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samedi 6 mars 2010

Sarkozy soigne le pouvoir d’achat… des patrons (de bistrots)

Durant toute ma vie professionnelle, je n’ai jamais eu la possibilité de me voir offrir des tickets restaurants… Enfin, quand je dis offrir, vous m’avez compris… La moitié étant payée par le patron si j’ai bien compris et le reste étant prélevé sur le salaire, on ne peut pas vraiment dire qu’ils soient offerts…

Mais bon, toujours est-il que je n’en n’ai jamais eu. La seule fois où j’ai utilisé ce genre de choses, ce n’était pas les miens… Une de mes ex ne les utilisait pas et me les refilait pour arrondir mes fins de mois et remplir mon frigo. Je me rappelle que nous allions ensemble chez Carnivor et nous faisions le plein de bidoche pour le mois. C’était bien pratique cette petite dose de pouvoir d’achat en plus…

D’ailleurs je n’étais pas le seul à utiliser ces tickets pour autre chose que ce à quoi ils étaient destinés. L’Euro, la baisse du pouvoir d’achat, la crise, toutes ces merdes qui nous sont tombées sur le coin de la gueule depuis dix ans, ont amené de plus en plus de salariés à ne se contenter que d’un encas rapporté de la maison pour le déjeuner et à garder ces tickets pour autres chose de plus important. Les courses de fin de mois par exemple. Celles qui faut faire avec les fonds de poche…

Bref, le péquin moyen, même s’il n’est pas forcément très intelligent, sait deviner que même si on lui en offre la moitié, il n’est pas obligé d’aller dépenser douze euros dans la brasserie du coin. D’autant que le taulier du troquet en question, la plupart du temps s’est déjà mis la différence de TVA gracieusement offerte par Sarkozy dans la poche.
A un moment, il faut arrêter d’engraisser les porcs et penser un peu à s’occuper de soi-même.

Au fil du temps donc, les tickets restaurants sont devenus des bons d’alimentation. Ni plus ni moins. La poire pour la soif, le petit plus qui fait la différence.

Sauf que les accords entre le patronat et lui-même prévoyaient que cette manne financière aille pour moitié de la poche des patrons vers les patrons de bistrots, et pour l’autre moitié, des employés vers ces mêmes patrons de bistrots… Et a partir de moment où l’employé ne joue plus selon les règles, il y a forcément un manque à gagner pour ces derniers… les patrons de bistrots.

D’où, toujours forcément, une espèce de mécontentement chez cet électorat de base Sarkozyste.
Qu’à cela ne tienne, la rectification est faite. Dorénavant, le salarié n’aura pas le droit d’utiliser ses tickets restos pour autre chose que le plat du jour du troquet du coin, ou alors à la rigueur des plats à emporter consommables tout de suite ! En clair de la malbouffe.
Mais comme ça risquait de faire un peu gros comme pilule à avaler, l’Etat dans sa grande magnificence tolère que l’on achète des fruits et des légumes !

Après la baisse de la TVA à 5,5% ; voilà donc un nouveau cadeau offert par pur électoralisme à ces engeances que sont les bistrotiers et la Grande distribution… Sauf que, à la différence de la TVA, c’est directement dans la poche du consommateur que Sarkozy est allé chercher son cadeau.