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lundi 7 décembre 2009

Copenhague : Le sommet de la fumisterie

Alors comme ça, c’est aujourd’hui que commence le sommet de Copenhague… Pendant quinze jours, les chefs d’états, les chefs de gouvernement, les ministres, les lobbyistes, les scientifiques et les ONG vont se réunir pour tenter de se mettre d’accord quant à un objectif commun : Empêcher que la terre ne se réchauffe de plus de 2° C à l’horizon 2100.

Waouh ! Ça c’est de l’objectif ! Le genre de chose bien concrète érigée en grande cause mondiale !

Ouais, c’est ça… Croyez-y bonnes gens.

Non, soyons sérieux deux minutes. Pensez-vous réellement qu’il ressortira quelque chose de ce sommet ? Pensez-vous réellement que ces 192 pays vont arriver à s’entendre sur une réduction des gaz à effet de serre ?

Je l’ai déjà dit sur ce blog, l’écologie c’est une idée de riches. A mon sens, il faut déjà avoir une certaine dose de confort et de modernité pour se soucier de faire en sorte de pérenniser ce confort et cette modernité. Le pauvre lui, a bien d’autres priorités en tête. Ce qui compte pour lui, c’est de subvenir aux besoins immédiats. C’est survivre. Il n’a pas le choix.

Donc, déjà au départ les dés sont pipés. Mais si vous rajoutez en plus par-dessus tout ça le fait que l’économie des pays industrialisés repose presque entièrement sur ce que produisent les pays dits « émergeants », la question du changement climatique ne risque pas d’être réglée de sitôt…
Car ne nous leurrons pas, l’économie libérale qui régit les échanges mondiaux n’acceptera jamais de se laisser convaincre d’augmenter ses couts de production pour sauver la planète. Les riches n’accepteront jamais de le devenir moins, et les pauvres n’accepterons jamais qu’on les empêche de croire qu’ils peuvent ne plus l’être.
C’est ça une société libérale.
Une classe riche très riche et une classe pauvre, très pauvre. Et entre les deux le reste du monde, manipulable à souhait, coincé qu’il est entre sa peur de devenir pauvre et son espoir de devenir riche… Et qui vote.
Nos pays développés fonctionnent comme ça, et la planète également. Et vous voulez demandez à ceux-là même qui vivent par et pour ce fonctionnement de changer les choses ?

Donc, c’est pour ça que personnellement je doute fortement que ce sommet accouche de quoi que ce soit de réellement efficace. Oh bien sûr, nous auront droit comme d’habitude à des postures et des déclarations d’intention. De belles photos seront prises avec plein de jolies poignées de main enthousiastes ! Mais dans les faits, rien ne changera vraiment…
C’est comme ces artifices de langage que les libéraux utilisent pour travestir la vérité des choses… Prenez par exemple cette histoire de pays « émergeants ». Ceux-là même qu’on appelait il y a peu des pays « en voie de développement », et qui étaient quelques années auparavant des pays « sous-développés »… L’évolution dans l’appellation ne défini en rien un quelconque progrès. Ces pays, jadis les arrières cours des grandes puissances sont devenus les jardins privatifs des grandes entreprises. Les maitres ont changé, mais le fonctionnement perdure, et même si les mots changent, les faits restent les mêmes.

Alors bien sûr ces puissants vous disent qu’ils ont une solution. La croissance verte qu’ils appellent ça. Encore un néologisme inventé pour maquiller la vérité. Un artifice, un hochet pour satisfaire les investisseurs et rassurer la plèbe. En fait, une façon de plus de faire du bizness tout en se donnant bonne conscience. Il faudrait être crétin pour ne pas deviner que la motivation première de tout ça, n’est pas le but altruiste de sauver la planète, mais bien celui de continuer à enrichir ceux qui l’exploitent…

Le sommet de Copenhague sera une fumisterie de plus, et la lutte contre le changement climatique ne commencera vraiment que lorsque on décidera de s’attaquer au système qui le génère. La course au profit, la cupidité humaine… Toutes ces choses qui font passer l’avenir de notre planète, notre avenir, après le confort de quelques-uns.