Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


samedi 29 août 2009

Retraites des mères de famille: Et les pères alors ?

Ok, hier j’avais pas envie. Pas envie, cela ne veut pas dire que je ferme mes orifices auditifs pour autant et cela ne m’a donc pas empêché de sursauter lorsque j’ai entendu aux infos que le Xavier Darcos allait s’attaquer à l’épineux problème de la retraite des mères de famille…

Ah bon ? Que je me suis dit dans ma tête. Les mères de familles ont droit à une retraite ? Première nouvelle !
Ben oui, que voulez-vous, l’étendue de mon ignorance est une source perpétuelle de ravissement chez moi.
Donc, je tends l’oreille et j’entends que le tout nouveau ministre du travail Xavier Darcos va lancer une consultation auprès des partenaires sociaux pour pouvoir adapter la loi à une jurisprudence de la cour de cassation suite à une plainte de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité (HALDE).
Qu’est-ce c’est que cette histoire… Une plainte de la Halde qui mène à une révision du régime retraite ? Et que lis-je ici ? Les femmes qui ont participé à l’élevage d’un enfant au moins ont droit à quelques trimestres supplémentaires par rapport aux hommes ? Alors que les hommes non ?
Ah oui ! C’est profondément injuste ! La Halde a eu raison de porter plainte ! Il n’y a pas de raison qu’un avantage accordé aux femmes ne puisse pas bénéficier aux hommes ! C’est vrai quoi ! Des hommes qui élèvent seuls leurs enfants, ça existe aussi !

Donc forcément, et d’après ce que j’ai pu aussi lire ici (même si je n’ai pas tout compris), il va donc falloir niveler un peu tout ça… Et comme toujours dans ce cas de figure, il y a deux façon de faire les choses. Par le bas, ou par le haut !

Sauf que c’est un petit peu plus compliqué que ça… Il faut savoir que les hommes ont déjà une retraite supérieure de 23% par rapport à celle des femmes, et que si l’on supprime ces points retraites « offerts » au nom de leur participation à la natalité française, cet écart se creusera encore plus et deviendra de 36%.
Pourquoi cet écart ? Et bien parce que les femmes « travaillent » moins que les hommes pardi ! Puisque pour un grand nombre d’entres-elles, l’élevage est une occupation à plein temps !

S’ils décident d’accorder les mêmes avantages aux pères de familles… Je vous dis pas la gueule du budget des caisses des retraites ! Je ne suis pas sûr qu’elles le supporteraient…

Il y a aussi la solution d’en piquer un peu aux femmes pour pouvoir le donner aux hommes. Le système des vases communicants si vous préférez. Sauf que les associations féministes ont déjà prévenu qu’il était hors de question que les femmes sortent perdante de cette réforme ! Déjà qu’elles ne touchent pas bézef !

Grrr !! Quel casse-tête !

Ecoutez, comme je vous l’ai dit, je n’ai peut-être pas tout compris à cette histoire, tant il est vrai que pour moi la retraite n’est pas une préoccupation de tous les jours puisque je sais déjà que je n’en aurais pas. Cependant, dans ma petite tête et avec ma comprenette à deux balles, je me dis que si le gouvernement a été capable de sortir je ne sais plus combien de milliards d’euros pour sauver les banques, il peut facilement en trouver quelques-uns pour payer des points retraites aux pères qui ont arrêté de bosser pour élever leurs enfants. Non ?
Ne dit-on pas que femme au foyer, c’est un métier ? (ou homme au foyer, c’est la même chose) Alors dans ce cas, reconnaissons enfin ce métier, oh combien méritant, et considérons-le comme tel. En le rémunérant d’une part, et en le faisant cotiser pour la retraite, d’autre part.
Ca ne m’a pas l’air trop compliqué à faire comme réforme, non ?

Vous croyez qu’il va penser à ça le Darcos ?

Cela-dit, je dois quand même avouer que la Halde avec sa plainte, a eut le mérite de mettre au jour beaucoup plus que la simple injustice faite aux hommes. Elle aura permis de mettre le doigt sur plusieurs véritables sujets de société. La place des hommes dans cette société moderne ou la monoparentalité gagne du terrain, et la reconnaissance que la société devrait avoir envers celles et ceux qui élèvent ses enfant. Entre autres.