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mercredi 16 décembre 2009

Estrosi pratique l’ouverture à gauche

Allez ! J’avais prévu de faire relâche aujourd’hui, mais m’en allant faire mes courses je suis tombé sur la couverture du Nice Matin, que je n’achète jamais.

Comme vous le savez, ou vous vous doutez, Nice est une ville d’opérette. J’entends par là que l’on y pratique l’ostentation plus qu’ailleurs. Tout doit être « à la hauteur » de la réputation de la ville, comme si Nice était un joyau méditerranéen comparable à d’autres cités du même acabit.
Sauf que ce n’est pas le cas, loin de là.
Aussi, dans le cadre de cette politique paillette, nous avons-nous aussi nos stars locales issues du show-biz.
A droite et appartenant au cabinet du maire, la truculente Denise Fabre !
Et à gauche, conseillère municipale et pointant sur la liste PS « Changer d’ère », la sémillante Sophie Duez !
Tadaaaa !!

Estrosi, le Ministre-Maire, est un fervent suppôt de notre président et utilise peu ou prou les mêmes méthodes. Populisme, démagogie et débauchage par tentation. En octobre dernier, il propose à la belle niçoise (pas Fabre l’autre, Duez ! Faut suivre hein !), de prendre la tête d’un comité de « réflexion » sur la réhabilitation des anciens abattoirs à des fins culturelles. La culture n’ayant pas de couleur politique (croit-elle !), la belle s’empresse d’accepter faisant ainsi le jeu du maire et mettant le pied dans ce qu’elle ne savait pas encore être un piège…

Et bien figurez-vous que vendredi dernier, à la surprise des niçois (sauf moi qui n’était pas au courant parce que comme je vous l’ai dis je ne lis jamais les nouvelles locales), Sophie Duez annonce sa démission du conseil municipal pour raisons inconnues car non-communiquées.

Quatre jours plus tard, qu’apprend-on ? Que la même Sophie Duez rejoint l’équipe municipale au titre de Chargée de mission sur le même dossier !

Et c’est là que je me dis que décidemment, je n’arriverais jamais à comprendre ceux qui sont capable de changer de camp…sans changer de camp.
C’est vrai, c’est une chose qui me dépasse ! Comment peut-on, à l’image des Kouchner, Hirsch, Amara et Jouyet, accepter de travailler aves l’ennemi ?

C’est, à mon sens, avoir une bien piètre estime de soi-même que d’accepter ce genre de choses. Piètre estime, ou alors un sens moral relativement élastique capable de s’accommoder de sentiments aussi inutiles que la fierté, la cohérence, l’honneur… Bref, ces valeurs qui me semblent à moi si naturelles.

Alors, je me pose la question… Combien faudrait-il me payer moi, pour que j’arrive à mettre toutes ces valeurs au fond de ma poche avec mon mouchoir par-dessus ?

Je ne sais pas, mais certainement plus cher que le salaire d’un chargé de mission ou le portefeuille d’un ministre.