Je voulais vous dire…


Un blog qui parle de politique, de social, d'environnement... De la vie quoi!


vendredi 31 octobre 2008

Justice, dénonciation et bachotage

Oh la bonne nouvelle que voilà ! Une bonne nouvelle qui va ensoleiller ma journée, même si pour l’instant il pleut depuis deux jours sur la Côte d’Azur.
Le tribunal administratif vient d’annuler l’appel d’offre lancé par le Ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité Nationale et du Développement Solidaire (et oui ! C’est son nom entier !).
Rappelez-vous. Le 17 septembre je vous informais sur la volonté de sinistre Hortefeux de bâillonner l’association CIMADE qui s’occupe de la défense des personnes incarcérées dans les Centres de Rétention Administratifs (voir l’article « Omerta sur les CRA »). Et bien la justice vient d’annuler l’appel d’offre destiné à ouvrir les CRA à d’autres associations, mais en réduisant sérieusement leur fonctions.
Ce qui est étonnant, c’est que la décision du tribunal n’est pas fondée sur un quelconque vice de forme, mais bel et bien sur le fond de l’affaire. En effet, le juge estime que les détenus ne seront pas assez bien défendus si l’on se réfère au cahier des charges proposé dans l’appel d’offre.
Bien évidemment, le Ministère a pris acte de cette décision, et décidé de retoquer son appel qui sera de nouveau proposé dans… Ben, on sait pas quand… En attendant, depuis le 22 aout, qui s’occupe des détenus ? Personne !
L’actualité en matière de politique xénophobe est décidément très riche en ce moment. Hier, on apprenait qu’une employée (et oui, c’est une femme !) n’avait pas hésité à dénoncer une mère de famille Equatorienne sans papiers à la police. Aujourd’hui on apprend que désormais, les candidats à l’immigration sur le sol français devront réussir à un examen. Celui-ci comportera des questions sur le fonctionnement des institutions françaises, la culture française, et bien évidement nécessitera une bonne connaissance orale et écrite de la langue française.
Moi, franchement, je vous dirais : Pourquoi pas ? A condition que la France offre aux futurs candidats la possibilité de préparer efficacement cet examen. Et gratuitement, bien évidemment. Et que les cas d’urgence soient pris en compte.
Sauf que deux questions restent en suspens. Même si l’on apprend que des cours obligatoires seront bel et bien dispensés dans les ambassades pendant deux mois, on ne sait pas si cela sera suffisant pour acquérir les connaissances demandées. De même, quid du coût de ces cours ?
De plus, l’examen ne sera pas présentable dans les pays en guerre et dans les pays en état de catastrophe naturelle majeure…
Ce qui exclu d’office la grande majorité des immigrants défavorisés, les demandeurs d’asile économique et politique, les morts de faim, les miséreux… bref, l’immense majorité des candidats à l’immigration.
La politique est donc claire. Viendez chez nous, uniquement si vous avez la tune et l’instruction ! Les autres, restez chez vous et crevez !
Je n’ai pas besoin de vous dire que ce n’est absolument pas comme ça que je conçois le rôle de mon pays.

Bon ben… Finalement je crois que ma journée sera peut-être pas aussi ensoleillée que ça…

mercredi 29 octobre 2008

Saine colère

NOM DE DIEU DE BORDEL DE MERDE ! PUTAIN DE BORDEL A QUEUE VÉROLÉE !

Euh… Pardon… J’suis désolé… Mais là, ça-y-est, je crois que je suis énervé !

Vous vous demandez surement ce qui me fait ainsi brailler de bon matin, et vous aurez raison. Ce n’est pas correct de ma part de vous agresser comme ça, alors même que vous commencer à lire tranquillement ce texte. Mais en même temps il faut que vous compreniez ma réaction… C’était ce matin, vers six du mat’, je venais à peine de terminer de lire mes mails et de répondre à quelques commentaires. Je me suis dit benoitement en moi-même, qu’une petite revue de presse ne me ferait pas de mal. Et je suis tombé sur ÇA !
Alors pour ceux qui ont la flemme de cliquer sur le mot « ÇA », je vous la fais façon didactique. Il s’agit d’un article parut hier au soir sur le Figaro.fr. Notre ministre de l’enseignement, Monsieur Xavier Darcos, en balance encore une grosse. Mais alors, une énorme !
Il propose que ce soit la « représentation nationale » qui légifère sur les programmes d’Histoire. Tout simplement. En clair, il voudrait que dorénavant ce soit les députés et les sénateurs qui décident par un vote le contenu des livres d’Histoire de nos gamins. En encore plus clair : Il est temps que l’UMP décide ce qu’il convient d’apprendre à nos enfants.

Vous vous dites certainement que là, ça-y-est, il est bon à enfermer le Darcos… Et pas à l’asile ! Non ! Directement en QHS pour dangerosité publique!

Pourtant, si l’on regarde bien le cours des événements, on peut commencer à comprendre la démarche. Car il s’agit bien là d’une démarche visant à changer radicalement, non seulement la forme, mais aussi le fond de notre enseignement.
Tout a commencé avec la demande de Sarkozy concernant le parrainage d’un enfant juif par chaque élève de CM2. Alors que tout le monde s’arrachait la tête et polémiquait sur le bienfondé de la chose, un argument revenait souvent dans la bouche des détracteurs de ce projet : Un gouvernement n’a pas le droit d’imposer par la loi ou par le décret le contenu de l’enseignement dispensé aux élèves.
Les idéologues de droite, Alain Finkielkraut en tête, se sont alors emparé de l’idée en répondant « Et pourquoi pas ? ». Depuis, l’idée a fait son petit bonhomme de chemin dans la tête de ces pignoufs… Pour enfin arriver à la proposition que j’ai pu lire ce matin.

Si l’on se glisse dans la peau de ces idéologues (pas longtemps, parce qu’après ça colle !), on se dit qu’il est plus que temps d’en finir avec ces gauchistes de profs qui enseignent des idées à la con à nos jeunes. C’est vrai quoi ! Si les Français refusent de faire des heures supplémentaires et s’attachent tant à leurs droits sociaux, c’est bien parce ce qu’ils sont pourris de l’intérieur par une idéologie marxiste ! Pour changer la société il faut donc former les plus jeunes à travailler plus pour gagner plus ! Donc, d’abord et avant tout garder un œil sur ce qu’ils apprennent à l’école, et si possible choisir pour eux ce qu’il convient de savoir ou pas.

Deux exemples, comme ça en passant : 1936, n’est pas comme vous l’a dit votre prof d’Histoire un vaste mouvement populaire marquant la fin de l’exploitation pérenne de l’ouvrier par les capitaines d’industrie, mais bel et bien une errance qui plongea le pays dans la guerre et des décennies de troubles sociaux. De même, 1968 marqua le début d’un pourrissement des institutions et d’un laissé-allé général…

Bon, je laisse là ces oripeaux malodorants qui, si je tarde trop, risquent de me laisser sur le corps un vague relent de dictature Orwellienne…
Jusqu’à présent les programmes scolaires doivent être validés par le Haut Conseil de l’Education, formé de personnes nommées par les différentes chambres. Déjà je trouve que ça fait beaucoup trop de politique dans le processus.
Mais que se passera-t-il si demain, les députés et sénateurs en viennent à légiférer sur les programmes scolaires ?
Pour peu que la majorité présidentielle décide que certains pans de notre histoire soient purement ou simplement réinterprétés ou carrément balayés des mémoires. Je pense notamment à la guerre d’Algérie, à la colonisation, ou encore même à la future interprétation des événements que nous vivons actuellement… J’en ai froid dans le dos.

Ah ! Pour info, j’ai découvert cette information dans les colonnes du Figaro. Et rien dans Libération ou le Monde, ni même dans Marianne, Bakchich ou Rue89… Ca craint vraiment un max ! Franchement, j’attendais un peu plus de la part de l’esprit citoyen de mes compatriotes.
Par contre, je note que cette histoire soulève une question qui me passionne : A partir de combien de temps les événements cessent d’être de l’actualité contemporaine pour entrer dans l’Histoire… ?
Je serais bien en mal de pouvoir y répondre… Et vous ?

samedi 25 octobre 2008

La parenthèse valaisanne

Aujourd’hui, je vais vous raconter une bien jolie histoire.
Il était une fois un site internet d’information. C’était, et c’est toujours, un site sympa, intelligent, qui propose plein de vidéos de reportages, d’interviews, toutes plus ou moins intéressantes, mais permettant toujours de se poser les bonnes questions. Comme sur la plupart des sites de ce genre, chaque article ouvre un espace à ses lecteurs-téléspectateurs pour que ceux-ci puissent commenter à loisir ce qu’ils lisent et ce qu’ils voient. Ah ! Croyez-moi, ça y va dans les commentaires ! On y trouve de tout ! Les opinions et les idées politiques s’y affrontent comme dans une arène. Le gauchiste trotskiste y côtoie le nationaliste identitaire, le ségoléniste se heurte au centriste et au communiste (révolutionnaire ou pas). Le vieux soixante-huitard discute avec le bobo, le chômeur rmiste avec le retraité… Bref, c’est un melting-pot de notre société française. De temps en temps ça dérape un peu, mais l’un dans l’autre un dialogue s’engage, parfois stérile, parfois productif, toujours informatif…
Le fait est que sur ce site, on s’y sent bien. Tellement bien que certains commentateurs y ont leurs habitudes ! Ils s’y sont installés bien au chaud, formant ainsi une espèce de noyau dur. Il suffit qu’une voix cesse de s’exprimer pendant quelque temps, pour que les autres s’interrogent, voir s’inquiètent… Bref, au fil du temps, comme dans la vie, des affinités se créent, et c’est normal. C’est humain.

Un beau jour, quelqu’un proposa que, puisque nous nous entendions si bien par clavier interposé, ce serait sympa de se rencontrer pour de vrai… Et pour ce faire, quoi de mieux comme occasion que de profiter des vendanges de la vigne à Farinet ?
Nous étions le 10 mai lorsque l’idée fut lancée. D’une simple hypothèse, cette idée se transforma en proposition, puis en projet concret… Bon an mal an, on réussit à se contacter via nos boites mail respectives ou par l’intermédiaire de ce blog, et à organiser ce qui s’avéra être une migration.
Car ce ne fut pas facile ! Chacun habitait dans son coin de France. Chacun avait ses contingences, familiales ou professionnelles… Il y eut des désistements et des ralliements. On organisa des covoiturages, on fit des réservations pour l’hébergement… Petit à petit les choses se sont mises en place, et nous y sommes arrivés !
On s’est retrouvé huit inconnus dans un coin inconnus de tous, ou presque. Huit humains d’horizons différents, de régions différentes. Chacun avec son histoire, son vécu, sa sensibilité.

Alors bien sûr, je crois que nous avions tous une petite appréhension. Nous étions dans le possible, le probable, mais cependant nous allions vers l’inconnu. Et l’inconnu effraie la plupart du temps… On se demande si la réalité va correspondre avec l’image que l’on s’est formée dans sa petite tête, bien à l’abri derrière son écran. Se rencontrer devient alors une mise en danger… Qu’est-ce qui va pouvoir garantir que cette entente, cette bonne humeur, va se concrétiser dans la vie réelle ? Rien.
Car, il faut bien le dire, il existe deux sortes d’internautes accrocs aux commentaires. Il y a d’une part les « natures » ; Qu’ils soient exubérants ou réservés, ces personnes sont les mêmes dans la VTJ (Vie de Tous les Jours) qu’ils le sont sur le net. Ils sont rares. Très rares. Et puis il y a ceux, l’immense majorité, qui utilisent le net comme un moyen de « vivre » autrement que dans la VTJ. Timides ou extravertis, ces internautes vont s’exprimer différemment, voir a contrario, de ce qu’ils sont réellement.
Alors, je ne vais vous révéler qui est quoi, ou qui dit quoi, ça n’a pas d’intérêt. D’ailleurs vous ne trouverez aucun pseudo ou prénom dans ce texte. Mais je peux vous assurer que l’on a parfois de jolies surprises ! Unetelle, mordante et sarcastique se révèle être une personne timide, une autre plus réservée est en fait un bout en train de première…
Entendons-nous bien, il ne s’agit là nullement de supercherie, encore moins de mensonge. C’est juste un élément supplémentaire qu’il faut rajouter à la complexité humaine. Ce n’est ni bien, ni mal. C’est comme ça, c’est humain ; Un point c’est tout.
Et pour le coup, je peux vous assurer que ce week-end fut plein d’humanité.

On s’est donc retrouvé. D’abord par petits groupes de deux ou trois qui ont chacun pris la route vers la belle confédération helvétique… Ah, au fait ! Le CH des voitures suisses, ça veut dire Confédération Helvétique et pas Constructeur d’Horloges… Non, je précise au cas où…
Dès le vendredi soir nous étions déjà quatre. Puis dans la nuit, deux autres se sont pointés… Le lendemain encore deux autres… Finalement, le samedi après-midi, le quorum fut rempli. Nous avons fait honneur à la vigne à Farinet et à la légende. Nous avons fait honneur au vin Valaisan… Pas tant que ça finalement… En y repensant, je me dis qu’on a été plutôt sage dans la consommation, même si quelques belles et bonnes bouteilles ont quand même été vidées ! Et puis nous avons parlé. Parlé, parlé, parlé… De tout et de rien. De nos vies respectives, de nos boulots (ou pas), de nos familles… Je crois que l’on racontait sa vie un peu comme si chacun essayait de voir jusqu’où l’affinité commune pouvait aller… Je veux dire que des mois de commentaires avaient créé quelque-chose, certes, mais nous cherchions à voir si ce quelque-chose était bien réel et jusqu’à quel point il était durable.
Personnellement, j’ai vécu un moment rare. Un de ces moments d’entente et de fraternité plein de rires et de confiance. Un de ces moments que je ne suis pas prêt d’oublier.
Bien vite, trop vite, ce fut dimanche, et il a bien fallut que l’on songe à s’en retourner chez soi… Mais pas tout de suite ! Oh non… On a fait en sorte de ne pas penser au retour de toute la journée. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que les premiers prirent la route… Comme ça, brutalement, sans en passer par des adieux interminables propices aux émotions débordantes… On a bien fait, je crois. Car je sais bien que pour ma part, j’y serais probablement allé de ma petite larme ! Et puis ce n’est pas comme si l’on se quittait pour de vrai ! Nous savions que dès le lendemain, nous nous retrouverions sur le net, riches d’une expérience supplémentaire.

Alors que la technologie balbutiait encore, je me rappelle qu’on se demandait quelle était la réalité des relations via internet. Certains y voyaient (et y voient encore !) comme une échappatoire à la vie réelle. On craignait l’isolement de l’internaute face aux réalités concrètes. Et bien, je peux vous dire qu’il n’en n’est rien. Le net peut être un créateur de lien social. Et pas de ces liens éphémères et sans consistance, je parle d’amitié sincère et durable.
Pendant quelques heures, quelques jours, nous avons vécu une parenthèse dans nos vies. Une parenthèse magnifique et réelle. Un de ces moments qui rend la vie belle et riche.
Nous en sommes ressortis avec la ferme intention de renouveler l’expérience. Peut-être pas dans un an, mais plus tôt ! Ça se fera peut-être encore à Saillon ou peut-être pas. Mais ce qui est certain, c’est que la prochaine fois nous seront plus nombreux, et ça durera beaucoup plus longtemps qu’un week-end !

Pour finir, je voudrais quand même préciser que le site dont je parle, c’est bien sûr La TéléLibre.fr ! Que John-Paul Lepers soit ici remercié d’avoir contribué à cette merveilleuse rencontre. Merci JPL ! Tu peux être sûr que nous avons porté des toasts en ton honneur !
Et pour ce qui est des participants… Allez ! Je vous donne un indice : La plupart de ces personnes laissent volontiers des commentaires sur ce blog…

PS : Les photos ont été prises par votre serviteur lors de ce week-end. L’automne, dans le Valais, c’est vraiment magnifique…

mercredi 22 octobre 2008

J’deviens dingue

Je sais que parmi mes lecteurs, il y en a qui n’ont pas la télé… Bon, OK, moi je trouve ça bizarre, mais je suis d’un naturel tolérant et je comprends que l’on puisse être écœuré par cette étrange petite lucarne. Mais bon, moi j’aime ma télé, et je me targue de la regardé avec discernement.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais depuis quelques jours une publicité inonde nos écrans TV. Plus précisément une publicité pour le groupe Orange. Et cette publicité, comment dire… Elle m’énerve. Elle me gonfle, elle m’horripile, elle m’insupporte.
Je vous la soumets :





Il n’y a rien qui vous choque dans cette grandiose description du monde qui attend le narrateur? Rien ? Vraiment rien ? Allez ! Cherchez bien…
Moi je vous dis qu’il y a dans cette pub un truc vraiment énorme !
Vous allez peut-être me trouver parano… Quoique, à chaque fois que j’ai dis ça, vous m’avez très gentiment démenti… Mais bon… Alors, toujours pas ?


Bon OK, je vous aide. En voici le texte exact :

Je suis ma mère qui m’encourage,
Et ma sœur qui ne le fait pas…
Je suis mon ami Thomas qui va toujours vers les autres.
Je suis toutes les filles que j’ai embrassées,
Et celle que j’embrasserais…
Je suis le prof qui m’a fait redoubler…
Et celui qui m’a soutenu.
Je suis le patron qui parfois me critiquera mais…
M’aidera à avancer.
Je suis tous les gens que je connais,
Et tous ceux que je ne connais pas encore.
Je suis tous les concerts où j’irais avec mes potes,
Et les blagues qu’on échangera ensemble.
Je ne suis rien sans eux,
Et avec eux je peux tout faire.
Fondu enchainé : Orange. Plus loin ensemble.


Toujours rien ? Alors vous êtes bons pour une explication de texte !
Dans les cinq premières phrases, le narrateur décrit les personnages qui l’entourent, sa famille ses amis, les femmes… Hormis le fait que sa sœur et lui c’est pas le grand amour, ce que je comprends aisément, la voix nous décrit un monde d’entraide généreuse, d’amis remarquables, de conquêtes féminines et de projets de conquêtes féminines. Jusque là on est dans l’optimisme le plus complet. Un peu macho l'optimisme, diront certaines...
Puis arrive « le prof qui m’a fait redoubler », la mine sévère, limite tortionnaire et « celui qui m’a soutenu » nunuche à souhait.
Là, je trouve que ça commence à déraper… Comment, un prof à l’air sadique à osé le faire redoubler ! Et ce, malgré le soutien de cette si gentille dame au chignon strict mais au sourire si tendre… Cela veut donc dire que le narrateur a quand même redoublé et que la cause en est cet homme à la mine si rébarbative. Belle conception de l’enseignant que celle qui consiste à le décrire comme un homme qui empêche de progresser…
Jusqu’à présent le texte se présente sous la forme d’une description d’arguments qui s’opposent en apparence. La mère et la sœur. Les filles du passé et les filles du futur. Le méchant prof (qui m’a fait redoubler) et la gentille prof qui m’a soutenu malgré tout. La seule phrase qui dénote est celle qui parle du meilleur ami généreux. Celui-là, on ne l’oppose à rien car, somme toute, sa générosité le rend inopposable.
Arrive enfin, la phrase qui tue : « Je suis le patron qui parfois me critiquera mais… M’aidera à avancer. ».
Le personnage illustrant le propos est bien mis. La trogne paternaliste se veut rassurante. La phrase composée de deux partie se veut d’abord négative pour ensuite se révéler positive… En clair le message délivré est le suivant : Tu vas morfler, mais c’est pour ton bien !
Ensuite, les derniers « vers » sont de joyeuses banalités… Pour enfin arriver au précepte suprême : Je ne suis rien sans eux, et avec eux je peux tout faire. Là, c’est le mantra absolu, la règle d’or. En même temps, ça veut rien dire tellement c’est creux, mais ça sonne bien à l’oreille…

Alors ? Maintenant que vous avez vu cette pub avec mes yeux et mes oreilles à moi, qu’est-ce que vous en pensez ? Vous trouvez toujours que je débloque !
Ce que nous avons sous les yeux, c’est une description idyllique du Monde selon Sarko. Un monde où les méchants profs de gauches te feront redoubler, t’offrant ainsi le premier échec de ta vie et ou les gentils patrons, eux, te feront avancer dan la vie avec des conseils et des critiques constructives… C’est Sarkoland !
Nous avons là une opposition enseignement / monde de l’entreprise du plus bel effet. L’école, c’est l’échec. L’entreprise, c’est la progression sociale et financière. Plus libéral, tu meures.
Sauf qu’à mon sens de tels préceptes vont nous fabriquer une génération de crétins incultes, bien dociles et bons travailleurs.
Lorsque l’on sait qu’Orange a comme actionnaire principal l’Etat Français (26,7%)… On peut maintenant commencer à décrypter les messages que celui-ci nous envoie.
Dans le même genre vous avez la pub pour le recrutement de gardiens de prison. Le slogan en est : Surveillant pénitentiaire, qu’elle société peut se passer de vous ?
C’est-y pas cynique ça ? Mais bon, celle là a le mérite d’avancer à visage découvert… Contrairement à celle dont je viens de vous parler qui demande une vigilance un peu plus pointue…
Allez ! Je vous laisse ! Et surtout, gardez les yeux et les oreilles bien ouvertes ! Des fois, y’a des trucs à la télé qu’il faudrait interdire aux enfants !

mardi 21 octobre 2008

Dure réalité

Bon, je sais. Vous vous demandez surement qu’est-ce qui peut bien se passer. Cela va faire presque une semaine que le Gwen n’est pas à son poste, que la vigie est désertée. Vous vous dites que, peut-être, je me suis lassé des turpitudes de ce monde. Que mes obligations de bloggeur ont finie par être trop pesantes et que j’ai baissé les bras…
Que nenni ! Je vous rassure tout de suite, j’ai bien l’intention de continuer à veiller et à me rependre en commentaires plus ou moins éclairés sur ce qui se déroule de par ce monde en perdition.
Le fait est que je me suis accordé une pause. Et oui ! On peut être rmiste et s’accorder des vacances ! Si ! C’est possible ! C’est juste que le budget et le temps impartit n’est pas le même que les autres, mais le principe lui, reste le même. Je propose d’ailleurs que cela s’inscrive en lettres d’or dans la constitution et que le prix du billet de train soit remboursé pas la Sécurité Sociale ! Car les vacances sont bonnes pour le moral, excellentes pour le teint, roboratives et tout et tout… A la rigueur, il n’y a que le foie qui risque de râler, mais on ne va pas lui demander son avis.
Le seul problème est que les vacances n’ont qu’un temps, et qu’à un moment, il faut bien revenir… Il s’ensuit alors une période de réadaptation plus ou moins longue selon les individus. Pour ma part, je vous avouerais que je suis en plein dans cette période, et que j’ai un peu de mal à me reconnecter avec vous… Avec vous, et avec ce monde qui ne s’est pas arrêté de tourné alors même que pendant trois jours je vivais sans télé, sans internet, le téléphone coupé, et que je m’enivrais des douces senteurs alpines…
Mais bon, on a beau s’isoler, faire en sorte de vivre autre chose, autrement, le quotidien de l’actualité continu sont traintrain, et se charge de vous délivrer un cours de rattrapage façon baffe dans la gueule, dès votre retour !
Et depuis hier après-midi, on peut dire que j’en reçois des baffes ! Ça ressemble même plutôt à une bastonnade en règle.
Tout d’abord, ce qui m’a personnellement le plus touché, c’est la disparition de Sœur Emmanuelle… Je l’aimais bien cette petite bonne femme. D’ailleurs je crois que tout le monde l’aimait bien. Sa petite voix criarde distillait de la joie autour d’elle, et son anticonformisme forçait mon respect. Elle va me manquer.
Sinon, à par ça, comme je vous disais plus haut, le monde ne s’est pas arrêté de tourné… Les bourses continuent de jouer au yoyo. Les patrons de la caisse d’Epargne ont démissionné faute d’avoir voulu jouer en bourse avec les noisettes de l’écureuil. DSK s’est fait pécho la main dans la caisse et la bite dans la main d’une autre…
A ce propos, la classe politique dans son ensemble soutient le président du FMI, en vertu d’une présomption d’innocence bien française, mais également en vertu d’une acceptation du traficotage adultérin bien français lui aussi… Sauf la Ségo ! Elle est bien trop contente de voir un futur concurrent présidentiable en 2012, se faire éclabousser par un bon petit scandale bien grivois. Mais bon, comme l’a dit Kouchner : « Ca tombe mal… ».

Sinon, y’a Olivier Besancenot qui se fritte avec l’importateur du Taser. L’un accuse les autres d’espionnage et les autres accusent l’un de diffamation… Non ! Le Taser ne tue pas ! Qu’ils disent… Moi, je ne suis pas sûr que 50 000 volts, même avec un ampérage de 2 milliampères, soient particulièrement appréciés par notre corps… Et, que je sache, le sauvageon n’est pas exempt de maladie cardiaque. Mais bon, Maître Mamère, avocat à la cour et défenseur de notre postier favoris se fera fort de défendre ce que tout le monde sait déjà et au besoin produira peut-être cette vidéo pour illustrer sa plaidoirie.



Allez ! Je vous laisse pour aujourd’hui ! Moi, il faut encore que je me coltine avec les réalités de ce monde qui, apparemment lui, ne m’oubli pas. Il y a une assistante sociale qui trépigne de me rencontrer, un banquier inquiet à rassurer et un chirurgien pressé de remplir son compte en banque avec ma cheville malade…


Le monde tourne, tourne et nous donne le tournis… Mais au moins, moi, pendant trois jours j’ai vu la terre arrêter sa course folle pour se figer dans de bien belles postures et se parer de magnifiques couleurs… La preuve, ci-contre, en image qui ne bouge pas…

Et comme aimait à le crier Sœur Emmanuelle : Yallah !

mercredi 15 octobre 2008

Les coulisses de la télévision d’état


Que vous ayez, ou que vous n’ayez pas, regardé l’émission de France 2 hier au soir, « Ils font bouger la France », je vous engage à lire attentivement l’article de Jeudi Noir sur cette émission.
En effet, il semblerait (je n’ai pas vu l’émission), que nous ayons eu droit à une belle manipulation médiatique et télévisuelle. En substance, les images que l’on a bien voulu vous montrer, ne sont pas exactement le reflet de l’ambiance qui régnait sur le plateau. De même, le fait que la journaliste-présentatrice soit la femme d’un ministre en exercice ajoute à la confusion.
Bien évidemment, l’émission, ainsi que l’article que je vous propose est à lire en parallèle avec la réforme de la loi SRU que le gouvernement a dans ses cartons. Pour mémoire, il s’agit d’assouplir l’obligation faite aux communes de posséder un parc de logement social supérieur ou égal à 20%...
M’enfin ! Cliquez ICI, et vous verrez bien.

dimanche 12 octobre 2008

C’est dimanche

Bon, aujourd’hui, c’est dimanche… Et qu’est-ce qu’on fait les dimanches ? Rien ! Ou des fois, on fait tout ce qu’on n’a pas pu faire pendant la semaine, boulot oblige.
Moi, j’aime bien les dimanches. Quand j’étais petit, c’était une journée particulière, vraiment différentes des autres. On y vivait un peu comme au ralenti… C’est vrai, c’est le souvenir que j’en ai, les choses semblaient se passer comme si elles avaient moins d’importance.
Oh, bien sûr, il y avait bien des obligations (non, pas la messe !), je pense notamment au déjeuner dominical avec les parents et les grands-parents… Une espèce de rituel qui vers l’adolescence devînt une vraie corvée… Mais impossible d’y échapper ! On se tapait également Jacques Martin pendant deux heures… puis Starsky et Hutch ! (Plus tard il y eut l’Agence tout risque, MacGyver, Rick Hunter ou bien Magnum ! C’était cool !).
Mais, l’un dans l’autre, il me reste cette impression de ralenti. Quand le temps le permettait, ce qui dans le Var veut dire quasiment tous les dimanches, on partait en ballade, ou nous allions visiter des amis. Un pique nique plus rarement, ou bien une sortie au restaurant…
Il faut quand même que je vous dise que le restaurant, pour ma famille, c’était la cafétéria du centre commercial de la ville voisine. Et encore, je me souviens surtout que ma mère me faisait manger un sandwich avant de partir… Histoire que l’appétit de votre serviteur ne fasse pas trop dépenser à la famille ! (Ne rigolez pas ! C’est pas une blague ! Ca m’a traumatisé c’t’affaire…).
Certains dimanches matins, mon père et moi, on allait à la pêche. Levé à la nuit, et de retour vers dix heures avec deux ou trois truites…
Bref, même si les dimanches pouvaient s’avérer limite chiants, ils avaient quelque chose qui, à l’âge adulte, me rend nostalgique… Tout du moins enclin à la glandouille et au lâcher prise.
Pour moi donc, le dimanche c’est fait pour vivre autrement que le reste de la semaine. C’est l’occasion de faire une coupure, de respirer un peu, de s’occuper d’autre chose.

Si je vous parle de ça, c’est parce que un sondage paraît aujourd'hui dans le JDD, sur un sujet mainte fois débattu et toujours sensible : L'ouverture des magasins le dimanche.
Selon l’interprétation que le gouvernement fait de ce sondage, 67% des français y seraient favorables… Quel plébiscite ! Quelle aubaine ! D’ailleurs le gouvernement ne s’y est pas trompé et s’est empressé de sauter sur l’occasion pour relancer le débat.
Doit-on favoriser l’ouverture des magasins, entendez par là surtout les grandes surfaces déjà omniprésentes dans notre paysage de consommateur lambda ?
Luc Chatel, Secrétaire d’Etat à l’Industrie, juge que oui, il faut le faire, car cela créera des emplois et de la croissance (Avec les dents, il a dit le Nain !). Par contre, les syndicats eux, jugent que cela ne fera que déplacer la consommation de la semaine vers le dimanche. En effet, les Français n’ont pas le portefeuille extensible, et ce n’est pas parce qu’on va leur offrir une possibilité supplémentaire de consommer, qu’ils vont pour autant délier les cordons de la bourse.
Bon, ce que le Chatel il oubli de nous dire, c’est que le sondage du JDD est un peu plus nuancé que ça : Tout d’abord, la question posée n’a rien à voir avec l’opinion que les Français ont de l’ouverture dominicale.

Travailler le dimanche est payé davantage qu'en semaine. Si votre employeur vous proposait de travailler le dimanche, accepteriez-vous?


17% pensent qu’ils seraient prêts à travailler tous les dimanches et 50% jugent que de temps en temps ça suffit largement. C’est quand même pas la même chose, non ? Ca veut surtout dire que 17% des personnes interrogées sont tellement à la rue qu’elles seraient prêtes à aller bosser le jour du seigneur ! Un point c’est tout !

Alors, de là à en tirer la conclusion que 67% (50+17) des Français veulent l’ouverture des magasins le dimanche, moi je dis qu’il y a là une manipulation grossière ! Mais bon, on commence à avoir l’habitude… Mais encore faut-il avoir la présence d’esprit de lire les sondages et d’en faire sa propre analyse.
Par contre, si l’on regarde bien l’article et l’autre question posée aux personnes interrogées :
Etes-vous favorable à l'ouverture des magasins le dimanche? (C’est quand même plus clair !)
Là, les réponses sont beaucoup plus nuancées. 52% sont plutôt favorables voir carrément, et 48% ne veulent pas en entendre parler… C’est sûr qu’avec un tel avis extrêmement partagé, on ne peut relancer une quelconque polémique…

Pour ma part, en guise d’avis, je vais vous raconter une petite anecdote : Il y a quelques mois, un dimanche après midi vers les 16H00, je reçois un coup de fil d’un ami… Celui-ci était avec sa femme et ses deux enfants chez Carouf en train de faire des courses. Outre le fait que ce pauvre garçon se faisait tellement chier, qu’il a préféré abandonné sa famille pour me passer un coup de fil, je me disais en mon fort intérieur : Mais mon pauvre ami ! Qu’est-ce que vous pouvez bien foutre dans un supermarché à c’t’heure ? Vous ne seriez pas mieux en train de faire une balade sur la prom’ ? Ou bien de cocooner tranquillou à la maison ? Je trouvais cette situation extrêmement triste…
Alors, c’est peut-être dû à mon éducation judéo-chrétienne, mais pour une fois je vais la revendiquer ! Le dimanche on ne travail pas ! Et on ne fait pas travailler les autres non plus ! Na !

vendredi 10 octobre 2008

Les conséquences

Depuis quelques semaines, le péquin moyen assiste, impuissant, à l’énorme crise financière qui secoue la planète. Enorme ? Peut-être pas pour tout le monde. En effet, j’ai regardé hier deux reportages, genre micro-trottoir, sur l’impact de la crise sur certaines personnes de la rue… Deux reportages sur deux chaines différentes : Tf1 et France 2.
Ces deux instantanés sont peut-être orientés, sûrement même. Je veux dire par là, qu’il s’agit de restaurer la confiance des petits épargnants en ces temps troublés, et quoi de plus efficace que de montrer l’insouciance de la rue ? La vie de tous les jours plutôt que des traders à la mine déconfite ? Car, en substance, il ressortait du questionnement proposé ; que les français étaient, certes inquiets, mais n’avaient pas vraiment conscience d’être réellement en danger.

Pour eux, ce qui se passe en ce moment ne les concerne pas, ou du moins pas directement. Les bourses qui flanchent une à une, les taux d’intérêts qui baissent, tout ça c’est loin de la réalité concrète de la vie quotidienne. Pour ces personnes interrogées, ce ne sont que les riches, ceux qui possèdent des actions, des entreprises, ceux qui boursicotent et qui vivent de la sueur des autres qui en prennent plein la figure… parce que le péquin moyen, il n’a pas plus de 70 000 euros à la banque ! Le péquin moyen il est protégé par l’état ! Mais si, c’est le président qui l’a dit ! Pour eux encore, il s’agit d’une crise FINANCIERE. C'est-à-dire qui touche les financiers. Pas eux.

Alors je sais, vous qui me lisez, vous vous dites dans vos petites têtes bien faites, que ces gens-là ont tort. Et que le tort tue.
Nos politiques nous rabâchent à longueur de JT que la crise est financière et non pas économique. Qu’il convient de bien faire la part des choses, que les mécanismes ne sont pas les mêmes… Et cetera. Ce que ces bons messieurs oublient de nous dire, c’est que, oui se sont deux choses différentes, mais se sont également deux phénomènes liés entre eux. De l’un découle l’autre.
Lorsque les financiers auront bien accusés le coup, les conséquences pour notre économie se feront alors ressentir. Fermeture d’entreprises, chômage, pauvreté, hausse des prix de l’énergie et de l’alimentaire… Les gens qui se baladent en se gaussant des conséquences de cette crise ne veulent pas imaginer ce futur-là.

Mais, le point qui m’inquiète le plus n’est pas celui-ci. Il est plus général. Le péquin se dit que puisqu’il n’a rien, contrairement aux financiers, il n’a donc rien à perdre. Et ça on sait que c’est faux. Le financier lui, aura toujours de quoi remplir sa gamelle. Le péquin, c’est moins sûr.
Et que dire de ceux de par le monde qui crèvent déjà de faim ? Car, dans cette affaire, finalement, nous n’allons perdre que quelques degrés de confort et de niveau de vie.
Pour eux, les fermetures, le chômage, la hausse des prix se transformeront en famines, en guerres, en révolutions, en émeutes…
Car il ne faut pas se leurrer, c’est ce qui nous attends à court terme ! Oh, peut-être pas nous, ici en France, mais dans des endroits autrement plus importants que notre petit village gaulois. L'Afrique, le Moyen Orient, l’Asie du sud est, les Balkans, l’Europe de l’est…
Le péquin moyen, verra alors se pointer devant sa porte les vraies conséquences de cette crise, et il en sera forcément affecté. La question sera alors de savoir comment il va réagir de le péquin… Sera t’il solidaire et humain, ou défendra t’il son pré carré ?
Alors je veux dire à ces messieurs qui nous gouvernent, les dames aussi d’ailleurs, que je comprends leur discours rassurant. Il vaut mieux mentir au peuple pour qu’il reste calme, plutôt que de lui décrire par le menu ce qu’il va lui arriver. Je comprends, mais je ne cautionne pas pour autant. Car c’est cette absence de connaissances des faits et de ses conséquences qui feront que ce système pourri perdurera. Si les gens avaient un peu plus conscience de ce qui va se passer, peut-être mettraient-ils plus d’entrain pour revoir carrément le système.
Une image me vient à l’esprit : Le navire coule et l’équipage se contente de démonter les cloisons pour boucher les trous… Alors qu’il suffirait de prendre les chaloupes pour rejoindre l’île qui se trouve à l’horizon, et construire un nouveau bateau…. Différent. Plus solide. Plus humain.

mercredi 8 octobre 2008

J'suis sec !

Je sais… Cela va faire une semaine que je n’ai rien publié et franchement, ça me culpabilise un peu. Je sais bien qu’il ne faut pas, que ce qui compte c’est que, d’abords et avant tout, je me fasse plaisir. Je sais… Mais bon, depuis une semaine il ne se passe rien qui m’interpelle plus que ça. J’y suis pour rien !

La crise est là. Les bourses bondissent et rebondissent de lundis noirs en lundis noirs, l’immobilier s’effondre, les français ont peur de devenir SDF…
Bref, la bête meurt, mais elle prend son temps la salope ! Mais va-t-elle vraiment mourir ? Des fois je me demande… La connerie universelle qui régit notre monde fera peut-être que les hommes resteront dans ce système à bout de souffle… Pourquoi ? Ben, parce que c’est plus simple. C’est pas parfait, la preuve, mais au moins ça n’est rien en comparaison de la terreur qu’inspire la création d’un système entièrement nouveau, plus juste, plus responsable… L’inconnu fait toujours peur.
Ailleurs on continu à se faire la guerre, à foutre des gens en prison pour délit de cerveau… Par exemple en Algérie, quatre ans de prison ferme pour avoir mangé pendant le ramadan ! Vlan ! En plein dans les libertés !
Aïe !
C’est drôle, avec le temps j’ai l’impression d’avoir moins mal… Comme quoi, on s’habitue à tout.
Sinon, le Prix Nobel de médecine vient d’être décerné conjointement à deux français ; Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, pour leur découverte du virus de sida ! Eh les mecs, c’était il y a 25 ans ! Faudrait voir à être sur le coup là ! On aurait préféré qu’ils récompensent la découverte d’un vaccin ou d’un traitement efficace… Mais non, c’est pas pour tout de suite. Trop cher qu’ils disent. Ou plutôt, qui ne rapporte pas assez. Vous voyez la nuance ? Encore une conséquence de la loi du marché et du libéralisme économique… Comme quoi, tout est lié finalement.

Moi, en se moment, j’aimerais bien me retrouver sur un voilier au mouillage dans une Crique bien protégée. Une provision de pate, un harpon, quelques hameçons et de l’huile d’olive. Du tabac pour ma pipe aussi… Ben oui, ça serait bien… Mais pour avoir tout ça, il me faut encore participer au système et payer en euros sonnants et trébuchants la base même de mon rêve. Et quand j’aurais plus de tabac ? Je fais comment ? On n’en sortira pas…
Au moins, les couchés de soleil, eux seront gratuits !

Allez ! Bonne journée quand même !

jeudi 2 octobre 2008

Cachez ces enfants que nous ne saurions voir

Bon, je voudrais revenir sur un incident survenu la semaine dernière, dans une école primaire du Val d’Oise. Vous en avez peut-être entendu parler, mais un élève de 11 ans s’est retourné contre son institutrice, et l’a frappé à coup de pied et de poing suite à un incident que des témoins qualifient de « malentendu ». Les infos réelles sont peut claires car, comme toujours lorsqu’il s’agit d’enfant et du milieu scolaire, on se doit de respecter une certaine retenue. Mais bon, en fouillant un peu, on arrive à avoir une vue plus ou moins correcte de la chose. Donc, si vous n’êtes pas au courant de l’affaire, reportez-vous à cet article dans Le Point.fr, ou bien celui-ci dans Le Parisien.fr.
Si je vous parle de ça, c’est que lorsque j’ai vu cette information à la télé, c’était hier, je me suis surpris à avoir une montée de tension ! Vous savez ? Ce genre de phénomène qui se produit quand quelque-chose m’énerve.
Allons bon ! Qu’est-ce qui a bien dû énerver notre Gwendal, vous dites-vous ?
Alors voilà, je vous raconte. A la télé on voyait des vues de l’école primaire, avec une voix off qui narrait l’incident en précisant que l’enfant faisait l’objet d’un suivit « pédagogique particulier ». Puis le journaliste interroge des mères de familles inquiètes, je dirais même apeurées, qui s’exprimaient sur le fait qu’un enfant « comme lui » n’avait pas sa place dans l’école. J’ai même entendu des propos encore plus directs, du genre – Il ne devait pas être là, mais dans un « endroit » spécialisé… (!). Une mère a même déclaré : « Cela fait des années que cela dure Cela aurait pu être un de nos enfants. Imaginez que ma fille lui marche sur le pied : comment aurait-il réagi ? On pense être tranquille parce qu’on laisse ses enfants à l’école, mais ce n’est pas le cas. » Au passage vous remarquerez dans ces derniers propos l’habituelle démission parentale…

Là, mon sang n’a fait qu’un tour ! J’avais l’impression de me retrouver vingt ans en arrière, lorsque je m’occupais d’enfant handicapés mentaux dans un centre de vacance « mixte ». J’avais sous les yeux l’expression même de la peur, de l’intolérance que j’avais bien connue à l’époque, face aux enfants dits « différents ».
Depuis des années, l’école s’est fait une règle d’accueillir en son sein les enfants plus ou moins handicapés. C’est un progrès immense autant du point de vue social qu’humain. Car avant cette démarche, le choix de scolarisation pour ce type d’enfants était on ne peut plus restreint… C’était le placement d’office dans un « établissement spécialisé » ou même, parfois, aucune scolarisation du tout… Bref, je vous laisse imaginer les conditions de vie de ces enfants : L’exclusion d’Etat. Cachons ces gosses que nous ne saurions voir !
Heureusement les choses ont évolués. Pas forcément dans la tête de ces mères interrogées devant l’école, mais en tous cas, maintenant on laisse une plus grande place aux enfants pourvus d’un handicape léger physique ou mental. Pour ce faire il existe ce qu’on appelle « un suivit pédagogique particulier », en clair, l’enseignant dispose de l’aide d’un Auxiliaire de Vie Scolaire (AVS). Mais pas toujours. Mais en tous cas l’incorporation du handicape dans l’école est devenu quelque-chose de courant. Et c’est tant mieux, même si l’on pourrait avoir à redire sur le nombre d’AVS disponibles, leur formation et leur motivation… En effet, ce ne sont souvent que de simples emplois précaires, sous-payés, et leur formation n’est que de 300 heures… Bref, y’a encore du boulot à faire de ce côté-là.

Pour moi, cette histoire illustre bien la problématique du handicape et de sa place dans notre société.
D’un côté nous avons les pouvoirs publics qui tentent de faire une place à ces enfants, de les intégrer au mieux, mais sans vraiment s’en donner les moyens (comme d’hab), et de l’autre nous avons l’hostilité des parents voir même parfois celle de certains enseignants. Et ça franchement, ça me gonfle.
De plus, j’aimerais bien qu’on m’explique comment quelques bleus sur les bras et les jambes, infligés par un garçonnet de 30 Kg tout mouillé, peuvent entrainer une ITT de huit jours… Non ? Pas vous ?

Et enfin, je m’interroge VRAIMENT sur cette institutrice qui, non-contente de se faire porter pâle pendant une semaine, a portée plainte contre l’enfant à la suite de l’incident ! Non, vous ne rêvez pas. Cette dame se retourne judiciairement contre un gamin, qu’elle n’a pas sût gérer ! Mais c’est son boulot bordel ! Si cette instit a un problème avec un élève, qu’elle le règle entre l’établissement, les parents et elle-même ! Pas besoin de mêler les juges et la flicaille à l’histoire ! Quand je vous parlais de l’hostilité de certains enseignants, ce n’était pas des paroles en l’air. Elle existe belle et bien.
Cerise dans le clafoutis, la presse s’en donne à cœur joie pour monter cette histoire en épingle. Les médias jouent sur la désormais « grande peur » contemporaine de ces enfants violents, peut-être même délinquants, voir basanés, en tous cas susceptibles de s’inscrire dans un fichier de sinistre mémoire.
Pour preuve, si vous lisez un peu les commentaires laissés à la suite des articles sur l’incident, peu de personnes s’interrogent comme je le fais aujourd’hui devant vous. On ne lit que des messages transpirants la peur, voir la haine… En tout cas une immense méconnaissance de la question.
Et ça mes amis, plus que tout, je trouve ça navrant.