Je voulais vous dire…


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dimanche 29 novembre 2009

Réflexion dominicale

J’ai remarqué que sur la plupart des blogs, le dimanche était propice aux billets plus légers, un peu moins dans la ligne éditoriale habituelle. On y retrouve des écrits plus personnels, des confidences, des états d’âme. Comme si le taulier avait quelque-chose à dire mais profitait de ce jour de moindre visite pour le dire. C’est bizarre tout de même…
C’est un peu comme si les dimanches on avait envie de chuchoter des choses plutôt que de les gueuler.
C’était un peu ce que j’avais envie de faire aujourd’hui d’ailleurs, vous parler de moi. Vous en savez déjà pas mal, mais il y a quand-même deux trois sujets comme ça, de l’ordre de l’intime, que je garde en réserve. Des trucs dont je pense que cela me ferait du bien de vous parler, mais que je remise à chaque fois. Par manque de mots parfois, par pudeur le plus souvent.

Ne nous y trompons pas, quand je dis pudeur, je parle en fait de trouille. La trouille qu’on a lorsque l’on n’a pas réussit à envisager toutes les conséquences de ces paroles et de ses actes. C’est ça en fait.

Les conséquences… Prenez par exemple mon billet de l’année dernière sur Noël. En avais-je vraiment mesuré toutes les conséquences ? Avais-je vraiment imaginé qu’il me fâcherait avec ma famille ?
Non, bien sûr que non. C’était juste des mots, des mots qui ont fait du mal parce qu’ils étaient vrais… Un dégât collatéral. Si j’avais réussit à envisager toutes les conséquences de mes actes, aurais-je pour autant écrit ce billet ? Peut-être pas. Est-ce que je regrette de l’avoir fait ? Non.

Car c’est bien là le problème : On ne peut pas envisager toutes les conséquences. Il y en aura toujours qui vous échapperont et vous reviendront en pleine poire.
La seule chose qui reste à faire dans ces cas-là, c’est d’assumer. Et c’est ce que j’ai fait pour cette histoire de Noël.

Je pense à cette canadienne qui s’est fait retirer les aides sociales à cause de quelques photos sur Facebook… Je pense à toutes les prises de position que j’ai affichées ici, et je me dis que si demain un employeur tape mon nom sur Google, il aura beau jeu de m’envoyer bouler…

Devrais-je m’en offusquer ? Devrais-je me sentir agressé si jamais quelqu’un utilise mes mots pour m’interdire l’accès à tel ou tel boulot ?

En ce qui me concerne la réponse est non. Non, parce que j’ai décidé de toujours assumer ce que je dirais sur ce blog. Je n’irais pas jusqu’à en donner l’adresse volontairement lors d’un entretien d’embauche, mais si quelqu’un a la curiosité de venir y faire un tour et repart en se disant qu’un gauchiste pareil ferait tâche dans son entreprise, je ne pourrais pas lui en vouloir pour autant. C’est ça, assumer.

Alors bien sûr, à ce niveau-là de ma réflexion, je me demande ce que je dois penser de ceux qui se cachent derrière un pseudo, ou ceux qui ne parlent jamais de leur vie professionnelle ou personnelle. Sont-ils des pétochards ? Des personnes incapables de véritablement s’assumer ? Sans doute pas. Je suppose qu’ils ont leurs raisons, bien enfouies dans leur conscience… Et puis, ils n’ont peut-être pas non-plus ma liberté. Celle de ne pas avoir d’enfants, celle de ne pas travailler… Celle de n’avoir aucun compte à rendre à personne.
Mais avoir des comptes à rendre justifie-t-il pour autant de cacher ses pensées véritables ? Ca, c’est quelque-chose que je laisserais à l’appréciation de chacun.

En fait, j’ai bien conscience d’avoir de la chance par rapport à certains…

Bon, c’est pas tout ça, mais je m’aperçois que finalement je suis parti sur un truc que je n’avais pas prévu au départ.
Une espèce de réflexion live.
Un truc parfait pour un dimanche pluvieux.

J’espère que vous ne m’en voudrez pas de vous avoir mêlé à ça ?