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lundi 21 septembre 2009

Révélations ! Pourquoi je trouve que Ségolène Royal est nulle de chez nulle !

Hier au soir je me disais qu’il me fallait vous toucher deux mots de la fête de la Fraternité (avec un F majuscule) qui a eu lieu à Montpellier ce samedi… Sur le coup, je salivais presque en pensant à ce moment de défoulement que j’allais m’accorder. Et puis, maintenant que je suis là, assis à mon bureau, et que je commence à vous écrire ces mots, je me demande sérieusement pourquoi je prends autant mon pied à taper sur Ségolène Royal…
Appelez ça comme vous voulez, des scrupules ou bien de la culpabilité, mais je crois qu’il est bon de se poser de temps en temps la question de savoir pourquoi on fait ceci ou cela…

Bon, si j’essaye d’être objectif, je crois pouvoir dire que si je critique aussi allègrement la Dame, c’est parce que je suis quelqu’un de susceptible et de rancunier.
Vous allez me dire que ce sont-là de très vilains défauts, et c’est vrai… Mais en même temps, ce sont aussi des traits de ma personnalité, des petites parties du grand tout qui me constitue, et qui font que dans l’ensemble je suis un mec plutôt bien.
Donc, j’assume.

Mais attendez deux secondes que je vérifie un truc… Non c’est bon. Pendant un moment je me suis demandé si je ne vous avais pas déjà parlé de ça… A priori non... Je crois me souvenir avoir plus ou moins développé le sujet dans un commentaire quelque-part, mais pas encore sur mon blog, donc je continu.

Fin 2006, lorsque Ségolène Royal a été choisie par les militants socialistes pour représenter le parti aux élections présidentielles de 2007, j’ai été vachement content. J’ai été content parce que pour une fois une femme avait de très sérieuses chances d’accéder à la magistrature suprême, et ça mes amis ça me faisait plutôt kiffer. Cette candidature était, à mes yeux, porteuse d’espoir pour la gauche. C’était une chance de contrer la montée en puissance d’un homme dont on sentait déjà les velléités de dictature… Et puis la Dame avait quand même une certaine expérience, une aura de gestionnaire acquise au sein de sa région. Sa façon de présenter sa campagne, de parler de démocratie participative, tout ça fleurait bon le renouveau de la gauche et surtout donnait, comme je l’ai dit plus haut, de l’espoir.

Et puis, au fil de la campagne, plusieures choses ont commencées à me faire tiquer.
Malgré l’apriori positif que je nourrissais envers elle, j’ai commencé à trouver sa façon de s’exprimer de plus en plus, comment dire… fausse. Oui, c’est ça fausse. Je veux dire par là que l’on sentait qu’elle jouait ses mots plutôt qu’elle ne les prononçait.
Bon d’accord, j’aurais pu m’accommoder d’un déficit en communication de ma candidate… Pour preuve, je me suis même rendu à un de ses meetings lorsqu’elle est passée à Nice, c’est vous dire !
Mais bon, l’absence de charisme c’est quand même sérieusement handicapant lorsque l’on brigue la présidence. Mais l’essentiel c’est quand même les idées hein ? Enfin, c’est ce que je me disais… Mais au fur et à mensure que l’on avançait dans le temps, les mots eux-mêmes commencèrent à sonner aussi faux que le ton.
Qu’est-ce que c’était que ces slogans à la mort moi le nœud répétés à tout bout de champ ? L’ordre juste, Gagnant-gagnant ? C’est quoi ces notions libérales ?
Gagnant-gagnant, c’est bien une expression du commerce non ? Qu’est-ce que ça vient foutre dans un discours de gauche ? Utiliser l’armée pour mater le sauvageon ? Elle nous la fait sécuritaire ou bien ?

Bref, j’ai commencé à me dire que non contente de mal les faires passer, les idées de la Dame sentaient bien le moisi. Ma répugnance à la suivre augmenta tout au long de la campagne et trouva son point culminant (acmé, Cécile !) le soir du débat télévisé l’opposant à Nicolas Sarkozy.
Vainqueur par ko en un seul round, le Petit rétama la belle en deux coups de cuillères à pot. En une seule soirée les espoirs de la gauche furent réduis à néant non pas par la logique des arguments du Nain, mais par l’attitude hautaine et ridicule de madame Royal. Elle s’humilia toute seule comme une grande et par conséquent elle humilia également ceux qu’elle représentait. C'est-à-dire les gens de gauche, et en l’occurrence moi.

Alors bien sûr, j’ai quand même voté pour elle. Au deux tours. Et ce malgré l’épisode affligeant de la sérénade sous les fenêtres de Bayrou… La suite vous la connaissez, on en a pris pour cinq ans minimum avec le pire chef d’état que la France ait connue. Notre George W Bush à nous.

Au lendemain des élections, je l’avais bien sûr mauvaise et je pestais toujours contre l’erreur de casting que représentait Ségolène Royal… Mais non contente de nous avoir emmenée dans le mur la dame ne s’arrêta pas là. Elle commença à avoir une attitude de mauvaise perdante qui me hérissa le poil au plus haut point. Tout ça c’était la faute des autres, ceux de son parti qui ne l’avait pas suffisamment soutenu, etc… Bref, aucune remise en question, aucun recul.
Bien au contraire, elle entreprit de semer la zizanie au sein de son propre parti, se gargarisant de ses dix-sept millions d’électeurs et voulant ainsi se la jouer moi-les-gens-m’aiment-alors-vous-me-laissez-être-la-patronne-parce-que-j’ai-eu-dix-sept-millions-de-voix…
Bien entendu le Parti Socialiste n’entendait pas mettre à sa tête celle qui les avait fait perdre et se démarqua de son ancienne candidate. Et depuis ça dure, ça dure…

Alors depuis vous comprenez pourquoi je garde une dent contre Madame Ségolène Royal. Et les choses ne s’arrangent pas avec le temps. Même s’il m’arrive de saluer ce qu’elle fait de bien, je suis obligé de constater que mon opinion envers elle se dégrade de mois en mois. A cela s’ajoute, et c’est important, que depuis mai 2007 j’ai quelque peu affiné mon jugement politique et que je me rends compte que le Parti Socialiste n’a plus de socialiste que le nom et que Ségolène Royal correspond à la partie la plus à droite de cette vielle institution.
L’épisode de Reims me fit divorcer définitivement du PS et, depuis que je sais que ces gens ne croient plus en la lutte des classes, je me dis qu’on n’a vraiment plus rien à voir ensemble.

Mais bon, si je vous ai raconté tout ça, c’est quand même pour que vous compreniez que je ne suis pas un anti-ségolèniste primaire. J’ai des raisons de ne pas l’aimer. Pour moi elle a trahi la confiance que la gauche et moi avions placée en elle. En se révélant particulièrement incompétente en matière de communication d’une part, et en prônant des orientations libérales qui n’ont plus rien à voir avec une politique de gauche d’autre part.
Mon inimitié est structurée et légitime. Oui, légitime car je considère que cette femme représente un danger pour notre pays. Peut-être même presque autant que Sarkozy. Et, c’est donc tout à fait légitimement que je prends la défense de mon pays… Voilà !

Incompétente en matière de communication, elle l’est toujours. Il n’y a qu’à voir son site internet ou bien sa dernière prestation à Montpellier pour s’en convaincre. Jouant les martyres, elle est convaincue par une suite de partisans presque fanatiques qu’elle est toujours soutenue par la moitié des français, Ségolène Royal n’en finit plus de se rendre ridicule. D’ailleurs ses anciens compagnons de route s’en sont bien rendus compte et se sont éloignés d’elle. Le côté « habitée » qui déjà en 2007 la caractérisait s’est affirmé encore plus, et c’est en ça que je la juge dangereuse.
Les messies étant dangereux par nature.

Comme pas mal de français, j’ai cru en elle et lorsque je me suis rendu compte qu’elle n’était pas ce qu’elle laissait paraitre, je me suis senti trahi. Et pour moi, la trahison est rédhibitoire. Je n’oublie pas et je ne pardonne jamais.

Allez ! Maintenant vous savez pourquoi je déteste Ségolène Royal et que je n’aurais de cesse de dire qu’elle est nulle. Nulle de chez nulle.