Je voulais vous dire…


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jeudi 24 juin 2010

Le train

J’aime le train.

J’aime son bruit régulier qui me berce et provoque chez moi la torpeur propre à abréger le voyage. Le crissement du métal surchauffé par les freins. La sirène de celui qui passe sans s’arrêter.

J’aime son odeur. Une odeur de métal et de vieux plastique. De poussière aussi.

J’aime les paysages que l’on aperçoit par les baies vitrées, la France qui défile avec ses mochetés et ses merveilles.

Alors bien sûr, j’aime aussi les gares. Les vieilles plutôt que les neuves pour tout vous dire...

J’aime ces architectures désuètes et parfois grandioses. Ces petites constructions en bord de voie. La pierre qui résiste, belle. Le béton qui fatigue, orgueilleux.

J’aime voir ces petites mains travailler le long de ce ruban de métal et manipuler ces mécanismes bizarres.

J’aime ces gens qui travaillent pour et autour des trains. Je me dis que c’est un beau métier. Un métier noble.

Le train, a toujours été pour moi synonyme de voyage vers l’autre. Les amis bien sûr, mais aussi mes amours... Je repense à ces heures qui me menaient vers mon amoureuse. De celles qui vous font vous lever dix minutes avant l’arrivée pour vous poster devant la porte, dont vous ne savez si c’est celle qui ouvrira sur le quai, mais qui à coup sûr vous verra sortir le premier.

Et puis il faut que je vous dise... Si j’aime autant les trains, c’est peut-être aussi à cause des vingt années pendant lesquelles j’ai vécu dans une gare... La gare de marchandise de Flayosc où ne circulent plus que des trains fantômes, où le ballaste empêchait mon père d’avoir un potager digne de ce nom. Où les tunnels étaient pour moi des grottes à explorer avant que de devenir des champignonnières.

Sur des kilomètres, la voie ferrée était mon terrain de jeu, et je rêvais souvent aux machines à vapeur qui jadis l’empruntaient. Et parfois même, oserais-je vous l’avouer, je me mettais sur le côté pour les laisser passer...

Bon... Je n’ai jamais prétendu quoi que ce soit en matière de photographie, aussi c’est avec une certaine crainte que je vous soumets ces quelques clichés. Soyez indulgents, mais honnêtes... En clair, si c’est de la merde vous me le dites, mais gentiment. Et puis si vous voulez les voir de plus près, vous cliquez dessus, hein ?


























Ces fous que l’on musèle

Je vous en faisais la remarque avant-hier, il suffit que je débranche pour un temps, et lorsque je reviens c’est le bordel... Et pourtant sur ce coup-là je ne suis partie que la journée !
Quelques heures pour tout vous dire... Parti trop tôt pour apprendre la nouvelle, et revenu bien trop tard pour la commenter.

Alors comme ça c’est fait. Ils ont viré Guillon et Porte. Tous les deux, en même temps... La veille de leur dernière prestation radiophonique.
Moi qui pensais qu’ils n’oseraient pas. Que les trublions de France Inter étaient devenus intouchables... Je me trompais.

L’intouchabilité (ça se dit ?) ne fonctionne apparemment que lorsqu’il existe une certaine forme de retenue. Un truc qui fait qu’on n’ose pas se débarrasser des gêneurs de peur d’être taxé de tyrannie. Mais là, on est bien obligé de constater que cette retenue a vécue, et que désormais faire preuve d’un autoritarisme décomplexé n’effraie plus personne. Et surtout pas messieurs Val et Hees.

Qu’importe également l’élégance du geste. Là encore, les instances concernées en ont sérieusement manqué. Virer les gêneurs la veille de leur ultime prestation annuelle, c’est faire montre d’une couardise digne des plus grands pétochards.

Alors vous l’aurez deviné, je suis un peu dégouté ce matin... Dégouté et las. Et puis en colère aussi... Surtout quand je constate le peu d’écho que cette vilénie a suscitée sur le net. Parmi les blogueurs auxquels je suis abonné, seulement deux ont relaté l’événement : Il s’agit de Bibi qui ironise comme à son habitude, et puis de Vogelsong dont je ne vous parle pas très souvent c’est vrai. Celui-ci développe un avis intéressant sur la place de l’humour dans la tranche matinale des radios et ce qui se passe nécessairement lorsque celle-ci devient concurrente d’une info par trop inféodée... A lire donc.

Allez, pour finir je vous propose les deux interventions de Stéphane Guillon et de Didier Porte... M’est avis qu’elles feront date.