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samedi 26 avril 2008

Big Brother et moi

Il y a quelques jours, alors que je surfais paisiblement sur la toile invisible du net, je me suis livré à un petit exercice narcissique en essayant de taper mon prénom sur le moteur de recherche Google. Qui ne l’a pas déjà fait me jette le premier sa souris à la figure !
Il me faut vous dire que j’ai toujours été fier de mon prénom. C’est ma petite particularité à moi. Mes instituteurs et mes profs se sont toujours souvenu de moi grâce (ou à cause) de lui. Il faut admettre que dans le sud de la France et pendant les années 80 c’était plutôt rare de croiser un Gwendal. Mai bon, je digresse.
Donc, en tapant mon prénom, je suis tombé sur 280 000 occurrences. Je ne les ai pas toutes lues, bien sur (j’ai autre chose à foutre dans la vie), mais je les ai survolées. J’ai appris qu’en 67, l’année de ma naissance, 5 autres bébés ont porté se prénom et que nous somme actuellement environ 3500… Damned, je digresse à nouveau !
Bref, je surfe et ne voilà-t-y pas que je tombe à la 231ème ligne sur… Moi ! Il s’agissait en fait d’un commentaire que j’avais laissé sur la Télé Libre concernant le parcours de la flamme olympique. Intrigué, je décide d’affiner la recherche et je tape alors Gwendal, Télé Libre, et là je tombe sur la plupart de mes commentaires laissés sur se site.
Vous allez me croire naïf, mais cela m’a fait un choc. Je venais de prendre conscience que s’exprimer sur un média sis sur le web prêtait à conséquence. Non pas que lorsque je poste mes commentaires sur la Télé Libre je ne fasse pas gaffe à mes propos. Loin de là. C’est même pour moi une espèce de devoir que de m’appliquer à m’exprimer correctement et à faire des commentaires un tantinet réfléchis. Mais bon, de là à laisser une trace à l’échelle mondiale… J’étais loin de me douter.
Ma première réaction fut un sentiment de révolte contre le système informatique et le géant Google. Quoi ! J’étais désormais fiché ? Ma vie privée n’était-elle pas ainsi violée, mes libertés bafouées ? Moi qui me méfie comme de l’eau qui dort de tout ce qui peut entraver ma liberté individuelle, je me sentais pris au piège. Comme lorsque je me suis aperçu que la SNCF avait gardé mon numéro de carte bleue une semaine après mon achat de billet. Me savoir ainsi fiché me dérangeait terriblement.

Puis, j’ai un peu réfléchi à tout ça, et comme toujours avec la réflexion vient la tempérance des sentiments. Lorsque j’ai décidé de m’exprimer sur la Télé Libre, ce fut un acte militant, une décision importante pour moi. J’agissais en toute connaissance de causes et j’en assumais les conséquences. Il me fallait donc assumer également le fait de me retrouver sur la toile via mes commentaires. A partir de là, ma contribution auprès de ma Télé préférée n’en n’a recelée que plus de signification.
Puis quelques temps plus tard, je suis tombé sur un article d’Agora Vox. Celui-ci s’intitulait «
Avez-vous une réputation numérique ? ». L’auteur parlait justement des traces que nous laissons sur le net et de l’utilisation que peuvent en faire certaines personnes. Imaginons qu’un futur employeur un peu parano décide d’éplucher le web à la recherche d’informations me concernant… Que trouvera-t-il ? Si elle est persévérante, cette personne pourra connaitre mes opinions politiques par exemple. Non pas que j’en ai honte, loin de là, mais cela pourrait me porter préjudice dans certaines sphères… J’ai déjà eu à souffrir d’une mauvaise réputation professionnelle, à cause de ça, je n’ai plus jamais pu être technicien forestier… D’où mon questionnement.
Donc, j’en arrive à la conclusion suivante. Alors que le tout-numérique nous envahit, que nous nous servons d’outils de plus en plus interconnectés, la dispersion des informations personnelles est une réalité. On pourrait certes s’en décrier et hurler au loup, de même que l’on pourrait ne pas adhérer tout simplement à ces nouvelles technologies. Mais le fait est que nous en avons désormais besoin. Sachant cela, c’est à l’internaute, au citoyen, de faire attention à se qu’il écrit, à ce qu’il est, sur le web. Non pas pour dissimuler ou biaiser, mais pour au contraire être en accord avec lui-même. Cette révolution informatique arrivera peut-être à faire de nous des personnes un peu plus responsables, qui assument leurs paroles et leurs écrits. Des personnes plus vraies ?
En tout cas, on peut l’espérer.