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jeudi 26 novembre 2009

DSK vs Sarko ? On n’est pas dans la merde…

Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais impatient de voir Dominique Strauss-Kahn dans ma télé hier au soir. Enfin quand je dis impatient, faut quand même pas exagérer… Je n’en n’étais pas à trépigner devant mon poste comme un gamin, ni même à saliver par avance dans la perspective de cet événement.
J’étais un peu dans un attentisme prudent comme on dit, mais faut croire que cette position était déjà présomptueuse.

Je ne sais pas à quoi je m’attendais, ni même pourquoi j’attendais quelque chose d’ailleurs… C’est sans doute parce que la plupart des sondages annonce DSK comme vainqueur contre Nicolas Sarkozy au deuxième tour si jamais celui-ci venait à se présenter… Ouais, ça doit être ça.
Mais bon, à la fin de l’interview, j’ai bien été obligé de constater que les journalistes de Canal, soi-disant « incisifs et « décalés », n’ont pas été plus à la hauteur de leur job que ne l’ont été ceux du Figaro.
DSK n’était là qu’en tant que directeur du FMI et n’entendait pas se laisser entrainer sur le terrain de la politique Française. Et c’est qu’il est doué le bougre pour éluder les questions !

DSK a donc fait son show. Il a déballé sur le tapis rouge qui lui était offert son plan com, avec maitrise et professionnalisme. Il s’est présenté comme le toubib de la finance mondiale. Le sauveur du monde et grand réformateur du capitalisme.

Sur l’état du parti Socialiste, quedalle. Sur la politique de Sarkozy, re-quedalle. Sur ses ambitions post-FMI, re-re-quedalle.

Bref, on fait des sondages, on parle de lui, mais lui ne sonde personne et ne parle à personne.

Mais cette non-communication a quand même un sens. En se tenant loin des bisbilles et des guéguerres franco-françaises, DSK assoie son aura de présidentiable par rapport à d’autres qui ne font que la ternir jours après jours.
Car, je dois bien l’admettre même si je suis le premier à critiquer lorsque l’on parle plus des personnes que des idées, DSK à la gueule de l’emploi. Il a une stature de présidentiable, c’est indéniable.
Et c’est là que je me dis que peut-être le plan de Sarko qui consistait à se défaire d’un opposant potentiellement fort en l’envoyant à Washington, peut-être que ce plan-là ne fonctionnera pas comme il l’avait prévu.

Bon après, même si effectivement le DSK se présente sur la ligne de départ aux présidentielles de 2012, je ne dis pas que je vais voter pour lui pour autant. Pour moi cela reste un libéral. Pire, c’est un libéral qui se planque derrière une façade socialiste ce qui à mon sens est autrement plus critiquable qu’un libéral bon teint !

Alors on va bien voir ce que cela va donner… Mais si j’étais lui je profiterais un max de cette position excentrée pour entretenir mon image de médecin du monde, pour ensuite endosser la blouse beaucoup plus étroite mais néanmoins prestigieuse de sauveur de la France… Ouais, ça pourrait marcher. Enfin, ça pourrait marcher auprès des socialistes je veux dire. Car pour ce qui est de la vraie gauche, le DSK vaut pratiquement un Sarko. Et c’est la France qui se retrouverait dans la merde dans les deux cas…