans le cas présent, beaucoup trop de questions restent sans réponses. A suivre donc.
PS : Alors que je publie cet article, la vidéo du Figaro.fr a été supprimée du répertoire de Dailymotion. Bizarre… Pourtant croyez-moi sur parole, ce que dit Dedalus est vrai.

jeudi 3 juillet 2008

La alegria

La nouvelle est tombée à 21h16 sur toutes les chaines d’info, Ingrid Betancourt est libre ! Ma joie étant énorme je ne peux résister à vous conter ce que je faisais lorsque j’appris la nouvelle. En fait, faute de programmes intéressants je zappais allègrement d’une chaine à l’autre… Histoire de travailler un peu mon anglais je décidais de m’arrêter sur Skynews (C’est tellement plus agréable à écouter que CNN ! Pour être franc, j’ai un faible pour le bon anglais bien oxfordien… Je trouve que ça a de la classe, et c’est bien plus facile à comprendre pour moi…) Soudain, mon œil est attiré par un bandeau qui défile :
“Breaking news, French Colombian presidential candidate Ingrid Betancourt has been released by the army with…” Je n’en crois pas mes yeux et il me faut attendre un deuxième passage du bandeau pour bien prendre la mesure de ce que je lis… et zapper illico sur I-Télé. Et oui ! C‘est vrai Ingrid Betancourt est libre !
Pendant un moment je reste donc devant mon poste à suivre en direct les événements jusqu’à ce que comme des millions de téléspectateurs de par le monde je la vois surgir sur la passerelle d’un avion militaire... Je suis heureux et je ne sais pas pourquoi je repense à ce mardi 11 septembre 2001… je ne sais pas pourquoi, mais ces deux événements se superposent. Je rallume mon ordi pour suivre avec mes copains le fil des événements sur internet, mais hélas ce fichu problème de connexion recommence ! J’enrage !
Alors ce matin, même si ma connexion est encore en rade, je voulais vous dire ma joie mais aussi mes réticences. Je suis comme ça, je ne peux m’empêcher de voir le mauvais côté des choses, même si le plus important est quand même qu’Ingrid soit libre après 2321 jours de captivité. Je regrette que sa libération soit due à une opération militaire… Certes, celle-ci fut apparemment menée de main de maitre, mais une négociation aurait été, à mon avis, de meilleur augure pour l’avenir qu’un coup de main, aussi efficace soit-il. De même j’ai trouvé que Sarkozy se gargarisait de cette libération comme si elle était de son fait… Quel culot ce type ! Ou encore lorsque les otages sont sortis de l’avion et se sont exprimés devant les journalistes, de voir ces généraux colombiens diriger cette pitoyable mascarade, bousculant les familles et les otages pour se mettre en valeur… j’en ai eu la nausée. Et que dire des paroles d’Ingrid ? Obligée de féliciter ces guignols étoilés… Alors que la situation politique en Colombie est telle que la libération d’Ingrid Betancourt est probablement la pire chose qui soit pour le président Alvaro Uribe… En effet, n’oublions pas qu’Ingrid était, lors de son enlèvement, candidate écologiste aux élections présidentielle créditée de seulement 2% d’intention de vote, mais que depuis sa popularité n’a cessée de grandir. Elle est devenue une icône. Libérer Ingrid Betancourt n’était pas une priorité pour Uribe, car sa captivité, même si elle le mettait en porte à faux sur le plan de la politique extérieur, l’arrangeait beaucoup sur le plan intérieur. Comme l’a dit une des nombreuses personnes interviewées hier au soir Ingrid Betancourt sera peut-être la future présidente de la Colombie…
Bref, comme d’habitude la joie se mêle aux bémols…
Mais bon, ce matin, somme toute, je suis heureux.

mercredi 2 juillet 2008

Evanescence

Allez ! Aujourd’hui je vous fais partager non seulement de belles chansons, mais également de belles images. Du bon rock bien lourd, bien puissant, servit par une Amy Lee à la voix de cristal. Un truc qui déménage d’autant plus quand on peut le voir sur scène… Car finalement le talent d’un groupe c’est d’abords et avant tout sa prestation scénique. Et avec Evanescence on est servit !
Je vous conseille donc l’achat (oui j’ai bien dit l’achat !), de l’album live Anywhere but Home enregistré à Paris qui est vendu avec le DVD du concert… Le pied intégral !

Soyons logique !

Hier le ministre de l’Ecologie de l’Energie et du Développement Durable, Jean-Louis Borloo nous à fait une bien bizarre déclaration. Lors d’une interview accordé au Parisien celui-ci à déclaré, je cite : « Le malus des véhicules extrêmement polluants sera payé, non plus simplement à l'achat, mais tous les ans. A l'inverse, la prime de bonus pour les voitures propres représente un véritable gain de pouvoir d'achat pour les Français. ».
Comme vous le savez, je suis plutôt écolo sur pas mal de point, mais là je trouve que cette déclaration révèle, non seulement une langue de bois proche de la désinformation, mais qui plus est, une certaine injustice.
Comment ? T’as fumé la moquette Gwendal pour dire une chose pareille ? T’es malade ? C’est ton dimanche sans connexion qui t’a porté sur le ciboulot ?
Que nenni mes amis, je me permets juste d’être critique jusqu’au bout et voici pourquoi.
Le système bonus-malus inspiré du grenelle de l’Environnement et mis en place au 1er janvier 2008, consiste à taxer l’achat des véhicules neufs les plus polluants et de favoriser l’achat de véhicules « propres » sous la forme d’une prime. Ou d’une ristourne, comme vous voulez…
Jusque là, me direz-vous, pas de quoi hurler au loup, la mesure est plutôt bonne et va dans le bon sens… Cependant, il convient alors de définir ce qu’est un véhicule propre et un véhicule pas propre. La réglementation à fixé le seuil à 250g/km de CO2 émit. Plus de 250g, vous êtes un connard de pollueur. Moins de 250g, vous avez la conscience tranquille car vous êtes considéré comme un bon citoyen…
Le principe de cette réglementation étant d’inciter la population, mais pas forcément de se faire du fric sur le dos du consommateur. A ce titre, les sommes taxées et les sommes versées sont sensées s’équilibrer. Le problème, voyez-vous, c’est qu’étant donné les progrès technologiques actuels, les véhicules neufs qui émettent plus de 250 g de CO2 au kilomètre ne représentent que 1% des véhicules vendus… Pour vous dire, même une Ferrari F430 ou un Porsche Cayenne pollue moins que ça !
Donc, six mois après la mise en place de cette loi, le gouvernement s’est vite rendu compte que la mesure lui coutait plus qu’elle ne lui rapportait. Soit environ 200 millions d’euros par an ! Oups ! L’écologie s’est bien, mais faut quand même pas pousser mémé dans les orties…
Ores donc, il a été décidé que les pollueurs paieraient maintenant non seulement à l’achat, mais également annuellement à hauteur de 10% de la somme déjà prélevée lors de l’acquisition… Une double imposition en quelque sorte, et là, déjà, y’a comme un problème.
Il y a un problème parce que l’on assiste à un exemple d’ostracisme qui commence à me gonfler sérieux, comme pour les fumeurs, les obèses et les malades, et bientôt, pourquoi pas, les mangeurs d’andouillette ou les bouffeurs de camembert au lait cru… Je trouve le procédé immonde, et ce n’est pas parce que c’est bon pour la planète et que ça emmerde le bourgeois que je vais le tolérer ! Non mais !
D’autant plus que celui qui est capable de se payer un gros 4x4 bien crade peut certainement se fendre de la taxe de 260 euros par an (maxi), ce n’est pas ça qui va l’arrêter. Ce n’est donc pas comme ça que l’on change les mentalités monsieur Borloo ! Quitte à vouloir réduire les émissions de CO2, vous n’avez qu’à tout simplement baisser votre limite de 250g ! C’est pourtant pas compliqué !
Et puis, si l’on voulait être tout à fait juste, il faudrait aussi que le bonus soit versé annuellement à ceux qui roulent en véhicules propres… Non ? Soyons logique, nom d’un hobbit ! Et que dire des véhicules anciens qui polluent bien au-delà des limites décrétées ? Et bien on n’en dit rien... Car avec la baisse du pouvoir d’achat, ou la montée de la pauvreté selon la sémantique, ce n’est pas demain la veille que le français moyen pourra se racheter une voiture propre.
Alors soyons logique, et arrêtons de faire n’importe quoi, qui plus est au nom de la sauvegarde de la planète. La cause est suffisamment belle pour ne pas être ternie par des procédés antidémocratiques et bouche-trous. Oui, bouche-trous ! Ma grand-mère me disait toujours : « fait les choses correctement ou bien abstient-toi ! ». Et une grand-mère, ça a toujours raison, c’est bien connu…